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Le blog de Persone

Tuer le Père, tuer le père… Au sens propre ou au figuré ?

20 Avril 2017, 17:24pm

Publié par Persone

Epée, croix et justice...

Epée, croix et justice...

Lorsque l’ado se sent observé par son père, il s’oublie et paraît, autant qu’il oublie la magie de la partie en cours, qui se brise.

Lorsque l’ado a les faveurs de son père, il se fantasme et s’enflamme, autant qu’il fantasme les pions qui l’entourent, qu’il tyrannise.

Lorsque l’ado n’a plus les faveurs de son père, il se maudit autant qu’il le maudit. Il renverse l’échiquier et la partie est sens dessus dessous.

Mais lorsqu’il tue le père, l’adolescent n’a plus d’héritage, il mange sans être rassasié, il boit sans soif, il oublie le goût du pain et de l’eau, il sait sans connaître, il sent sans ressentir, il devient si performant qu’il dévore une vie qui ne lui renvoie plus que l’image de l’invincible échec. Abraham, qui n’était pourtant qu’un nouveau-né du point de vue de l'âge de la civilisation, n’a pas sacrifié l’enfant. L’ado commun (notre âge), dans sa folie sacrifie les siens à tour de bras. Lorsqu’il n’a plus de sucre,  de viande et de réponse à leur donner, il dit « le soleil envahira la terre, à moins qu’on la détruise avant !»

Les scientifrics approuvent, avec la technologie et l’atome de silicium en solution miracle ! Nous allons télécharger HYH sur l’IA !

Et tout redeviendra poussière…

Sommes-nous des meurtriers ?

Oui. Mais pas du Père. Du père peut-être? Pour les explications, lisez Freud...

Et si nous tous l’avions tué ? Le Père! Comme disait Nietzsche "Dieu est mort", non sans ironie... Grands nigauds et prétentieux que nous sommes ! Le plus grand mal que chacun d’entre nous puisse faire à la création c’est de libérer une de ces énergies en tuant notre prochain en condamnant ce qui nous reste d’existence ou en nous suicidant pour rappeler aux autres qu’on existait. Moi président, Nous président, nous auront effectivement fait échec à son intelligence si nous cédons à la tentation de la petite mort nucléaire pour condamner à la solitude froide d’un néant sans NOM ce qui nous reste d’existence jusqu’au point Oméga. Moi président, Nous président, nous aurons effectivement fait échec à son intelligence si nous persistons à nous suicider par empoisonnement, non pas pour lui rappeler que nous étions, paix aux âmes de tous les suicidés, mais parce que nous sommes trop lâches pour admettre notre libre arbitre et nos responsabilités.

Croyons-nous que la création soit si stupide que cela ?

A la fin de cette partie puérile, de nos décombres jaillira de nouveau la lumière ! Mais la façon d’arriver à la fin nous appartient encore ! L’Homme n’est pas content de son paradis terrestre ! L’eau, l’air, la terre, le feu et l’Amour ne suffisent pas !

Est-ce là notre dernière réponse ?

Est-ce là votre dernière réponse ?

Alors allons à la mort ! Et que tout ce qui est inachevé finisse…

Est-ce là notre réponse ?

Mais comment en est-on arrivé là ?

Après le siècle des lumières, après avoir tué le père, qui « aux cieux » n’existe pas comme on l’imagine, nous nous sommes pris pour lui, inconsciemment bien sûr ! La « Renaissance », la sérendipité, la luxure, l’esprit créatif, les lumières, la fascination pour la matière, l’homme au sommet de la chaîne, le contrôle déterminé du déterminisme… Les lois, les chiffres et la haine.

L’Homme tue le père et devient un créateur… Qui a vendu son âme au diable? Voilà qui lui ferait honneur! Trêve de bondieuseries, les talents, la plus part des hommes de notoriété les ont acquis sur le dos de quelques autres, pas besoin du diable! L'Homme est un créateur par empirisme, qui cré des armes et peint plus facilement l'apocalypse que la révélation. Globalement un charlatan puérile atteint par le mal de l'urbanisme et la folie des grandeurs.  

Soumis à ses lois, à ses chiffres et à sa haine, que fait-il de ses créations ?

Comment arrose – t-il ses plantes, comment apprivoise –t-il les animaux ? Que bâtit-il pour ses enfants ? Où est-il tandis que leur pureté s’éteint en son absence, violée par ses lois, ces chiffres et sa haine ? Au téléphone ???

Comment fraternise-t-il avec son prochain, comment nourrit-il son chien, qu’a-t-il fait de sa main avant de serrer celle d’autrui, combien de fois par jour remet-il le vital et l’humain au lendemain, combien de fois il et elle jouissent-ils par « hygiène », combien de catharsis quotidiennes devant des écrans, au théâtre ou à l’église, combien de noirs doivent-t’ils mourir pour que le blanc mange le poisson du lac Victoria ? Tous le désenchantement du monde est ici.

Victoire ! Victoire des morts sur les vivants ! Et amère sérendipité des vainqueurs sur les vaincus !

Combien d’atomes doivent lui exploser à la figure, pour que l’homme du Tout en Un comprenne enfin qu’il ne maîtrise rien !

Que compte-t-il sans cesse ?

Ce qu’il ne comprendra jamais sans poser sincèrement et subtilement la question !

Revenons à l’origine, celle de notre enfance ! Ici même où le vagin fut forcé ! Forcé par une créature consciente, sensible et dotée du meilleur moyen de communication dont on puisse rêver : le Verbe ! Forcé par un homme enfant dans toute sa maladresse ! L’homme avait donc une excuse animale !

Mais plus tard ?

Lorsque l’homme devient l’Homme et célèbre ses facultés, ses pouvoirs et son intelligence… L’Homme continue-t-il de violer le vagin (hommes et femmes convaincus de cette fatalité) ?

Oui !

Il laboure et laboure encore ! Il fertilise la terre et la femme à sa guise ! Les enfants se feront la guerre, peu importe !

Et pour que tout le monde suive, hommes, femmes et enfants… Il faut du sucre et de la viande ! Il faut du sacrifice !

Et lorsque les hommes et les femmes ne veulent plus voir en face ce qu’ils sacrifient…

Il faut de l’argent ! Il faut déléguer le pouvoir de tuer à ceux que l’on paye pour cela.

Ainsi naquit la politique des Hommes !

Le cauchemar de Platon. L’invincible cauchemar qui lui montra la gloire de sa renommée et l’échec de son signifié pour quelques millénaires !

Les femmes sont meilleures cueilleuses que chasseuses, les femmes savent conserver ce qui menace de périr, les femmes savent guérir et mortifier avec la voie, les femmes peuvent réguler la souffrance de l’homme et dresser les serpents, les femmes peuvent réfréner les envies des hommes par un érotisme qui n’a de limite que la beauté suprême, les femmes avaient le secret des plantes et des liqueurs… Nombre d’entre elles ont brûlé vives en public pour toutes ou certaines de ses facultés ! Les femmes savent enfler involontairement et devenir castratrices lorsque l’homme fornique à tout va, les femmes peuvent devenir des reines et des impératrices impitoyables, les femmes préfèrent les signes aux équations, les femmes auraient voulu être heureuses, plutôt qu’on leur emprunte le génie de la compensation malheureuse, les femmes ne répandent pas de sperme dans tous les orifices du monde pour engendrer des enfants qui partiront à la guerre pour défendre leur envie de posséder !

Aucune femme ne sacrifierait ses enfants à la pornographie d’un Nouvel Ordre Mondial (NOM) !   

A moins qu’elle ne soit résolument plus qu’un Homme comme les autres.

Et que les enfants, trinkil, pépère, aient eu le temps de picoler tout le bar, de pirater le système d’exploitation familial pour  y introduire la version pilote de l’ultime système d’exploitation : l’IA. Une intelligence à leur image, une intelligence sans héritage.

Le temps d’un naturel si empoisonné, si enlaidi, que le virtuel devient un choix pour le futur. Le temps où les charognards se réjouissent du fait que les élèves marchent sur le maître. La première et dernière guerre à l’issue de laquelle Mordred, guidé par la vengeance, porte un coup de lance mortel à Arthur, avant que ce dernier s’empale définitivement pour embrasser enfin son fils et le libérer par l’épée de justice.

Marie, Adéma, Abida, cessez de nous raccommoder les ailes, nos enfants ne méritent pas la mort qu’on leur inflige pour nous sentir vivants !

La France attend un NOM, le monde attend un N.O.M, mais le seul NOM qui nous sauvera tous reste indéterminable…

A nous tous de l’accepter et de rendre à la mort ce qui lui appartient !

 

Epilogue…

Il y a 6 000 ans environ,  en plein néolithique dit-on, les patriarches se sont arrêtés à une auberge,  ni bonne, ni mauvaise. Ils y ont mis 1 toit et 4 murs, puis 2 toits et 8 murs, puis 6 et 24, puis 24 et 96, 120 et 480, 720 et 2 880, 5 040 et 20 160 … L’argent, indispensable argent ! Une pièce à double face (un chiffre et une tête) et un contrat à vie autorisant un accès hiérarchisé au toit, au vagin et à la viande. L’auberge devient rouge, mais attirante, envahissante, omniprésente. La grande putain allaite si bien ses fidèles clients que les rois doivent s’incliner devant cette république qui traite bien mieux ses esclaves ! Ici point de fouet pour les braves, mais des tavernes, du vin et des putains !  

Il y a ici un premier problème d’héritage, nous en conviendrons !

Sans les hommes de connaissance de l’époque (souvent pluridisciplinaires), qui risquaient souvent leur vie, sans les linguistes et les traducteurs, sans les artistes et les artisans, ce premier « grand complexe » de la jeune humanité aurait totalement sombré dans l’oubli.

Entre temps les Hommes, dupés par leur talents et attirés par le pouvoir se sont unis autour d'un Dieu unique, bien que chacun le sien. Unis dans la paix et le pardon? Non! Au NOM de la paix, mais sans pardon, ni miséricorde. Unis dans le sang et la souffrance, unis dans la boue et les tripes, unis dans l'amertume infinie de la victoire et de l'échec!

L’Homme est un enfant en souffrance. Né d’un viol. Celui d’une mère dont on a religieusement soulevé le voile ou qu’on a prise dans une tente pourvue à cet effet… Son père ? Un ouvrier, un soldat, un patricien, un empereur ??? Un maître ou un esclave !

Nous sommes tous Arthur ou Mordred, nous sommes tous Arthur et Mordred ! Mais nous avons encore le choix du Pardon et de la justice avant de brandir la lance du destin et Excalibur, qui n’existent que dans nos fantasmes et nos pires cauchemars.

Tuer le Père, tuer le père… Au sens propre ou au figuré ?
Tuer le Père, tuer le père… Au sens propre ou au figuré ?
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