Petite conjuration des imbéciles qui s'ignorent...
Le soleil mord et la forêt brûle… Des photos hors contexte circulent, les alarmistes s’enflamment, les « positiveurs » en profitent (…) et les jeux politiques ou l’éventuelle radicalisation des lobbies écologistes pourraient être à l’origine des incendies ravageant un peu plus encore la malheureuse forêt amazonienne. Ah les morbides farceurs que nous sommes tous !
La sensualité du Brésil ! Toute une culture et un paradis pour les selfies ! Avec une touche de silicone ça vous redresse le yang ! Les Antilles françaises n’attirent plus le touriste comme d’antan, nous devrions songer à retravailler le volume fessier de nos clichés touristiques… Femme, femme, femme, fait-nous youplaboum ! Et nous oublierons notre désastre…
Certains pullulent comme des lapins, d’autres consument en vénérant la pilule ! Et la nature pourvoit dit-on…
Un des derniers poumons de la terre brûle devant nous tandis que chacun profite de ses congés payés, parfois dans des pays où les gens crèvent de faim. Septembre arrive et chacun va retourner bosser et retrouver sa petite place parmi les collègues, ses petites pauses « corporates » à la cafète, ses discussions d’ascenseur, comme si de rien n’était… 80% des eaux usées par les braves travailleurs que nous sommes et par les usines qui les approvisionnent en compensations matérielles, sont rejetées dans nos rivières… Vous savez, cette substance que l’on appelle l’eau, ce liquide devenu lourd et dégueulasse dans lequel les braves gens regardent bêtement leurs enfants barboter pendant le mois de vacance. H2O quoi et plus sans la moindre affinité… Honte à nous tous, moutons, vaches, poulets, porcs, chiens de garde, loups, hyènes, vautours ou pire ceux qui se prennent pour le fermier ! Viles et stupides créatures suicidaires qui dansent tandis que le navire vogue vers sa perte en détruisant tout sur son passage.
Certains appellent au boycott intelligent, d’autres essaient de trouver une voie crédible et des revendications raisonnables pour les poussins aux gilets jaunes, on parle aussi de réapprendre à survivre en pleine nature, de retour salutaire à l’autonomie de l’individu… Certains encore ont retrouvé les clés de la boîte de pandore et celles de la tour sombre dans laquelle nos langues et langages ont été falsifiés. Autrement dit, ces derniers rétablissent les vérités les plus fondamentales et unissent pertinemment nos connaissances totalement dissociées… QUI les médiatise ? Et pire encore, parmi le commun des mortels, amis, voisins, collègues etc, qui les écoute, qui les aide, qui les soutient, qui les suit, les précède ou les motive… ???
Alors bonnes vacances ? Chacun en a eu pour son pognon ? Prêts pour une nouvelle année, prêts à mettre le paquet ?
Un pour tous et tous pourris disait Coluche…
Par respect pour vos enfants, ne lui donnez plus raison ! Dire non et se mettre en danger, face au chantage du patron et aux charmes de l’assistanat, face à la banque, face à notre besoin de reconnaissance merdique, face aux grands, face aux cons… vaudra toujours mieux que de ramper comme chacun le fait ! J’ai bien dit ramper, c’est le terme adéquat !
Savoir dire non et mettre en échec le chef (flanqué de son ingénieur et de son mystique), le soldat et le commerçant, le tout en rien et sans échec… Le problème des bêtes serviles n’est pas de savoir dire non en définitive, mais d’être en mesure de déconstruire et de proposer mieux.
L’esclavagisme non dissimulé nous a appris à ramper, certes ! Mais soyons honnêtes, cet Etat de fait « larvesque » demeurait moins consumériste que sa version positive : l’esclavagisme socio-libéral… La traite des lâches et des imbéciles sous le contrôle des opportunistes, dans le meilleur des mondes.
Chacun fait ce qu’il peut disent les chantres de la bonne conscience hygiénique ! Qu’ils aillent professer en enfer !
Bonne rentrée.