Déterminisme / Indétermination
Réflexion pertinente du scepticisme raisonnable à propos de la voie dite du milieu ou juste milieu :
Et si la voie du milieu (la moyenne, la médiane) n’était que pure théorie ?
La question est simple : est-on capable de donner sa vie à une cause, d’aller jusqu’à la mort si besoin ?
Si oui il existe un cas 1, si non il existe un cas 2, c’est le cas actuel concernant « monsieur Toulmonde ». Deux cas et des conséquences déterminées, mais pas de milieu.
Tentative de médiation :
La voie du milieu est un concept métaphysique qui peut aller du plus simple au plus compliqué et qui ne contrarie en aucun cas la dualité, la proposition du scepticisme, citée ci-dessus, est donc pertinente! Trop de gens imaginent cette voie comme l'expression du non choix et la justification de l'immobilité et de la neutralité par la "sainte" notion d'équilibre!!! Cette vision est tronquée par les dogmes religieux dont l'Inde et l'Asie sont autant victimes que nous... Notamment avec la prégnance supplémentaire de la notion de Karma qui elle aussi est mal comprise par la majorité! Karma signifie action reliée aux causes, aux conséquences et à l'instant T du choix, abstrait, métaphysique, inatteignable au-delà d'une certaine précision qui limite l'observateur). Comme dans une mécanique d'embrayage, on peut comparer ce segment infinitésimal du choix à une roue libre (état de non prise). Si un accord pertinent se fait en le sujet entre raison, sentiments et foi/volonté, dans cet état, alors on peut considérer que le "pilote" respecte la voie du milieu et qu'il s'en sort en choisissant la bonne nature de solution, la bonne position, la bonne vitesse! Fondamentalement, après ce choix, il y aura toujours un cas 1 (il s'en sort et l'histoire continue bien) ou 2, le cas contraire. Le paradoxe de Zénon et le théorème de Lorenz à propos du chaos expriment assez bien ces phénomènes.
Pour en revenir à l’exemple choisi par le scepticisme à propos du sacifice: la mise à mort ou l'abandon des "sages", "avant-gardistes", "saints" ou "prophètes" (suivant les vocables) par le collectifs ou ses représentants ne concerne bien entendu pas la voie du milieu. En revanche, on peut penser qu'un type prêt à se sacrifier, dans un cheminement précis, généreux, non morbide, et en accord entre raison, sentiment et foi/volonté, suit la voie du juste milieu. Mais il n'empêchera pas les différentes issues possibles: il apporte ses révélations et s'en sort en même temps (cas super cool), Il est empêché de révéler, mais s'en sort (problème à retardement), ou il révèle en crevant (cas pas cool, mais un grand classique!)... Avec poésie géométrique, on pourrait dire que la voie du milieu s'exprime dans le chaos comme un point inatteignable (zéro) ou un cercle tout autant inatteignable qui lui est propre (encore 0), bref une voie de quiétude et pourtant dangereuse, une plénitude rappelant le vide, un équilibre soumis à contrainte, un milieu reflétant les extrêmes.
Note : Ceux qui se sacrifient par culture du morbide, pour bénéficier du prestige de sauveur ou se faire un nom dans l’histoire, ou encore pour faire du chantage affectif à son entourage (…) ne suivent pas la voie dite du juste milieu ! Et ceux qui vont au sacrifice, conditionnés au statut de messie par leur entourage (cas de Jésus), représentent un cas très particulier… Ces derniers ont un trajet extrêmement torturé ! Il semble que la voie du milieu ne leur est pas fermée, mais qu’il doivent se libérer de cette contrainte par un chemin de croix menant souvent (mais pas nécessairement) à la souffrance et à la mort prématurée.