TITANS VERSUS VERSEAU
LES DEUX PETITS DIABLES:
Est-ce étonnant de voir que les…
« Il n’y a rien après la mort, alors consume la vie avant qu’elle ne le fasse pour toi ! Les sauveurs, les docteurs de l’âme et compagnie, c’est de l’Ego en boîte qui ne font que foutre le bordel dans notre entreprise humaine, depuis toujours »
Se révèlent peu à peu, au son de l’apocalypse, dans le même camp que les…
« nous sommes éternels et rejoindrons la Lumière, alors recentre-toi sur toi, ton petit cœur sacré, ta famille et tous ceux que tu aimes, ne t’échine pas à trouver des solutions ou à changer les choses, c’est orgueilleux et cela nourrit en toi une souffrance que tu communiques aux autres, cela nuit à l’épanouissement des tiens et donc à notre entreprise collective de bien-être »
?
Une « sacrée » similitude dans les discours, vous ne trouvez pas ?
Pourquoi cela n’est pas étonnant ? Parce que le petit diable méchant et le petit diable gentil font toujours la paire !
L’extrême gauche et l’extrême droite, dans leurs liens contrariés mais intimes, sont un des meilleurs exemples de ce principe subtil, propre à la perversité.
Un autre, plus subtil encore : La peste soit de vos deux maisons dit l’éternel enfant indéterminé Mercutio en signifiant les familles respectives de Roméo et Juliette. Syndrome de contrariété XX XY.
Et n’oublions pas les Thanos (esprits empiriques, fatalistes, inconsciemment nihilistes et se croyant inéluctables) et les humanistes (partisans de tous poils, prêts à renier le vivant pour que la révolution permanente hisse l’homme et sa bonne conscience au sommet) ! Petit diable rouge et noir, petit diable vert et bleu…
Notre époque est formidablement macabre et paradoxale : un type qui se torturerait les méninges et les tripes pour trouver une solution d’ingénierie extérieure et d’ingénierie intérieure pour sortir de la crise ses concitoyens et frères humains, aurait aujourd’hui toutes les raisons du monde de s’en prendre plein la gueule ou de motiver la crainte et le reniement de tous, c’est un phénomène physique et tout à fait rationnel, explicable par le principe suivant : lorsqu’un courant emporte la masse dans un même torrent, ceux qui se fraient un chemin à contre sens sont nécessairement de moins en moins nombreux au fur et à mesure que le courant emporte tout (les suivis, les suiveurs et leurs opposants n’imaginant pas qu’ils motivent la même mécanique que leurs ennemis « gentil et méchant petits diables font toujours la paire »). De moins en moins nombreux et devant porter une lourde charge sur leurs épaules. Une croix dit-on, pour signifier le pouvoir conflictuel des susceptibilités (orgueil/amour propre) religieuses, réductionnistes, artistiques et idéologiques (politiques). Cette croix, portée par ces particules de Cassandre nécessairement esseulées, s’alourdit au fur et à mesure que le courant emporte le nombre, nombre qui caractérise la masse. Autrement dit, ces particules ont le devoir d’accepter la solitude empirique tout en essayant d’avertir la masse des dangers qu’elle motive elle-même, en toute inconscience. Comprendre : face à cette dernière, son Amour (sentiment) et le serment d’Hippocrate (raison déontologique), lui imposent légitimement de leur pardonner et de chercher à réparer leur âme (raison/sentiments/volonté ou foi) TANT qu’il en est encore TEMPS. Quoi qu’il lui en coûte.
Ne larmoyons pas devant un phénomène physique, mais dénonçons un autre paradoxe, motivé par le sacerdoce impitoyable de nos particules « élémentaires » :
Que reprocheraient les deux petits diables et les masses qu’ils séduisent à ces particules ? « tu ramènes tout à toi et à ton travail, c’est orgueilleux ! » Autrement dit, les braves gens ramenés à leur nombril déterminé ou à leur petit cœur « sacré » condamnent ici des éléments libres d’eux-mêmes (les libres arbitres, les électrons libres) qui font mauvais hôte, en les accusant d’égocentrisme !
Paradoxalement vôtre…
CQFD !
Moralité déterminée: les solutions ne sont que des solutions, ce ne sont pas elles qui martyrisent ceux qui la portent, mais ceux qui se satisfont des problèmes ou les entretiennent inconsciemment.