The silence par Manchester Orchestra
Traduction de la chanson The Silence interprétée par Manchester Orchestra.
J’ai été poussé à bien prêter attention aux paroles de cette chanson par l’intensité qui semblait se dégager de la voie du chanteur et de la composition des musiciens, alors que je ne suis pas un as en anglais ! J’ai été surpris par l’intensité proportionnelle du texte d'Andy Hull ! Et à moitié surpris du fait que les traductions faites à ce jour soient largement à côté de la plaque…
Pour commencer, rendre hommage à la performance mérite que l’on pose et/ou réponde à une question (QU E S/T ION ou encore QUEST ION en anglais lorsqu'on s'intéresse à la construction, à la généalogie et à l'immanence du langage):
A qui s’adresse ce chant ?
L’auteur lui-même confie qu’il s’agit d’un hymne à l’amour et d’une prière pour « Dieu ». Mais au-delà de l’humble regard de l’"inspiré" sur lui-même et la nature de son oeuvre "souffle", nous pouvons remarquer assez rapidement qu’il s’agit d’un dialogue avec soi-même en « Dieu » et inversement d’un dialogue avec Dieu en soi. Il s’agit aussi et surtout d’un dialogue entre l’orgueil et la vie ! Et par la magie de l’immanence et des multiples formes de la dualité, d’un dialogue entre le masculin et le féminin.
Le texte est aussi une méditation sur la nature de la terre promise, non pas pour les uns ou les autres, mais pour tous. Une arche d’alliance pour le vivant, enfin réconcilié avec la vie et la mort concernant l’Homme.
Une plongée au coeur de la nature de la pensée, une réponse apocalyptique à la question existencielle...
The Silence :
Why do I deserve the science? Pourquoi devrais-je mériter la science
To feel better about you pour me sentir mieux à ton propos ?
At a loss I lost my cool A perte je perdais mon sang froid,
I denied that I found you je déniais t’avoir trouvé,
I tried to be a basket case j’essayais d’être un cas désespéré,
I did not surprise you Je ne te surprenais pas.
I’m trying to find a signal of fire J’essaie de trouver un signal (un feu),
Let me know when I should move fais-moi savoir quand je devrais agir/partir.
But you, amplified in the silence, Mais toi amplifié(e) dans le silence,
Justified in the way you make me bruise justifié(e) dans la façon dont tu me meurtris,
Magnified in the science attesté(e )par la science,
Anatomically prouved prouvé(e) anatomiquement
That you dont need me comme n'ayant nul besoin de moi.
… Crescendo
Why do I desire the space ? Pourquoi est-ce que je désire l’espace ?
I was nourning after you J’étais en deuil après toi,
I was lost and lost my shape j’étais perdu et sans forme,
There was nothing I could do il n’y avait rien que je pusse faire.
I don’t want to waste away Je ne veux pas dépérir…
It was all I give to you C’était tout ce que j’avais à donner pour toi.
Take me back and take my place Reprends-moi et prends ma place,
I will rise right up for you Je m’élèverais/me soulèverais pour toi.
But you, amplified in the silence Mais toi, amplifié(e) dans le silence
Justified in the way you make me bruise Justifié(e) dans la façon dont tu me meurtris,
Magnified in the science attesté(e) par la science,
Anatomically prouved prouvé(e) anatomiquement
That you dont need me comme n'ayant nul besoin de moi.
… Crescendo
All the while you waste away Tandis que tu dépéris
You’re asking tu demandes:
Did I really need a another one to take me done? Avais-je besoin d’un autre pour m’abattre?
Everybody knows it’s something that you Tout le monde sais que c’est une chose
Had to live with darling avec laquelle tu avais à vivre, chéri (assumer)
Nobody’s gonna tear you down now Personne ne t’abattra plus maintenant…
There is nothing you keep Il n’y a rien que tu gardes
There is only your reflexion Il n’y a que ton reflet/tes pensées/ta réflexion
… Crescendo
There is nothing you keep Il n’y a rien que tu gardes
There is only your reflexion Il n’y a que ton reflet/tes pensées/ta réflexion
… Crescendo
There was nothing but quiet retraction Il n’y avait rien qu’un retrait silencieux
And families pleading Et des familles implorant
Dont look in that cabinet Ne regarde pas dans cette "boîte de Pandore"
There’s far morebad than there’s good Il y a là beaucoup plus de mal que de bien
I don’t now how it got there Je ne sais pas comment il y est entré
That was something your father Ce fut quelque chose que ton père
had burn in me brûla en moi
Twenty hours out of Homestake eternity Vingt heures*1 hors de l’usine à perpétuité*2
You can go anywhere but you are Tu peux aller où tu veux mais tu reviendras
Where you came from. à la maison dont tu viens *3.
Little girl Fillette
You are cursed by my ancestry Tu es Maudite par mon ascendance
There is nothing but darkness and agony Il n’y a rien qu’obscurité et agonie
I can not only see Je peux non seulement voir
But you stop me from blinking Mais toi tu m'empêche de cligner des yeux
Let me watch you as closed Laisse-moi te voir aussi inaccessible
As a memory Qu’un souvenir ,
Let me old you above the misery Laisse-moi te tenir au-dessus de la misère
Let me open my eyes Laisse-moi ouvrir les yeux
And be glad that I got there Et être heureux d’être là / arrivé là
… Silence et reprise du chanteur seul:
Little girl Fillette
You are cursed by my ancestry Tu es Maudite par mon ascendance
There is nothing but darkness and agony Il n’y a rien qu’obscurité et agonie
I can not only see Je peux non seulement voir
But you stop me from blinking Mais tu m'empêches aussi cligner des paupières
Let me watch you as closed Laisse-moi te voir aussi inaccessible
As a memory Qu’un souvenir
Let me old you above the misery Laisse-moi te tenir au-dessus de la misère
Let me open my eyes Laisse-moi ouvrir les yeux
And be glad that I got she/you/Sion Et être heureux "de l’être et de l’avoir".
OU : " d’être arrivé à EL/LE" ou "... à toi".
OU : "de l'avoir eue".
Si vous êtes intéressés par le décryptages des paroles, des écritures et des images qui "commentent et font" l'Histoire autant que l'actualité, disons si vous souhaitez en savoir plus à propos du langage et de son instrumentalisation par l'Homme, ou apprendre à décrypter les codes et messages dissimulés dans les langues véhiculaires, je vous invite après lecture à visiter les plus récents articles. Notamment ceux concernant la "génétique du langage ": La magie pour les nuls (parie 1,2 et 3). Mais je me permet surtout d'interrompre votre lecture parce que ce blog pollué par les pubs (je n'y peut rien et ne le monétise pas) a enfin un site en bonne et due forme et donc un blog sans publicité!!!! J'y incorpore peu à peu les meilleurs articles de celui-ci, entre autres choses croustillantes et instructives.
https://www.deconstruire-et-reparer.com/ (lien direct en bas de page)
Quelques détails à propos du texte de "The silence":
En écoutant attentivement vous remarquerez que Andy Hull exprime une ambiguïté en terminant la chanson par "and be glad I got there" sans prononcer exactement "there", mais plutôt "she" ou un "you"torturé. Avant de lancer un Inna de yard à la foule, qui signifie "dans la cour"... A cour donc (périmètre relatif à l'école liée à la cité, à la gouvernance, à l'esprit...), complémentaire d'à jardin (le monde extérieur). La cour reflète ce siège de la pensée auquel Andy Hull se heurte gracieusement au fil des couplets, avec toute la violence que la comédie humaine mérite.
Alors... Qui se cache derrière ce "She" / "You" remplaçant le there? You est ce l'autre? Hymne à l'amour shakespearien? Amour de l'autre? Amour de la vie? Notons entre autre: "little girl, you are cursed by my ancestry". Quelle élue d'un cœur pourrait avoir été maudite par une ligné d'ancêtres? Le cœur est il amoureux d'un autre maudit par sa maison, comme c'est le cas pour un Roméo et une Juliette? Manifeste-t-il son amour pour une vie maudite par le cycle d'Abel (le nomade) et Caïn (le sédentaire), en d'autre termes par la marque du fratricide, la guerre et le consumérisme? Maudite par les intérêts irrationnels de la somme des éléments composant nos différentes "Maison" en compétition? Maudite par un complexe maladif entre l'amour de soi, l'amour propre, les passions, la foi, la raison? En y ré/fléchissant à 2 fois, hymne à notre amour pour l'autre et hymne à notre amour de la vie ne font qu'un... Alchimiquement vôtre! Amour pour "l'autre" dans le sens globale du terme (amour et haine de soi, de l'être aimé, de la vie, de la nature, de Dieu), c'est l'amour que l'on écrit avec un A majuscule. Et c'est la dualité qui s'exprime ici, sous le principe d'immanence! Rencontre du yin et du yang, du noir et du blanc, des ténèbres et de la lumière, de celui qui se croit maître de celui qui se croit esclave, du temps et de l'espace, de l'archer et de sa cible... Notons que "nature" renvoie à plusieurs notions ouvrant de nouvelles portes sémantiques: le féminin créateur (incluant le masculin), la matrice et son incarnation (incarne à Sion): la terre promise et l'espoir couvé sous l'arche d'alliance.
Difficile de dire précisément à quel point l'auteur souhaite utiliser tout ou partie de ces codes et métaphores sans le lui demander, pour la simple et bonne raison qu'il suffit de rédiger un texte de construction alchimique (on ne sait précisément si l'autre est humain, abstrait ou divin) pour que le public puisse se poser toutes ces questions posées par les règles de l'art depuis l'antiquité.
Des codes, encore des codes... lol! Mais rien de bien sorcier dans ce symbolisme qui date de l'âge d'or des alchimistes (durant la Renaissance des arts et des sciences) car le subtil aurait beau s'offrir nu au grossier, que ce dernier l'ignorerait ou le dévorerait sans la moindre considération. Les alchimistes de cet époque comprenaient que la science percerait peu à peu les mystères du nom de la rose au profit de l'orgueil humain et de l'abus de pouvoir. Ils ont donc pertpétué l'art du symbolisme et utilisé des codes, non seulement pour se protéger de la persecution des forces politiques en compétition et communiquer entre eux, mais aussi pour transmettre aux générations futures en apportant de rationnelles mises à jour à nos bases sémantiques et réductionnistes. Des chevaliers de la rose donc, rendant hommage à la vie, à l'Amour et à un Télos moins obscurantiste que celui dont notre eugénisme expérimental a hérité.
Conservons le prisme alchimique, qui suppose que l'amoureux s'adresse à la vie, disons à Dieu, au mystère de l'existence, autant qu'à l'être aimé(e):
"... anatomiquement prouvée comme n'ayant nul besoin de moi" (moi et ma conscience propre dotée de sentiments): phrase forte, marquée par les musiciens et rappelant la MARQUE de fabrique des temps modernes. Lorsque la tendance est au consumérisme roi, disons au nihilisme post-libéral, la vie n'a pas de sens, la conscience ne précède pas le vivant et n'est que le fruit accidentel de l'évolution d'un univers improbable dû à un phénomène paradoxal relatif au hasard. L'amour lui-même n'est que l'évolution déterminée d'un système neurologique propre à certains métabolismes, une transcription illusoire d'un phénomène que nous devons entre autres à la reproduction et à l'éducation dans le cadre de l'adaptationnisme. Un éteignoir, un monde désenchanté, mais une parfaite excuse pour un collectif dont le mode de vie repose sur le sacrifice de cette dernière! Pas de sens, pas de libre arbitre, pas de responsabilité en nom propre! De quoi justifier la formule "marche ou crève" (autocraties, dictatutures) autant que les mots doux des eugénistes de tous poils, grands amateurs de démocraties à deux vitesses et de soft-power! Démocraties dont la mécanique ne repose pas moins sur une tyrannie nombriliste: celle de l'individualisme, de l'orgueil, des intérêts particuliers, de la liberté mal acquise, de la fraternité morbide et de l'égalité impossible... En d'autres termes sur le consumérisme.
Une question se pose ici : cette sacrosainte excuse pseudo darwinienne, qui justifie les intérêts de la masse sans âme et les choix de sa gouvernance, que représente-t-elle à l'échelle des nouvelles générations? A l'échelle de cette jeunesse à la tête à la fois vide et trop remplie, née comme un poisson dans un bocal néo ou post-libéral? Confronté au "je pense donc je suis" et à la question du nihilisme (le temps d'une interrogation de bachelier et avant de marcher dans les pas et la dette de nos braves Pères) un ado peut-il encore se dire
"Tout ce bonheur laborieux, toute cette impitoyable mais généreuse nature pour rien? Reste au moins le sens de nos actes pour mériter la qualité du voyage jusqu'à la fin!"
Mise en contexte, la formule semble ridicule! Citons en une plus réaliste:
"Toute cette merde, toutes ces guerres et toutes ces dettes sur notre jeune dos... Tout cela un nom de Dieu ou parce qu'on a voulu donner un sens à l'existence? Autant s'abandonner à une IA et à son monde virtuel pour ne PLUS PENSER."
N'oublions pas que depuis le divorce d'intérêt de l’Église et de l'état, l'idée des alchimistes d'un versant divin "zéro" impénétrable, dont la raison libérée des croyances peut utiliser les signes, nombres et formes pour expliquer notre existence et ses mécanismes, n'a pas fait long feu devant la théophobie du matérialisme "tout puissant". Et puis soyons honnêtes, si l'équation Dieu = 0 a fait couler beaucoup de sang durant deux millénaires, de nos jours, plus personne n'en a quoi que ce soit à "foutre". En d'autres termes, depuis môme, notre adolescent s'est vu répéter "après la mort, il n'y a rien, arrache la vie avec fracas s'il faut, avant qu'elle ne t'arrache la tienne. "Boucle d'Or est une garce maudite par nos ancêtres, au nom d'Apollon mon fils, ne la laisse pas bouffer ta soupe et coucher dans ton lit avant de s'enfuir par la fenêtre..."
Dans un monde cannibale, l'école (la vie...inna de yard) n'est plus qu'un éteignoir (darkness and agony). Pour ma part, je crains que le suicide ait bel avenir parmi les non prédateurs inaptes à la domestication... A la réification consentante qui nous guète en tant que soin palliatif au symptôme de l'Amour, faute d'un remède à notre folie.
Notes :
*1 - « Vingt heures hors de l’usine à perpétuité »: Le temps d'un dimanche de fiançailles (20 et 4 heures)? Le temps d'une jeunesse (20 ans)? Le temps d'une parenthèse de deux millénaires avant la contre attaque des Empires? Les codes "arithmantiques" se dissimulent autant dans nos textes de référence que dans les dernières œuvres des magiciens de la sémantique... Des codes qui comme à Poudlard (Hogwarts) attendent depuis longtemps d'être déchiffrés par ceux qui les méritent! Jubilons-nous pour les bonnes affaires et pour le bon roi en Sion ? QU’ EST (S)ION ? Quel est la nature de l'état et de la personnalité morale? Et qui est le roi? Qu'est-ce qu'être élu? A noter : l’album du groupe dont « The silence » est la dernière et 11ème et dernière chanson (renouveau après la première décade), dure 49 minutes et des poussières… 49 minutes intenses où les minutes sont des jours et des "jours d'années" (voir la notion de Jubilé et les chiffres correspondants). Tout cela est fort probablement une coïncidence, mais compte tenu du fait que l’œuvre est alchimique, du moins construite dans les règles de l'art, faisons comme si et entrons dans le domaine de l'arithmancie en tant que rapport sémantique entre chiffres et lettres, ayant permit de construire les bases des langues véhiculaires : Le L de « silence » est une lettre qui porte le chiffre 3 (elle est la 12ème lettre de l’alphabet latin, 12 dont la sommation donne 3). L capitale de Lumière et de Lévitique, L12 comme les 12 fils/signes/tribus. 12 comme le nombre atomique du premier isotope d’Oxygène qui a permis la respiration des créatures sorties des eaux. Précédant le L et première lettre liée au 3, le C symbolise la vitesse de la lumière dans le jargon scientifique et est aussi la capitale première de la notion CHRISTUS (singularité qui porte le langage caché en apportant la lumière). Derrière ce jeux de chiffres et de lettres se cachent depuis l'antiquité la quête du découpage du temps et de l'espace par la cohérence entre le système sexagésimal (12/24/360) et le système décimal. Un enjeux de taille pour tout empire souhaitant rayonner sur le monde depuis le centre 0 de son repère trigonométrique tout puissant! Par un jeu sémantique simple, en remplaçant L par C, SILENCE devient SCIENCE. La science sous ses formes réductionnistes ou spirituelles est-elle manifestée physiquement, visible et audible par tous ? Non, elle est contenue dans le silence, elle se découvre peu à peu et elle se transmet. Cependant l’Homme est libre de falsifier son propre langage, libre de faire ce qu’il veut avec la Lumière ! Pour le meilleur et pour le pire. La science se mérite, elle est à double tranchant, elle attend la conscience du cœur vaillant et intelligent, innocent ou repenti (thème des légendes arthuriennes) ! Elle se partage et comme la musique, elle donne le pire et le meilleur… La sommation de SILENCE ou SCIENCE donne 4, ce nombre figuré étant celui de la quadrature du cercle. 4 moitié aspirée (inspirée) ou moitié expirée (transformée) d’un H silencieux évoquant la lettre zéro qui n’existe pas de façon "caractérisée". H est la 8ème lettre de l’alphabet latin, une lettre silencieuse et un graphe numérique symbolisant l’infini... Disons les infinis et la substance généreusement mystérieuse du double 0.
*2 - La homestake est une compagnie minière filiale de la société aurifère Barrik Gold. A elles deux ces entreprises exploitent l’un des plus rentables gisements d’or de l’histoire du consumérisme ! La Homestake est à l’origine de la création de la « National bank » des « Black Hills » et de la fortune du milliardaire John Hearst, le père du magnat de la presse William Randolph Hearst. En pleine phase d’extermination des indigènes, la croissance des sociétés minières était parallèle à celle d’une autre entreprise liée au crime, à l’exploitation de la crédulité des expatriés et au sang versé autant par les coupables que par les innocents, bien qu’en des proportions très différentes : les chemins de fer (Hell on wheels). Autre sombre détail : l’extraction de l’or par cyanuration, procédé à l’origine de la fortune consumériste de cette vaste entreprise humaine, est à la fois une indispensable activité motrice de la croissance de notre « Babel » et un facteur morbide pour le vivant et la nature élémentaire qui l’entoure et le constitue. Terre/AIR/EAU/FEU. Comment le feu peut-il être atteint par la pollution ? Par le désordre atomique engendré par la folie humaine, assoiffée de poussière d’étoile (métal). Depuis bien longtemps, avant même la fusion et la fission nucléaires, nous avons violé les lois de l’atome, de son neutron, de son proton et de son électron. Depuis bien longtemps nous avons contrarié la force forte et la force faible. Au prix que Roméo (électron et lune chargée), Juliette (proton et terre féconde) et Mercutio (neutron et enfant encore indéterminé en phase de transformation) connaissent bien ! Les résidus métalliques et les acides utilisés par les entreprises aurifères polluent la terre et les eaux, et lorsqu’on arrive à ioniser par décantation tous ces résidus (ce dont les industriels se préoccupent moins que de leurs bénéfices), la composition de l’air se trouve modifiée et subit un déséquilibre entre anions et cations. Lors de fréquentes erreurs de dosage du cyanure, on parle d’incident et les entreprises doivent impérativement dépolluer pour éviter le pire, OR, cela s’accomplit avec un traitement au chlore, qui est un autre polluant lourd, mais dont les conséquences sont moins perceptibles par le commun des mortels puisqu’elle n’entraîne qu’une désolation progressive de l’environnement (stérilisation/aseptisation) à laquelle nous sommes habitués. Pour finir, toute cette entreprise multiforme est liée à la pétrochimie… There will be blood ! Les conservateurs et les souverainistes imaginent que le fait de ré-indexer la croissance sur la valeur sûre de l’or est une alternative à la folie de l’instrumentalisation de la valeur virtuelle de l’argent immatériel… Soit ils ont enfin compris ce que le langage du jeu de la vie et de la mort révèle, soit ils se « Trump"ent" » ! La poussière d’étoile sacrée, nous l’avons maudite pour fabriquer des cuillères, des fourchettes et des couteaux pour toutes les bourses, ainsi que des armes. A la seconde guerre mondiale, les familles juives les plus enrichies en ont payé le prix fort en tant qu’ultimes boucs émissaires de notre folie à tous ! Et qu’avons-nous symboliquement récupéré de leur magot, comme des vautours armés de bonne conscience ? Leurs cuillères, leurs fourchettes et leurs couteaux d’or et d’argent. L’or d’airain (les poêles et les casseroles de métaux moins purs) a quant à lui été réquisitionné pour fabriquer les armes du premier/dernier profanateur et invocateur du Nouvel Ordre Mondial : Adolf Hitler.
*3 - « Tu reviendras toujours à la maison "mère" dont tu viens » (tu es là d’où tu viens dans le texte en anglais littéralement traduit), évoque le fait qu’un électron libre pensant échapper à l’usine dans l’exotisme du voyage, finira un jour par devoir végéter sans abris ou prendre à quelqu’un d’autre pour subsister, sinon retourner au travail où qu’il soit. Et travailler dans les pays exotiques est dur et beaucoup plus mal payé que dans les pays qui ont fait leur fortune en les exploitant. Un expatrié travaillant pour une quelconque « Homestake compagny » est mieux payé, mais vit comme un bourgeois au milieu de ceux qui crèvent la faim en payant de son âme le prix du PERE SEVERE (un perce Eve errant) "there was something your father had burn in me"... There will be blood in the District of Colombus! Un prix maudit que l’on connait. Le retour perpétuel à l’usine évoque aussi le fait qu’après un week-end ou des vacances, l’usine nous attend… Jusqu’à la retraite, l’hôpital et les soins palliatifs.
Et dans un sens plus large, nous avons vu precedemment qu'après une quelconque apogée ou parenthèse enchantée, on reviens toujours à la maison mère, sans que rien nous appartienne hormis nos réflexions, nos pensées et ce qu'il reste de nos souvenirs... Reste à savoir si notre contrat est signée au nom du déterminisme naturel ou au nom de la grande prostitué maudite qui alaite les peuples et les intendants élus qui les gouvernent: la Homestake, la grande cité des science, des arts et des industrie au service de l'Homme s'estimant au centre de l'univers.
Je vous laisse ici et ailleurs, avec une autre chanson alchimique, entre ténèbres et Lumière, entre yin et yang, entre black and white (...), brillamment interprétée par Kaleo!