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Le blog de Persone

Culpabilité, responsabilité et présomption d’innocence

7 Septembre 2020, 22:50pm

Publié par Persone

Culpabilité, responsabilité et présomption d’innocence

Quest/ions troubles et solut/ions lourdes en huis clos :

« Un des grands thèmes de demain sera l’accès à l’eau potable ainsi que son prix. » Dit-on pour réveiller les vaches bien grasses en douceur. En Afrique, pour citer un exemple, c’est déjà demain depuis longtemps. Depuis que nos éleveurs, bien engraissés eux aussi, y ont généreusement creusé des puits. Mais cela n’est rien en comparaison du crime innommable qui se cache depuis notre vénéré siècle des Lumières, derrière le problème de l’eau dure et des eaux usées. En premier lieu, l’accès à l’eau est un droit inaliénable à toute créature vivante. L’eau n’appartient à personne et le comportement de l’Homme est une insulte à l’intelligence animale. Lorsque les peuples ont accepté la notion d’eau monnayable, ils ont inconsciemment consenti à l’avilissement total de leur nature et au crime le plus crapuleux qu’on puisse imaginer envers toute forme de vie.

Le premier réflexe devant une telle charge serait de dire : puisque nous polluons l’eau en vivant confortablement, il est normal que nous la traitions et que les frais soient répartis entre tous. Or cette affirmation n’est pertinente que s’il est avéré que les peuples étaient avertis depuis les prémisses de l’ère industrielle que leur mode de vie allait empoisonner nos quatre éléments en moins de deux siècles. Sans quoi nous avons affaire à un abus de pouvoir et d’autorité caractérisé par le fait de contraindre des tiers à souscrire à certains droits et à commettre des actes dont ils ne sont pas en mesure d’appréhender les conséquences. En matière de justice, cela n’est pas sans nous rappeler la caractérisation d’un viol. Dans notre cas, le viol de l’intégrité ou l’instrumentalisation de l’innocence ne nuit pas qu’aux victimes, mais à l’ensemble du vivant. Autrement dit, nous sommes au-delà du simple crime contre l’humanité. Pourquoi une telle affaire n’est jamais mentionnée ? Parce que l’Homme est toujours un con vaincu qui s’imagine qu’il fait les lois.  

Ne parlons pas ici de la causalité ou de ces lois sur lesquelles reposent l’équilibre naturel, et restons concentrés sur la justice humaine, cette justice globalisante que l’on doit à la gloire de la Rome antique, bien avant que l’empire ne contre-attaque.

Le citoyen a des droits, mais avant tout il a des devoirs dont le premier est l’allégeance au paradigme défini et consenti par tous.

Autrement dit…

Ma grand-mère était en mesure de comprendre que le confort social dont elle jouissait, malgré le sang des révolutionnaires, n’aurait jamais vu le jour sans la colonisation et le pillage de cette Afrique dont quelques spécimens étaient exposés au zoo de Vincennes. Mais irrévocablement, comme tous, elle devait accomplir son devoir et nourrir sa famille.  

Mon père savait que la satisfaction du sexe, de la drogue et du rock’n roll cachait une société de consommation plus déchaînée que jamais. A cette époque, les premières catastrophes sanitaires et écologiques n’étaient plus un secret d’état ! Mais tout alcoolique et père indigne qu’il était, lui aussi devait des comptes à la société.

Un allemand quelconque, sans appétence particulière pour le mal, la violence ou l’ethnocentrisme, savait ce qu’il faisait lorsqu’il dénonçait un voisin juif… Vous en conviendrez, lui aussi faisait son devoir.

Et au début du XXème siècle, avant la première grande guerre, avant la « fièvre espagnole » qui nous fit prendre conscience de la folie de nos techniques agroalimentaires intensives, à cette époque où l’eau n’était pas encore empoisonnée donc, non seulement le petit peuple vivait dans la sérendipité paradigmatique et l’ignorance la plus totale en matière d’écologie, mais de surcroit, il ne s’agissait pas de se plaindre ou de s’écarter un tant soit peu de l’ordre.

Autrement dit, ceux qui décontaminent l’eau moyennant facture sont les mêmes qui nous ont incité à déféquer dedans. Le Moyen-âge, le progrès en plus.

La meilleure façon de prendre le contrôle d’un domaine, c’est de le détruire de l’intérieur par l’infiltration d’un quelconque agent pathogène entraînant la dégénérescence. Cela vaut pour une forteresse, un individu, une nation, un empire.

Complot ? Que nenni, bien que l’hydrolyse, la pyrolyse, l’électrolyse, ou la simple décapitation des désignés coupables nous arrangent bien. Les dominants d’un jour, sont les dominés de la veille. Le fruit d’un univers défini comme fermé par la religion ou la raison, ne peut être qu’un monde cannibale.

Le langage est le propre de l’homme disait-on hier… Apparemment, le règne de ce dernier, si imparfait et faible soit-il, touche à sa fin pour laisser place à celui d’une créature améliorée par une intelligence artificielle, une demi-vie sur un terrain vague, qui regardera bientôt la machine comme un chien regarde son maître en posant sa crotte, en attendant la prochaine stimulation électronique.

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