Conte de Noël. - La magie pour les nuls partie 3
Joyeux Noël
Avant toute chose, je vous adresse mes vœux de bonheur pour tous, dans le sens utilitariste du souhait.Soyons sages donc et tolérants en ce qui concerne nos folies et nos passions les plus innocentes.
En cette période de solstice d’hiver et de célébration de la finitude et de la dissipation de l'énergie avant la renaissance, je souhaite que chaque adulte puisse conjurer en lui l'accord tacite qui sacrifie l'enfant, avant qu'il ne naisse, dans l'éteignoir de la dette. Une dette qui court depuis la guerre du feu et l'instrumentalisation des particules qui forment pourtant le véhicule de notre conscience.
Cette pensée étant le fil conducteur de cet article de Noël.
"L'accord tacite, la dette, le sacrifice de la vie avant qu'elle ne naisse, le conflit autour du feu, le péril en la demeure, la réincarnation perpétuelle de la particule au-delà de notre entendement..." Quelques éléments de langage, disons des données métaphysiques, qui sont à l'origine de la fusion de la célébration du solstice d'hiver et de la tradition chrétienne.
D'un point de vue étymologique, le nom hébreu de Jésus signifie agrée de Dieu ou Dieu sauvera. La combinaison des deux notions indique que ce qui est cohérent sera éprouvé et sauvé. Un rationaliste dirait qu'il s'agit de foutaises, néanmoins sa proposition concernant l'existentialiste question du pourquoi et du comment ne diffère pas vraiment du symbole de l’Être utilisé par les précurseurs du monothéisme "tout système tend à se maintenir dans sa structure et son état. Plus il est cohérent en lui-même et avec l'ensemble plus la nature (Dieu, dans la terminologie chrétienne) le lui permet". Ainsi, "ce qui est agrée par Dieu et sera sauvé" devient "ce qui se transforme et se transmute infiniment selon les lois de la conservation de l'énergie, passant par des états stables et plus ou moins durables dont la cohérence est un abri et un véhicule pour la vie." Dans le conflit qui opposait le chef, le religieux et l'ingénieur depuis plusieurs millénaires, la guerre du feu prit de nouvelles formes, dans leur mariage de raison, elle devient l'horreur consumériste que l'on connaît. Tout cela autour de conflits sémantiques apparemment oubliés de tous, des détails infimes dont tout le monde se fout, mais qui sous-tendent pourtant le choc des identités et des civilisations depuis l'Antiquité. Un "simple complexe" de langage donc et le feu des intérêts particuliers, nourri par les partis pris et l'escalade de leurs moyens. Une guerre pour l'anneau unique de pouvoir comme l'indiquait le philologue J. R. R. Tolkien.
De l'horreur et beaucoup de bruit pour rien.
En latin, Jésus devient le symbole de "Je suis" et "je serai" (sauveur et sauvé). On remarque l'emploi du J, que l'on doit à Pierre de La Ramée et qui est devenu la première lettre attitrée du moi : le Je. IE,YE, IO ou YEHO demeurant reliés à l'image du divin et donc de ce qu'il sauve, selon la tradition judéo-chrétienne. "SUS" est la forme conservé du SHUA de YEHOSHUA, qui indiquait un cri à l'aide. Autrement dit, la manifestation de l'être, de la personne, par son premier cri et par l'évolution de sa maîtrise du langage et des architectures, caractérisant son conatus. La conjugaison du verbe être en français à la première personne (le JE), est une analogie de la forme hébraïque à laquelle est ajouté le I ou iota, dont la valeur numérique (9) s'annule dans la sommation des termes consécutifs d'une suite logique. Notons que la conjugaison du moule latin "stare" (se maintenir, tenir debout) en français moderne (estere en vieux français) témoigne des associations analogiques échafaudées par des grammairiens et des sémanticiens. Je rappelle que ces maîtres en matière d'arts libéraux, prennent en compte les valeurs numériques et sémantiques de chaque lettre composant les mots. Des valeurs appréhendées depuis l'écriture alphabétique, mises à jour en fonction de l'évolution de la lexicologie et des alphabets véhiculaires.
Quelles forces ont poussé un "Je suis" à devenir un Jésus-Christ sauveur et sacrifié ? il aurait pu être un Barabbas, un Hérode ou un Ponce Pilate... Ou encore un lapidateur, un ricaneur, un molardeur commun. La détermination et les mésaventures génétiques de l’œuf ? La mémoire et les déboires de la poule et du coq ? La prédiction des rois mages ? L’ambiance de la haute et de la basse-cour ? L’omniprésence de l’Empire ? … Le nom dont il a hérité à la naissance ? Quel procès, quelle mise à mort, ne témoigne pas de notre culpabilité à tous ?
Tout cela n’est que légende oubliée de nos jours… Disons galvaudée. Pourtant, les nouvelles relectures des des traditions écrites et des canons judéo-chrétiens, sous le prisme de la science, est en passe de secouer les maisons respectives de ces frères ennemis que sont les croyants et les laïcards les plus endurcis. Concernant les Saintes Écritures, le ministère des sciences "moldus" s'est enfin autorisé à admettre que les aberrations scientifiques de la Bible dissimulaient de nombreux codes alchimiques concernant les sciences. En ce qui concerne les véritables erreurs, elles font actuellement l'objet d'analyses plus approfondies et sont fortement excusables compte tenu de leur ancienneté. Peu à peu, le ministère des sciences moldues retrouve ses origines alchimiques et purement sémantiques, ces sources dont provient son propre langage et ses protocoles. L'appréhension du zéro fut un balbutiement sémantique sulfureux avant d'être validée par la "preuve mathématique", OR il est étrange que personne n'est posé cette question sur la table, après deux millénaires de guerres d'empires et de nations sous la gouvernance des chefs, des autorités religieuses, des ingénieurs et des marchands, tous responsables de la puissance du nombre. Est-ce pour cet anneau, nul et annulaire, que tous se battent ?
Il était temps de l'admettre, l'opium raffiné dans les usines du dogme est véhiculé par l'Homme, non par la question religieuse en elle-même. Sans compter qu'à eux seuls, les conflits inter et intra dogmatiques démontrent que les différentes autorités belligérantes trahissent ce qui est inscrit dans leurs Livres respectifs et se conduisent en autant d'armées, vers l'apocalypse meurtrière (révélation par la souffrance et la destruction) décrite dans les premiers textes tirés de la tradition orale.
Un grand pas donc, mais discret. Très discret, probablement en raison des enjeux politiques et des intérêts particuliers qu'il contrarie. Écartons les histoires de puissants et soyons tous honnêtes : "Une relecture des Saintes Écritures à l'aune des dernières découvertes", si ça matche nous allons tous devoir subir ce qu'il convient d'appeler la grande honte, croyants et sceptiques compris ! Nous avons beaucoup de sang sur les mains, beaucoup de morts qui hurlent, de vivants aussi, et de nombreuses générations qui nous maudissent déjà pour l'héritage qu'on leur laisse. Dans cette enquête épistémologique historique, science et religion travaillent en commun, en comparant les contextes chronologiques relatifs à la rédaction des textes sources extraits de la tradition orale et ceux plus tardifs ayant influencé la finalisation des canons et leurs différentes traductions. Les jeux de pouvoir sont un premier élément d'analyse, ainsi que l'évolution des arts libéraux et de la pensée des penseurs, dont les protocoles, les découvertes, ainsi que les formules et leurs mises à jour, sont dissimulés derrière le symbolisme des textes. Avant l’avènement du rationalisme, la relève du décryptage, de l'encodage, du réductionnisme et de l'architecture des langues et langages véhiculaires est l’œuvre des alchimistes.
Si le motif du procès que l'on fait communément à la religion est le charlatanisme prophétique, la démagogie et l'ensemble des péchés capitaux pourtant identifiés en son sein, avouons que nous devrions tous nous assoir à ses côtés sur le banc des accusés. Car l'économie de notre société de droits "bienfaisante", repose sur la financiarisation de toutes ces faiblesses.
Ouvrons une parenthèse à propos du rapport architectural discret qui relie les Anciens mythes, les Saintes Écritures et les contes, comptines et légendes plus modernes :
Les légendes, les mythes ou les contes du Moyen-âge et de la Renaissance méritent la même attention que nos textes les plus anciens, tant qu'ils renferment un minimum de valeur alchimique. Ces œuvres diluent tous les ingrédients propres à une époque dans le chaudron existentiel, pour nous dévoiler les mécanismes d’Histoire, les cercles vicieux bien réels qui se trament derrière les illusions factuelles et temporelles. Bien souvent cryptés, les textes alchimiques s’attaquent aussi aux nombreux secrets de Polichinelle qui caractérisent notre société des masques.
Comment lit-on les contes ? Les lit-on encore ? Si oui, que disent-ils ?
En saisit-on la gravité et pouvons-nous prétendre que nous ne sommes pas ignorants des précieuses clés qu’ils contiennent ? Si oui et devant les enjeux actuels, sommes-nous au moins capables d’expliquer à nos enfants la mémoire et les enseignements qui leur sont légués dans ces œuvres ?
Quelle histoire évoquer ce soir de Noël ? Gylgamesh, Ulysse, Noé, Jésus… Peter Pan peut-être ?
A ma grande surprise, le phénomène qui collait le mieux à cette réflexion de Noël, est Harry Potter. Potter et son ennemi Voldemort (je suis Tom Elvis Jédusor et autres anagrammes). Toujours dans un esprit de Noël, je vous suggère vivement d’entreprendre le décryptage "arithmantique" de l’œuvre de J. K. Rowling ! Non pas pour être à la page mais pour se hisser à la hauteur du jugement que nos enfants poseront un jour sur nous, à moins qu’on ne les lobotomise définitivement. Et pour libérer les artistes de ces malédictions que sont l'hermétisme, le politiquement correct, la censure de la somme des bonnes consciences, la sécurité de la notoriété sans substance (...) ou encore l'instrumentalisation de l'art pour le contrôle des foules. Des malédictions qui font des artistes et du spectacle en général, des catalyseurs de la banalisation du mal.
Sait-on ce qui fait la tristesse du clown ? Le génie torturé d’un artiste renommé ? La gloire pathétique d’une star ? Disons-le franchement en contrariant le petit confort de nos illusions communes : le fait qu’il perde sa propre vie en étant rémunéré de la main de l’Homme dont il singe l’effroyable comédie.
Note : tout comme "la magie pour les nuls - partie 1", cet article est accompagné d'un lien vers un documentaire signé Arte concernant l'odyssée de l'écriture (voir en fin de page).
Et je vous conseille de faire une pose pour apprécier ces étranges vœux de Noël, et avant de prendre connaissance du texte suivant, à l'attention des moldus et des sorciers égarés.
La magie pour les nuls :
Le langage est à la fois la cause et la conséquence du mouvement et du développement, aussi bien que le mouvement et le développement sont à la fois la cause et la conséquence du langage. Par un phénomène que l’on nomme l’immanence. Spinoza disait que Dieu est nature et que Dieu se manifeste lui-même, de part sa propre nature. L’immanence semble un terme réservé à une certaine élite intellectuelle, il n’est guère employé dans le vocable des producteurs, des acteurs et des consommateurs lambda ! Il existe ainsi de nombreux mots, de nombreuses notions dont la valeur sémantique contraste avec leur absence dans les programmes scolaires et dans le lexique du vocabulaire commun. "L'immanence, l’ambiguïté de la transcendance, la définition du zéro, la valeur numérique des lettres et la valeur sémantique des chiffres... L'inverse et l'opposé, la sommation des termes consécutifs, la dualité et le dualisme, la signification du libre arbitre... Le déterminisme, l'incertitude, l'approximation et l'imprévisibilité... Les ordres de grandeur, les rapports du temps et de l'espace, la relativité... La séparation et l'intrication, etc, etc." Des consonnes, des voyelles, des phonèmes et des silences, ou des cercles, des points, des segments, des courbes et des espaces, lorsqu'ils sont écrits... Des équations arithmantiques à l'infini, soumises à des règles, notamment la grammaire. Autant d'objets de double nature dont on se dispute la paternité ou la maîtrise dans les hautes sphères, chez les moldus comme chez les mages.
Le langage permet de découvrir le monde, d'en partager les fruits... Ou de le conquérir, moyennant une dette irrévocable.
Les mages et les élites moldues conçoivent l’objet et formulent le double langage nécessaire à sa construction théorique, à sa fabrication par les mains des moldus et à son bon usage par ces derniers. Le langage technique et le langage commun. Un certain pouvoir sur la nature et la forme des "choses". N'est-il pas ? Les mages s’enrichissent pour cela ! En outre, bien que cela fût longtemps interdit, ils ont aussi l’occasion d’ensorceler les objets des moldus grâce à quelques virus injectés dans cette matrice qu’est la programmation des systèmes d'exploitation : des sortilèges de fascination, d’addiction, de stupéfaction, d’impératif (…) ou d’obsolescence programmée pour citer un exemple très contemporain... Un petit programme qui fait de l'usine un élevage intensif de poules aux œufs d’or. Que voilà de bien piètres alchimistes, qui récolteront le fruit de l'insatiabilité.
Cela dit, n'en déplaise au actionnaires du conspirationnisme, ce type de système d'exploitation est plus vieux qu'Hérode et nos élites sont bien souvent des moldus contrariés ou des magiciens qui s'ignorent. Parmi les moldus par exemple, on trouve de talentueux savants malheureusement compartimentés de façon à ce que chacun n’ait plus accès qu’aux connaissances liées à sa discipline. Ils sont de respectés "contremages" (entendre contremaîtres) et instruisent les directeurs techniques des chaînes de production de l’objet. Et parmi les mages, disons ceux qui ne s'ignorent pas, se distinguent les acteurs des autorités religieuses et des ordres maçonniques, les grandes figures de la spiritualité, de la politique et des arts, mais aussi des gardiens des clés de l'arithmancie, des protecteurs et bâtisseurs du pont entre la raison, les sentiments et la foi. Et OUI, un mage peut embrasser les positions de la laïcité et le génie scientifique ! Un mage n'est pas nécessairement rattaché à une confession religieuse, et il serait temps de percer l'obstacle de certains diktats fantasmatiques pour voir ce qu'ils dissimulent : citons le cliché du pouvoir caché de la religion, celui du vieil alchimiste obnubilé par ses grimoires et ses potions, ou celui de l'obscur sorcier noir s'adonnant exclusivement aux anciennes pratiques païennes. Les mages, comme les moldus, un rien les unit et tout les oppose ! Certains accumulent pouvoir et fortune par bassesse ordinaire, d'autres sont en guenilles et mériteraient l'habit de roi ; certains s'attachent à bâtir une démocratie, d'autres à détruire l'édifice. Il y a de rares mages qui font honneur à la profession, pour le meilleur et pour le pire, et des cohortes de mages qui lui font honte... Confusément vôtre ! Néanmoins, nous sommes loin, très loin des illuminati et autre reptiliens satanistes ou mages noirs qui complotent à l'unisson pour gouverner le monde.
Que font le ministère de la magie et des Moldus face à la masse ingouvernable ? La masse, ce sont les mains, bonnes à tout. Néanmoins pas à tenir une baguette, un bâton et encore moins une épée, pour peu qu’on sache ce qu’est une épée. Les armes modernes n’échappent pas à cette subtilité du langage qui relie l'ordinaire et l'extraordinaire : qu’est-ce qu’une balle ? Un petit objet véloce, pourvoyeur de mort ? Un jeu de gagnant/perdant ? Un ballon rond ? Ovale ? Petit ou grand ? Un point ? Avec un T ou un G ? Ouvert ou fermé ? Une balle puissante ? Un octet ? Un électron que l’on bombarde sur un noyau ?
Pour comble de la comédie humaine, chez les moldus on craint plus que tout que nos enfants soient des magiciens ! "Quel honte pour la famille et quel danger pour eux et l’entourage ! La religion, le New-Age, la spiritualité passe encore, tout cela n'est pas vraiment sérieux, mais demeure conforme à la loi de la consommation et propage des préceptes POSITIFS... En revanche la magie pas question ! C'est une illusion dangereuse qui n’existe que dans nos rêves d'enfants ou dans une charité religieuse totalement obsolète !" L’affaire est faite, on tue l’œuf dans la poule. Chez les moldus, le langage est un outil de tous les jours, une substance prête à consommer, après un gavage néanmoins invasif sur les bancs de l’éteignoir scolaire. Une douce violence dit-on de nos jours... "Tu ne vas pas refaire le monde, profite, on n’a pas tous les jours 20 ans… "
Immanence donc, et indicibles (cachées, hermétiques) révélations du langage sous toutes ses formes, au cœur des interactions et au-delà…
NB : La déconstruction alchimique du langage n'est qu'une base de compréhension épistémologique des différentes formes d'architecture propres à l'Homme, ainsi qu'un des meilleurs moyens d’immuniser naturellement les masses laborieuses contre l'instrumentalisation du langage par une élite qu'elle élit elle-même. Loin de moi l’idée de vous faire partisan de quoi que ce soit, de vous vendre une quelconque idéologie. Loin de moi l'idée de vous gâcher le plaisir d'être le héros de l'aventure ou de découvrir par vous-même ce que cachait depuis toujours la grande énigme de l’œuf qui fait la poule qui fait l’œuf qui fait la poule qui fait l’œuf (…) autrement dit, le grand mystère des générations, le grand complexe de l'âge, la grande question des débuts et des fins sans début ni sans fin.
Nous sommes ce que nous mangeons et cela comprend la nourriture invisible, l'information, l'octet en vocable technocratique.OR, de nos jours, admettons que nous sommes nourris comme des porcs, disons des cochons domestiqués.
Mage/moldu, deux semblables si différents :
L’Homme commun ne connaît pas le langage, il se contente de l'utiliser et la définition qu'il en retient demeure très grossière. C'est à peine s'il sait ce qu'il mange, tout fanatique de régime et de diététique qu'il devient ! Comment pourrait-il se connaître lui-même ? Comment pourrait-il maîtriser son ingénierie extérieure et intérieure, tout soumis qu’il est aux maux de l’ordre et de la morale établi€s ?
Les apprentis magiciens ont quant à eux instrumentalisé le langage, ce qui leur a longtemps donné une longueur d'avance sur les moldus. A l'échelle planétaire, armés du verbe, de la grammaire, de la puissance du feu et du Livre, la férocité blanche et sa magie ont colonisé le monde. La conquête de l'autre et de la nature sous toutes ses formes, par le viol de l'esprit, de la chair et de la particule. Soumis à l'Empire, respectés bâtisseurs de toutes les Babel du monde, les adorateurs de la matière et les apprentis sorciers ont instrumentalisé le langage de la vie et de la mort, avant d’entendre ce qu’il révèle de lui-même. Comment donc pourraient-ils mériter autre chose que la désolation proportionnelle à un pouvoir mal acquis ? Causalité oblige, magie ou pas. Une expérience qui dérape et détermine la consumation du monde au fur et à mesure que les moyens pervertissent la simplicité des besoins. Comment les apprentis sorciers que nous sommes pourraient-ils se souvenir qu’ils sont depuis toujours l’auteur du crime dont ils font le serment de débarrasser la cité ? Notons que la plupart des politiciens modernes sont de purs moldus et ne cherchent plus à résoudre quoi que ce soit d’aussi mystérieux, d’aussi honteusement intime. Les derniers mages s’éteignent peu à peu, rongés par leurs terribles secrets. Certains fantasment encore sur la victoire du sang pur et ragent des faveurs que les mages humanistes ont consenti aux moldus, dans la vague de sérendipité de la révolution industrielle. Ces malheureux mangemorts, s'imaginant les premiers nés parmi les magiciens, n’ont jamais compris le métissage comme une nécessité de l’évolution sexuée. Et les humanistes, n’ont jamais assumé le baby boum des moldus, ni le consumérisme qu’engendrerait la culture intensive de l’esclave social par la globalisation du consentement. Une crise démographique sous le signe du consumérisme positif, qui n'attendait que l'apogée de l'ère industrielle pour poser la question de l’Anthropocène. Parmi les autres mages, les humanistes donc, on compte de vieux gardiens jugés séniles (les utopistes écolos de Poufsouffle selon la philologue J. K.. Rowling. Honnêteté, partage, droiture), et d’autres, plus influents, qui cherchent encore le "Graal", les signes et les symboles perdus depuis le dérapage de l’expérience Babel (les Serdaigle "ravenclaw" et les Gryffondor) … En vain. Or c'est un fait, les mangemorts sont de retour. Et selon un autre philologue nommé J. R. R. Tolkien, la grande guerre de l’anneau, dans le dernier chapitre de son nouvel opus (la modernité), a déjà commencé. Les signes de la fin "des temps" s’annoncent sous le signe des catastrophes et des sacrifices. On le ressent dans l’eau, dans la terre, dans l’air… Et dans la chair, contrariée plus que jamais par le feu nucléaire qui l’anime. Le feu nucléaire et le sang de la terre (dont l'atome de carbone est le prodige) au service de l’orgueil des nations que nous construisons de toutes pièces sans nous soucier du Service Après-Vente… Un temps propice pour qu'Hamlet se révèle enfin en chacun de nous ! Hamlet, Perceval, Peter Pan, Frodo, Harry et autres Jesu(i)s... Qui entre deux mondes, entre rêve et réalité, ne font qu'un avec les autres personnages de leurs histoires respectives : le nombre. Citons Voldemort en lien direct, mais aussi Dumbledore, Rogue, Hermione, Ron, ainsi que la foule des mages et des moldus qui font le tissu alchimique personnifié de l’œuvre de J. K. Rowling.
Difficile pour le traqueur d’admettre qu’il est le traqué. Difficile pour le traqué d’admettre qu’il est le traqueur. C’est pourtant le rendez-vous qu’il faut atteindre pour rétablir le langage entre maître et esclave et mériter la porte du sanctuaire.
En quelque sorte, une des vocations de cet article de Noël est au langage en général ce que ce documentaire d'Arte est à l’écriture. Trêve de fêtes de fin d’année, je n’entrerais pas ici dans les détails techniques d'un accord commun par la déconstruction du langage (ce local technique exclusivement réservé aux initiés)… Je ne vous inviterais pas dans la cuisine du mal en chef, pauvre diable, ni dans les forges des chiffres, des lettres et des artefacts, par lesquelles l’innommable*(voir annotation) a réveillé le feu sombre et forgé l’anneau unique, par la falsification des données, par l’instrumentalisation des connaissances et des talents.
Juste, laissez-vous porter par ce compte de Noël vulgarisé, pour passer ce nouveau solstice d’hiver dans l'amour, au coin du feu… Dans les ténèbres renait toujours une brillance, une lueur d'espoir pour l’Être. Tout ce qui tend vers l'absolu ne finit-il pas par se contredire ? N'en déplaise aux nihilistes, aux fatalistes, aux catastrophistes, ou aux fous du Christ et de l'Antéchrist, le langage de la nature dispose pour ceux qui le méritent d'une formule propre à réconcilier la famille nucléaire dans le respect de la substance qui l'entoure et la constitue. Un pont entre la physique et la métaphysique; une clé sémantique susceptible de désamorcer la bombe chargée de nos conflits religieux, de nos complexes identitaires et de la compétition économique qui en découle. Et un vaccin naturel contre la démagogie et la dégénérescence de l'ego ! Un sortilège qui annule tous les autres sortilèges, si puissants paraissent-ils.
Déconstruire et réparer !
Joyeux Noël aux enfants, et à chacun d’entre nous, maître ou esclave, privilégié ou oublié, vainqueur ou perdant, je souhaite de mériter enfin tout le bonheur du monde.
Annotation :
* Innommable : Je ne sais qui, pour assouvir il ne savait quoi peu importe comment ! Personne et tout le monde à la fois. Sauron, Voldemort, Dracula le prince de la nuit, le faiseur de chimères, le dresseur de Léviathan (…) L’orgueil des nations, qui n’attend plus qu’un nom pour envahir le peu que le règne du néant nous épargne encore. Notons un paradoxe de notre temps : malgré le matérialisme et les croyances qui nous poussent aux déterminismes les plus absolus, "la causalité ou la toute puissance de Dieu font TOUT et TOUT est écrit", force est de constater notre frayeur du NÉGATIF altère notre logique : "Ne nommons pas le mal, la maladie, l'infortune, la pauvreté, la colère, les mauvaises choses, car par la loi de l'attraction, cela les fera arriver! " ... Étrange loi non, pour un monde déterminé dans lequel aucun changement n'est de notre fait ! La théorie de l'attraction et le positivisme en général, ne sont que des phénomènes sociaux opportunistes, apaisant les symptômes de la société de consommation sans en guérir la maladie. Plus cette bienpensance augmente, plus la réalité est dégueulasse, maudite, comme Cassandre. Elle mérite néanmoins d'être contée.
N'ayons plus peur de prononcer les noms de vous savez quoi et qui, sinon la soupe du positivisme nous mangera avant qu'on ne l'ai dégustée !
Désolé, il semble que la vidéo ait été supprimée de YouTube pour privatisation des droits, depuis la sortie du documentaire dans le business DVD and Co. A trouver par vos soins :)