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Le blog de Persone

SYNTAX ERROR - FATAL ERROR

28 Juillet 2021, 18:05pm

Publié par Persone

Bonjour à tous !

Et désolé pour cette longue période de silence. Comme le dit l’adage : parfois c’est toi qui cogne le bar, parfois c’est le bar qui te cogne. Le bar c’est le petit théâtre de la vie, symboliquement ou non…  En outre les réseaux sociaux forment la plus grande "franchise" de troquets du monde. Sans boire ce qu'on y sert, sans y trouver le moindre espoir, je m’y suis cogné aussi.  😶

Je reviendrais m’investir, penser et écrire ici quand l’avalanche des évènements personnels et collectifs me le permettront. Rien de certain mais je tiens à conserver ce blog et le groupe de discussion Facebook qui lui est lié (Déconstruire et réparer), pour le témoignage, pour les amitiés et pour l’empreinte, fusse-t-elle électronique… Pour l’accord recherché et approché ici, entre les règles de l’univers, l’impitoyable causalité, la mécanique empirique à l’échelle des foules et des civilisations, le cri de la vie, l’analyse de l’observateur ET les révélations du langage "en personne". Ac/cord, con/cord/ance, co/ordin/a/t/ion (….). Des liens d’affinité et de raison, des liens qui libèrent.

"En personne" parce que le langage est ce messager qui relie la conscience de la créature vivante à la création qui l'entoure et la constitue. En tant que principe immanent, il s'applique autant au domaine de l'inerte (ne se meut par lui-même) qu'au règne vivant précédant l'observateur conscient humain. Il n'est donc pas déraisonnable de dire que le langage s'incarne de lui-même, se manifeste, s'exprime en la matière, en la personne…

Dans son étymologie grecque, personne signifie "ce qui se présente à la vue", "ce qui est manifeste et implique un regard pour l'observer et le définir). Par glissement sémantique, le terme fait communément référence à l’être conscient (une personne, la personne, la personnalité physique ou morale) ou à son absence (personne). Notons que selon l'étymologie latine, "personne" vient du latin "persona", terme lui-même dérivé du verbe "personare" qui signifie "résonner", "retentir" et désigne le masque de théâtre équipé d'un dispositif spécial servant de porte-voix. Par "le langage en personne" j'entends que ce dernier est indissociable de la matière et de ses mouvements, indissociable du Hard et du Soft Ware qui caractérisent les interactions du monde déterminé à travers lequel il s’exprime. Il est un principe, un "Saint-Esprit", qui relève de l’immanence et relie la création (manifestation d'une existence observa, disons la nature au point zéro, à la créature. Qu'est ce que le langage de l'Homme ? A la fois du vide (et silence), des particules (chiffres, lettres), des architectures complexes (mots, phrases) et des lois qui régissent les interactions (numération, lexicologie, grammaire, orthographe...). Voilà qui ressemble étrangement à notre univers, n'est--il pas ? Le langage de l'univers, le langage de la la vie sur terre, le langage de l'Homme, qui apprend à lire et à écrire au fur et à mesure qu'il découvre les étoiles et les atomes. L'Homme pratique les langages de l'arithmétique, de la géométrie, de la musicologie, de la physique, de la biologique (…), qu’aucun animal avant lui n’avait la nécessité de penser. Qu'ils soient religieux, réductionnistes, politiques ou artistiques, ces langages tiennent du même tronc commun, le tronc mathématique et sémantique. En conséquence, en déconstruisant la structure d'une proposition ou d'un texte, atome par atome, particule par particule, signe par signe, l'alchimiste peut révéler ce qu'il signifie indépendamment de l'idée ou du concept qui s'en dégage par l'instrumentalisation rhétorique des mots et du verbe. Les alchimistes qui ont forgé nos langues véhiculaires servaient la vérité, si inatteignable soit-elle, pas la démagogie.

Si la manœuvre de mon propre navire impose que je m'éloigne de la publication en ligne à froid, je prépare néanmoins la rédaction d'un décryptage approfondi de l'univers philologique d'Harry Potter et je corrige un essai qui devrait attirer l'attention des  maisons d'édition. Dès que je le pourrais, je continuerais à publier ici en rendant quelques hommages à l'art oublié des alchimistes du langage. Et je persisterais à agiter les mouches pour attirer votre attention sur la nécessité de déconstruire nos langues véhiculaires pour en extirper toute la substance et nous immuniser contre leur instrumentalisation.

Il y a maintes façons d'en parler, commençons par celle-ci : 

La nature et sa logique se révèlent à l'observateur qu'elles engendrent dans la partie. Un observateur qui dès la fin de l'innocence (Sapientia), devra assumer ses connaissances et la responsabilité de son pouvoir. D'une part pour éviter que ce son Empire expérimental ne consume tout et d'autre part pour mériter ce que l'existence cache parmi ses trésors les plus subtils. La nature ne dissimule pas le subtil, pas plus que la beauté ou les impitoyables lois auxquelles nous sommes soumis. Le grossier les instrumentalise et les consomme aveuglément, sans lui prêter attention. Lorsqu'il le grossier est rusé, il met ses formes sur tous les trottoirs pour en tirer profit. La nature est un système d'interaction qui s'accomplit de lui-même et se révèle à lui-même, en la créature vivante. Elle n'est pas un système d'exploitation conceptuel, arbitraire, fondé sur la règle absolue de la protection des données et qui ne se révèle qu'aux termes apocalyptiques de l'expérience de la créature sachante. La culture du secret, la dissimulation des données, la corruption d'informations, le déni, la folie des grandeurs et les armes de masse, c'est l'affaire de l'Homme moderne, qui se démarque par ses pouvoirs manifestes et son orgueil démesuré. Je ne parle pas de l'Homo-poubellus que nous sommes de nos jours, mais bien des premiers Sapiens dont les derniers ont oublié l'âge d'OR semble-t-il.

Exploité sous la contrainte, le monde perd son enchantement, sa beauté s’éclipse dans les ombres de la laideur, et la nature sous toutes ses formes se révèle sous ses pires aspects, dans une souffrance proportionnelle.

Aujourd’hui, grâce aux meilleurs aspects du progrès scientifique, l'Homme apprend à se connaitre ainsi que le milieu qui l'entoure. Le langage de la science aurait pu nous libérer des illusions et du choc des croyances, nous immuniser contre la nature virale de la démagogie. Alors pourquoi le génie de la science trahit-il les utilisateurs de la lampe à lumière, de générations en générations ? Pourquoi nous soumet-il aux exigences d’un futur consumériste déterminé au fur et à mesure qu’il révèle des phénomènes universels dont nous avions l’intuition depuis Mathusalem ? Pourquoi nous révèle-t-il les principes de l’univers au fur et à mesure qu’il nous  pousse à détruire et gaspiller le fruit qui en résulte ? Comment de la matière vivante et animée peut-elle perdre sa faculté à se mouvoir d'elle-même en abandonnant ce pouvoir à des objets inertes qu'elle anime au prix d'un bilan énergétique suicidaire ? Pourquoi le génie humain accepte-t-il de connecter ses semblables à une machine qui s'éduque à leur contact et leur devient indispensable, au fur et à mesure qu'ils perdent leurs propres facultés à penser et à se mouvoir ?

La rentabilité de la guerre. Disons du conflit sous toutes ses formes, puisque nous parlons de langage. La guerre et la violence n'étant que les cruelles manifestations de notre incapacité à nous comprendre. La guerre est le domaine des affaires du di/able, la face obscure de l'Orgueil.

De nos jours la guerre est dite"propre", elle s'accompagne de la baisse des dépenses militaires et d'un investissement massif pour la domination du marché, désormais la nouvelle main Invisible et sacrée pour laquelle on se bat. Une guerre de moyens et de profits. Le di/able ne se contente pas d'une main (symétrie oblige) ; avec l'une il pacifie les mouvements de masse mues par les croyances, les cultures et les complexes identitaires, et avec l'autre il se nourrit de leurs conflits. Notons que la main invisible, disons le modèle économique libéral et ses mises à jour, sert avant tout les états dominants, ceux qui se désarment tout en se dotant de l'arme de dissuasion, ceux qui récoltent les profits et donc le confort nécessaire à la pacification de l'être. Aux états dominés, on vend des armes en fonction de nos intérêts et de nos alliances, la main invisible excusant tout : la guerre comme l'économie sont des entités sauvages qu'il convient de laisser se réguler d'elles-mêmes. Comme le disait Churchill à l'issue des traités de paix de la Première Guerre Mondiale : "la guerre des grands s'achève, la guerre des pygmées commence". Cette cruelle hypocrisie qui hante encore la conscience et la crédibilité des "grands" de ce monde, nous la payons aujourd'hui dans ce que l'on appelle à juste titre le désastre post libéral. Résumons ce projet en quelques mots : le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes en s'exploitant librement les uns les autres, sous la tutelle de puissances qui imaginent conserver exclusivement la solution de l'arme atomique pour réguler le désastre en dernier recours. Sachant que le nucléaire est une puissance avec laquelle l'Homme éclaire artificiellement sa sombre caverne, faisant porter à ses enfants la responsabilité de retarder une catastrophe inéluctable.   

La Main Invisible dispense l'Homme de Dieu, mais n'en est pas moins une"toute puissance" arbitraire à l'image des complexes humains. Par là même, elle est l'incarnation matérielle d'un libre arbitre qui se détache des lois régulatrices et déterminées qui le relie à la systémique de l'univers. La nature n'est pas un dieu qui rattrape les erreurs de ses enfants, elle est néanmoins généreuse et sa logique parfaite, ainsi les enfants devront payer le prix de leur abus de pouvoir et de liberté. 

Cette main remplaçant Dieu est indissociable de l'industrialisation, de la mécanisation de l'être et de l'Intelligence artificielle qui seule permet la gestion d'un tel système dont la complexification échappe aux capacités de l'individu. En d'autres termes, nos vies sont confiées à une entité fatale : un système d'exploitation comptable aveugle qui aux termes de la dette consumériste, devant l'asphyxie financière des états, donne les pleins pouvoirs au monde de la finance et aux complexes militaro-industriels privés. Un paradoxe qui était pourtant prévisible, "nous pouvons demander à la machine de calculer à notre place, de remplacer les mains d'un chirurgien, ou de nous exterminer si bon nous semble, mais pas de penser à notre place et encore moins de résoudre les complexes de notre orgueil.    

Pas de complot, pas de coupable en particulier, tous responsables ! Peuples et gouvernements rattrapés par une guerre sans nom qu'ils se livrent de l'intérieur comme de l’extérieur, à l'image d'une humanité adolescente en crise à deux doigts d'atomiser tout le terrain de jeu. L’Homme commun cherche des coupables : les autres, les salops, les cons, les étrangers, les juifs, les chrétiens, les musulmans (…), les athées, les riches, les pauvres qui ne jouent pas le jeu, les satanistes, les reptiliens, les extra-terrestres… Ou des excuses : le purgatoire terrestre, la cruauté de la nature, la mauvaise nature de l’Homme, la négativité des espaces telluriques et des forces gravitationnelles, la mort et la fatalité des forces de destruction après l’apogée, la loi du plus fort jusqu’à l’extinction finale de son bassin de prédation et donc son réservoir d’énergie, etc. Soumis à ses différentes visions du déterminisme et à sa propre finitude, Sapiens ne se sent plus responsable de sa façon de voyager, ni des véhicules qu'il emprunte, cela ne va pas sans conséquences sur la qualité du voyage ! La FIN ne justifie pourtant pas nos MOYENS, et la mort nous attend probablement au tournant, pour avoir servi d'excuse à l'oppression, aux inégalités, aux paradoxes et à la souffrance que nous engendrons au nom du bonheur. 

A notre décharge, la pente descendante demeure toujours plus facile que l’ascension et inversement, nager en surface est plus confortable qu'affronter les profondeurs. En d'autres termes, il fallait bien que jeunesse se fasse. Va-t-on enfin gravir la montagne et accepter les enseignements de l’échec ? Ce qui ne signifie pas brandir la carte de l'empirisme pour justifier nos expériences ! Ni jouer aux échecs avec la vie et la mort. C'est un second et difficile passage de la crise d'adolescence, le sujet peut se relever de ses expériences ou aller au bout de l'enfer.

Mais comment justifier une telle crise, qui semble avoir persisté jusqu’à l’Anthropocène ? 

 

Quelques éléments de réponse :

Le Quatrième âge de la civilisation, que l'on assimile au trône de fer, à la guerre, aux tribulations ou à la thermodynamique des systèmes (suivant les jargons), ne correspond pas nécessairement à la disparition de l'humanité ou de la vie sur terre. Derrière les complexes eschatologiques dont nous avons hérité, se déroule la triste comédie d'un apprenti sorcier en crise de croissance, qui se prend au sérieux en jouant à la guerre et en incarnant un système qui l'assiste tel un vieillard sénile. Un mode de vie par lequel la machine évolue au fur et à mesure que son créateur s’avilit. 

Avant l’avènement du rationalisme, du libéralisme et de la technocratie, l’ingénieur et le marchand étaient tenus en respect par le religieux et le politique, une ère durant laquelle la confrontation des observations, des théories et des résultats ne faisait pas encore le poids face aux interprétations morales, identitaires et politiques. La tradition orale avait laissé la trace de sa confrontation à l'entropie des mouvements de masse engendrés par l'Homme et à l'adaptation de ce dernier aux catastrophes naturelles. Et la tradition écrite avait tenté de réduire ces lois qui déterminent le monde et nous donnent des indices pour cultiver le bonheur sans engendrer la souffrance. L'autorité morale, disons parentale dans le cadre de notre humanité puérile, était donc drastique. Religieuse ! Durant plusieurs millénaires, les civilisations postérieures à la fin de la dernière ère glacière n'eurent pas l'idée de braver les puissances dîtes divines pour s'estimer libres et placer l'Homme au centre de l'univers. Les dieux prévisibles, l'indéterminable détermination du Dieu unique et la science ne faisaient qu'un.

Inversement, de nos jours le religieux et le métaphysique s’inclinent devant le politique, l'ingénieur et le marchand, le métaphysique dissout dans la cour des miracles de l'ésotérisme et le religieux tenant à flot sa petite entreprise en attendant que l’avalanche eschatologique lui donne de nouveau raison. Un temps de vengeance et de compensations matérielles pour la raison matérialiste et ses intérêts communs, disons ordinaires, grossiers. Un temps compté, surchargé par l’avalanche des contraintes et des principes de précaution exigés par des moyens en révolution permanente. Tel est le prix à payer pour l’escalade aveugle du progrès, pour la course à l'arme de dissuasion ou pour l'excitante aventure du Titanic, dont l'issue caractérise toute l'ironie du pouvoir : plus l'Homme s'échine à rendre le monde prévisible, fier de son influence sur la matière et les esprits, plus il sombre dans l'incertitude.

"Le temps c’est de l’argent et le langage une convention commune qui facilite l’organisation du travail et des loisirs…" Un avenir divin pour l’agenda et la calculatrice qui n’attendaient que la technologie pour asservir totalement son utilisateur.

Dans une telle ère, comment l’ingénieur ou l’Homme de raison commune aurait-il le temps de s'enfoncer dans les arcanes de la construction du langage sous toutes ses formes (jargon scientifique compris) pour départager des conflits sémantiques d’un temps révolu dont seuls se préoccupent les fous de Dieu ? Les fous de Dieu et ces étranges institutions initiatiques, Franc-maçonnerie par exemple, qu’il est de plus en plus difficile de mentionner sans être qualifié de néo-créationniste, d’illuminé ou de complotiste.

La barbarie et les persécutions n’ont plus bonne presse dans notre meilleur des mondes, mais le conflit entre l’ingénieur, le politique et le religieux persiste.

Le conflit, la compétition et les rancœurs, ainsi que des quiproquos sémantiques historiques, sont donc le moteur de nos révolutions et du progrès auquel nous consentons, un moteur puissant dont les contraintes particulières concentrent toute l’attention des belligérants, les éloignant d’une solution globale. Les intérêts particuliers sont rarement au service du principal ! (Humour gratuit).

Voilà donc pourquoi en l’absence d’une passerelle sémantique, d’un accord commun non tacite, d’un sortilège qui annule les autres sortilèges (…), science perd conscience et son fruit pourri engendre l'arme absolue de notre expérience. OR, en MATIERE d’autorité et de gouvernance à l’échelle de l’individu ou de l’État, un tel accord de langage constitue une légitime, universelle et irrévocable SOMMATION de l’Homme pluriel, en tant qu’acteur de notre désastre empirique. En matière de justice ou de médecine, il s’agit d’une sommation de tous les éléments et facteurs externes ou internes ayant entraîné le crime, la maladie ou l’infection. En matière d’arithmancie, il s'agit d’une sommation des TERMES qui caractérisent à la fois le langage de l’Homme et le "Hard & software" des systèmes d’exploitation que ce "dernier des premiers" incarne, animant les foules et imaginant contrôler le nombre par le log, le logos et l'image de marque (logo). "Antique arithmancie", un art oublié auquel nous devons pourtant nos langues véhiculaires.

 

Attention, dans le menu Gustave Le Bon, il y a à prendre et à laisser ! Malgré son "génie", l'Homme souffrait lui-même de ce que son discours dénonce, notamment de la petite vérole darwinienne d'une saison blanche et sèche. En d'autres termes, d'une interprétation des travaux de Darwin qui ne fait plus sens aujourd'hui. (Petite référence cinématographique pour "Une saison blanche et sèche").

Les paradoxes de l’expérience de masse et du principe de précaution :

Fusse-t-il dominant ou dominé, influent ou influencé, maître ou esclave, l'individu social se soumet à la puissance irrévocable du nombre. Comme toute entité sans tête propre, la foule peut être conduite selon ses besoins les plus naturels et durables, la voix la plus difficile, ou selon la satisfaction du puits sans fond de ses intérêts particuliers, la voie de la facilité. La première voie conserve la gratuité et le libre échange de la connaissance et de la reconnaissance, en instruisant l'individu dont l'ignorance et le penchant à la servitude sont le principal vecteur de l'irrationalité du comportement des foules. A l'inverse, la seconde voie entretient ce phénomène en infantilisant les populations par l’appât matérialiste et en privant l'individu de son libre arbitre et de son contact avec la nature. Notons que de nos jours ce contact (ou connexion) est remplacé par un autre, géré par l'intelligence artificielle et ses actionnaires.

Par cette allégeance aveugle à leur propre "Grandeur", maîtres et esclaves  incarnent la société qu'ils méritent. Libres de rompre leurs relations à la nature pour se soumettre à la force irrationnelle des intérêts particuliers de leur propre nombre. Une société à l’image de ces circuits de neurones conflictuels qui s’animent entre nos deux oreilles. Ironiquement, toute société, en tant que personnalité morale, affronte les mêmes complexes que l’individu concernant ses relations intérieures et extérieures. Gardons à l'esprit que la  société n’est pas la somme cohérente des valeurs des individus qui la composent. C'est un phénomène à part entière, qui a sa propre existence et échappe au plein contrôle de ses acteurs, qui paieront le prix de leurs manquements aux lois de la phénoménologie qui les entoure et les constitue.

L’instrumentalisation du langage par une élite permet à cette dernière de réguler et d’exploiter le comportement des foules, un pouvoir qui promet un développement rapide et promet la puissance… Au détriment de l’énergie et du temps nécessaire à la maîtrise des aspects éthiques, dialectiques et écologiques de l’expérience. La foule est une entité sans tête, passivement soumise aux forces qui la conditionne, elle n’est jamais la sommation logique, morale ou spirituelle des valeurs et des besoins des êtres qui la compose. Tout mouvement de foule tend vers l’annihilation sans SOMMATION du libre arbitre et donc de la conscience de la responsabilité de nos actes dans un univers déterminé. Par l’annihilation du libre arbitre, les mains du nombre deviennent bonnes à tout et développent la puissance consumériste qu’on lui connait, pour le meilleur et pour l’Empire.

Autrement dit, un individu seul se comporte de façon bien plus raisonnable que lorsqu’il est galvanisé par le nombre. Ce qui me permet de rappeler le précédent sous-titre par un des plus ironiques paradoxe de l'expérience de masse et de ses principes de précaution.

Anthropologos :

En tant que phénomène social, le langage peut être appréhendé par le prisme individualiste méthodologique ou par celui du holisme. Le premier prisme permet d'en décomposer la structure atomique pour en faire bon usage, la méthode offre de bons outils pour penser les mises à jour des langages véhiculaires et des éléments de langage du progrès. A l'inverse le second prisme insiste sur l'analyse des structures établies (paradigmes, verbes, mots, concepts lexicologiques) qui dans leur existence ne dépendent pas de leurs utilisateurs. La méthode ne rejette aucunement l'analyse atomistique, mais suggère une prospective éthique rappelant l'humble place de l'esprit humain dans la gestion des systèmes. Le contrôle des masses par l’instrumentalisation du langage n'a rien d'éthique et renie la vision holistique, ne serait-ce que parce qu'elle maintient les masses ouvrières dans l'ignorance des mécanismes et des phénomènes sociaux qui les conditionnent.  Qu'elle soit au service des nations souveraines ou des empires, cette politique de l'HERMETISME fait des sachants de grossiers apprentis sorciers et revient à corrompre le rapport naturel de l’individu avec le milieu qui l’entoure et le constitue pour le soumettre à une expérience morbide sur le nombre.

Des chiffres et des nombres dont nous instrumentalisons les attributs et les propriétés connus, mais dont la nature nous échappe encore et toujours. Dans l’univers philologique de J. K. Rowling, les nombres sont comparables aux détraqueurs dont la gouverne finit par échapper au ministère de la magie. L'auteur évoque indirectement l'entité collective engendrée par la foule et le phénomène de masse. Elle fait allusion aux nombres en tant qu’entités mathématiques dont le pouvoir nous soumet peu à peu : des nombres qui gouvernent chacun de nos actes et conditionnent tous nos mouvements dans l’espace-temps ! Montres, agendas, téléphones multifonctions, factures, numéros de sécu, échéances de paiement, impositions, pouvoir d’achat, timing des contraintes et des libertés, organisation du travail et des loisirs… Il s'agit là de l'entité fatale qui garde la petite et la grande prison de la cité, fusse-t-elle une mégalopole, un royaume, une nation, un empire. Un système fatal n'a pas conscience de son existence relative et encore moins de la responsabilité de ses actes : un arbitre sans la moindre pensée, qui ne sait ni ce qu'il est, ni ce qu'il arbitre. Il ne gère pas l'ambigüité, ne fait pas de sentiment, ne connait l'amour sous aucune forme. Au service de qui est-il ? Qui le programme ? L'Homme, guidé par lui-même et le nombre de ses semblables. L'unité et le nombre : deux entités que l'apprenti sorcier ne connait pas encore aussi bien qu'il l'imagine. Le langage fonctionne comme la nature, il est la nature, et en tant que tel il est fort peu conseillé de le manipuler sans le connaître, sans lui poser directement, humblement la question, avec toute la subtilité qu'elle mérite. Une grande part de notre Salut relève de cette quest/ion.

"La générosité n’est pas dans la nature d’un détraqueur, ils vous feront mal s’ils le  peuvent" … "Lorsqu’ils sévissent, c’est comme si tout espoir ou toute joie s’effaçait de ce monde" … "Ils peuvent aspirer jusqu’à votre âme" …

Conditionner n’est pas enseigner, vendre n’est pas partager ! Et le contrôle d’une entité sans tête par la démagogie ou la compensation du profit, est une illusion temporaire dont les conséquences catastrophiques sont proportionnelles aux enjeux, à la grandeur et à la persistance contre-nature de l’expérience.

En outre, l’instrumentalisation du langage et l’hermétisme total posé sur les arts qui permettent de le révéler, constitue depuis l’Antiquité un GAP intellectuel entre l’élite et la masse, ainsi qu’une hypocrite relation entre le ministère de la magie et celui des affaires ordinaires.

Merci de votre compréhension.

 

En persistant à produire gratos une telle cuisine, dans l’orgie des intérêts, des sucres et des mauvaises graisses suscités par les réseaux sociaux, le bar va encore me cogner ! Bah, qu’à cela ne tienne, j’ai ici quelques amitiés qui valent bien quelques bourres-pifs et mieux des kilo-likes !

Le mensonge et la démagogie prennent toujours l’ascenseur semble-t-il… La vérité se contente de l’escalier.

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