Hollande – Sarkozy … Le changement arrive… Résignez-vous !
La mode est à l’indignation ! Je suis né avec… Et je n’aime pas la mode.
Commençons par la crise, ce fléau que personne n’imaginait nous tomber dessus, à en croire les grimaces du Roi Nicolas :
Comme nous l’avons déjà vu, malgré l’étonnement feint par nos démagogues, les crises du capitalisme respectent les mêmes cycles depuis plus de deux cent ans, depuis le berceau du monde libéral tel que nous l’avons conçu. A titre de rappel, les premiers éclatements de bulles financières ont commencé vers la fin du XVII ème siècle ! Ça vous étonne ?
… Mais que fait l’éducation nationale ? A-t-on peur que la vérité puisse nous précipiter tous dans la zemblanité ? Après notre glorieuse période de sérendicité ? Glorieuses ? Toute la question est ici !
Mais revenons-en à la sainte chronicité des crises…
Ainsi, dès le début du XXème, des économistes, des philosophes ou des figures politiques soulignaient la nécessité de recentrer la connaissance et l’étude des marchés sur les valeurs dont se prévaut (toujours) la république en rappelant aux spéculateurs que les richesses avec lesquelles ils jouent sont créées par les sacrifices du peuple et la pénibilité du labeur qu’on lui impose. La définition de l’état providence trouvait ici tout son sens ! Mais la réalité fut et reste tout autre : la spéculation n’est plus qu’un jeu de poker qui permet à une minorité de faire du profit rapide au détriment de la valeur du travail et du bien public. L’état providence, lui, est devenu un joker électoral, une poule aux œufs d’or dont personne ne veut plus se passer, peu importe si elle existe. Voilà sans doute les deux raisons principales motivant nos politiciens à feindre encore la surprise lorsqu’une crise majeure refait surface, voilà sans doute pourquoi la question de l’argent virtuel reste un mystère pour le commun des mortels, puisse-t-il travailler au FISC ou dans un croquignolet bureau de banque avec climatiseur et chaise ergonomique!
Le monde de la finance seul coupable ? Voilà qui nous arrangerait bien ! Mais soyons enfin honnêtes… Les bergers se sont corrompus et les moutons ont suivi !
- Libéraliser un monde en conflit perpétuel et incontestablement traumatisé par les brûlures de l’Histoire,
- Oser dresser un bilan positif de la colonisation ou se contenter d’éviter la question.
- Entretenir la nostalgie des trente glorieuses et jeter les bases de la néo-colonisation tout en désapprouvant le sentiment neurasthénique de notre jeunesse vis-à-vis des peuples dont l’infâme exploitation nous a permis de nous enrichir,
- Reconvertir l’énergie humaine et créative des 70th dans le business et le marché du virtuel, ouvert grâce aux nouvelles technologies,
- Normaliser la folie suicidaire du nucléaire,
- Et, dans le même temps, investir les richesses fournies par notre travail dans le jeu de la finance… Dans cette compétition internationale entre grosses fortunes… Dans cette vaste fumisterie que l’on décrit, avec un cruel culot, comme un mouvement naturel de l’économie libérale ou comme une continuité (plus pacifique que jadis) du choc des civilisations !
Ah les infâmes!
Mais tous ces hameçons, la majorité d’entre nous y a mordu, du moins celle utilisant fièrement la carte électorale! Et la facture… C’est aujourd’hui que les banquiers nous l’envoient ! Comme tous les cinquante ans...
Je ne peux que me souvenir de mes grands-parents… Comme tant d’autre, les yeux moins marqués par la guerre que par l’euphorie de l’après, ils étaient prêt à trimer pour les lendemains qui chantent ! Ou sont-ils ? Je ne peux que me souvenir de ma mère… Comme tant d’autres, les yeux moins marqués par la semaine de 45 heures que par la fièvre du rock’n roll. Tous étaient prêts à trimer pour un futur épanouissant où l’on verrait voler des avions subsoniques ! Où est-il (le futur épanouissant bien-sûr, pas le concorde dont je me fou comme un chien de sa première laisse) ? Je ne peux que me souvenir de mes cousins, plus âgés que moi… Comme tant d’autres, les yeux moins marqués par la réalité de l’échec des alternatives vivantes des années 70 que par le paradis artificielle IBM et le prestige de la Start-Up ! Tous étaient prêts à trimer pour devenir des gens qui ont réussi ! Où en sont-ils ? Tous me disaient si tu t’encombre de toutes ces conneries morbides, tu finiras par travailler comme une sous merde pour ceux qui auront fait comme nous ! Ils avaient raison ! Je ne suis qu’un humble ramasseur de poubelle ! Mais j’ai encore tous mes cheveux, je ne rentre pas mon ventre pour regarder mes pieds, je ne prends pas de pilule pour le stress, le sommeil ou la tension, chacun de mes bras peut porter le poids d’un enfant, ma bonne conscience ne me pousse pas à tromper ma femme en toute légitimité et a laissé ma progéniture évolué entre un centre d’animation, une télé, des sucreries et des tonnes de jouets compensatoires ! N’est pas esclave celui qu’on croit !
J’insiste : La majorité d’entre nous a mordu à tous les hameçons !
La dernière crise majeure en date est celle des années 70 déclenchée par le réveil des seigneurs du pétrole ! La sortie de crise ? Un instant planétaire hors du commun… Qui retombe comme une descente d’acide.
« L’Algérie et le bilan de la colonisation, on est prêts à fermer les yeux… Les chemises rouges ou les noires, on en veut plus ! Mais sexe, drogue, et rock’n roll, ça on en redemande ! »
Oh liberté, liberté chérie… Voilà qui n’était pas tombé dans l’oreille d’un sourd ! Au-delà des enjeux de la finance et de la politique internationale, l’art de la spéculation et les laboratoires idéologiques, peuvent aussi servir à conduire les bœufs à l’abattoir, de leur plein gré !
« Chemise noire et veste rouge », disais-je…
« Le score de Marine Le Pen, est l’expression d’une souffrance et d’une colère que l’on comprend » disent-ils !
A gauche, la faute aux deux mandats de la droite, à droite, la faute à Mitterrand et à cette ignoble et imprévisible crise ! Les vieux coups bas du bipartisme et encore la feinte de la crise surprise ! Les farceurs !!!
L’heure n’est donc plus à la diabolisation des passions d’extrême droite, nous payons ici l’addition d’une naïve bonne conscience ! Rappelons-nous les années 80, nous chantions pour l’Ethiopie la larme à l’œil, nous jetions des tomates au FN, nous végétions devant Dallas et l’école des fans et nous nous envolions gaiement vers le paradis de l’informatique et des start-up !
A tous les hameçons, disais-je !
Jean-Luc Mélenchon lui-même ne peut pas s’enorgueillir de tenir parmi ceux qui luttent frontalement contre le FN. Républicain et modéré (tout de même !), il sait que les extrêmes droitistes et gauchistes partagent la même indignation face à la vérité des vainqueurs… Leur affrontement idéologique est endémique ! Mais cette fois encore, la France est à deux doigts de mériter l’autorité désastreuse d’un parti nationaliste et populiste qui dissimule ou tente d’oublier le racisme et la haine qui prolifère toujours dans ses rangs. Le FN avait besoin d’une nouvelle peau qui puisse s’ajuster sur l’ancienne - On ne rejette plus la différence, on en fait même l’éloge, à condition que chacun reste chez soi ! Il faut dire que l’idée, hors coulisses, n’est pas mauvaise, ni nouvelle d’ailleurs, puisqu’inspirée par les théories de la Nouvelle Droite des années 70. Ainsi contre toute attente Jean-Marie Le Pen n’a pas engendré un monstre à tête d’aigle, mais une petite fille suivant les pas de son père à sa façon… Debout marine, la France t’attend ! Aujourd’hui le père ne peut que remercier sa fille en ravalant son tempérament, le plus loin possible de la scène publique de préférence. La métaphore et les grands espoirs soulevés par la remise du bâton au nouveau chef, passerons-t-il l’hiver ? Le patriarche aime la poudre et la tempête, le bleu Marine a déjà subi quelques lessives et une jeune pouliche sautille déjà sur les genoux de papi !
Mais revenons-en à nos moutons ! Ces moutons armés d’un droit de vote, ces débroussailleurs qui gobent tout, chacun à sa sauce, ces bêtes laineuses qui bêlent contre le fascisme tout en suivant la musique qui les y conduira ! Qui suivent-ils au juste, si l’art de la politique est corrompu ?
L’heure n’est-elle pas venue pour les dinosaures de gauche et de droite d’admettre enfin leurs erreurs historiques et les faiblesses contemporaines qui les ont conduits à favoriser l’ingérence des affaires dans la politique et à hypothéquer la république en la livrant aux grosses fortunes ? Comment des gouvernements proclamés socialistes, démocrates, républicains (…) et tous très sages et modérés ont-ils pu laisser s’installer la dictature de l’argent et de ses prédateurs ? Comment ont-ils pu laisser des initiés jouer au poker avec les richesses créées par le dur labeur des plus pauvres ? Et cela avant même d’avoir établi une meilleure répartition du travail et un plus juste partage des bénéfices, ce qui aurait permis des cotisations adaptées aux changements prévisibles de la société !!! Modérés peut-être, faux culs sûrement !
Mais ces grosses fortunes, ces géants de l’import/export, de l’industrie, des médias, de la finance ou des énergies, qui sont-ils grossièrement ?
- Les anciennes bourgeoisies, nostalgiques des trois couronnes ou du Saint Empire, mais ne profitant pas moins du caractère libéral et expansionniste de la grande république universaliste…
- Les nouvelles grandes fortunes ayant profité des balbutiements de la nouvelle bureaucratie et de l’âge d’or de la démocratie libérale…
- La bourgeoisie anglo-saxonne qui derrière le bouclier des Etats-Unis fait des pieds de nez à l’ancienne Europe…
- Les grosses fortunes de l’Est qui ont misé dans la grande compétition internationale, l’immense puissance cruellement accumulée par l’URSS…
- Les rois du pétrole qui roulent en Mercedes en agitant le Saint Coran…
- Les grosses fortunes de la communauté juive, qui n’ont eu que l'art du caméléon et la république des modérés (à laquelle ils ont activement participé) pour s’abriter de l’antisémitisme interplanétaire, de l’ingratitude, de l’exclusivité religieuse des conservateurs, qui jadis leur avaient confié leur argent, et enfin des folies meurtrières des révolutionnaires fascistes ou communistes, qui avaient pourtant largement apprécié leur participation financière. Citons bien entendu le lobby sioniste, avec lequel nos grandes puissances ont récemment partagé leur malédiction, entendons là les avantages bien mal acquis et les inconvénients bien mérités de l’esprit colonialiste…
- Les nouveaux géants de l’industrie et des technologies de pointe, qui digèrent leur humiliation et leur industrialisation forcée avec un régime de Spartiate…
- Mais aussi les derniers produits exotiques de la fabrique de milliardaires : Les nouveaux People et les nouvelles grosses fortunes des pays émergents ! Pays qui rappelons le, rivalisent enfin avec les anciens colons si gentils qui ont fait tant de bien à leurs semblables !
- Et n’oublions pas toutes les jeunes fortunes de chez nous, des hommes et des groupements d’intérêt sans couleur ni convictions, qui sont prêts à se nourrir dans tous les râteliers pourvu que cela rapporte. N’oublions pas l’influence des syndicats du crime et leur relation avec les politiques, n’oublions pas non plus les groupements d’intérêt fondés sur le fonctionnement des sociétés secrètes, des groupes qui ont mis en place l’autorité des laboratoires sociaux et idéologiques et qui ont infiltré les plus hautes sphères du pouvoir ! Des groupes comme celui des bilderbergers par exemple.
Avec une équipe pareille, ne nous étonnons pas que la république ne soit plus une putain, comme l’on disait déjà au temps de la Rome antique, mais une vielle poule de luxe !
Les anciennes écoles sont devenues séniles et ont malheureusement transmis du vide aux nouvelles ! Ce vide entretient l’ignorance ego ou ethnocentrique, la peur dans le cœur des hommes et la haine héritée des dérapages de l’Histoire !
Les croisières en Titanic ont déjà prouvé ce qu’elles valaient !! Et ce qui manque le plus à tous nos représentants, c’est d'admettre leurs fautes et de comprendre que le changement qui s’annonce n’est pas le leur mais celui d’une nature qui tend à retrouver ses droits ! Celui d’une humanité métissée, qui ne veut plus sacrifier ses enfants et réalise que le choc des civilisations n’est plus qu’un mythe alimentant les conflits d’intérêt et d'opinion des mégalomanes du pouvoir !!!
Des alternatives chez les petits partis ? … Oui, plein ! Mais où ? Ça… Va savoir !
Et chez les moyens ? Des réformateurs de la gauche comme Arnaud Montebourg et des centristes, tels que François Bayrou, pourraient-ils tenter de réunir les anciennes valeurs de la droite et de la gauche ? Peut-être, mais celui qui s’y collera ne fera pas long feu ! Et à gauche de la gauche, on profite de l’air du temps pour clamer la bonne parole, mais on a conscience que le système ultra-libéral que l’on a répandu sur la planète ne permettra pas un changement radical, même dans le pays des droits de l’homme, sans une mise en quarantaine probablement meurtrière pour sa population.
Pourtant, tous ces partis minoritaires quittent le carcan des vieilles utopies pour s’inspirer des bouleversements qui s’annoncent ! Tous mettent en avant ce métissage des nouvelles générations d’indignés qui tentent de nous réveiller de cette fameuse berceuse du choc des civilisations ! Tous ? Pas vraiment ! Beaucoup composent, comme des professionnels qu’ils sont devenus. Le chevalier Onfray défend la maison Chevènement et Dame Badinter… Il a raison ! Par défaut.
Il est temps de prendre en compte cette jeunesse alternative d’ici et d’ailleurs (pas celle qui se masturbe en citant Hessel dans les halls de gare), temps de prendre au sérieux toutes les solutions de rechange mises en place par ces pionniers des démocraties directes, des monnaies et des économies parallèles, des solutions locales au désordre global ! Cette jeunesse active ne brandit pas sa carte d’indignation professionnelle, elle ne milite pas pour détruire l’économie ou pour achever le cheval fou du capitalisme, elle ne travaille qu’à estomper le mirage concernant la fatalité de notre guerre économique, ce qui représente la seule possibilité de reforger des nations saines et autonomes, sans que la sentence des marchés ne s’abatte !
Chers lecteurs…
Vous ne différenciez plus la gauche de la droite ? Ne vous en faites pas, vous n’êtes pas dyslexiques ! Ces deux grands classiques, ces deux grandes écoles de l’horizontalité n’ont conservé que leur opposition et se sont vidé de toute leur substance. Reste leur pragmatisme !
Ah le pragmatisme ! La petite veilleuse qui rassure les moutons qui ne pratiquent pas la prière ! Le sacro-saint pragmatisme et ses bases de calcul, toutes relatives, mais si fonctionnelle dans le repère restreint admis par la recherche qu’elle nous entraîne dans le déterminisme de la réussite par défaut, jusqu’au despotisme ! Avec une bonne dose de pragmatisme, vous pouvez apprendre à l’homme à vivre en symbiose avec son environnement intérieur et extérieur, à construire de belles cités verdoyantes, à comprendre les mécanismes de l’histoire, à privilégier la diplomatie à la guerre, à transformer la compétition en échange équitable… Mais vous pouvez aussi lui apprendre à rafistoler efficacement un système consumériste, à camoufler le béton sous quelques verdures génétiquement « améliorés », à fuir le passé pour aller de l’avant, à utiliser l’appât du gain plutôt que la diplomatie pour faire la paix, à utiliser les chiffres et les lois pour camoufler la haine et pour éviter que la compétition ne devienne suicidaire.
Avec le pragmatisme, vous pouvez apprendre à ressentir l’air pure que vous respirez et à marcher la tête haute ou, suivant le repère que vos énarques utilisent, à fabriquer des masques à gaz et des capotes à la fraise pour rampez en direction de votre propre cul, ou celui du voisin, suivant affinité.
Faites taire en vous le petit démon qui vous conseille le vote utile dès les premiers tours d’élection ! Votez donc pour vos convictions les plus équitables, et si vous n’en avez pas ou plus, abstenez-vous et remettez-vous à APPRENDRE ! Retrouvez Notre Devoir de Mémoire et les choses retrouveront leur sens… Petit à petit !
Notre pragmatisme devient inhumain et ne sert plus que l’Orgueil et ses jouets mécaniques, au détriment de la vie. C’est un fait ! Cela vous semble enfin intolérable ? Alors ouvrons enfin le système dans lequel il fonctionne ! N’ayons plus peur.
A tous les parents du monde, ne faites plus culpabiliser vos enfants s’ils ne croient plus en ce monde pitoyable que vous leur avez laissé en héritage ! Ecoutez les avant d’avoir à compenser leurs manques en les pourrissant et protégez les des douceurs et du conditionnement du système consumériste. Laissez les aller là où vous n’avez pas su vous rendre ! Apprenez-leur à devenir ce qu’ils sont !
Ah ! Et foutez les petites veilleuses à mouton dans la poubelle recyclable !
Concluons cette petite réflexion sur le troupeau et ses bergers par un petit clin d’œil à nos deux candidats, en évitant de comparer les détails de leurs programmes qui se rejoindraient assurément au niveau des résultats, malgré leurs différences méthodologiques et idéologiques :
En Hollandie, on tentera de nouveau de rafistoler le niveau de vie des machines à produire que nous sommes devenus, en essayant de ne pas trop en demander aux Seigneurs de l’Argent, qui sont aujourd’hui les propriétaires de nos vies et les créditeurs de nos républiques.
Si miraculeusement la France xénophobe et la France métissée avait enfin rendez-vous avec elle -même! Si miraculeusement l'éducation et les médias aidaient les Français de toute souche à comprendre notre Histoire et les mécanismes de leurs colères! Et si miraculeusement la mondialisation tournait à l’avantage de tous les indignés du monde, au détriment de la zizanie créée par les Partisans, les Opportunistes et les Spéculateurs (…), François Hollande pourrait bien réaliser ses promesses et se dire : « ouf, je me voyais déjà fumer le cigare chez Mélenchon ! » On a le droit de rêver non ? Malheureusement, après avoir épuisé leur stock d’herbe et de bibine, les indignés ont quitté les halls de gare ! Les intellectuels vieillissent sans relève et les nouvelles solutions alternatives sont encore éparpillées et balbutiantes ! La mondialisation, quant à elle, ne sert que l’Orgueil tout puissant, qui ne partage pas son pouvoir pour de vaines préoccupations humaines, si universalistes soient elles ! Alors quoi, une nouvelle union de la gauche ? Vous y croyez ? A l’aube de l’éclatement des partis ? Soyons réalistes, la gauche armée d’une main molle sera vite contrainte d’agiter un gant de fer et d’user de toute l’hypocrisie dont elle a hérité ! Et si Hollande avait pour mission de sacrifier ce qu’il reste du socialisme français ?
Et en Sarkozie, après le grand soir, les grands copains, le grand pas vers la gauche, la grande vadrouille Libyenne et la grande désillusion… On tente le tout pour le tout :
« Le monde est dur, dangereux (…), la compétition est cruelle, on ne peut résister au nouvel ordre mondial, il faut protéger les intérêts de la France ! » Une vieille vérité de la Palisse, le péril étranger, une inclinaison devant l’Empire, et la dévotion patriotique… Il est fort, il est parfait notre président !
La vie est cruelle, l’homme est un loup pour l’homme (…) trimez, trimez les enfants, car les chinois et les arabes ne feront pas de quartier ! Faut-il avoir confiance en l’apathie des masses pour oser utiliser cet atout ? Surtout après avoir publiquement vanté un bilan positif de la colonisation, tout en jouant hypocritement du robinet de l’immigration pour des raisons stratégiques qui ne dupent plus personnes ! Après une politique internationale opportuniste, interventionniste et aussi présomptueuse qu’insignifiante ! Après avoir soufflé sans retenue sur les braises de la lutte des classes ! Après avoir répandu le mythe de la réussite pour tous et l’image de la grasse bourgeoisie décomplexée (…) ! Que d’exemples favorables à un monde plus fraternel, plus juste et moins compétitif ! Que d’exemples favorables à la réputation internationale du peuple français et de son destin si particulier ! Mieux vaut en rire !
Bref, la Sarkozie, on connaît, elle participe nettement au casse du siècle, organisé par les fanatiques du capitalisme ultra, et à cette mondialisation pour l’instant victorieuse, qui s’affaire à broyer définitivement la notion des destins individuels tout en propageant le virus de l’individualisme.