Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le blog de Persone

La pensée positive ou le cauchemard de Nietzsche...

29 Septembre 2017, 02:02am

Publié par Persone

La pensée positive ou le cauchemard de Nietzsche...

Dans l’Antiquité, de nombreux croyants ont fini dans l’arène, en prière devant des fauves.

 Aujourd’hui les populations souffrent, le vase peut déborder, mais les objectifs logistiques du « meilleur des mondes » ne sont pas encore atteints… Il faut de l’opium, une bonne raison de ne plus penser, une dictature douce, un totalitarisme positif !

Think Positive ! Voilà une bonne religion !

Autrement dit, la base de la tyrannie ultralibérale du Nouvel Ordre Mondial consiste à laisser les hommes libres de s’exploiter entre eux et à lever les barrières paradigmatiques au bon moment ! Le bon moment ? Lorsque l’injustice atteint son paroxysme, lorsque l’échec est invincible, lorsque tout l’équipage du Titanic prend conscience que l’expédition était trop ambitieuse et qu’il n’y aura pas assez de canots de sauvetage pour tous ! Ici les rats s’entretuent souvent, le combat préserve les vainqueurs de la maladie et règle le problème du nombre de canots avec la solution darwiniste la plus primaire. Les remords viennent après et la neurasthénie des survivants permet aux organisateurs et aux bénéficiaires de la croisière, de rester en piste et de préparer le prochain trip, à l’ombre de l’injustice… Et la justice dans la poche. Il en a fallu des idées et des paradigmes, depuis 6000 ans, pour convaincre des hommes, des femmes et des enfants de bâtir des cités avec leur sueur et leur sang ! Il en a fallu des compensations pour qu’ils turbinent tout seuls, sans coups de fouet, en acceptant cette éternelle journée qui se répète sans cesse ! Rien ne bouge, la seule chose qui vous rappelle que le monde est vivant, la seule chose qui change réellement autour de vous c’est le paysage, qui se dégrade ! Quoi de neuf Jésus ? Bah, que du vieux Jean, que du vieux… Notre paradigme actuel, issu des Lumières, a un défaut majeur : Les compensations remplacent le fouet mais ne sont jamais suffisantes. C’est un fait et le phénomène est exponentiel, ce qui implique : le consumérisme ! L’homme rencontre ici l’instinct de mort. Il n’en avait pas l’habitude car la vie était plus rude, la rosée bien fraiche et l’herbe plus verte, d’un point de vue collectif, il cultivait donc encore l’instinct de vie. Aujourd’hui sonnent les trompettes de l’anthropocène, la cité s’effondre de nouveau sur elle-même, mais cette fois, TOUT est menacé !  

En attendant mieux, prions pour nos scientifiques, trouver un nouveau paradigme faisant office de religion… libérale, serait une bonne affaire et un bon suppositoire opiacé ! Une religion aussi libertaire qu’invasive, une religion permettant à l’Homme, se sentant déjà libre d’exploiter son prochain, de pouvoir convaincre ce dernier de l’inutilité de réfléchir ! Tandis que chacun se recentre sur ses énergies cosmiques et son pouvoir d’auto-persuasion, l’Empire mondialise encore et toujours son pouvoir !!! 

Si je ne m’abuse, le New-Age contemporain est un syncrétisme très efficace et opportuniste. Le prosélytisme qui en découle est une aubaine, un instrument de choix pour certains pouvoirs politiques et financiers : des think-tank dont le machiavélisme dépasse de loin le niveau intellectuel du commun des mortels !

La pensée positive, pour une tripotée de singes en cage, c’est une arme de destruction massive !

Restons vigilants et ne tournons pas le dos à la résistance du mal, qui n’a rien d’absolu… Tout comme la cage !  

Voir les commentaires

Retrouver l'unité dans les fragments, réparer nos vies, se reconstruire, devenir...

8 Septembre 2017, 11:58am

Publié par Persone

Retrouver l'unité dans les fragments, réparer nos vies, se reconstruire, devenir...

Cet été 2017, nous avons échappé à la Marinade ! Après la frayeur, les vacances ! Ah les congés payés, les cours de Zumba en piscine, les voyages exotiques avec ses guides, ces guidons et ses guitares… Toute la joie d’une bonne organisation du travail et des loisirs.

La France insoumise s’inquiète, à juste titre ! La gauche déconne, la France paye ! La droite (…), n’en parlons pas.

Mélenchon nous proposait de réécrire la constitution…

Avec la Marinade, nous aurions risqué de nous retrouver avec le stylo là où je pense, après une récré tout en dérapage et sous l’œil impitoyable du gendarme du monde !

Avec la Macronade, c’est la constitution qui va nous réécrire !

Sachant que ceux qui vous tondent ne la respectent même plus… Sachant que les constitutions du monde entier se plient aujourd’hui devant la puissance du Grand Marché. GMT, CETA, TAFTA, TTIP… qui décode quoi ? La globalisation est en marche, aucun ne sont en accord… Les Lumières, chapitre final !

Mais qui voit ici l’opportunité pour un Voltaire, de s’excuser devant un Rousseau ? Pour le commun des mortels, tout cela n’a plus le moindre sens !

Mais ne nous alarmons pas, le candidat Macron, au-delà de sa formation prédatrice, semble doté d’une sensibilité particulière ! Une inquiétude pour les uns, une originalité opportune pour les autres… Affaire à suivre !

Reparlons plutôt de nous, malheureux électeurs par défaut ! Reparlons de nos responsabilités vis-à-vis de ce monde et de cet avenir que nous bâtissons pour nos enfants :

Pourquoi nous agiter tous les 5 ans  pour départager des candidats qui ne représentent pas nos besoins communs réels, mais la somme de nos intérêts par défaut ? La mauvaise éducation morale et religieuse nous ont elle traumatisés à ce point, pour que nous acceptions de sacrifier l’avenir de nos enfants sur l’autel d’une liberté frénétique et illusoire ?

Lâchons donc nos bagnoles et nos saloperies d’écrans plats, lâchons nos Samsung et ces maudits IPhone(s) qui volent notre temps de vie et aliènent ce qui nous reste de liberté cérébrale !!! Et profitons-en pour lâcher les privilèges et les flatteries pitoyablement hypocrites avec lesquelles notre petit monde égocentrique nous conditionne… Ces compensations préfabriquées nous font oublier l’objet même de notre existence !

Ces objets nous tuent tous les jours, ces objets sont le piège dans lequel nous SACRIFIONS nos progénitures !!!

Est-ce si dur de se séparer de ces objets ?

A ce point ?

Si l’on devait brûler quelque chose, sur le bûcher de nos vanités… Préféreriez-vous que cela soit de nouveau les livres ? Plutôt que vos portables, vos téléviseurs ou vos saintes bagnoles ? - Pitié, ne tuez pas les octets ! Epargnez les toys et les nichons siliconés ! Nous aimons ce pain, nous aimons ces jeux !

Vous avez bel et bien raison de craindre ce futur… que votre dépendance soutient.

Réveillez-vous ! Le pain est dégueulasse et les jeux  sont truqués !

Réveillez-vous avant que le confusionnisme et la somme de nos petites mesquineries individuelles ne déchaîne de nouveau la haine globale ?

PS : certains me trouveront alarmiste, mais loin d’avoir eu l’enfance dorée, je suis de ceux qui ont eu la chance de côtoyer parents, grands-parents et arrières grands-parents… Certains étaient de gauche, d’autres de droite et d’autres fréquentaient les extrêmes ! J’ai choisi de les embrasser du fond du cœur, mais de suivre mon chemin en dehors des moules. J’ai eu aussi la chance de connaître des femmes, des mères au cœur blessé, mais plus vaillantes que n’importe qu’elle homme !  Autrement dit, je suis né de la dernière pluie, mais avec de solides expériences ! Celle qui me semble à propos est la suivante, elle m’a été compté par l’ensemble de cette famille hétéroclite : « Mon petit, à la veille de la seconde guerre, à l’apogée des conséquences de la crise, le mot d’ordre était à la détente ! Les journaux quotidiens nous rassuraient d’une guerre incertaine, sinon rapide, probablement déclenché par une Allemagne ruinée et revancharde, incapable de se doter d’un armement suffisant pour nous intimider ». Une détente qui n’a pas empêché la boucherie, une détente démagogique pendant laquelle l’arme atomique fut construite par les américains dans l’éventualité d’une avancée technologique allemande ! Je ne souhaite pas jouer le rôle de  l’alarmiste apocalyptique en affirmant que l’Histoire se répète, mais il semble que notre paradis artificiel soit en passe d’atteindre son paroxysme. Dans l’optique d’une éventuelle prise de conscience, si vous voulez savoir à quoi ressembleraient vos enfants après un petit dérapage chimique ou nucléaire, ayez le courage de regarder des images de Verdun, de L’Irak et surtout d’Hiroshima ! Voilà qui sera plus instructif que Les feux de l’Amour et Les héros de la galaxie !!!

 Une fois réveillés, réapproprions nous les notions du jugement et du pardon, cessons ainsi d’être « victimes des autres et bourreaux de nous-mêmes » et impliquons nous enfin dans notre vie et dans son devenir, par-delà le bien et le mal.  

Marinade, Macronade… croyez moi je ne fanfaronne pas, ma vulgarité tente ironiquement d’être à la hauteur de celle qui nous envahi depuis trop longtemps. J’ai de la colère sans haine et ce sont les actes dont je me moque, pas des sujets. Et tous ces imbéciles, ces opportunistes et leurs grands seigneurs que j’écorche sans cesse, sommeillent en nous tous. Nos énarques, je leur souhaite, comme à chacun d’entre nous, de trouver la voie qui leur correspond le mieux pour accéder à la connaissance et à l’équilibre sans lesquels il est difficile de relier notre épanouissement individuel et celui qui nous concerne tous. Je leur souhaite même d’unir les deux voies ! Lesquelles ? La sémantique et la réductionniste.

Voir les commentaires

Empirisme et déontologie: la science avec ou sans conscience

6 Septembre 2017, 12:33pm

Publié par Persone

Empirisme et déontologie: la science avec ou sans conscience
Empirisme et déontologie: la science avec ou sans conscience
Empirisme et déontologie: la science avec ou sans conscience
Empirisme et déontologie: la science avec ou sans conscience
Empirisme et déontologie: la science avec ou sans conscience

Méditation réconciliatrice à propos de la guerre affectant l'innéisme, le rationalisme et l'empirisme:

Peut-on émettre un jugement de valeur sur une société qui n’est pas ou plus la nôtre ?

Après avoir colonisé les bons sauvages au nom de la supériorité de la race et de la nécessité d’inculquer ses valeurs, la crème de la pensée occidentaliste affirme aujourd’hui que non, nous ne pouvons pas émettre de jugement de valeur sur une société qui n’est pas ou plus la nôtre.  Ce point de vue comporte plusieurs avantages : il cadre parfaitement avec la sérendipité des vainqueurs, il réaffirme la raison déterminée et la bonne conscience d’une société se rêvant démocratique et il justifie les actions du passé avec une fausse excuse anthropologique. Rien d’étonnant, donc, dans le fait que le point de vue soit majoritaire, allègrement médiatisé et apprécié dans les milieux autorisés !

Mais est-il représentatif de la société occidentale ?

Et le terme de société nous représente-t-il ? De quelle façon ?

Une interrogation qui apporte un nouvel élément à l’équation précédente !

Peut-on avoir un jugement de valeur sur une société qui n’est pas ou plus la nôtre est donc une question mal posée ! Une question pour tester la subtilité des bacheliers ? Probablement, mais aussi  une question très médiatique ayant entraîné une avalanche de OUI et de NON au pouvoir paradigmatique… Un piège sémantique pervers dépassant les capacités du commun des mortels, ce pauvre petit homme besogneux que l’on noie dans le confusionnisme!

La tendance médiatique étant au NON, laissons de côté le OUI :

Affirmer qu’on ne peut émettre de jugement de valeur sur une société qui n’est pas ou plus la nôtre revient donc à banaliser un amalgame commun à propos de la société majoritaire et de la société plurielle ! En d’autres termes, soit le postulat admet les minorités mais ne les prend pas en compte, soit il prétend que les valeurs sous-entendues sont absentes de la totalité des populations ou des époques étudiées, celles-ci échappant donc à tout jugement grâce à la fameuse excuse anthropologique. Pourtant chaque population et chaque époque ont vu des minorités, voire des majorités muselées, affronter l’air du temps et se dresser contre les valeurs admises par la vérité des vainqueurs. L’existence de ces voix fait s’écrouler la grande muraille autosuffisante des excuses de l’histoire !

Prenons quelques exemples :

  • De nombreux contemporains affirment qu’on ne peut juger l’opportunisme d’un Voltaire ou les décisions prises au siècle des Lumières puisque ces phénomènes étaient conditionnés par les mœurs de l’époque et de la région. L’Europe tout entière étaitelle fascinée par le bistouri et l’exposition du zoo humain ? Tous les intellectuels prenaient-ils le progrès, le matérialisme et les affaires pour un gage de paix ? Imaginaient-ils à l’unisson que le libre-échange apaiserait le choc des civilisations sans créer un effet pervers ? Les avertissements de Flaubert, les travaux de Fourier ou encore l’opposition de Rousseau à la pensée voltairienne ne font-ils pas partie de l’équation ? Tous ces contestataires et bien d’autres encore faisaient bel et bien partie du tableau ! Et c’est bel et bien un jugement de valeur qu’ils exprimaient à l’encontre des paradigmes communément admis !  
  • Les mêmes contemporains disent aussi qu’il ne faut plus juger le meurtre, la lapidation ou l’infanticide pratiqués par nos ancêtres et parfois légitimés dans les écritures, sans les remettre dans leur contexte historique. Protection des alliances, sécurité de la tribu, affirmation des dominants et préservation du collectif face à l’indicible légèreté de l’être (…) sont les facteurs anthropologiques servant ici d’excuse. Mais sans le moindre jugement de valeur, comment définir le travail du philosophe face à la tyrannie de l’empereur,  la raison de l’homme de foi face à celle de l’homme de pouvoir (…) ? Comment départager un Diogène d’un Alexandre ? Un Jésus apocalyptique d’un Juda, d’un Pierre, d’un Paul ou d’un Hérode ? Un Ponce Pilate d’un Caligula ? Un Muhammad d’un prince mecquois ordinaire ?  

Si seul le progrès et l’éducation participent de l’amélioration de la condition humaine, nous ne serions pas dépassés par notre propre technologie et nous aurions très certainement amélioré notre approche systémique de la vie en collectivité avant de laisser l’empirisme nous guider indolemment vers la guerre économique et le suicide consumériste.  Le rôle d’un Maître, d’un philosophe, d’un guide, d’un père ou d’une mère (…), consiste essentiellement à limiter le pouvoir de la bêtise dans la cité et à chaperonner la rencontre de l’orgueil, de l’amour propre et de la grande putain des arts, des sciences et des industries.  Sans jugement de valeur, le guide n’épanouit pas la conscience, il apporte la ruse, la métis, ou il favorise la pensée empirique. Or, chez l’Homme, l’intelligence et le bon esprit sont répartis aussi inégalement que les richesses, c’est un fait ! Autrement dit, sans jugement de valeur, l’éducation et le progrès ne font que distribuer des kalachnikov et des modes d’emploi à des primates rêvant à leur mois de vacances après avoir sacrifié une année à fabriquer l’arme du crime.

Sans jugement de valeur, la méritocratie n’a guère plus de sens que l’égalitarisme ! S’agirait-il de la malédiction des fantômes de la révolution ?   

Sans jugement de valeur, toute société, tout individu, reste uniformément excusable. Toute période aussi, y compris la nôtre. Voilà qui nous arrange.

Sans jugement de valeur, les frasques de Ethan, le môme de Jean-Pierre, sont excusables, vu les manquements de son père. Un jour il se plantera et comprendra ! Le jour où il se came, il reste excusable, vu les circonstances et l’emprise de cette saloperie chimique. Le jour où il commence à piquer du fric à sa mère pour… Jusqu’où doit-on pousser l’empirisme ? Soumettre un jugement de valeur à Ethan ne veut pas dire le condamner ! Bien au contraire, un bon guide ira chercher l’enfant là où il se trouve, il s’immergera dans sa détresse la plus profonde jusqu’à lui offrir la possibilité du choix. Pas de sanction, pas de menace, pas de sectorisation par défaut. L’affirmation des valeurs complète les expériences empiriques de l’Homme et le rappelle à l’ordre au nom de ce qui est Amour, conscience, unité…

Nous revenons de vacances, beaucoup d’entre nous, victimes de la grande dépression contemporaine aurons séjourné dans un camping, il en existe de toutes sortes… Toute société est un organisme et tout organisme est une société… Chacun(e) est une île… Si vous êtes de ceux que cela intéresse, votre séjour dans un mini vivier humain a dû vous en dire long sur la question soulevée ici :

Peut-on émettre un jugement de valeur sur une société qui n’est pas ou plus la nôtre ?

Jugement de valeur, dialectique, rationalisation, point de vue anthropologique et recherche d’une cohérence, d’une unité, ne sont en rien incompatibles, ils sont complémentaires ! C’est ainsi que l’on répare les pots cassés !

Un jugement de valeur n’est pas une croyance, tout comme la vertu n’appartient pas à ceux qui la revendique ! Le jugement de valeur fait peur parce qu’il touche au complexe du déterminé et de l’indéterminable, il concerne l’horloge biologique, il évoque la notion de libre arbitre, on lui prête un caractère religieux ; qu’est-ce que la religion ? On le soupçonne d’être inquisiteur, il nous fait pénétrer dans la substance abstraite de l’Amour… ça fout la haine à certains ! Souvent la honte.

A d’autres, le vertige…

Pour le commun des mortels, un bon jugement de valeur est aussi motivant qu’un test de QI.

La morale, le jugement de valeur et la vérité ont mauvaise presse ! L’anthropocène est le terrain des hommes d’action.

Ne nous étonnons pas que les élèves pissent sur les professeurs ! Platon nous avait prévenus…

Un jugement de valeur s’adresse à l’Homme qui peut l’entendre, mais seul l’acte est sur le banc des accusés et l’auteur est invité à en défendre la pertinence. Le but ultime de la justice n’est-il pas de rendre à l’Homme la pleine maîtrise de ses actes ?

Voir les commentaires