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Le blog de Persone

La vérité si je mens II

9 Février 2018, 15:43pm

Publié par Persone

La vérité si je mens II

L’affaire Tariq Ramadan agite la scène médiatique !

Mieux, elle révèle l’instrumentalisation politique de la révolte féminine qui s’annonce… Plus rien ne nous étonne ! D’un point de vue que l’on rechigne à adopter, ceci signifie une chose : nous avons atteint un paroxysme, un comble, celui de la bonne conscience, qui fait du progrès un serviteur du mensonge.

La vision du progrès au service de l’homme mérite d’en prendre un coup dans l’aile ! Les nouvelles technologies informatiques, les réseaux sociaux, l’information et les armes en tous genres, qui les détient, qui les utilise le mieux ? Les pouvoirs financiers, les spéculateurs, les groupements d’intérêts, les extrémistes de tous poils… Ou vous et moi ?

Ne nous méprenons plus, ce sont des hommes, pas la technologie, qui ont construit un berceau et un tabernacle à nos droits les plus légitimes, souvent au détriment de leurs vies. Soit dit en passant, depuis l’antiquité, les armes, la charrue et l’or demeurent au service du roi (VS empereur) et du voleur !

Lorsque Tariq Ramadan se déclare victime d’un complot sioniste, il soulève un tabou. Lorsque M. Valls dénonce les dérives d’un « islamo-gauchisme, il en soulève un autre (…), tout comme les bidasses de l’armée de Jésus, lorsque leurs voix se confondent avec celles de leurs ennemis de toujours et celle du New-Age conquérant, pour mettre en évidence le satanisme qui gouverne les promesses des laïcards. Ces arguments sont-ils des stratégies de défense ou des excuses pour adoucir l’échec politique et spirituel ?

Nous atteignons ici le paroxysme du confusionnisme, comme à chaque période de décadence, depuis l’antiquité.

Reprenons notre point de vue précédent, celui qui dérange et perturbe l’hégémonie relative de notre bien-pensance :

Aucun de ces complots n’existe et tous sont vrais !

Il n’y a pas de paradoxe ici, les deux acceptions ne s’opposent pas, elles sont complémentaires. Ce qui n’existe pas, c’est ce complot unique et revendiqué par les uns contre les autres, cette théorie aux 1 000 visages qui innocente nos faiblesses partagées au détriment d’un ensemble de coupables désignés ! Ce qui est vrai, c’est que chacun et donc TOUS complotent et tentent de trouver des solutions empiriques aux conséquences de nos fautes, de nos querelles et de notre hypocrisie plurimillénaires ! 

Ce qui est vrai, c’est que les femmes restent des proies et le vagin un objet sexuel, qu’il soit voilé, excisé ou exhibé sans gêne sur la propagande à caractère commercial ornant la place publique.

Ce qui est vrai c’est que « laboure ta femme et dispose de tes enfants pour tracer la carte et agrandir ton territoire » est un paradigme dont nous avons du mal à nous extirper.  

Nos mots et nos comportements collectifs n’expriment plus la vérité, ils la font apparaître inconsciemment pour qui sait observer de l’extérieur.

De nos discours, ne ressort plus qu’un invincible échec condamné par un positivisme empirique digne de nos meilleures fables ! Et autour de cette compétition de dupes s’installe un cynisme opportuniste qui en dit long sur l’avenir que nous traçons pour nos enfants ! Autrement dit, la vérité s’imposera d’elle-même, tout comme les chiffres, les signes, les symboles et l’intelligence de notre univers se manifestent depuis toujours, en se passant de nos lumières. C’est la dualité qui s’exprime encore d’elle-même, c’est ce qui fait que tous ont à la fois tord et raison, ce qui fait que le vrai reste relatif ou encore que le libre-arbitre et l’indéterminable donne un sens au monde déterminé que nous croyons connaître.

Les coupables que nous voulons désigner ne sont que notre reflet dans un miroir enchanté que nous ne maîtrisions guère !

L’instrumentalisation et les dérives probables de la révolte féminine qui se dessine ne sont pas un fait nouveau, ni un inéluctable fléau dont nous sommes les innocentes victimes ! Ces maux sont les symptômes d’une maladie récurrente, honteuse et inavouée.

« Que celui d’entre vous qui n’a jamais péché lui jette la première pierre » : une des paroles prêtées à Jésus sur lesquelles repose nombre de choses qui demeurent au cœur de notre actualité ! Le symbole immortalisé ici marquait la postérité du prophète, la survie des nazaréens et la conversion des romains « las de la décadence et mûrs pour le monothéisme ».

  • La vie de Jésus et le message chrétien ont marqué le règne d’Octavien, premier empereur de Rome dont les successeurs feront office de premiers papes… Octavien le stratège, une main fragile habillée de différents gants et doté d’une volonté d’acier, Octavien l’autocrate en douceur, Octavien le beau et le repoussant, Octavien le laid séduisant… Un homme, ou plutôt une aura, à l’image de son époque ! Motivé par les enseignements stoïciens sur la conscience de soi et la connaissance de la dualité intelligente de l’univers, L’Auguste n’en était pas moins attaché à l’image d’Apollon et ne pouvait cacher une faiblesse vis-à-vis des femmes, une faiblesse digne de la guerre des sexes qui l’emporta dans la tombe.
  • La mort de Jésus quant à elle a marqué les épaules d’un Pons Pilate en Judée et annoncé une succession d’empereurs fous et orgiaques à la tête de ce qui deviendra l’état catholique.
  • Et enfin, 6 siècles plus tard, Muhammad épura le livre des juifs et celui des romains christianisés de tout ce qui lui semblait intolérable ou inapproprié à sa culture… Inutile de préciser ses motivations quant à la cohabitation vénale de ces derniers ! Son accession au pouvoir fut plus un calvaire qu’une sinécure et les tribus nomades qu’il fédérait déjà difficilement étaient menacées de  fortes tensions internes auxquelles s’ajoutaient l’impérialisme des romains en concurrence avec les perses, la menace de l’exclusivité chrétienne et les politiques de conversion forcée au judaïsme - Citons le cas du roi d’Himyar qui persécuta les chrétiens de Najran (en actuelle Arabie-saoudite), attirant ainsi le Negus (roi d’Abyssinie) et ses alliés de l’Empire romain d’Orient jusqu’au Yémen. Himyar tomba aux mains des chrétiens, son nouveau roi s’affranchît de la souveraineté éthiopienne et se décida à marcher sur le Levant. Cette période est aussi marquée par les ravages de la peste, qui répandit la mort sur tout le bassin méditerranéen par les voies commerciales. De nombreuses légendes évoquent ce contexte pour louer la naissance du prophète Mahomet - Autrement dit, dans cette logique unificatrice capable de protéger et d’étendre la culture mecquoise, les questions qui nous dérangent encore et toujours s’imposaient d’elles-mêmes : l’hypocrisie et les dérives des alliances politiques et commerciales, la résistance légitime à l’envahisseur, l’acte de foi, le respect de la loi divine (…), et bien-entendu, les affaires du cochon, de la lapidation, des orgies, de la décadence pornographique et de l’homosexualité ! La compétition string VS burqa de l’époque, sur fond géopolitique !  
  • Et enfin, bien plus tard, la grande révolution, les Lumières et la « décapiteuse » ont redistribué les cartes et les ont mélangées pour le profit du profit, pour le progrès aveugle et la science sans la moindre conscience… Un accélérateur de particules folles et égarées ! 

… Et l’Histoire de se répéter…

Sans coupables, tous coupables !

La majorité des hommes sont coupables de complexes sexuels, beaucoup se comportent comme des "porcs, des loups, des chiens, des bonobos(...)", prédateurs et destructeurs. C'est un fait. Mais les femmes les plus épargnées n'y trouvent-elles pas leur compte ? Les plus malines ne savent-elles pas en jouer ? Les résistants, les résistantes ? Rares et souvent sans influence, noyés dans la masse ou dans l'ombre médiatique du MLF ! Le maître est coupable ! L’esclave aussi. Les juifs sont des comploteurs qui ont trahi un prophète ? Les romains ne sont pas en reste, les arabes non plus à en juger par les calomnies réservées à Muhammad durant son vivant et le sort réservé à sa famille après sa mort (une des origines des discordes entre sunnites et chiites se trouve ici) ! La politique, déjà la politique ! Aujourd’hui, la puissance occidentale déguste amèrement les restes d’une victoire bien mal acquise, la grande Russie gronde, le péril jaune n’est plus qu’un vieux mythe… « Que ceux qui n’ont jamais péché jettent les premières caillasses !!! » Les non coupables ? Coupables de fermer les yeux ! Tous coupables, victimes des autres et bourreaux de nous-mêmes ! Qu’attendre de plus pour nous allonger sur le divan et admettre enfin les maux qui nous rongent ?

Ce qu’il faut comprendre de cette caricature?

Que la majorité d’entre nous incarne une masse monstrueuse, aveugle et souvent bien-pensante, qui fait le jeu des bourreaux, des victimes et des boucs émissaires.

Depuis plus de 6 000 ans, des histoires ont été contées, des légendes écrites et des enluminures offertes à nos yeux inconscients. Et ici, à la croisée des chemins, les symboles que nous avons perdus et falsifiés réapparaissent d’eux-mêmes…  qu’attendre de plus pour desceller la chape du déni et lever le voile des hypocrites ?

Un coupable ? Un vrai ? Il est tout désigné et une fois encore, pas par nous !

Il est l’orgueil, trompé par l’amour propre, rongé par ses fautes et la vanité qui le soulage. L’orgueil que nous avons téléchargé dans le système d’exploitation qui nous gouverne tous !

À chaque fin de cycle morbide, la décadence annonce le creux de la vague et  ce n’est pas le ciel, ni les grenouilles qui nous tombent sur la tête, mais le Léviathan monstrueux que nous incarnons ! Allons-nous enfin accuser le choc et reconnaître les signes manifestes de la vie ? Accepter de nous réconcilier avec nos anges et nos démons ? Avec Freud, maman et papa ? Allons-nous enfin assumer nos actes et rester humblement face contre terre jusqu’à entrevoir dans cette fange commune, ce qui nous ronge les tripes depuis si longtemps ?

Une fois encore, relisons ensemble notre Histoire, réinterprétons les signes, retrouvons les symboles et démystifions enfin les anneaux de pouvoir que nous nous sommes attribués sans mérite !  Ainsi, l’anneau unique forgé par la somme de tous et toutes sera-t-il enfin détruit ! Ainsi l’orgueil sans nom, sans corps, ni légitimité retrouvera la place qui est la sienne et cessera de nous unir dans l’invincible néant responsable de tous nos divorces : celui de la vie et de la mort, celui du temps et de l’espace, celui du père, de la mère et de l’enfant qui sont en nous, celui de l’humain et du divin (…) ou encore celui de l’alpha et de l’oméga, ce dernier nous emportant dans un effroyable, absurde et amnésique voyage !

Comprenons enfin cette matière susceptible qui nous  constitue, nous fascine, nous emprisonne et nous tue ! Afin de la libérer de nous et nous d’elle.

Au diable la caillasse ! Oublions la pierre précieuse qui corrompt et la pierre brute qui lapide, recyclons la forteresse et la catapulte qui nous donnent l’illusion perverse d’une sécurité légitime ! Peut-être nos cœurs ainsi réconciliés ressentiront-ils de nouveau le rayonnement de ce petit caillou perdu dont l’invisibilité nous désole, ce petit grain de poussière subtil dont nous ne méritons plus l’immensité : la  π R philosophale.

Infiniment petite, elle est le contenu, infiniment grande, elle est le contenant.

Sollicitée par la force, la faiblesse ou les moyens, elle est la plus infime arme de destruction massive qui puisse exister ou encore la petite bête qui fera succomber la grosse.

Appelée par l’Amour, invoqué par compassion ou activée par le sacrifice (…), elle est ce petit rien qui terrasse l’impossibilité du néant et devient ce possible tout, remède à notre incomplétude, qui fait de la mort, le paisible et légitime repos de la vie éternelle. 

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La vérité si je mens...

9 Février 2018, 15:23pm

Publié par Persone

La vérité si je mens...
La vérité si je mens...

 

L’affaire Tariq Ramadan gratouille !

Pour certains, l’orgie est une culture et la beauté féminine, un critère de supériorité masculine de l’époux, un signe ostentatoire qui mérite d’être exhibé ! Pour d’autres, elle est un facteur de convoitise, de frustration, de discorde masculine, devant être voilé. « Point de vue caricatural mais vrai des frères ennemis »…

En attendant la résolution de ce questionnement plurimillénaire, quels poids pèsent sur les épaules des femmes dans ce monde gouverné par le masculin ? « Et je ne parle pas des androgynes, mon pauvre Mercutio ! Ni des sorcières et des fées, pauvre Cassandre »…

Le proxénétisme politique (alliances matrimoniales)… La commercialisation du vagin… Le non-droit aux affaires politiques (réservées au statut de reine maquerelle supérieure)… Le non-droit au travail, aux affaires sociales, scientifiques et religieuses… L’éducation des enfants qu’on leur retire dès qu’ils ont l’âge de partir en guerre et de marcher dans les pas du père… Le travail forcé lorsque trop d’hommes sont morts au combat… L’acceptation de la polygamie dans le même cas de figure…  L’acquisition en grandes pompes du droit à l’esclavagisme social… La fidélité à un homme auquel on a été marié sans consultation … La promotion canapé… L’origine à travers un trou dans le drap blanc nuptial et l’aboutissement par le Gang-bang HD… Le devoir d’oublier les attouchements sexuels dont les petites filles du monde entier restent les victimes déniées depuis des millénaires… La culpabilité de la beauté à laquelle nous, pauvres hommes, ne savons résister… La responsabilité du foyer et le confort du maître de maison… le vieux statut de castratrice dès qu’elle a du pouvoir, celui de chienne pour s’être jetée sans vergogne sur les nouveaux droits et devoirs dont elle bénéficie aujourd’hui, etc, etc… Sans oublier l’obligation universelle de ne pas faire cas du paroxysme pornographique dans lequel nous vivons tous. Je n’ai pas dit érotique, mais bien PORNOGRAPHIQUE !

Alors ? On les voile ou pas ? On les cogne en silence ou on légifère la lapidation ? On les outre-baise partout où c’est possible ou on les sodomise discrètement ? Caricatural mais vrai.

Chers compatriotes masculins, depuis l’antiquité, le vagin n’est qu’un objet de domination, de soulagement, d’amusement et de contrôle de la population.

Les nouveaux scandales nous étonnent, les arabes ont un problème avec les femmes ? Misérables hypocrites que nous sommes !

La pudeur maladive sera toujours proportionnelle à l’ostentation non sans complexe !

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