Gilets jaunes, gilets rouges et gilets noirs...
Que de tensions entre le nord, le sud, l’est et l’ouest ! Le froid, la chaleur, la faim et la soif entre le nord et le sud. Et d’est en ouest, des mensonges sans nom se tissent entre la nuit et le jour ! On parle de nouvel ordre mondial… Quelle comédie humaine ! La globalisation et ses symptômes de tribulation manifeste semblent le reflet de l’incapacité de l’Homme à se gouverner lui-même. Entendons ici l’incapacité à trouver un accord entre ce qu’il gouverne et ce qui le gouverne. Le bel avenir du mal disait Nietzsche, prophétisant les cauchemars d’un Darwin ou d’un Spinoza : l’anthropocène !
Petite avalanche de Gilets jaunes et effet papillon…
Une Grèce emportée par nos hypocrites tempêtes vers le nouvel orgueil qui s’éveille à l’est, une Angleterre et une France ingouvernables… Et au-delà de cette Europe dont l’amour propre est pris en étau par les caprices de l’ouest et de l’est, des vaincus fraîchement vainqueurs et convaincus de devoir devenir les nouveaux acteurs du cauchemar de Darwin. Les raisonnables fossoyeurs du cimetière humain…
Peter Pan avait donc raison, les adultes ne valent pas une moitié de poisson pourri !
Malgré les innombrables faiblesses qui la minent, la France n’en est pas moins un symbole fort de l’émancipation de l’Homme moderne et de la construction européenne. Dans la débâcle, elle ne fait que suivre la Grèce ou l’Angleterre, mais sa réputation et son influence pourraient-elles encore sauver ce qui reste à sauver ? Autrement dit, l’Europe est-elle prête à sacrifier la France ? L’importance des évènements français, jusqu’ici prétexte à humour dont l’air du temps porte à douter de la légitimité des railleurs, pourrait-elle pousser le vieux continent à abattre enfin ses mauvaises cartes et ses vieux mensonges, pour limiter les dégâts provoqués de longue date par tant de sérendipité et de férocité compétitive ? Nos vieux ennemis et nos ex-colonies parlent de férocité blanche…
Tentons ici d’harmoniser les goûts et les couleurs en partant des gilets jaunes…
A propos de la révolution permanente, de l’escalade des évènements :
Avant de propulser la Russie dans l'enfer productif, Lénine écrivait "que faire?" Il aurait dû lire Gandhi en revenant de son voyage "initiatique" vers l'ouest.
Malheureusement toutes les méthodes pacifiques ne sont pas forcément pacifiques du point de vue des conséquences.
Un exemple d’actualité et sujet à polémique : la technologie MAGRAVE et les armements issus des progrès en mécanique des fluides permettent à leurs détenteurs (Poutine par Iran) d'affirmer posséder une arme aussi dissuasive que le nucléaire, mais pacifique puisque n'affectant que les systèmes électriques et électroniques des pays visés. Mais imaginons toutes les grandes villes d'un pays comme le nôtre, privées de jus! Combien de temps donnez-vous aux habitants privés de DAB et de moyens de paiement, pour qu’ils se transforment en prédateurs sans scrupules? Résister à la faim et à la soif n'est pas une discipline occidentale!
Autre solution pacifique concernant cette fois la révolution sociale : « videz vos comptes et mettez les banques en faillite ! » Mettre les banques en impossibilité de solder les comptes est en effet une solution pacifique ! Mais qui n'est pas sans me rappeler le crash des années 30. Pour renverser la donne contre leurs adversaires, des spéculateurs avaient fait paniquer les actionnaires et les épargnants, provoquant une avalanche d’événements de crise qui ont participé à l'escalade vers la guerre totale!
Méfiance donc ! Régler nos problèmes de bonne conscience progressiste globale, d'hypocrisie internationale, de nivellement par le bas et d'hermétisme total concernant la théologie, la gnose, la science et l’économie, serait déjà un bon thème de départ pour une véritable révolution : l'évolution des consciences.
Mais revenons à nos moutons et à nos gilets jaunes :
Ces derniers, portés par certains, ne sont pas de nature à valoriser le mouvement dit-on…
Parlons des casseurs :
Des instruments politiques de l’opposition ? « Cousin, on est plus dans l’ancien temps » dirait un jeune gangsta ! Plus besoin d’agitateurs pour être agité, « on va lui niquer sa mère au système » ! A la confusion, s’ajoute les raisins de la colère et le nombre croissant d’individus prêts au « passage à l’acte ». Reste à définir l’acte… Certains coûtent très cher aux riches, d’autres à l’Etat et aux contribuables et d’autres encore à la vie !
Evoquons aussi des voix antisémites :
Ont-elles encore besoin d’être motivées par un FN pour remettre le complot juif au goût du jour ? Le complot juif, le complot de l’establishment, mais aussi le complot des illuminati et le complot extraterrestre… Dans un monde où tout se vend et s’achète, le complot global a bonne presse, il est aussi un juteux fonds de commerce… Confusionnisme encore ! Dieudonné par exemple est venu distribuer quelques quenelles sur les lieux d’agitation. Ce « Dieudo » qui a brillé en son temps, avant de céder à l'engrenage du conflit ciblé, des mauvaises fréquentations et de la vulgarité gratuite! Soral a-t-il suivi la quenelle ? Avec quelques amis parmi les nombreuses franges du nationalisme arabe ? Quelques soutiens outre atlantique peut-être et pourquoi pas de la part de juifs orthodoxes intégristes… ? Une charmante époque ! Et probablement une comédie poilante pour un Poutine ou un Xi Jinping.
J’ose une métaphore sans âge autour de ce nombril qu’est la mer du milieu : notre corps, notre royaume, notre sanctuaire, notre terre promise, n’est pas méritée ! Ses eaux et son atmosphère sont empoisonnés, sa robe végétale et sa chair sont souillées et malades et les esprits qui y incarnent leur folie sont dissociés, mal associés et corrompus… A qui la faute ? Au Juifs ? Aux romains ? Aux arabes ? Nous avons tous notre hypocrisie et notre amnésie sélective !
Autrement dit, les casseurs politiques, le fruit de la colère, la revanche de la zemblanité et les vieilles rancunes ressurgissent au même carrefour, et l’échiquier que l’homme a conçu contre lui-même se consume plus vite que jamais !
Raisonnablement, la dérive des gilets jaunes est de bien mauvaise augure et la situation globale de l’humanité est bien trop critique pour que la France se permette encore d’abattre ce genre de carte!
Risquer un crash bancaire, coûter des milliards aux contribuables et réclamer la tête du roi ne défend pas les gaulois, mais en font la proie des prédateurs spéculateurs que nos empires ont colonisés ou trahis jadis!!! Longtemps, les guerres de religion et l'hermétisme sémantique entre les peuples ont servi de prétextes à des intérêts purement politiques inhérents à l’appétit morbide des empires! (*) Voir les liens sémantiques établis avec la notion d'empirisme, en note de bas de page. Nous avons ici la belle et illégitime excuse offerte par l’illusion commune du choc des civilisations. De nos jours, la compétition économique (compétition qui cache guerre) et la révolution permanente sont de nouveaux paradigmes fourre-tout auxquels l'orgueil des nations nous a fait souscrire. Un prétexte qui nous apparaît comme "too big to fail"... Une hypocrisie dont la valeur prégnante est indexée sur notre déni collectif, un mensonge sans âge ni frontière qui engendre le fait que défendre les causes des uns revient souvent à nuire aux autres ou à nous menacer tous. L'absence de solution pour sortir de notre impasse et l'utopie des revendications classiques des peuples trouvent ici leur source et le rocher qui la bouche! Tous, nous avons trop longtemps croqué dans un fruit pourri. Rendons enfin à Peter la vérité inatteignable qui lui appartient !
Conclusion :
L'esprit gouverne la matière et pilote aussi le Léviathan que nous avons dressé! La solution pour sortir de notre invincible échec réside dans la mémoire, l'honnêteté, le cœur et l'effort intellectuel de chacun. Un pont sémantique entre politique et art, science et religion existe, mais il se mérite! La réparation de l’Homme et de la société qu’il incarne, ainsi que la paix entre les peuples commencent ici ! Une fois réparée, l'humanité ne dépendra plus de ces prétextes "too big to fail"...
A méditer tant que faire se peut.
* Note:
Empire/en pire/empirisme: l’étymologie des mots est souvent complexe dans le sens où elle concerne en premier lieu la racine historique, puis les sens prêtés ultérieurement aux phonèmes ou au terme global dans d’autres langages dérivés. Empire vient du latin « imperium » et empirique de « empirica », « empiricus » concernant le latin… Ou de « empeiria » concernant le grec ancien. La racine commune choisie par les linguistes français est péri (autour) par jeu sémantique, ainsi que pour exprimer la notion d’expérience : ex (avant – en fonction du vécu) péri (autour de la question « d’ensembles et de sous-ensembles ») ence (indique la durée, la continuité). L’expérience est une chose, la nature d’un Empire en est une autre et l’empirisme aussi, les trois étant liés. Les linguistes ont probablement trouvé pertinent de manifester dans la structure même de notre langue, le subtil point commun reliant les notions « Empire » et « empirisme », la dernière désignant dans un premier temps le protocole médical : dans chacun des cas, une expérience humaine prend en charge la gestion de l’organisme collectif ou individuel et se retrouve à devoir remédier à des déséquilibres communs, mais aussi à ceux, souvent plus pervers engendrés par les remèdes ! Empire exprime une entité qui empire ou s’améliore, pour le meilleur et pour le pire, le tout restant lié à la notion d’expérience « remédier et savoir prévoir le pire ». En Français « Imperium » signifiant le contrôle devient « Empire » pour des raisons de musicalité et de pertinence sémantique, arithmétique et géométrique des lettres I et E. Des jeux subtils entre ces deux lettres font aussi le rapprochement des mots « pire » et « périr ». Au moyen-Age, le jeu sémantique fondé sur empire - en pire - empirisme était plus populaire qu’aujourd’hui et on ironisait en caricaturant les médecins et les empereurs pour les dommages collatéraux qu’ils engendraient.