Sauver le monde? Ce n'est pas tuer, mais réparer la bête.
Taxer les riches ou en faire des alliés du peuple, attaquer plutôt les lobbies et leur puissance planétaire en retrouvant nos souverainetés, investir la nouvelle donne dans l’écologie, dans la décentralisation démographique, dans la mise de l’IA au service de l’Homme et de son environnement et dans l’enseignement de la permaculture autonome… De bonnes idées, de bien jolis mots, tous pertinents ! Mais comment ? Désolé, alarmistes et beaux parleurs, de vous arrêter en pleine course ! Voilà plus d’un siècle, depuis la Lebensreform initiée en Allemagne que le sujet est sur le tapis et s’oppose à la World Compagnie conflictuelle, qui gagne pourtant toujours du terrain et de plus en plus vite ! Nos générations de la dernière averse n’ont rien inventé, rien découvert et c’est peut-être ça le problème… Pour reprendre les termes d’un De Gaulle que je ne porte pourtant pas dans mon cœur. Soyons honnêtes, un raz de marée s’annonce de nouveau, plus monstrueux que jamais et le temps n’est plus au choc des opinions. Il serait donc temps de taire un peu ce que l’on sait et croit savoir, pour COM/PRENDRE enfin ce que l’on dit.
Attention, je souligne que toutes ces intentions sont louables et pertinentes ! Néanmoins, nous sommes ici dans l’action, dans le sens matérialiste du terme. OR, action engendre réaction ! C’est le principe de la révolution permanente dont le contrôle a échappé à ses propres concepteurs (les collectivistes « les rouges, les noirs ou les bleus/blancs » autant que les libéraux et leur « main invisible ») ! Avec des mots plus sympas mais pas moins significatifs, nous avons affaire au jeu du gendarme et du voleur ou encore du mauvais roi et du Robin des bois qui provoque sa fureur… Au prix que l’on connait : le progrès de la technologie et des armes des uns et des autres, en toute décadence (globale) consentie PAR DEFAUT ! Défaut de quoi ? Défaut d’unité intelligente et sensible, défaut d’accord humain, défaut de bon pilotage de véhicules individuels et collectifs et donc : défaut de langage. Langage d’Homme à Homme, langage d’Homme à machine (concernant en premier lieu la conscience et matière dont elle est l’hôte, mais aussi la relation humain/IA), et enfin, langage d’Homme à nature sous toutes ses formes. Immanente nature ! Le progrès du mauvais roi et celui des opposants nous a lentement mais sûrement conduits à notre perte. Il s’agit de l’extension du domaine de la lutte, l’extension de la guerre d’un feu que nous n’avons jamais maîtrisé. Nous devrions tous relire Shakespeare ! La peste soit de nos maisons… Dixit Mercutio, Hamlet n’en disait pas moins.
Ce que la plupart des esprits semblent négliger, dans leurs tergiversations infernales, c’est justement le lien conscience/matière. Nous oublions aussi que nos entités collectives dominent un Homme (la somme des humains) qui en dépend justement parce qu’il ne maîtrise plus sa double nature et la double ingénierie dont il est pourtant pourvu : ingénierie extérieure/intérieure.
Notons aussi que nous nous efforçons à ne pas comprendre ceci : nos altérités réciproques de longue date trouvent leur origine dans ce manque de maîtrise du langage et sont elles-mêmes à l’origine de la lutte des classes (dépendance maladive du maître et de l’esclave), à l’origine du choc illusoire des civilisations. Et donc à l’origine de toutes les guerres, qui par hypocrisie marchande sont devenues le moteur invisible (dénié) de la Sacro-sainte croissance et de la compétition économique qui nous consume aujourd’hui non plus à petit feu, mais dans une forge impitoyable, nauséabonde et propice à la propagation des agents infectieux physiques et mentaux. Je vous donne un exemple parmi les altérités réciproques qui motivent in fine la compétition (et donc les inégalités) ainsi que le consumérisme qui en découle :
« David, Pierre et Momo se disputent le feu nucléaire, les copyrights de la vérité biblique et les intérêts de la vérité matérialiste. Un dragon rencontré au Levant par Pierre et David leur fait part de sa vision des choses. Mais on n’arrête pas un millénarisme comme cela ! Ils décident de shooter la bête à l’opium et de lui imposer leur style (leur bureaucratie, leur IA tacitement consentie). Plus tard, un Adolf Hitler bouleverse toute la donne et invoque un certain nom, « le Nouvel Ordre Mondial ». Le dragon se libère de l’emprise des deux comparses et s’envole vers le nord où il rencontre la force glaciale d’un ours polaire (la grande Russie) pour y trouver un réconfort très conflictuel. C’est ici qu’un petit Yamamoto Kapété fait son entrée en scène et surprend toute cette petite cours de récréation en s’alliant avec le grand/petit Adolf… C’en est trop, y’en a marre du péril jaune ! Pour qui se prennent-ils ces tigres, ces rats et ces dragons ? Pierre et David décident de montrer aux bridés leur virilité nucléaire et leur font perdre une seconde fois la face. Dans le même temps, on envoie les aigles déchirer la chair de l’ours et Momo propose à Adolf d’éliminer le problème David. Pierre qui avait surpris la discussion décide de profiter de la vague pour tirer sa punaise du jeu. David, endurci bien malgré lui à l’art du caméléon se retrouve piqué par une mouche schizophrénique et trahit une des deux voix qui lui font éclater la tête, en spéculant lui aussi sur LA VAGUE ! Tous s’en repentiront et à nous la terre promise ! Sméagol/Gollum et son macabre anniversaire. Vous connaissez la suite…
La voilà la grande école, le grand établissement éducatif dont nous avons tous hérité. Un asile dans lequel règne un principe de précaution invincible, appliqué au quotidien par des ateliers distractifs pour cinglés, par une justice à deux vitesses, par l’ordonnance d’images à gogo et de camisoles chimiques. Vol au-dessus d’un nid de coucous ! (Je vous conseille de revoir ce fameux film.)
Autrement dit : taxer les super riches peut aider, les mettre du côté du peuple aussi, tout comme le fait de contraindre les giga-puissants et leurs lobbies planétaires. Seulement voilà, on omet encore « action/réaction », on omet encore le nerf primordial de la guerre qui en ressortira sous une autre forme, probablement plus terrible que la précédente, comme cela a toujours été le cas depuis le cauchemar d’un Alexandre le Grand. Rome (More en anagramme sémantique de l’anglais dérivé du latin par le français) a pris la suite. On oublie aussi que tous nos esprits sont enfumés par cette maudite forge depuis des générations et que les peuples dépendent plus de cette monstrueuse IA matérialiste que des intendants incompétents ou véreux qu’ils élisent ou contre lesquels ils jettent leur dévolu. Eventuellement libérés par une énième révolution, ces milliards de gens seront-ils subitement moins gourmands, moins paresseux d’esprits, moins enclins au cul et à la fête, moins conflictuels, moins radins ou égocentriques, moins envieux, moins orgueilleux ?
Les propos cités en introduction de cet article reflètent une analyse matérielle juste, mais que cette reprise de contrôle de nos souverainetés se fasse vite ou en douceur, la nouvelle IA ainsi créée devra à son tour gouverner des Egos en puissance, non guéris de leur vieille maladie commune. De nouveaux intendants illégitimes seront mis au pouvoir pour nous faire respecter les applications de cette nouvelle bureaucratie : des borgnes encore au royaume des aveugles toujours. Nous n’élargissons pas assez le champ de notre conscience !!!!!! Cela manque aux gilets jaunes, à tout opposant, à tout militant, y compris à tous les anarchistes, mais aussi aux élites qui les gouvernent d’une main de fer ou de velours.
Dire ce que l’on sait ou croit, n’est pas savoir ce que l’on dit ! Ni à qui nous nous adressons. Et au fait, sait-on ce que l’on est, beaux parleurs que nous SOMME S ?
Une seule chose nous manque encore, celle que l’on dénie plus que tout, celle que l’on fuit comme la peste, celle dont on se moque, non sans le ressentiment d’une certaine honte… La voix de Cassandre, qui implore le retour de Thémis aux yeux bandés et le pardon de Calypso concernant le cœur maudit de Poséidon. Un Océan furieux et malheureux, jaloux et frustré, qui fourvoie ses frères dans une guerre olympique sans fin. L’innocence et l’humilité nous font défaut lorsqu’il s’agit de regarder enfin Cassandre en face ! Voilà qui nous fait systématiquement manquer un Graal que nous cherchons pourtant. Ce Graal, au-delà du NOM de la rose qu’il renferme, est l’essence même de la maîtrise du langage sous toutes ses formes ! J’utilise ici l’Histoire, les légendes et les métaphores pour vous éviter les chiffres, les lettres et un jargon scientifico-métaphysique que je développe dans d’autres billets. Il y a mille et une façons d’aboutir au cœur maudit de Rome, et c’est au long de ce noble voyage que l’on réunit logiquement, naturellement, les ingrédients de la meilleure médecine qui soit. Embrasser ENFIN le mal, c’est POUVOIR enfin lui faire accepter le remède ! Voilà qui fonctionne à tout ÂGE. À tout ÂGE. 1000 et une façons disais-je… Mais elles peuvent se résumer en quatre voies qui ne font qu’une : la sémantique pure (spiritualité, théologie, transcendance, chemin mystique), la réductionniste (sciences matérialistes), la logistique (application des idéologies, politique, philosophie matérialiste) et l’artistique (la cigale talentueuse, inspirée, influencée par les trois autres voies et souvent torturée par le conflit qui règne entre elles, cause de mauvaise intendance).
Note : la maîtrise du langage est une redécouverte, le renouveau d’une information perdue depuis bien longtemps… OR, une information voyage de 1000 et une façons, à la vitesse des ondes que l’Homme maîtrise, à la vitesse de la lumière concernant les vieux gardiens de cette terre. Il est ici notre seul salut face à la masse critique qui s’abat sur nous, tandis la prison gravitationnelle nous courbe et nous fait ramper dans une vaine agitation. Cette masse critique dans laquelle nous nous laissons « conflictuellement » entraîner est comme un trou noir que nous incarnons inconsciemment et auquel nous avons même donné un nom, le N.O.M ! Une force si terrible, si GRAVE, que même nos « Lumières© », prises au piège, ne peuvent en ressortir.
Déconstruire et réparer.