Contes pour enfants - Envers du décor et secret de polichinelle
Fragment d’une lettre adressée à la maîtresse de mon enfant, faisant suite à un dialogue motivé par les complications scolaires relatives à propagation du Covid 19 et au confinement qui s’en est suivi :
…
En dehors des causes et des conséquences de phénomènes pandémiques relatifs aux agents infectieux, votre statut de membre de l’éducation national et votre position de maîtresse de mon enfant me pousse à vous décrire une détresse à la fois plus intime et directement liée à notre collectif aujourd’hui globalisé. Dans l’anonymat le plus total, après trente années de travail concernant le lien conscience/matière, j’ai finis par faire une découverte importante concernant le langage et l’unification des connaissances attestée à ce jour. Après quelques recherches, je me suis aperçu que depuis quelques décennies, les pôles d’enseignement les plus réputés mettaient discrètement l’accent sur des recherches semblables aux miennes. Sémantique, philologie, épistémologie, relecture analytique des écritures anciennes (…), sont de nouveau au goût du jour, par simple nécessité. Ayant vérifié la concordance de mes conclusions avec les principales disciplines de la science, cette découverte m’est apparu comme une des clés indispensables au désamorçage des altérités réciproques qui sont silencieusement le nerf de la guerre économique suicidaire dont nous sommes tous les acteurs et les victimes. Une compétition impitoyable entretenue par empirisme, qui est aussi le nerf du consumérisme et du Nouvel Ordre Mondial dont le bras funeste s’abat sur nous tous. Cette clé est entre autres l’unification raisonnable et sensible de tous nos langages, de toutes nos pensées et idéologies conflictuelles, qui caractérisent la matière susceptible qui nous entoure et nous constitue. Elle concerne autant les réductionnistes (sciences), que les théologiens et spiritualistes, autant les logisticiens (politique, idéologies et philosophies matérialistes) que les artistes. Sans vous emporter dans des considérations ou démonstrations trop longues, je peux néanmoins vous décrire sommairement ce que sont les fragments de cette clé, propre à ouvrir notre boîte de pandore et à réparer ce qu’elle contient. Une simple énumération des principaux principes relatifs à sa nature et une évocation des disciplines principales que je questionne dans mes recherches, devraient suffire :
Concernant les principes :
Les propriétés primordiales des chiffres, les singularités mathématiques et géométriques, les phénomènes thermodynamiques, climatologiques ou biologiques. Mais aussi la gravitation, l’électromagnétisme, l’interaction nucléaire forte, la faible et les champs quantiques, concernant les forces et les fluctuations.
L’immanence au sens large et plus précisément l’immanence du langage et la sommation concernant les principes et leurs manifestations caractérisée (langage gestuel, oral et écrit, mots, phrases, conjugaison, lettres, chiffres, nombres, signes…)
Concernant les disciplines :
L’étude comparée de la linguistique et de l’écriture, l’étude des rapports manifestes entre la sémantique, l’arithmétique, la géométrie et l’analytique, mais aussi l’épistémologie des sciences, la philologie et la sémiologie.
A ce stade de description, j’ai bien conscience que le sujet fait le même effet qu’un cours de math corsé donné à une section littéraire ou qu’un cours de philo dispensé devant une section éco ! Mais je vous confie cela pour deux raisons :
La première vient du fait que l’anonymat dont je vous parle se cumule à l’épreuve physique, mentale et intellectuelle d’un tel travail. Autrement dit, j’ai puisé dans toutes mes ressources pour avoir mené à bien cette tâche tout en m’occupant de mes enfants comme un papa dynamique et aimant. Je regrette amèrement de n’avoir pas pu faire plus pour ces deux petits anges, mais j’ai bien conscience que réparer l’entité collective, qui détermine dès aujourd’hui leur avenir, est essentiel. Trop d’entre nous se contentent de s’occuper de leur propre cercle de préoccupation, sans vouloir admettre qu’en se contentant de cela, ils reportent leurs dettes sur les épaules de leurs enfants. Vous êtes très bien placée pour le savoir, en première ligne même dirais-je, avec ceux qui soignent, ceux qui représentent la loi et ceux qui sauvent (les pompiers par exemple). Voilà qui me permet de passer à la seconde raison…
Vous êtes enseignante. Comme le sang, vous êtes passeur d’information. Et je pense que vous êtes consciente du poison qui se distille peu à peu dans les veines et les artères de l’entité humaine. En tant que mère et prof, vous ne pouvez qu’être inquiète de la vague qui approche et de la main de fer qui se tend vers nous, et surtout désireuse non pas d’un espoir, mais d’une solution. Cette solution, preuves à l’appui, commence par la déconstruction du langage évoqué dans cette lettre.
Je me confie donc, pour vous apporter meilleure vision de ce qui entoure notre enfant et pour vous signifier toute ma considération, ainsi que toute ma solidarité envers votre travail. Et au-delà, si les nouveaux actionnaires de notre temps vous en laissent un peu, je demeure disposé à répondre à toutes vos questions à propos de cette belle découverte nous concernant tous. N’ayant que faire de la notoriété que pourrait m’apporter cette « redécouverte », j’ai en revanche bien conscience de l’hermétisme que je dois affronter pour qu’elle atteigne la sphère publique. Pour le dire avec humour, avec ces clés, le fils d’un riche et célèbre personnage nous aurait déjà évité le pire depuis ces dernières années tout en passant pour un saint homme ! En d’autres termes, je pense que le partage avec tous, avec le plus grand nombre, avec le commun des mortels dit-on, est un facteur inattendu, GRATUIT et peut-être seul à pouvoir briser un hermétisme plurimillénaire, pour déconstruire et réparer l’Homme et sa machine en toute équité, avant qu’il ne soit trop tard.
J’attire votre attention sur un phénomène subtil, mais manifeste : parmi les bons samaritains, mais aussi parmi les Hommes de connaissance et de bonne volonté, chacun, dans son stéréotype, se contente de son domaine de prédilection. Tout comme chacun imagine que la somme de toutes nos petites actions spécifiques et sans cohésion devrait suffire. Pourtant, l’Histoire, l’actualité et quelques principes mathématiques nous démontrent sans cesse le contraire ! La sectorisation des connaissances et le carriérisme sont des facteurs de productivité intensive, qui se déterminent dangereusement au détriment de l’épanouissement du vivant et de la maîtrise des lois de transformation de l’énergie. Vous êtes enseignante, voilà qui tombe encore à pic, vous connaissez certaines réticences de gymnastique de l’orgueil et de l’amour propre humain : ce qui manque le plus à tous, c’est un dénominateur commun. Le plus petit d’entre eux permet entre autres de résoudre des divisions. Entendons « division » dans les 2 sens du terme!
Il me semble judicieux de vous décrire ici un lien étroit entre mon travail et un des éléments du programme éducatif pour les élèves de CE2. Le sujet vous tiendra probablement à cœur :
Nous avions discuté ensemble des messages cryptés contenus dans nos célèbres contes pour enfants et bien légitimement vous m’aviez rassuré sur le fait que l’école n’envahissait pas nos petits avec ces épouvantables détails pour adultes. Malheureusement, nous n’avions pas eu le temps de finir la discussion lorsque je tentais de vous parler des révélations sémantiques et arithmétiques, elles aussi contenues dans ces contes, mais merveilleusement subtiles et totalement adaptées à la gymnastique cérébrale propre à l’enfant. Jusqu’ici que du bon, du positif dirons-nous, mais j’aimerais attirer votre attention sur un plus sombre détail : depuis quelques mois, j’ai pris connaissance de toutes les nouvelles moutures de contes réalisées par les nouvelles et glorieuses recrues de l’académie des arts. Impatient dans un premier temps, j’imaginais que nos académiciens avaient enfin décidé de briser un hermétisme de longue date en acceptant de partager les secrets du langage et de l’unité mathématique des langues avec l’Homme ordinaire. Sans réelle surprise, je fus néanmoins attristé de constater que non ! Pour en revenir à notre discussion, il se trouve que ces nouveaux contes distillent un peu plus les horreurs que nous avions évoquées, les banalisant de surcroit, sans pour autant révéler les véritables trésors de logique et de spiritualité cryptés par ces légendes anciennes. Force est de constater que nous ne vivons pas une période de fatalité virale, mais de volonté virale. Concernant la conscience et non le corps qui l’abrite, autrement dit pour parler des contes et non des capsides armées des virus, le langage utilisé par les auteurs est plus pernicieux que je ne voulais bien l’admettre : les héros ne valent pas mieux que les tyrans, les extrêmes et la cruauté en moins, et seule une magie inexpliquée les sauve d’eux-mêmes pour les réinsérer dans ce qui semble un moule de bonne conscience, nécessaire par défaut. En toile de fond, on coupe des têtes à tour de bras, on désosse, on fouille dans les carcasses, on arrache des cœurs, on les mange, etc… Et tandis que des professeurs, pour un maigre salaire, portent sur leurs épaules le marasme global qui agite et avilit nos enfants, les nouvelles célébrités de l’académie des arts sont anoblies en grande pompe et assurés d’une coquette retraite. Notons aussi que leur activité est aux antipodes de la pénibilité des tâches réservées à la majorité des citoyens. Je note au passage que les dessins modernes accompagnant les nouvelles moutures sont aussi vulgaires et laids que ceux de leurs prédécesseurs étaient subtils et propres à retranscrire la beauté de ce monde que nous avons bien meurtrie.
L’urgence n’est plus dans le vain traitement des symptômes d’une maladie que nous entretenons. A ce jeu, même les plus fervents militants se fourvoient ! L’urgence est à comprendre (prendre ensemble) l’origine, la nature et la mécanique de la maladie. La déconstruction du langage sous toutes ses formes est la seule clé qui puisse nous apporter cette compréhension partagée. Déconstruire n’est pas détruire, ni jeter et reconstruire sans cesse au prix que l’on connait, mais réparer.
En vous remerciant chaleureusement d’avoir bien voulu boucler cette lecture,
Je vous adresse mes plus sincères salutations,
Je vous propose maintenant une analyse d’une nouvelle mouture de « Boucle d’or », une analyse faite par ma fillette avec mon aide. Cette version est l’œuvre de Roald Dahl (un conte peut en cacher un autre - illustrations de Quentin Blake) et le programme scolaire concerné est celui des CM2 (8-10 ans). Note : je conseille au lecteur de se procurer l’ouvrage et de relire les anciennes versions des contes ciblés.
Lundi 11 mai 2020
Chapitre 1 – Boucle d’or
1 Comment l’auteur qualifie-t-il ce conte ?
Il le qualifie de bête et méchant.
2 Que fait Boucle d’or lorsqu’elle découvre les 3 bols de bouilli ?
Elle mange la bouillie du plus petit bol appartenant au plus petit ours.
3 Que se passe-t-il lorsqu’elle s’assoie sur la chaise de l’enfant (le plus petit ours) ?
La petite chaise d’enfant se brise.
4 Quel est le dernier crime de Boucle d’or ?
Le dernier crime de Boucle d’or est de salir des draps immaculés avec les cochonneries qu’elle a sous les pieds.
5 Pourquoi salit-elle les draps ?
Parce qu’elle n’enlève pas ses souliers.
6 Boucle d’or est-elle punie pour ses crimes ?
Oui, elle subit la peine de mort.
7 Réussit-elle à s’échapper et y a-t-il une absence de mauvais sentiments, comme dans le conte original ?
Non, puisqu’elle est tuée froidement par le grand ours qui demande à son petit de dévorer Boucle d’or pour pouvoir récupérer sa bouillie qui est à l’intérieur.
Je vous épargne les questions les moins pertinentes…
10 Quelle fin aurait-tu préféré et pourquoi ?
J’aurais préféré que Boucle d’or s’enfuit comme dans l’ancien conte. Parce qu’elle ressemble à la vie, elle est malicieuse mais innocente et elle ne veut pas de mal aux 3 ours. Dans le premier conte, les ours non plus ne lui en veulent pas. Mon papa m’a appris que Boucle d’or symbolise la molécule de vie, la lumière et la couleur or (jaune soleil, argent poussière d’étoile et une goutte de rouge sang). Les trois ours symbolisant quant à eux les 3 ordres de grandeurs. La bouillie, les chaises et les lits évoquent les notions de température, de structure, de taille et d’état de la matière/substance.
L’ancien conte ne montrait pas directement ces grandes questions liées à la magie qui permet la vie, pour nous inciter à réfléchir dans des recueils composés de nombreux autres contes. L’auteur du nouveau conte nous fait oublier tous cela et voudrait nous convaincre que la vie et les principes qui la constitue, qui l’anime et sur lesquels elle agît, sont de nature à se voler, se tromper et se venger cruellement.
Épilogue...
Après cette petite analyse, accessible à un enfant de 9 ans, je vous propose de méditer sur ce que j’appelle l’autodafé des temps modernes. En d’autre terme, la nécessité de lobotomie des masse pour créer une unité malheureusement illégitime, forcée et dangereuse, mais propre à l’instauration du nouvelle ordre mondiale. Complotisme ? Non ! Empirisme. L’empirisme d’une expérience faussée depuis son origine et ses fondations. Maîtres et esclaves sont interdépendants dans une mécanique qui ne peut que les mener à la souffrance et aux sacrifices de masse, de façon ponctuelle. Il s’agit là d’un nihilisme darwinien dénié, mais consenti par accord tacite.
A la source de cette maladie globalisée : l’instrumentalisation du langage, le nivèlement par le bas des masses ou des peuples vassalisés (dénaturation et orientation du langage), la sectorisation des connaissances et un hermétisme aujourd’hui plurimillénaire.