Phallique jungle
Sous le soleil de Satan, la petite maison dans la prairie n’est plus. Reste l’usine, déterminée de son alpha jusqu’à son oméga. Et le terrain, plus vague que jamais. Le progrès selon nos choix ! Ici-bas, dans la lumière d’Osiris le bien membré, le laboureur aux droits divins et butineur contrarié, nombreuses sont les jolies fleurs, s’épanouissant comme des poules prisonnières d’une peau de vache… Osiris et la revanche de Seth en jupon, César et l’enfant roi de Cléopâtre… La zemblanité contrattaque, version guerre des sexes !
Mais sous le soleil de Satan, les femmes sont des hommes comme les autres et tous les différents triment aux côtés des semblables, pour éviter d’enrichir le terreau de la fosse commune après la sanction de la banque centrale ! Oh vengeance amer ! On révolutionne, on sèche les larmes, on redistribue les cartes en trichant un peu et on repart vers les trente glorieuses en repoussant les limites de la haine. Adieux réconciliation.
N’est-il pas commun chez l’homme en mal de libido, d’assimiler les femmes, surtout les plus belles, à la caricature d’un animal calculateur, génétiquement attiré par la taille de votre portefeuille ?
Mais les mieux cravatés d’entre vous, messieurs, ne motivent-ils pas une certaine forme de prostitution, sans y investir, bien sûr, leur chair si virile et si précieuse ?
Outre leur penchant pour la sécurité, si ces demoiselles vous laissent l’impression de se vendre, n’est-ce pas parce que les machos que nous sommes les ont reléguées au rang d’objet durant des siècles, tout en définissant les règles de notre jeu mondial : être ou ne pas être le plus puissant et le plus riche de la jungle ?
Aussi, si ces beautés sont attirées par la largeur de vos épaules ou la sécurité de votre avenir, au moins ne se vendent-elles qu’à vous, que vous soyez riches ou pauvres ! Je ne pense pas, Messieurs, que vous puissiez en dire autant… Car pour vous sentir hommes ou simplement pour séduire ces dames (pendant que la vôtre embellit la maison et range vos chaussettes), vous n’hésitez pas à vous vendre directement à l’Enfer du pouvoir et à ses proxénètes dont la seule humanité consiste à ne pas lorgner votre sphincter !!! En d’autres termes, les supermen que vous êtes, lèchent souvent les pompes de leur N°1 (Big boss) et acceptent de se courber jusqu’aux postures les plus misérables pour satisfaire toutes les exigences de l’Esprit de l’Entreprise, que celle-ci repose sur du vent, du mensonge ou de la mort en boîte. Notre temps, notre force, notre autonomie, notre libido, notre santé, la qualité de notre environnement, mais aussi l’ensemble des ressources planétaires et donc notre dignité… Tout y passe ! Une oligarchie savamment ramifiée aux commande de ses écuries, où se bousculent les gagneurs et les besogneux, chacun son parti chacun sa religion et chacun ayant fait le sacrifice de la vie au service d’un maître absolu : Le Nous ! Le Nous qui ne sert plus personne, le Nous qui prend vie en en consumant la nôtre, avec notre accord et signature. Et vous ? corporate ? Or not ?
Trêve de cynisme, je rappelle que l’heure est grave ! Si les femmes deviennent vraiment comme nous, que restera-t-il à tuer et à bruler sur cette planète d’ici une trentaine d’années ? Il va falloir en cloner de la viande ! Le sexe faible (dit-on encore), comme toute population en retard de droits, ont fini par sauter à pieds joints sur l’échiquier tronqué que les hommes connaissent depuis l’antiquité. Un droit ? Peut-être. Une opportunité économique assurément ! «Parce qu’elles le valent bien ! – Elsève l’Oréal »… « Des femmes jusqu’au bout des seins, qu’on a envie d’appeler Monsieur – Sardou »… Des femmes de comptoir qu’on a envie d’appeler Raymond, des femmes de bureau pour tous les gouts, des femmes bandantes pour faire valoir (…) ou des femmes de pouvoir aspirantes au complexe le plus en vogue chez ces têtes de glands que sont leurs homologues masculins : Le grade de seigneur noir et le casque complètement craquant qui va avec, celui de Dark Vador !
La guerre des roses ne fait que commencer, les bourses sont attentives…
Ça vous fait rire ? HONTE A NOUS TOUS !
Enfin, en considérant que le jeu des femmes et celui des hommes entretiennent les mêmes maquereaux, n’oubliez plus, messieurs, que la prostitution n’est pas qu’une affaire de sexe.