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Le blog de Persone

La Thaïlande pour les nuls

9 Novembre 2010, 02:54am

Publié par Persone

 

Ce diaporama en format vidéo (ci-dessous) à été réalisé sans moyens, point de budget, d’outils professionnels ou de logiciels spécialisés…, juste un crayon, un calepin, un appareil photo otage d’une saison des pluies et un voyage d’à peine 15 jours ! Un agent d’entretien altruiste et fraîchement écrivain, c’est original mais ça reste pauvre, et ça ne choisit pas ses vacances… difficile avec ça de trouver le temps pour une urgence qui nous concerne tous : s’engager pour un monde plus décent !!!

Mais le cœur y était, hors de question de renflouer les caisses des compagnies aériennes et de se la couler douce là-bas, si loin, sans apporter quelque chose, et sans revenir avec une de ces réflexions dont votre poubelliste a le secret… et le devoir !

Des photos amateur donc, sous un ciel gris… voilà qui vous évite le cliché des cartes postales, des pubs touristiques ou des images partagées de grossiers et indignes obsédés sexuels qui infestent l’Asie !

Moralité de cette action : « Tout le monde peut agir !!! Et si on s’y mettait tous un peu, chacun à son niveau, les « géants » profiteurs du désastre humain auraient de quoi s’inquiéter et l’avenir de nos enfants serait moins incertain !!!!! »

Je vous laisse avec un peu d’histoire, l’expression d’un sentiment profond et des clins d’œil humains…

N’hésitez pas à augmenter le volume sonore pour la bande son…


Ne pouvant envoyer une vidéo de plus de 20 minutes, j'ai dû réduir le temps de passage des textes à 10 sec (mis à part le premier), n'hésitez pas à utiliser la pause pour le confort de lecture!


Bon voyage à tous !

 



 

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De la rock attitude à la gangstattitude… l’espoir fané des héros du jour!

8 Octobre 2010, 22:06pm

Publié par Persone

 

 

 

Histoire de basse-cour
 

 

 

Un jour, que soufflait l’air d’une révolution,

un jeune taureau, d’« on ne sait où » échappé,

fut porté par le vent chez le plus grand des fermiers

pour y quérir la plus moderne des visions.

Mais qu’avaient donc fait ces bêtes de bas étage

pour mériter sans rébellion un tel sort,

toutes condamnées à l’humiliant voisinage,

avant le jour non su de leur mise à mort ?

Son arrivée ébranla un bien joli troupeau,

car lourdes et empotées du printemps jusqu’en hiver,

les vaches, n’en pouvant plus de se faire traire,

ne voulaient plus se laisser marcher sur les sabots.

Sur son charme de bovin n’ayant plus aucun doute,

l’animal, toute la sainte journée se pavanait

devant les unes à leur faire monter le lait,

et les autres, jalouses, n’en pissant plus une goutte.

Aussi, la charmante agitation de ces diablesses

piqua quelques jeunes veaux dans leur virilité,

tandis que notre héros contentait sa faiblesse,

convaincu que la libération naîtrait de ses prouesses.

Mais le fermier, fier enfant de la dernière pluie

ayant cure de se faire et défaire des ennuis,

avait appris dans science et communication

à faire rêver les porcs, les vaches et les moutons !

Content d’être content, les uns les autres suivirent

ce taureau si bien dupé qu’il cessa ses efforts,

reprenant leurs pas, pour le meilleur et pour le pire,

vers l’entonnoir flatteur du couloir de la mort.

Moralité de cette histoire de bêtes en chaleur

et de cul-terreux savant, dans l’art de faire du beurre :

Dressez quelques héros pour amuser le troupeau,

Il reprendra sa marche au simple son des pipeaux…

 

 

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Des croyances, des connaissances, des droits et des devoirs...

29 Septembre 2010, 00:01am

Publié par Persone

Des croyances, des connaissances, des droits et des devoirs...

 

 

 

J’écoute les oracles, je m’incline devant Dieu et je rampe derrière l’argent… ébloui par tant de Lumières… Dois-je vraiment sacrifier mon fils pour payer ma dette ?

 

Sur le chemin de la servitude, les croyances étranglent la foi, les Lumières aveuglent la justice et les profits fourvoient la recherche, faisant de la science l’arme absolue des vainqueurs.

Mais le maître, comme il se doit, reste enchaîné à l’esclave.

« Interpréter les oracles et écrire le futur pour asseoir notre pouvoir sur un présent dont le passé nous effraie » - traduit par la matrice de la servitude moderne, consiste à spéculer sur un futur en évitant d’assumer le présent dont on a oublié l’histoire.

La religion est l’opium du peuple… Voilà qui est bien, mais peu productif, aussi, les réseaux du grand architecte, aidés par les Lumières, ont-ils inventé les amphétamines.

 

De la brebis égarée à la brebis sénile et galeuse : 2000 ans…

De la brebis galeuse au mouton supersonique : à peine deux siècles !

 

Au royaume des morts, St Paul et Jésus, tout comme Rousseau et De Maistre, ce saliguaud, doivent pleurer ensembles, en voyant ce que deviennent leurs écoles et la façon dont le modernisme sauvage a vulgarisé et aliéné la notion de nos droits et de nos devoirs !

 

Rappel de l’article précédent :

Aujourd’hui notre système, dît démocratique, a accouché d’un méchant, mais lucratif paradoxe : en arbitrant un combat horizontal gauche droite sans pour autant abolir la notion de hiérarchie verticale, il a réussi à étrangler l’humanité avec un double nœud – celui de  l’individualisme et de l’anarchie libérale des oligarchies toutes puissantes – et celui des lois collectives de sociétés mécanisées qui veillent sur les devoirs du prolétariat.

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Un brin d'Histoire pour les nuls

14 Juillet 2010, 18:12pm

Publié par Persone

 

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Pour  avoir brûlé ceux qui osaient prétendre que la terre était ronde,

Pour nous avoir dicté nos devoirs de pauvres pêcheurs,

Pour avoir remplacé une république païenne par une monarchie dont le sacre généalogique justifie la décadence,

 

Devons-nous placer toute notre foi dans l'église?

 

Pour les bien-fondés du droit de cuissage,

Pour avoir mis les affres de notre ignorance et des inégalités sur le dos de Dieu ou de nos méchants voisins,

Pour avoir taillé des cités dans la pierre et conquis des territoires avec notre sueur, notre sang et nos tripes.,

 

Oh roi que les vicissitudes de ce monde moderne te rappelle à notre souvenir !

 

Mais qu'à cela ne tienne, Dieu n'a pas déclenché l'apocalipse! Et la terreur, elle, elle passe!

 

Vive le 14 juillet ! Vive la révolution !!

 

Pour nous avoir distribué des droits en grandes pompes,

Pour nous donner meilleure pitance après l’accomplissement de nos devoirs,

Pour avoir si bien légiféré le système de spéculation financière,

Pour avoir apporté nos lumières de par le monde, grâce à la magie de la poudre à canon,

Pour avoir fait de l’argent un nouveau dieu et de la société un nouveau pouvoir absolu,

Pour récompenser le travaillisme et le positivisme en nous offrant des cages à lapins toutes équipées,

Pour se féliciter de nous avoir redonné de la dignité en organisant nos loisirs,

Pour un parfait usage de la science, en particulier pour les carburants, l’industrie, les engrais, le nucléaire et le génie télévisuel (avec ses programmes tellllllllement intelligents… parfaits pour éduquer les masses !!!)

Pour nous avoir réduits à fabriquer des fusées ou des ordinateurs surpuissants alors que notre épanouissement physique et mental ne vaut guère mieux qu’au temps de Socrate,

Pour avoir vendu les nations, et donc le droit des peuples aux actionnaires du marché et de la compétition internationale,

Pour brandir la fatalité du darwinisme pour justifier la régulation « naturelle » de la surpopulation et des papy-boom  (par des maladies qu’on pourrait prévenir et grâce aux ravages des crises  du cycle financier apportant leur lot de guerres, de famines, d’alcoolisme et de tabagisme…)

Et enfin pour avoir laissé ce charmant système ronger lentement notre dignité, notre planète et l’avenir des enfants...

Continuons de placer tous nos efforts et notre argent dans les poches de la grande putain !

 

Vive le retour de la république !!

 

Comprenons le bien, croire encore que la grande remise en question de notre ère industrielle et technologique correspond à de la régression est un paradoxe qui prouve encore que les moutons prennent la tondeuse du fermier pour un dieu et qu’un pur cheval de course sera toujours plus con qu’un âne !

Chers lecteurs,

J’ espère que le coté pamphlétaire et parfois « grossier » de mes critiques ne vous amènera pas à juger mes mots comme empreints d’un prosélytisme anarchique, car si j’emprunte l’esprit (r)évolutionnaire pour affirmer que les atrocités des vainqueurs sont habilement transformées en fatalités naturelles ou que l’affaire des idéologies et des choix humains, contrairement aux lois universelles, sont modifiables à tout instant (…), j’admire tout autant les valeurs d’une aristocratie oubliée, qui comprit que l’euphorie du socialisme révolutionnaire aboutirait à distraire la classe ouvrière et à la plier sur les comptoirs, en transformant la société en un monstre qui n’aurait plus besoin de tyrans pour exister. J’admets que je défends farouchement la notion d’autodiscipline, mais loin d’être empreint d’anarchisme militant, mon discours est avant tout axé sur la vulgarisation expérimentale d’une recherche commencée depuis vingt ans, concernant les dénominateurs communs reliant toutes les choses les unes aux autres, l’Histoire et l’actualité, les chiffres et les lettres, les signes et les langages, le vécu et les choix…

Enfin, pour ceux qui auraient une vision relativement claire du concept d’humanité intelligente « - d’individu et de sociétés autonomes, en comparaison à celui de cobayes, de personnalité physique et de peuples entièrement soumis au lois du marché et à aux pouvoirs toujours croissants de personnalités morales totalement corrompues », rappelons-nous que tous les révolutionnaires de la république n’étaient pas tous "du lendemain" et que des anarchistes, comme des hommes de droite ou de gauche (modérés) avaient élaboré des prévisions justes et des plans de la société idéale, qui nous auraient évité de sombrer dans les excès morbides de l’ultralibéralisme ou du communisme… les deux frères ennemis dont les actionnaires et dirigeants jouent avec nos vies en s’en mettant plein les poches !  Ironie du sort, ceux  qui jadis qualifiaient ces visionnaires d’idéalistes ont engendré la plus grande utopie de tous les temps : un système consumériste où l’homme et la nature n’ont plus leur place et deviennent des OGM. La belle farce !

Mais notre consumérisme, n’est pas qu’une farce, c’est aussi un suicide collectif que l’on peut arrêter !

Etrange non, notre brave système, notre bon patriarcat, si nous le résumions à ses principales résultantes - Eloignement de la nature, mécanisation et culture intensive, dépendance prolongée aux paradigmes, pollution du corps, de la psyché et de la mémoire transmissible par la voie génétique, surconsommation, surproduction, surpopulation, éparpillement ou dilution de l’être, souffrances, impasse et morbidité (…), ressemble comme deux gouttes d’eau au processus du cancer chez l’individu !

Vous avez des doutes ?

Un cancer est la mutation de cellules tumorales due à des agressions externes, à la faiblesse du système immunitaire ou (et) à la déclaration d’un caractère héréditaire. Les cellules défectueuses n’ont plus de frein à leur multiplication, elles ne remplissent plus leur véritable tâche et repoussent leur mort cellulaire programmée. Leur tâches sont vaines, hormis pour avancer la mort de l’individu victime d’agressions, de faiblesse aggravée, ou simplement d’un mauvais héritage ! 

Soit dit en passant, les monstres et les ignorants qui nous gouvernent n’ont pas pour idée de revenir à la nature en nous réapprenant à vivre, à vieillir et à maîtriser notre reproduction par l’épanouissement et l’art de la sexualité. La preuve en est, même vous ça vous fait ricaner ! D’après leurs propres données, ils ont plutôt décidé de rester dans la jouissance et les profits de leur utopie, tout en brandissant le drapeau écolo ! Pour cela, il s’agit de pratiquer la théorie des chocs et des crises anticipées, afin de maintenir une croissance contrôlée basée sur l’apathie et l’aboulie générale, sur le pillage et le taux de mortalité des pays « pauvres », sur l’utilité des guerres, de la drogue et des virus ! Et bien entendu, sur notre bon vieux cancer ! (Ce dernier reste problématique pour les enfants « plus productifs et protégés par l’opinion », mais se montre particulièrement efficace pour les problèmes de population vieillissante).

Ah oui, j’oubliais, le tout dans un monde où les petits enfants paieront la dette de leurs arrières grands-parents (ces braves pionniers de la servitude moderne), une humanité automatisée et branchée sur une sélection de programmes de vies besogneuses et (ou) consommatrices, une planète de singes dirigés par une mondialisation industrielle, régulatrice et policière.

En n’oubliant pas que  notre utopie menace nos enfants et qu’elle ne tient que par le choix de notre mode de vie ; ne fuyons plus que notre stupidité et nos habitudes et affrontons enfin notre orgueil.

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Le Nouvel Ordre Mondial pour les nuls - Chronique de la mondialisation - Partie 2 -

17 Juin 2010, 14:26pm

Publié par Persone

Comme promis, voici un petit résumé du contexte historique, relatif à la vidéo de la conférence de presse du Général de Gaulle, en 1967. 

Chers lecteurs, téléportons-nous quelques 250 ans avant cette allocution du Général…

A l’aube du modernisme :

Bien que la monarchie se soit enrichie sur les profits de l’esclavagisme, elle n’en fut pas moins ruinée par sa folie des grandeurs et par les guerres entre seigneurs et confessions !  Mais la divine providence fit qu’à la mort du coûteux Roi Soleil, un économiste anglais portant le nom de John Law fut attiré par la France ! Ce dernier aida Philippe d’Orléans à redresser les comptes de l’état.

Comment ?

Grâce au petit jeu de l’argent dette (naissance des bons papiers de reconnaissance de dette) et de la spéculation financière.

Mais encore ?

Le système Law est le premier exemple de création d’une banque royale reliée à une compagnie d’actionnaires dont le contrôleur général des finances (Mister Law) était autorisé à imprimer des billets garantis par l’état et à percevoir des impôts indirects dont celui lié à la fabrication de la monnaie. Ce système est aussi le premier exemple des risques relatifs au rachat de dettes par un système spéculatif : Entre 1716 et 1720 la banque royale et la Compagnie Perpétuelle des Indes a fait racheter les dettes de l’Etat par de riches actionnaires en leur promettant un retour sur investissement fondé sur les profits prometteurs de l’aventure coloniale ! L’absurdité des chiffres et la haine – conclurait Léo Ferré. Bilan de l’opération : Un effritement du mensonge (sur la quantité d’argent émis, mainte fois supérieure à celle de l’argent réel présent dans les coffres de la banque), un éclatement de la bulle financière, une hypocrite relance de l’économie fondé sur la facilité du pillage des colonies, une supercherie ruineuse pour les actionnaires les moins malins et un enrichissement rapide pour les mieux informés !

La pieuse bourgeoisie trouvait l’argent sale… Avec ce système la banque s’occupe de tout et le peuple gémit moins, se moquant éperdument de savoir si l’argent est bien ou mal acquis ! Voilà un système qui fonctionne pour un royaume, tant qu’il restera sur terre des territoires à dépouiller ! Voilà un système durable pour une tripoté de milliardaires, tant qu’il y aura des hommes à exploiter et des enfants à sacrifier !

Alors pourquoi la révolution n’a pas simplement aboli ce système, qui est toujours le nôtre ?

 Parce que le siècle des lumières a vu couronner des savants  fascinés par un pragmatisme opportun que facilitait l’air du temps ? Parce que nous avons choisi les joies du progrès selon Voltaire, sans prêter attention au danger de l’hypocrisie, mis à jour par Rousseau ? Toujours est-il que la bureaucratie bourgeoise de la jeune république a légiféré à son avantage ce petit jeu de Monopoly en saignant ce qu’il restait du royalisme pour faire bonne impression, mais en laissant aux puissantes familles et au Vatican leur chasse gardée. A chacun ses mensonges et les vaches seront bien gardés.

A ne pas oublier dans le tableau, la franc-maçonnerie ! Qui, outre son influence discutable et discutée sur la révolution française, affirmera son pouvoir sur la politique du pays dès la troisième république. Une franc-maçonnerie spéculative dont on peut se demander si elle souhaitait étendre ses lumières ou ses tentacules de par le monde ! Car peut-on parler de lumières lorsqu’une icône telle que Jules Ferry justifiait l’aura civilisatrice de notre empire colonial par le bien-fondé de l’éducation des races inférieures ??? Et n’oublions pas les Etats-Unis d’Amérique qui, de l’autre côté de l’océan, se félicitaient de leur victorieuse indépendance et se piquaient au jeu des fraternités secrètes ! Ces colons, dont les aînés avaient fui les guerres d’Europe affirmèrent très tôt leur engouement pour les rituels maçonniques et la philosophie éclairée, alors que leurs braves soldats n’en finissaient plus de massacrer les indiens rebelles qui leur rappellent, encore aujourd’hui, qu’ils ne sont que des imposteurs ! Que de lumières !!!   

Côté Français encore, l’héritage de la révolution amène l’empire à composer avec la soupe républicaine qui se divise entre les droites (conservatrices, progressistes…) et les multiples gauches (radicale, modérée, utopiste, anarchiste…). L’euphorie générale de cette période, marquée par la terreur, les crises, les guerres, les révoltes et la « Commune » de Paris, ne permet qu’à une élite intellectuelle de se pencher sur la condition humaine et sur toute l’attention qu’elle devrait susciter au regard de la politique ! Apprendre à lire, à écrire, à compter et à produire ne suffit pas pour que l’homme se révèle à lui-même. En revanche, voilà qui peut aider à le conditionner… Cela certains philosophes largement minoritaires l’avaient déjà compris, tout comme ils comprenaient que l’évolution liée à l’objet, celle du capital et du matérialisme, ne devait en aucun cas dépasser celle de l’épanouissement humain et terrestre… Hélas…

Pour vous donner une idée des idées défendues par quelques pointures de l’époque, je vous conseille de vous renseigner sur ces quelques personnages : Guizot pour les plus inclassable entre la gauche et la droite ; Tocqueville pour la droite à la fois libérale, progressiste et antirévolutionnaire ; Flaubert, Balzac ou Hugo pour les plus romanesques ; Proudhon et Fourier pour les plus socialo-utopistes ; Leroux et Vallès pour les plus enragés, Louis Blanc et Péguy pour les plus impliqués … est-ce utile de citer Marx… lisez le au moins un peu, avant de lui coller une chemise rouge !

Dans la seconde moitié du XIXème et bien qu’ils soient fâchés sur les questions de l’égalité et du capital, les ancêtres du communisme (conscients du nombre et de la force ouvrière) et les grosses fortunes (motivées par les nouveaux spéculateurs sans frontières) ont au moins un point commun : Tous ont compris que le socialisme permettrait les avènements du travaillisme, du positivisme, de la puissance nationale, de l’industrie reine et du profit exponentiel ! Mais en ces temps les grosses fortunes, les clubs élitistes, les fratries secrètes et autres groupements d’intérêt ont un immense avantage, car les plus humbles défenseurs de la jeune république populaire, fraîchement sortis de l’école, n’ont pas le recul de ces élites dont les réseaux d’influence ouvrent les portes de la science, de l’ésotérisme, de la politique ou de la finance depuis le berceau. Autre atout pour les vainqueurs et les privilégiés de l’époque: L’idéal populaire des maîtres à penser les plus justes s’évapore ou se dilue dans la bouche des politiques et dans les divisions internes, à gauche, comme à droite. Et enfin, avantage majeur, l’individu de la rue est encore une matière brute, il oubliera vite que la liberté et son mérite constituent à la fois le paradoxe et l’enjeu  principal de cette période charnière, pour peu qu’on lui donne du travail et une paye suffisante !   Les avertissements de Platon, les leçons de Rousseau ou les critiques de Flaubert nous donnent des flatulences ! Et cet emmerdeur de Dostoïevski aussi ! Mes frères, en route pour le progrès !

Et ils avaient raison, l’homo-vulgaris, avec du travail et une bonne paye, il vous transforme n’importe quoi en or, quitte à carboniser le monde sous les flammes de l’industrie ! Il vous construira même des fusées pour aller vous réfugier sur la lune avant que tout ne soit plus que cendre et poussière!!!

Reprenons l’exemple français pour la suite de l’argumentation :

Un autre phénomène me semble important, parce que toujours d’actualité : à l’époque, le souvenir du féodalisme était encore frais et l’homme ordinaire se ralliait facilement aux autorités quand il s’agissait de se défendre ou d’attaquer les voisins sanguinaires, même si on ne savait pas vraiment si tout avait commencé par un litige matériel, par une affaire religieuse, pour une question d’impérialisme ou pour une histoire de fesses ! Autrement dit, pour détourner les foules de l’éducation populaire indispensable à un socialisme humain et durable (dans le sens universel et donc écologique du terme), les conquêtes glorieuses, les annexions et l’exportation sacrée de nos idées révolutionnaires n’avait pas leur égal ! Ah l’orgueil et l’ignorance ! A propos d’Orgueil… Après les coalitions de 1792 à 1797, ayant permis à nos voisins de calmer nos ardeurs, un Napoléon tombait à pic ! Un homme qui ne dort pas, qui ne discute de paix qu’après avoir plié son ennemi et qui sait faire de bonnes alliances (…), un homme qui élargit les frontières du pays à coups de canon ! Un homme qu’on ne peut qu’admirer ! Encore aujourd’hui, à mon grand désarroi ! Un homme que la guerre acheva de ronger dans les cachots de Sainte-Hélène! Bref, les idées révolutionnaires et égalitaires qui avaient enflammée la nation depuis 1789 commencèrent à s’évanouir avec la guerre. Après la terreur, l’avenir des droits de l’homme en tant que symbole national fut donc ébranlé par les conflits : En 1790, les constituants renonçaient solennellement à faire la guerre contre la liberté d’aucun peuple, mais après que celle-ci fut déclarée à la moitié de l’Europe, le désir d’émancipation universelle fut vite dépassé par les fantasmes de notre bureaucratie et compensé par la satisfaction des victoires Napoléoniennes ! Pour la première fois depuis la révolution, les armées républicaines se battent là où les armées royales se sont battues avant elles… sur le thème du sang, de l’humiliation des voisins et de la victoire, le nouveau régime se met à marcher dans les pas de l’ancien ! La chute du premier régime napoléonien fut entraînée par la défaite de Waterloo, puis, après une courte restauration de la monarchie (légitimiste avec les bourbons jusqu’aux trois glorieuses -1830, puis libérale avec les orléanistes jusqu’en 1848), la France connu un second Empire de 1852 à 1870, cinq ans avant l’officialisation du régime républicain… Une fois encore la guerre (ici contre la Prusse avec le fameux désastre de Sédan en 1870) fit flamber un dangereux nationalisme, à gauche comme à droite, en France, comme en Allemagne. A propos de nationalisme et d’impérialisme : Napoléon III, probablement plus pour contrecarrer l’impérialisme américains que par altruisme, s’est permit une petite aventure au Japon, en apportant son soutien à la rébellion nationaliste porté par les derniers Samouraïs. Peu après il s’inclina devant la situation donnant l’avantage à l’emprise états-unienne sur l’île nippone.    

En définitive, l’entre deux crises (1870 et 1930) d’un capitalisme qui commence déjà à se mondialiser est marqué par une république déchirée entre les sanglantes percées du gauchisme révolutionnaire et les dispositions bourgeoises des républicains réformistes. Le capital et le pouvoir sont toujours entre les mains des grandes familles de la bourgeoisie européenne ; les ouvriers attendront le début du XXème pour voir la gauche s’unir (malgré les divisions relatives à l’affaire Dreyfus) et pour profiter, grâce aux anarchistes, d’un syndicat autonome et libéré du pouvoir étatique (ainsi fleurit la CGT. Notons au passage la présence de deux  grandes figures : Léon Jouhaux et Jean Jaurès! Ce dernier rassemblera la gauche Française jusqu’à son assassinat, au temps de l’escalade de la première guerre mondiale, contre laquelle il se dressait).

Mais revenons un peu sur notre XIXème siècle: Pauvre, brute et harassée, la classe ouvrière lutte, concentrée sur le pain, dispersée par les méthodes. Sur le terrain du suffrage universel, elle est encore en minorité face à l’importante paysannerie et face à la bourgeoisie de la sphère politique. Galvanisée par le sang versé et par de maigres victoires chèrement payées, comment cette masse ouvrière pourrait-elle maîtriser le sens profond, humain et durable lié aux espoirs de la révolution et aux perspectives du modernisme ? Flaubert prédisait « (…) la lourde charretée des écrivains socialistes, ceux qui réclament pour l’humanité le niveau des casernes, ceux qui voudraient la divertir dans un lupanar ou la plier sur un comptoir (…) un idéal de démocratie vertueuse (…) une sorte de Lacédémone américaine où l’individu n’existerait que pour servir la société, plus omnipotente, absolue, infaillible et divine que les grands lamas et les Nabuchodonosor. »

En définitive, la sphère de préoccupation du prolétariat ne dépassera pas la niche qui est la sienne, et, bien en dessous des idéaux humains que certains avaient pourtant ébauchés, le socialisme n’aboutira qu’à l’avènement du travaillisme positiviste ! Peu importe les inégalités inhérentes à l’expansionnisme occidental, peu importe les femmes, victimes de deux millénarismes au parfum de testostérone, peu importe le sens du progrès et l’aliénation du principe de liberté, peu importe les conséquences des flammes de l’industrie !!! A ce jeu des préoccupations plus universelles, les grandes familles issues des empires coloniaux, la haute bourgeoisie, le clergé, les nouveaux riches, les groupes occultes et les groupements d’intérêt en tous genre ont donc une longueur d’avance… qu’ils entendent bien conserver ! Le travaillisme et le positivisme des lumières accouplés au syndicalisme amèneront puissance, richesses et conciliation, jusque-là pas de problème, mais si la justice et l’égalité triomphaient un jour en leur royaume, si Thémis commandait aux peuples d’ôter leurs bandeau tout en reposant le sien sur ses yeux, elle permettrait un équilibre moral qui abolirait leurs abus de privilèges... Autrement dit, si la justice doit naître de l’Homme évoluant et donc de l’intérieur des nations, le pouvoir, qui dépend du capital doit s’incliner devant les lois de la spéculation et du marché mondial, peu importe les méthodes. Et pour se substituer à la justice, la magie de la planche à billet n’a plus qu’à matérialiser les compensations attendues par les peuples, sous forme de crédit. Ce système, cette mélodie trash du fric et de l’oppression permet à des chefs d’orchestres sans frontières de conserver les nations sous leur tutelle.

Aujourd’hui, bien que certaines de nos stars de la politique se proclament pompeusement de l’école de Marx, le pauvre philosophe économiste doit se retourner dans sa tombe, et de notre côté, on peut comprendre que les oligarchies du capitalisme aient toujours une longueur d’avance sur le socialisme…

Mais revenons à nos moutons… Ainsi l’expansionnisme prît-il un nouveau visage, la démocratie spéculative faisant son bonhomme de chemin jusqu’au XXIème siècle… Celui de l’industrie carnivore et du libre-échange sauvage, celui de l’argent dette et des lobbies financiers, celui de l’ultra régionalisme et de la logique des blocs, celui ou les gagnants peuvent devenir les perdants et vice versa.

Le système anglo-saxon et l’Europe d’un côté, la Russie et l’Asie de l’autre, et au milieu, l’Afrique à fric et le bassin méditerranéen avec sa position légendaire, bordée par ces foutus puits de pétroles ! Le cauchemar de Darwin ! Et de Jaurès !

La seconde guerre mondiale? Au final, un bon plan pour Roosevelt et Churchill ! La guerre des six jours ? Une profonde inquiétude pour De Gaulle! La folie des grandeurs et la grande hypocrisie dont il fut un des acteurs annonçaient déjà la plus grande, la plus morbide et la plus pitoyable fête du slip que l'humanité ait connu: la nôtre! Heureusement le général, qui ne mangeait pas de ce pain-là, n'avait plus que quelques années à supporter avant de pouvoir casser sa pipe!

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Nouvel ordre mondial et Chronique de la mondialisation - Partie1 -

11 Juin 2010, 18:11pm

Publié par Persone

Petite méditation à propos de la conférence de presse du Général De Gaulle le 27 novembre 1967. Thème : La politique extérieure, la guerre israélo-arabe et l’impérialisme états-unien. Vous trouverez ce discours facilement sur Dailymotion, par exemple, avec le bénéfice du son et des images de l’époque !

 

La couleur rouge, nous y sommes habitués, elle est celle du sang, celle de l’extrême, à gauche ou à droite ! Mais aujourd’hui, nous lui préférons la teinte plus diluée des révolutions oranges, qui rappellent le coucher du soleil ; et nous aimons particulièrement la couleur de nos casques bleus, nous, qui somment à l’abri, protégés par nos soldats et la démocratie…

Malheureusement, outre le fait de nourrir notre folie des grandeurs, l'expansionnisme est une mécanique de fuite en avant et celui, sauvage, que nous continuons de pratiquer a trop longtemps camouflé les utopies de nos systèmes collectifs. Le monstre industriel et économique que nous avons créé s’est donné les moyens de fournir le pain, le rêve et plus récemment les fantasmes nécessaires à l’émulation de sa masse ouvrière: nous. Mais ce prodige repose toujours sur l’exploitation destructrice de la terre, de ses peuples et de la nature humaine.

Dans ce contexte, toute république, dont les garants ne dépasseraient pas le stade de politiques fondées sur l’ignorance et l’exploitation maîtrisée des masses, restera un caméléon consumériste qui s’est fait beaucoup d’ennemis dans la jungle… prions pour que les casques bleus ne deviennent pas des casques noirs !

 

Comme vous aurez pu le constater, nombre de mes textes attirent votre attention sur les conséquences des dogmes et de l’ordre établi par l’élitisme des hommes de pouvoir selon leurs croyances et leur maîtrise de l’art de la spéculation. Entendons par conséquences la réalité des traumas psychologiques de l’individu et des peuples et l'absurdité hypocrite d'une mondialisation économique par défaut. 

Comment l’homme pourrait-il se libérer de lui-même et de sa servitude ? Comment concevoir un avenir collectif plus décent pour des milliards d’individus, sans démystifier une bonne fois pour toutes les jeux de croyance et de pouvoir qui nous maintiennent dans l’ignorance depuis des millénaires ? Des millénaires ça parait énorme, voilà qui nous incite à penser que notre folie relève de la fatalité! Pourtant comparée à l’histoire de notre terre et donc à la vraie nature des choses, notre petite comédie humaine n’est qu’une supercherie éphémère…

 

Pour leurs viriles raisons, leurs sanglantes méthodes et leurs maudits profits, je condamne toutes nos formes d’expansionnisme, anciennes ou actuelles…

J'appelle à la barre notre orgueil et le patriarcat qui conditionne son amour propre depuis quelques millénaires d'évolution puérile et infanticide!

 

Depuis toujours, l'expansionnisme exprime une ambition ravageuse et masque les faiblesses d’une politique intérieure, cela vaut autant pour l’homme que pour la société, autant pour l’individu que pour le collectif ! Et si autrefois il stimulait le phallus laboureur du barbare, aujourd’hui il soulage les noisettes flétries des muscadins de la bourse ! Une meute de machines à fric qui ne se contentent pas de jouer avec l’équilibre naturel mais qui le manipulent de façon perverse et dangereuse !

 Voilà donc une des raisons majeures, qui me pousse encore et toujours à démystifier les supercheries des jeux de pouvoir, en insistant particulièrement  sur l’histoire, la philosophie et la finalité des motivations géostratégiques de nos énarques ! Je parle au sens large de toutes ces grandes familles de la finance et du pouvoir, de leurs écoles de futurs privilégiés (ou hommes de paille) et des misérables opportunistes qui banalisent un système oligarchique moderne qui n’a rien à envier au système féodal !!!  

Qu’ils soient motivés par les anciens rites païens, par le culte monothéiste ou par la tendance New Age, qu’ils soient du côté de l’église, du côté de la fratrie des lumières, ou des deux côtés à la fois, et quel que soit leur discours communiste, capitaliste, socialiste, fasciste, ou intégriste… Les hommes de pouvoir dont je vous parle sont tous capables d’enterrer leurs apparentes guerres de conviction pour se réunir autour d’une bonne table et d’une bonne bouteille (les fondamentalistes faisant bande à part) pour discuter de leur grand point commun : la façon de gouverner tous ces irrécupérables que nous sommes, en se partageant les bénéfices de notre mise en concurrence!

Aujourd’hui, nos élites les plus en vogue s’accordent tous sur une régulation du capitalisme en citant du Keynes et du Marx à tout va! Et vous verrez que demain, bredouilles mais décomplexés de la honte des subprimes, ils chanteront les louanges de Smith et de Hayek... Mais la démocratie et le suffrage universel restent toujours biaisés par la culture de l’ignorance et de la faiblesse des masses ! La finance et les politiques construisent donc une mondialisation par défaut et force est de constater que l’épanouissement humain ne fait pas partie de leurs plans !

Nicolas Sarkozy fut le premier à articuler publiquement et sans complexe le nom choisi pour la mondialisation : « Le nouvel ordre mondial » !

 A chacun son mein Kampf à usage personnel, pour les conventions collectives, le grand marché s’occupe de tout !

 

Pourquoi choisir un discours de De Gaulle pour conclure mes propos ?

 

Premièrement parce que l’excellence et la clarté de l’allocution vous rappelleront que les politiciens n’ont pas toujours été aussi grossiers et pitoyables qu’aujourd’hui ! 

Dire que je porte De Gaulle dans mon cœur serait un énorme mensonge, comment apprécierais-je un homme qui affirmait : « L’Algérie nous coûte plus cher qu’elle ne nous rapporte (…) La décolonisation est notre intérêt et par conséquent notre politique » ? Un pragmatisme dont tout homme des pays développés devrait avoir honte, au regard du cercle vicieux qui nous a conduit de l’esclavagisme à la colonisation et des techniques d'industrialisation forcée à l’appât du lobbying! Sans parler du business des armes! Un pragmatisme qui ne fait qu’augmenter l’insulte faite au Algériens, quand on sait que cent trente et un an plus tôt, Charles X, incarnant la faiblesse et l’immoralité maligne des pays dits civilisés, déclarait : « Pour prendre Alger, je n’ai consulté que la dignité de la France ; pour la garder ou la rendre, je ne consulterais que son intérêt. »

De Gaulle lui aussi faisait partie de ces sapiens blancs en costume du dimanche, lui aussi était ébloui par les lumières de nos modernes certitudes et par l’apparente grandeur des civilisations bâtisseuses, dont tous les pères et ancêtres fondateurs n’étaient malgré tout que des hommes suffisamment prétentieux pour faire de leurs idéologies des modèles universels ou, au mieux, des modèles collectifs imposés par la force et l’expansionnisme.

Mais comme chacun le garde en mémoire, il était aussi un homme visionnaire - Au royaume des aveugles, les borgnes sont rois! Un homme au charisme rassurant, un franc Gaulois dont la prestance lui permit de guérir, à travers la 5ème république, les dangereuses querelles entre les conservateurs et les libéraux, querelles datant de la révolution ! Ça, on a bien aimé!

Et c'est un autre atout du Général qu'il m'intéresse de développer ici: Son anticipation de l’hégémonisme états-unien et de la politique anglo-saxonne.  Sur la trame de la situation en Palestine, le président français prononce, en 1967, cette conférence de presse des plus intéressantes qu’on la laisse dans son contexte historique ou qu’on la place face à notre actualité. Un discours opportun et sans risque pour l’homme en fin de carrière  certes, mais aussi une allocution d’une clarté exemplaire qui fait honte à tous les politicard de la nouvelle école !

Je vous invite donc à vous glisser derrière la caméra de cette conférence de presse et à vous replonger dans le contexte d’après-guerre…

Un tableau bien complexe sur lequel un certain Hitler, une vingtaine d’années plus tôt, avait rajouté une touche de rouge et un brin de terreur ! Un tableau doté d’une nouvelle trame de fond pour l’époque : l’Ouest (le système anglo-saxon et la vieille Europe), l’Est (la Russie et la nouvelle Asie en gestation) et au milieu…ces foutus Arabes avec leurs puits de pétrole !

 

Bon visionnage !

 

 

 

 

 

Chers lecteurs, je vous invite à méditer sur cette séquence, avant de découvrir la seconde partie de cette chronique de la mondialisation moderne.

Ce prochain article vous présentera le fameux contexte historique, de la chute du féodalisme jusqu’à « l’oligarchisme » tout puissant, en passant bien-entendu par le grand retour de la république et les 1000 et une recettes de la démocratie républicaine, dont le caractère indigeste annonce de façon inquiétante la culture d’un nouveau millénarisme.

Les racines obscures de la droite et les nombreux visages de la gauche (pour employer des termes français) symbolisent les nouvelles variantes de cette cuisine occidentaliste...

le jeu du pouvoir devient une école, celui des croyances et des idéologies devient un laboratoire social où les grenouilles de bénitier et les singes maçons nagent dans les mêmes tubes à essai...

Les chefs de partis caressent tous la corne d’abondance formée par le capital et le système bancaire, et des maîtres sauciers arrivent à lier le socialisme avec le totalitarisme et l’ultra capitalisme (…)

En 6000 ans la vanité et l’appétit des chefs des grands empires n’ont pas changé, bien que leurs certitudes se réduisent à de vaines spéculations et leur pouvoir à la défense d'une hypocrisie qui ne bénéficie plus des excuses de l'Histoire !

Le conditionnement et l’ignorance des masses sont toujours de mise, l’industrie du matérialisme dispose de tous les moyens pour camoufler les mensonges politiques et aujourd’hui les hommes, malades, dépendent du paradis artificiel de la consommation, un paradis qui détruit les derniers liens directs qu’il avait avec la nature, un enfer collectif qui ne sert plus l’individu et encore moins sa liberté. »

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Insecurité et délinquance en période d'élection...

2 Avril 2010, 22:31pm

Publié par Persone

 

 

A propos de la justice, des médias et du foin pour les boeufs

 

 

 

Voici un des nombreux textes de mon premier livre "Lettre à M. Toulmonde", un article concernant un sujet d’actualité vieux de 3 ans, mais qui pourrait en avoir 10, 20, 1000, ou dater d'aujourd'hui :

En ce jour incertain de l’année 2007, je profite d’une nouvelle polémique médiatique sur les décisions Sarko-présidentielles, pour remplir cette page. Je tente une fois encore de souligner à quel point le jeu du pouvoir politico-médiatique s’évertue à attirer votre attention sur la douleur et les premiers soins apportés à nos maux, tout en vous cachant la réalité d’une infection, ou tout du moins son origine.

Le motif de la polémique : la délinquance… toujours la délinquance…

Et les fameuses décisions qui font couler autant d’encre qu’elles ne brassent de vent :

L’uniformisation des peines carcérales des récidivistes relevées au plancher maximum et l’absence de grâce présidentielle.

Je ne vous encombrerai pas des polémiques historiquement et politiquement admises sur la question, je sais qu’elles ont déjà envahi vos bouches et vos oreilles, infesté vos journaux, vos écrans et vos salons de coiffure… Et même les murs le long desquels vous serpentez pour aller de l’habitude au devoir et du devoir à l’habitude ! Les valeurs de la république, la démocratie menacée, l’intégration, la loi et la sanction…

En revanche, toutes ces réactions populaires et politiques autour du sujet de la délinquance et de la justice ne prouvent qu’une chose : le sujet est brûlant, personne n’imagine les conséquence de la mondialisation compétitive et des conditions de brassages de population qu’elle nous impose et la population occidentale se partage entre la peur et le désespoir de cause.

Ce que les médias omettent de dire:

Le problème du crime, de la justice et des prisons a bien moins évolué en cinquante ans que la qualité du papier avec lequel nous-nous torchons le sphincter externe et que les techniques de cascades et de « flingage » qui envahissent les petits et les grands écrans, pour le plaisir de tous !

Heureusement notre Little big man nationnal... Sir Nicolas « Lafayette »... a pris le contrôle de la situation audiovisuelle!!! Il va nous sauver du mal en nettoyant TF1 au kärcher kasher pas cher! Il va stopper le train du show-bizz en pleine fête du slip et du fling, armé de son aura légendaire et de sa bande de potes milliardaires. La belle blague!

N’oublions pas qu’un bon nombre d’égarés en culottes courtes, en particulier les immigrés et bien qu’ils soient souvent des ados, n’en sont pas moins informés de certaines énormités que le contrôle des médias ne suffit pas à cacher ! Qu’ils vivent dans une cité sordide ou qu’on les ait déplacés au cœur de la ville ou de la campagne, ils sauront toujours qu’ils sont une bande de faux méchants, paumés dans un monde économique et politique rongé par une corruption à côté de laquelle leurs propres conneries ne représentent qu’une goutte d’eau. Cependant, quelques gouttes d'eau ont souvent annoncé la chute d'un Empire. Face aux rivières de l'immigration, le problème des colons que nous étions, si libéraux et bien-pensants soyons-nous devenu, c'est l'hypocrisie sur laquelle repose nos canaux et nos barrages. Le risque de précipitations et la crue à venir sont à craindre! Nos délinquants sont une chose, les immigrés rompus à marcher ou à crever, tout comme les réfugiés de guerre ayant subi ou donné la mort en sont une autre. Et la dilution du djihadisme, des théories de complot new Age et du populisme réactionnaire sous toutes ses formes à l’heure du world wide web ? Y-a-t-on pensé ?

Maintenant prenez notre jeunot, n’importe lequel, avec sa casquette sur l’oreille et du rap plein la tête et imaginez-le au naturel, dans une de ses positions fort probablement quotidiennes, ruminant encore et toujours le fait « que le système est dégueulasse (!) », alors qu’il se torche d’une main avec de la pure ouate et qu’il se masturbe de l’autre devant la plus belle salope d’un film de caïds… Si vous trouvez que je caricature, c’est que vous ne connaissez pas mieux les jeunes des quartiers que le plaisir de la douceur Lotus, que vous ignorez que Samsung, Apple et compagnie vous permettent de mater des films aux chiottes sans y déplacer votre télé, que vous devriez vous désabonner de la petite maison dans la prairie ou que, finalement, vous avez un problème avec la masturbation !

Parlons donc de notre jeune et de sa mauvaise réputation

Si je vous dis que l’uniformisation du gris, le désœuvrement lié à l’absence de génie social plus qu’au taux du chômage, en passant par la démission parentale et les barrières de génération […], ne peuvent que noircir le tableau que je suis en train de vous peindre… Certains me répondront sûrement :

« Oui ! Mais bon, faut pas cracher dans la soupe, maintenant on a tout c’qu’y faut, s’ils avaient à vivre la famine ou une bonne guerre… Ces p’tits cons ils comprendraient ! »…

Et bien oui, justement Messieurs’Dames… ! Ils comprendraient… tout comme vous !

Et, finalement, ni plus ni moins que chaque brave citoyen lorsque nos savantes nations sont rattrapées par la crise, le fascisme, la révolte ou la guerre. Malheureusement les perpétuelles répétitions de l’histoire nous menant de désuètes catastrophes en catastrophes plus sophistiquées, nous prouvent que Le Brave Citoyen Moyen reste incapable de réaliser qu’il est un ingrédient responsable de l’intelligence et de l’absurdité collectives ! Ce collectif sans contrôle, qui depuis des siècles n’a toujours pas pigé comment s’adapter au cycle de l’essor et du déclin sans massacrer le mental et les viscères de ses participants à chaque redescente ! Ah, la résilience ! Une mauvaise affaire selon l’Ego.

Autant dire finalement qu’il y a des chances, tout comme pour vous, que notre petit con ne comprenne rien de plus avec une guerre !

Aussi pour conclure votre idée, la seule chose que vous exprimiez en raisonnant ainsi est la suivante : « Quand un con est décadent, une bonne guerre ça lui r’donne le goût d’la vie et comme ça, y’peut r’partir comme en quarante ! »…

Et c’est bien là tout le problème… Ruminez ça à tête reposée !

Revenons maintenant à notre polémique sur les décisions relatives au traitement de la délinquance et de la récidive :

Partons donc de ces deux principes intéressants, l’un populaire qui consiste à résoudre le mal par le mal, et l’autre constitutionnel qui entend le régler par la lourdeur des sanctions d’une justice de bien (ou tout du moins qui possède les lauriers de la bonne conscience) :

Lorsque vous pratiquez ces méthodes, il apparaît comme évident que vous vous adressez directement aux penchants négatifs du sujet, à moins bien sûr que vous soyez suffisamment sage pour chanter les louanges et les bons côtés d’un type, pendant que vous lui cognez dessus pour corriger ses crimes, ce qui n’est pas le cas pour la justice en général, ni pour une sanction collective par la guerre !

 

Soulignons aussi qu’en pratiquant ces rigides méthodes de la sanction physique immédiate ou celle, différée de la peine judiciaire, vous entrez en opposition avec le sujet, à moins encore que vous ne soyez assez souple et rapide pour absorber sa violence tout en fusionnant physiquement ou mentalement avec lui ! « Hé oui ça existe ! » Cela se nomme le juste combat du maître, le bandeau d’Artémis, la reconnaissance de la banalité du mal, ou plus simplement un échange pédagogique. Une façon efficace de résoudre un conflit, bien meilleur que la méthode classique consistant à acheter, à conditionner, à enfermer ou à massacrer celui qui en souffre. Mais une fois encore, ce n’est pas le cas de vos fantasmes justiciers, ce n’est pas le cas de notre justice, de ces sanctions pénales, de son univers carcéral.

Ainsi, vous vous retrouvez donc à ne pas fusionner (mode de la multiplication), mais à opposer (mode de l’addition) vos propres convictions, sanctions et énergies aux énergies négatives de votre emmerdeur. C’est à ce stade, que vous vous retrouvez devant deux possibilités :

Soit vous additionnez du négatif à du négatif et vous obtenez beaucoup de négatif : Telles sont les réponses de l’orgueil, du déterminisme et du totalitarisme. Et vous obtenez ainsi l’escalade de la violence, les périodes sanguinaires de l’histoire, la guerre des gangs, la vendetta, la révolution par le sang, la loi du talion, le pacte de la colère…

Soit vous additionnez du positif à du négatif et vous obtenez le roulement de tambour du meilleur qui gagne : C’est l’éternel jeu du gendarme et du voleur, le jeu des prisons pleines à craquer, le jeu du coche contre la mouche ! Un jeu dangereux qui trouve son équilibre dans la course à l’armement, un jeu qui semble de plus en plus absurde depuis que l’on se demande si la corruption républicaine et le mensonge démocratique n’ont pas littéralement inversé le signe positif de la justice !

Moralité de l’histoire, Mesdames, Messieurs : il est plus facile de jouer du tambour policier et du pipeau social que de donner le bon exemple ! Ainsi, le gouvernement que vous venez d’élire sera assurément plus ferme que son prédécesseur, mais pas moins corrompu ! Tout comme beaucoup d’autres modèles de notre histoire, qui, tout indice de tolérance confondu, ont en commun leurs bases et le fait qu’ils soient voués à l’échec ou à votre sacrifice. Aussi nous sommes tous assurés que notre président fera ce qu’il faut pour que des chiffres confirment sa rigueur, mais il est moins sûr qu’il puisse faire durer ces résultats et il est probablement absurde qu’il puisse résoudre le problème du mal de vivre et de la dérive de la jeunesse avec des méthodes séniles qui n’ont jamais réussi à faire leurs preuves.

 

Si vous commencez à vous demander comment des types aussi intelligents peuvent reproduire pendant aussi longtemps des méthodes inefficaces, c’est que vous n’êtes pas encore conscients de l’état de corruption de notre monde et qu’il y a une question, sûrement absurde, que vous devriez quand même vous poser :

« Le contrôle de la criminalité est-il devenu un business entre les cartels et les dirigeants ?

Et si guérir le problème à la racine en s’attaquant  au commerce de l’ignorance et des vices en tous genres, à la dérive de l’offre et de la demande  et au mensonge collectif, ne faisait pas partie des plans de ceux qui nous gouvernent et surtout des lobbies qui les gouvernent ? »

Autres questions dérangeantes :

Pourquoi l’art de vivre, alors qu’il est en tout point compatible à la discipline, ne semble pas même un mot prononçable en matière d’univers carcéral ?

Pourquoi les nombreux rapports et travaux sur le caractère criminogène des prisons ont-ils moins de place dans les programmations des médias les plus populaires, que ne l’aurait un simple fait divers d’une fin d’hiver ?

Pourquoi les espaces verts et les animaux ne sont-ils pas employés pour l’équilibre des détenus, alors que la méthode a largement fait ses preuves ?

Pourquoi l’administration des prisons favorise-t-elle les salles de culture du muscle et de l’hormone et la télévision, plutôt que la souplesse d’un entraînement polyvalent, l’apprentissage de la maîtrise de soi par le « taiji-quan » (par exemple), la désintoxication (par l’absence de télé) des images de violence, de sexe, de drogue, de crime, de pub et autres produits de la sous-culture, qui envahissent la psyché de tous les désaxés du monde ?

 

… Faites votre fromage !

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Caricatures et confessions grossières

28 Mars 2010, 01:46am

Publié par Persone

Nous sommes venus en paix!
Nous sommes venus en paix!

Nous sommes venus en paix!

Nous sommes tous des hommes influents, nous sommes tous des hommes influencés, nous sommes tous des hommes égarés !

Et la liberté dans tout ça ?

dessine moi un mouton!

dessine moi un mouton!

Confession d’un homme influent :

Mes choix font qu’à présent, je ne pense plus que par la quantité. Beaucoup de gens me suivent ou travaillent pour moi, je sais beaucoup de choses et j’en possède aussi beaucoup, des choses que l’on cache ou que l’on exhibe en fonction du résultat souhaité. Je ne maîtrise pas forcément ce que je possède, je n’utilise pas ma belle cuisine, je ne pilote pas mon hélico, un jockey monte mes chevaux (et ma nouvelle femme aussi, si j’en crois mes bons amis ! Un fantasme que je partage avec eux !). J’ai beaucoup de pouvoir que je n’aimerais pas perdre, beaucoup de gens m’aiment mais beaucoup ne m’aiment pas du tout. Je suis un acteur incontournable du monde libre, plus les gens se sentent libres plus je gagne ! Reste encore un problème de quantité – plus on distribue de titres de liberté, plus les ressources terrestres s’amenuisent ! Au final je me sens moins libre que le roi ! Plus humain peut-être ? Ou plus hypocrite? Je ressens un certain bonheur, mais pourquoi suis-je aussi seul ? Plus seul que tous ceux que l’on nourrit d’illusions, et plus seul, je le crains, que tous ceux dont les rêves ont pourtant été arrachés dans la machinerie, dans les fonds de cale ou dans les coulisses de la capitainerie du grand navire.  

Oh oui ! Je ressens le doute et la peur qui étouffent mes entrailles, je vous le cache facilement, je suis un loup, mais quelque chose ne va pas, ne va jamais vraiment…

socialise-ta-dette.gouv

socialise-ta-dette.gouv

Confession d’un homme influencé :

Mes choix font qu’à présent, je m’adapte au peu que je gagne, grâce à ma grande liberté de consommateur. Je vis ma vie par procuration, ça je possède beaucoup de choses qui me le permettent, en particulier mon écran plat, ma bagnole et mon portable ! L’inflation a emporté le patrimoine que m’avaient laissé mes vieux et paraîtrait-il que nos enfants travaillent pour payer nos retraites. Mais qu’a-t- on fait de tout ce pognon ? Je maîtrise tant bien que mal le travail que m’a donné mon pays et j’ai suffisamment de culture pour paraître en société ! Je ne supporterais pas de perdre le peu que j’ai durement gagné. Je n’ai aucun pouvoir mais les gens comme moi ont toujours un clan pour les rassurer et avec la démocratie on se bise, on se tortille, on se remercie les uns les autres. Nos opinions partagées sur la politique, sur l’immigration ou sur les scandales de la pluie et du beau temps nous aident à meubler les silences et il faut avouer que le progrès de la télé réalité nous donne beaucoup d’importance ! Mes enfants m’accusent, ça je ne l’admets pas ! Pas de ça chez moi !!! Je ressens un certain bonheur, mais ma femme se fane devant les feux de l’amour, mes gosses sont des cyber pirates et moi, un homme qui valait 3 milliards, avant la dévaluation.

Oh oui, je ressens le doute et la peur qui étouffent mes entrailles, je n’aime pas parler « des choses qui fâchent » mais quelque chose ne va pas, ne va jamais vraiment…

Yes we can!

Yes we can!

Confession d’un homme égaré… (Qui se contente de l’opium des influents et des miettes des influencés) :

Mes choix font qu’à présent je ne pige plus rien aux quantités, mais tout ce qui grouille dans cette fourmilière me fait halluciner. Je me déglingue aux paradis artificiels, beaucoup de gens font la même chose ! Pour moi la rue est souvent froide et violente, la liqueur souvent nécessaire. Je ne possède rien ou je dépense tout, mais en m’enfonçant dans la merde j’ai appris plein de trucs. Plus il est gras, plus le mouton se fait la proie des loups… par exemple. Dans les flaques du macadam se reflètent les sommets des plus hautes tours, dans les rues les plus sombres et dans les coulisses de la grande putain, on assiste à bien des choses ! Sous la face cachée de nos belles cités, on voit, on entend et on goûte de tout. Le problème c’est de faire le tri, personne n’y échappe, peu y parviennent ! J’ai le pouvoir de croire que je n’ai rien à perdre, même si ce n’est pas vrai ! Je me fous de savoir combien de gens m’aiment ou ne m’aiment pas! Je voyage si léger que je serais libre, si je savais marcher sans béquilles ! Je ressens un certain bonheur, mais pourquoi suis-je aussi seul ? Aussi seul que tous ces connards de zombies affublés d’une demi-vie !

Oh oui, je ressens le doute, la colère et je l’avoue… la peur qui étouffe mes entrailles ! Je vous le crache à la gueule sans arrêt, quelque chose ne va pas, ne va jamais…

Cours de néolibéralisme pour les bollos!
Cours de néolibéralisme pour les bollos!

Cours de néolibéralisme pour les bollos!

Caricatures et confessions grossièresCaricatures et confessions grossières

Confession d’un homme libre:

 

La volonté et les choix de cette existence, dont je ne m’approprie pas la totalité du fait, font qu’à présent le temps qui cavale, les quantités dont on ne voit plus la fin et les distances qui nous séparent ont perdu leur influence sur ma personne. Le jardin de notre esprit est à l’abandon, envahi par les fleurs du mal et sur notre terre se dressent des cages si hautes, qu’au cœur de la cité des hommes tout horizon a disparu ! C’est au cœur de la cité que se décide la construction de l’avenir ! Comment ne pas perdre le cap dans de pareilles conditions ? Je connais certaines choses et j’apprécie beaucoup de comprendre les relations qu’elles ont entre elles ! Je m’en remets à ce que je ne sais pas et j’apprends tous les jours. Je ne fixe pas mon but, afin de profiter du voyage et je fais souvent le vide, c’est si bon, et cela facilite la maîtrise des disciplines. Je profite des objets qui me rencontrent mais les posséder n’a que peu d’importance. Je préfère ne pas parler de pouvoir, mais de maîtrise, les objets de pouvoir appellent le côté obscur ! Je reçois fréquemment ce que je ressens comme de pures injections de vie dont je ne contrôle pas toujours les fréquences et le débit, comme si la frontière qui nous sépare de l’univers n’était plus en moi qu’une membrane poreuse, que l’amenuisement rendra bientôt à son évanescence. Je ne suis plus jamais seul, car la présence de la nature domine l’indifférence de la fourmilière humaine. En elle chacun peut sentir la mère, et le père aussi.

Ma liberté ? Elle s’arrête aux priorités de mon estomac et au respect de mon environnement, voilà qui est bien suffisant! La société est le reflet de l’individu et vice versa, dit-on, alors parlons politique… Je marche vers le futur, sans m’encombrer de paradigmes absurdes pour dominer la nature ou me protéger d’elle, j’ai du temps à vivre, pas à perdre ! Mon être physique n’est qu’une frontière, je suis honnête avec moi-même, je me respecte en équilibrant et en redistribuant correctement les énergies qui font vivre mon corps. J’échange avec autrui tant que cela ne menace pas nos autonomies réciproques et si le bénéfice des échanges ne camoufle aucune hypocrisie. Ainsi ai-je la paix !

Quelque chose va et ira toujours… je contemple et entretiens les jardins d’Osiris, mais je rends aussi hommage au royaume de Seth ! Parfois je rate un wagon, une bonne occasion pour me taire, être à l’écoute et rester immobile s’il le faut, en attendant le prochain train. Notre histoire est jeune, à peine un soupir comparée à l’évolution de la vie sur terre, quelque chose va et ira toujours…

 

Quel futur pour nos enfants?

 

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La comédie humaine n'est plus qu'un divertissement pour les vaches...craignons le futur!

24 Mars 2010, 13:36pm

Publié par Persone

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Si j’étais Dieu, je crois que je nous maudirais

 

Le Diable, lui, nous bénit

 

Si j’étais le Christ, je crois que je me pendrais

 

Me clouer seul, quelle folie !

 

 

 

Si j’étais roi, je danserais la carmagnole

 

De voir sur mon trône un nouveau genre de guignol

 

Et vous toujours mendiant l’obole

 

A quelques gueux de bonne école.

 

 

 

Si j’étais empereur aux trois couleurs

 

Mes rêves me peindraient la terreur

 

Des jours où je tranchais cent cous l’heure…

 

 

 

Et si je vivais pour faire mon beurre

 

Je crierais « Yipiha ! Vive le progrès ! »

 

Car pour nous mater, plus besoin de fouet.

 

 

 

Enfin, si j’étais vous, ben… Je ne serais plus moi

 

Et je goberais leurs choux

 

A la mode de chez moi.

 

 

 

Heureusement, je ne suis rien de tout cela

 

Je ne suis ni aveugle, ni borgne, ni roi

 

J’ai fui vos dieux, vos écoles et vos dadas…

 

 

 

Je nous rendrais bien la vue

 

En nous talochant le cul

 

Puis j’éteindrais mon vieux clope

 

Dans les yeux de nos cyclopes !

 

 

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Lettre qu'on aurait trouvée sur le coeur d'un jeune pendu, place de la République

15 Mars 2010, 02:42am

Publié par Persone

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Ma pendule s’obstine à aplatir le temps, ma corde est là, elle m’attend.

 

Je ne sais pas si ce sont les déchirements de mon enfance qui ont déchaîné ces torrents de colère et d’amour, que refoule mon cœur à ses dépens; ou si ce sont ces marées en moi qui ont dessiné le masque sombre de mes expériences. Je ne sais rien de tout cela, mais je sais que vos joies et vos peines affluent si librement dans mes veines, qu’elles pourraient craquer à chaque instant. Souvent, mes larmes ne m’appartiennent plus, elles ont trouvé leurs affluents dans toutes celles que vous n’avez pas versées et ont reconnu leur source, dans le cœur même de la condition humaine.

 

Le romantisme, l’idée de nos lumières et autres inspirations à la mode, selon nos académies, auront joliment peint quelques pans de notre histoire. Mais pour ma part, la compassion et la sagesse, seules, portent devant l’éternel le masque du soupir et de l’éveil… elles dansent avec l’imprévisible mouvement des choses, au rythme des marées incessantes de la mort et de la renaissance.

 

Ma pendule s’obstine à aplatir le temps, la corde est là, elle m’attend.

 

Quand on veut toucher le cœur des hommes, sans se jouer de lui, l’attachement semble légitime et le détachement judicieux, mais l’histoire me chuchote que les messagers oubliés de cet art et de cette manière, n’ont abouti qu’au même résultat : le sacrifice.

 

N’ayant peut-être pas la force et sûrement pas la notoriété de mes frères sacrifiés, je ne serai donc pour vous qu’un suicidé.

 

Au premier âge, on crucifiait les prophètes,

au second, brûlaient les hérétiques et les sorcières,

entre deux calendriers, on a coupé quelques têtes

et coiffé les suivantes avec un bonnet scolaire.

Maintenant, le monde est à nous,

les illuminés se flinguent… tout seuls, bien sûr

et nous contrôlons tout.

Au troisième âge, on enferme les fous…

Voilà qui nous rassure.

 

La pendule s’obstine à aplatir le temps, la corde est là, elle m’attend.

 

Je la regarde et ma solitude prend le visage d’un imprudent qui meurt sur le flanc glacé d’une montagne.

Je la regarde et le froid déjà me couvre d’un étrange linceul.

Sa prison de cristal engourdira bientôt mes membres et imprègnera mes rétines de son tranchant éclat, avant que mes paupières, comme les rideaux d’un vieux théâtre, ne se referment sur un dernier voyage.

Ce froid-là nous attend toujours quelque part, tapi dans la toile de nos instants comme une araignée dont la seule faim, serait de dévorer nos rêves et le feu de nos passions.

 

Une pendule s’obstine à aplatir mon temps, la corde est là, elle attend.

 

Père, je voulais tant sentir ton amour… Oh, mère, j’aurais aimé que le tien se délivre, pour m’apporter une reconnaissance plus humble, plus honnête.

Une fois encore vous me faites douter, le temps m’assomme, il me faut faire à la hâte.

 

Des pendules s’obstinent à aplatir le temps, la corde est là, un pendu aussi avec cette lettre dans la poche, mais pas encore les cognes. On attend…

 

 

 

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