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Le blog de Persone

outil de communication

Le blog de person(n)e a enfin un nom... Et un site!

26 Novembre 2023, 17:31pm

Publié par Persone

Bonjour à tous, abonnés, lecteurs occasionnels ou orientés ici par le "B-hasard  organisé de Google »…

Dans un post précédent (Retour à la caverne), je décrivais la tempête expliquant les raisons de mes "silences"  depuis les deux dernières années, ainsi que les dernières étapes de l’odyssée partagée avec vous depuis 10 ans. Avant l’épreuve finale, je tenais à vous remercier d'avoir prêté attention à ces messages bien souvent rédigés dans la houle et confiés à la mer électronique. Navigant hors de la carte officielle et empruntant les chemins de traverse, il faut bien admettre que cette relation avec mes lecteurs inconnus était mon seul lien avec la terre ferme et la grande cité qui caractérise l’Empire. La Caverne. Je remercie aussi la voie sous le ciel d’avoir une compagne et deux enfants qui savent m’accompagner durant mes absences, bien que ces dernières ne soient pas compensées par les ré/compenses matérielles du travail.  

" À quoi bon revenir vers l’hospitalité déclinante d’une cité en sursis, sans avoir apprivoisé les monstruosités qui la consument de l’intérieur comme de l’extérieur? " " À quoi bon profiter du pouvoir des anneaux lorsque l’unique dont ils dépendent est totalement corrompu en ses utilisateurs ? "  " À l'impossible, nul n’est tenu " ou " On ne va pas refaire le monde  ou encore " on ne peut pas porter seul(s) toute sa misère ", ne devraient plus faire partie du vocabulaire de ceux qui profitent encore d’une expérience arbitraire ayant consisté à influencer le monde réel et à pousser la nature jusqu’à son seuil de tolérance,  pour satisfaire les obligations de résultat de cette expérience.

Bref, un grand merci à tous ceux qui ont lu et partagé les fragments de mon carnet de bord, durant ces dix dernières années !

Dans " Retour à la caverne ", j’annonçais aussi la finalisation de mes deux ouvrages : " Homo-falsus " (en chantier depuis 5 ans et attirant l’attention de la maison Fayard) et " Sommes-nous Harry ? "… Et j’évoquais mon projet d’auto-entrepreneur, ainsi que la nécessité de professionnaliser mes contenus afin que mon activité puisse survivre. Voilà chose faite, Persone et " Lettres à M. Toulmonde " ont enfin un site web  en bonne et due forme et une boutique en ligne en cours de réalisation.

Dorénavant vous pourrez donc suivre mes nouveaux articles sur le blog relié à ce site (sur lequel je posterai peu à peu d’anciens articles épurés de leurs coquilles d’amateur), surfer dans les allées de ma boutique de prêt-à-porter qui donne matière à  penser, et découvrir ou participer à l’ensemble de mes projets.

Persone retrouve ses initiales de naissance : CAB (pour Christophe Alexis Billard). Et comme le lien ci-dessous l’indique, le site s’intitule " Déconstruire et réparer ", je vous y souhaite la bienvenue !

CAB

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005 corrupt, 006 down, 007 lost… Check to the queen/S

14 Août 2021, 13:59pm

Publié par Persone

005 corrupt, 006 down, 007 lost… Check to the queen/S
005 corrupt, 006 down, 007 lost… Check to the queen/S
005 corrupt, 006 down, 007 lost… Check to the queen/S

Les vaccins ARN les mieux conçus (les plus fiables et les moins « polluant » pour le corps), malgré leur incertaine innocuité, semblent être la solution la plus raisonnable pour reprendre le cours de nos vies consuméristes ; en gardant la tête haute malgré l’hypocrisie qui la ronge. Nous vacciner chimiquement contre notre propre connerie, c’est tout un poème contemporain. Un énième principe de précaution, une solution précipitée, pour estomper les symptômes d’un mal qui n’en finit plus de se diluer…

Dès la naissance nous sommes inscrits au marathon des nations, que nous courrons enchainés les uns aux autres, en quête de la toute puissance et des remèdes qu’elle nécessite lorsqu’elle blesse; sous la pression de la compétition économique,  sous l'oppression d'une promesse matérielle à crédit... Cette fuite en avant vainement règlementée s'accompagne du choix de l'arme de destruction massive, dissuasive disait-on, une arme qui fait insulte à la dialectique et donc à la nature de la rose qui fait l'objet du conflit. Une insulte à l'art de la guerre, une arme absurde qui rend leur franchise à celles qui rapprochaient l'orgueil au plus prêt de celui qui paraît son ennemi.

Ils sont nombreux les nouveaux masques de la guerre, l’esthétisant jusqu'à la rendre banale. Pourtant dans la tête, dans le cœur et dans la chair, dans l'état, dans la rue et aux frontières, l'horreur est toujours fidèle à elle même et l'art du conflit demeure abonné au rayon boucherie. De nouveaux masques, de nouvelles grimaces projetées que l’Homme oppose à son alter-ego, à l’éternel et à la mort elle-même.

Lorsqu’un E. Macron prononce « nous sommes en guerre » dans un contexte épidémiologique, tout le monde se marre ! Un point pour le président, qui n’attendait pas que la foule comprenne la subtilité de la dérobade. Et l’énigme qui l’accompagne, à laquelle il n’apporte lui-même aucune réponse. La stratégie de guerre est toujours le sale boulot qui découle d'une mauvaise prospective de la part des belligérants. Elle relève de l'action, qu'elle commande sur le terrain du jeu d'échecs, qui porte bien son nom. Tout comme la philosophie et la rhétorique, la prospective et la stratégie s'unissent pour le meilleur et pour le pire. 

Notons que ce vaccin représente le dernier effort de TITAN en date, consenti par les acteurs du progrès pour résoudre un problème dont la complexité dépend de leurs propres expériences. Que ce virus soit le fruit de nos efforts consuméristes (mauvaises techniques agroalimentaires motivées par la culture de masse) ou de notre complexe du mal imaginaire (spéculé) et du remède approprié (empirisme, manipulation expérimentale de la matière et des esprits), le fait est qu’il  représente une réponse de la logique, une réponse de la nature, au domaine de la lutte auquel nous avons collectivement, mutuellement, consenti. Nous sommes véritablement en guerre, contre nous-mêmes.

Cela vous étonne ?

Que penser du pass sanitaire ? Quel peut être l'éventail des conséquences d'un tel marquage dans la bétaillère du XXIème siècle ? Autre registre : qu’est-ce qu’une escalade vaccinale ? Ironisons et amusons-nous avec les mots : Ne doit-on pas s’inquiéter du retour insidieux de la crise des abattoirs et du marquage de la bête ? Disons de l'Homme bête, fratricide, prospère, invasif, réduit à un objet numérisé disposant d'une "grande marque" qui le protège. Un état, une communauté, un stéréotype, une profession, un T-shirt Boss, des pompes Nike, un outil Bosch, le tout accessible sur un smartphone, dans un monde gouverné par l'image. L’IA et ses yeux ne prennent-ils pas trop d’importance ? Et l’espionnage pour tous, c’est vraiment fun ? Quel différence y a-t-il entre une femme adultère espionnée par son époux et un agent des services de renseignement qui prend le risque de se faire piéger via son portable privé ? Le jeu du traqueur et du traqué et plus encore son extension, celui du roi, de l’espion et des voleurs, sont un des plus grands moteurs du progrès consumériste, quelles peuvent être les conséquences de la  vulgarisation des méthodes et des outils d’un tel jeu ?

Bref, lorsque le président dit « nous sommes en guerre », il n’est ni plus ni moins l’équivalent d’un autre qui prononce « nul ne peut échapper au nouvel ordre mondial » (N. Sarkozy). Reste à savoir à quel genre d'état les nations céderont leur pouvoir.

En période de crise majeure ou de catastrophe, la démocratie protège les faibles et leur puissance : le nombre. Voilà qui ne plait guère aux minorités de forts qui profitent de la décadence manifeste pour affirmer leurs positions. Dans la grande confusion, nihilistes, totalitaristes ou amateurs de "sang noble/race supérieure" se voient distribuer quelques prophétiques atouts.

Observons par le prisme des prospectivistes maîtrisant l'outil philologique :

Citons d'abord l'antique et ambiguë proposition "A la fin des temps, les premiers seront les derniers et vice versa." Citons le cauchemar républicain du philosophe roi, dont les élèves en business s'affairent à détruire l'école qui les a formés. Citons "l’aveuglement des Jedis" et "le retour de Voldemort", plus que jamais possédé par "le néantissime Morgoth…", pour mélanger les styles.

Ce virus n’est qu’un horcruxe de plus ! Nos horcruxes nous les fabriquons au fur et à mesure qu’on les détruit.

Remarque :

Nos noms, nous en avons déjà oublié le sens et les racines, au fur et à mesure que nous en donnions un à l’innommable entité collective à laquelle nous sommes soumis corps et âmes.  Il serait temps d’apprendre à mourir un peu… Du moins avant de ne plus savoir aimer.

Synthèse en quelques questions et propositions :

Apocalypse/révélation, Hermes-time/hermétisme (anagrammes)... y-a-t-il encore un espion ou un chevalier pour faire le lien et sauver la reine? Pourquoi tant de conflit, d'affinités inavouées et de désastreux mariages de raison entre les langages prophétiques (religieux), alchimiques et réductionniste? Pourrait-on mettre ces quest/ions en solu/tion en déverrouillant les serrures de l'Hermétisme? Déverrouiller l'hermétisme peut se traduire de différentes façon en termes de concept et de conséquences:

Réduire le gap intellectuel entre les sachants et les mains bonnes à tous,

Briser la servitude réciproque de l'influenceur et de l'influencé,

Démystifier la sorcellerie qui engendre un système d'exploitation fondé sur l'instrumentalisation abusive des corps et des esprits...

Plus écologique qu'ésotérique n'est-il pas? 

Pour cela, Il est grand TEMPS pour les moldus d’apprendre à déchiffrer le langage des initiés, grand temps pour nous tous, dominés et dominants, de réaliser à quel point nous sommes tous des cancres ( anagramme de cancers) dont l’orgueil dénie le mal qui le ronge.

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GHOST IN THE SHELL - Suite...

12 Août 2021, 13:43pm

Publié par Persone

Méditation N°2 :

 

La déconstruction du langage constituerait-elle un ensemble cohérent de solutions locales à notre confusion globale?

En premier lieu, rappelons que la déconstruction du langage inclut celle des langues orales et écrites, celle de nos moyens d'expression, celle des systèmes et de leur architecture, celle de la pensée, celle du soi... La réparation de l'Homme par l'art de déconstruire s'inscrit dans l'accomplissement de sa personne physique et morale par des procédés "alchimiques" répondant au principe d'immanence. Le versant métaphysique indéterminable n'est nullement séparable du versant matériel déterminé et vice versa. Par cette expérience, les relations entre l'esprit et la matière sont mises en solution et ce que l'alchimiste observe dans les mouvements de la matière (perceptible/intelligible), tels les phénomènes d'oxydation et de réduction, n'est pas dissociable de ce qu'il rencontre dans son voyage à double sens entre l'Anabase et la Catabase.

La déconstruction et la réparation des architectures communicantes de l'être, de l'avoir, du devoir, du savoir, du croire et du pouvoir, fonctionnent comme un plan de sauvetage d'entreprise dont les architectes, les horlogers, les maçons et les ouvriers, ne sont que des apprentis-sorciers et des moldus contrôlés par leur propre expérience.  Une tripotée de singes endimanchés armés jusqu'aux dents, ayant fait du verbe et du signe les instruments d'un pouvoir absolu des uns sur les autres, et une arme de destruction massive qui n’épargne personne. 

Construire et déconstruire est donc une quête de l’Homme et les fruits les plus universels de cette quête s’expriment nécessairement à travers certains d’entre eux; alchimistes, guides, visionnaires, prophètes (...), dont l'invisibilité, la mauvaise réputation ou la notoriété mortelle augmentent en période de décadence globale. Que  l’Histoire a-t-elle retenu des pionniers de l'architecture intuitive des premiers langages véhiculaires ? Que nous enseigne-t-on à propos des "petits secrets" mathématiques, géométriques et sémantiques enfin décryptés dans nos textes fondateurs ? Que l'école nous apprend-t-elle à propos des premiers arithmanciens qui ont découvert le sanctuaire commun de la mathématique et de la sémantique ? Que nous apprennent nos profs de langue et de littérature sur le contenu et le contenant des premières bases lexicologiques ? Que sait-on du pouvoir et de la "vieille magie", cachés dans les langues occidentales modernes les plus influentes, avec lesquelles leurs détenteurs ont orchestré la conquête et l'évangélisation du monde ? Rien, disons peau de chagrin, si ce n'est des tonnes de foin pour les amateurs d'ésotérisme à la carte.

Jadis, l’Homme construisait ses différentes architectures linguistiques et sociales en se référant à la tradition orale et à la sagesse intuitive de ses ancêtres. Notons que dans ce contexte, les langues plurielles peinaient à trouver un langage universel. La combinaison des 7 arts libéraux dans la construction des langages véhiculaires a réglé en partie cette question en accordant les nations (ions natifs en langage des oiseaux et "groupe humain de la même origine" concernant la définition étymologique) en matière de constantes arithmétiques, géométriques, astronomiques et musicologiques. Nous sommes ici à l’aube du Monothéisme et de l'expérience des premières bases numériques, alphabétiques et lexicologiques. Dans un second temps, la raison pure a réglé les conflits de bâtisseurs en prenant la gouverne d’un monde résolument matérialiste qui se passe de Dieu. Et dans un troisième Age, l'Homme se dispense aussi de la question existentielle, sans pour autant assumer le poids du nihilisme. En des termes alchimiques, l'Homme trépasse (passe trois fois).

Hasard ou coïncidence, cette mort initiatique et la renaissance qu'elle suggère, sont concomitantes au bilan de notre consumérisme, à l'explosion de la Guerre Mondiale, aux enjeux de l’Anthropocène et au changement d'ère qui s'annonce. Bien qu'il se développe timidement et soumis à l'oppression, l'art de la déconstruction et de la sommation est donc notre chance. Notre fortune et plus précisément l'annulation du facteur morbide de notre dette.  Par la remise à leur place des intérêts, c'est-à-dire au service du principal. Notons que les nombreuses applications de cet art permettent de comprendre les concordances entre l’intuition de nos ancêtres et le langage universel (mais sans âme) de la science moderne.

Pour exprimer cela d’une énième façon, nous avons aujourd’hui les moyens :

  • De comparer tous nos textes fondateurs,
  • D'en extirper les valeurs symboliques, de révéler les glissements sémantiques qui alimentent encore les guerres de religion et les complexes identitaires qui leur sont liés,
  • De décrypter les premières leçons de science que nous livrent les textes dans lesquels sont dissimulés les découvertes mathématiques de l'époque : le pouvoir des chiffres et des lettres, dont les mises à jour demeurent impénétrables au profane et constituent l'accomplissement de l'anneau de pouvoir économique, bureaucratique et technologique qui nous gouverne tous... 
  • Entre autres, nous avons donc les moyens de démystifier les complexes sémantiques qui sous-tendent toute l'ironie du pouvoir, son catastrophisme et son lot de catastrophes.

Au comble de l'ironie, l'autorité matérialiste a coupé tous les ponts qui la reliait à ses origines sémantiques et son pouvoir politique s'affaire à dissoudre un ensemble de traditions plurimillénaires dont elle réalise pourtant les prophéties. Plus de deux millénaires après les écrits alchimiques d'un Homère, notre décadence reflète tristement le déclin consumériste d'un Apollon et la malédiction de Cassandre : un modèle global de croissance et de compétitivité économique, qui se nourrit de tout ce qui entre en contradiction avec les notions d'éthique et de vérité et de tout ce qui les instrumentalise au profit des intérêts particuliers. Entendons-là la financiarisation de la lutte des classes, des conflits générationnels, des complexes et tensions identitaires, (...) ou du choc des civilisations. Ici bas, bien bas même, plus bas que terre, à chacun sa vérité.

Entre les années 70 et la veille du troisième millénaire, l’Église en a profité pour remettre Jesu(i)s Christ sur le devant de la scène. Néanmoins, "Jésus super star" ne pouvait être qu'un produit marketing qui s'inscrit dans la nouvelle guère de l'image. Pire, c'est aussi un catalyseur qui ravive le nerf des guerres de religion sans apporter le moindre éclaircissement quant au procès de dupes qui se déroule toujours entre l'Empire, les Juifs, les Chrétiens et les Musulmans. 

Un point de plus pour les actionnaires du confusionnisme et des tribulations à l'échelle planétaire !

Dans l’art de déconstruire le langage, la notoriété des messagers, l'autorité des maîtres à penser et le caractère sacré du Livre, n'affecte pas l'élève, qui est invité à extirper toute la valeur alchimique des messages en les contextualisant, ainsi que le vécu de leurs auteurs. En outre, lorsqu'il maîtrise la déconstruction des langues véhiculaires et qu'il compare les textes fondateurs de toutes les origines, l'apprenti alchimiste découvre les invisibles passerelles par lesquelles tous les signifiants divergeant, convergent vers un même signifié.

L'arithmancie qui sert de règle à cet art est un sortilège qui annule tout autre sortilège !

Imaginons ce que pourrait devenir l'enseignement si nous demandions à la science de révéler au lieu de produire, et de nous aider tous à sortir de la caverne, plutôt que de nous éclairer artificiellement dans le confort relatif des galeries que l'on y creuse. Elle enseignerait la philosophe, l'épistémologie et la déconstruction du langage dès le collège, ne serait-ce que pour déconnecter nos futures générations d'une technologie avec laquelle il s'apprêtent à détruire l'école et leur avenir. 

Malgré la lobotomie de nos têtes connectées, malgré la réticence de nos intérêts particuliers, nos connaissances nous permettent donc de nous réapproprier la maîtrise du langage au sens large et celle de nos langues propres ! Et tout cela témoigne des pouvoirs d'une nature logique, innocente, désarmée et néanmoins impitoyable (détermination, causalité). Une nature dont le fruit fragile, la vie, se serait bien passée des lois arbitraires de l'apprenti sorcier humain, de nos héros, de nos martyrs ou de nos ingénieurs corrompus, pour préserver le lien universel et défendre ce qui a été violé.

Il fallait bien que jeunesse se fasse, encore faut-il que nous ne persistions pas dans nos confortables erreurs.

 

Méditation N°3 :

 

Un pont entre la physique et la métaphysique OK ! Une réconciliation entre le politique, le religieux, l’artiste et le scientifique OK ! Un secret qui n’a plus lieu de rester secret OK ! Une vaccination contre la démagogie et la connerie humaine qui devrait être pratiquée à l’école OK… Mais la déconstruction du langage, ça consiste en quoi techniquement ?

Si j’entrais dans les détails, on me reprocherait encore d’être trop compliqué, je tente donc un résumé nécessairement incomplet en vous conseillant de quêter par vous-même, c’est bien plus méritant et bien plus ludique. En premier lieu, les termes "déconstruction du langage" vous mèneront vers deux approches complémentaires : celle des neurosciences et celle de l’anthropologie face au spectre de Derrida ! Après avoir survolé ces approches relativement complexes, je conseille un petit documentaire sur l’origine des langues véhiculaires et la découverte progressive de l’écriture (Arte - L’odyssée de l’écriture - par exemple). Lorsque vous aurez compris le principe, vous prendrez conscience des innombrables inconnus qui ont forgé nos langues véhiculaires. Dans un second temps, un processus alchimique vous guidera vers des noms reconnus comme Homère, Pythagore, le mystérieux trio "Hermès trismegiste" pour la version alchimique hermétique, ou Léonhard Euler pour la version rationnelle en jargon mathématique moderne. Vers Champollion, Ferdinand de Saussure, Pierre de La Ramée ou Étienne Dolet, pour leur contribution à la linguistique et leurs analyses concernant la nature et les mécanismes du langage. Je cite aussi René Guénon pour son approche pertinente d'un syncrétisme ontologique utilitaire. Et Jung pour ses travaux sur l’inconscient (Une comparaison entre son œuvre et celles de Freud et Lacan s’imposera d’elle-même) …  Ce qui vous ramènera aux spectres récents de Deleuze et de Derrida, et vous obligera à contourner la question des ancêtres inconnus qui ont forgé nos langues véhiculaires pour vous poser la question des interactions entre la conception du Monothéisme, la création des bases numériques et lexicologiques des langues véhiculaires orales et écrites, et le développement de l'activité humaine en matière de science, d'art et d'industrie. Je vous conseille au passage de revivre l'odyssée du langage en étant le héros de l'aventure, tel un Ulysse. Et je vous invite à contempler l'art des philologues contemporains tels que  J. R. R. Tolkien et J. K. Rowling, pour la relève en matière de réenchantement rationnel d'un monde arbitrairement mortifère. En outre, vos recherches vous conduiront vers les arcanes de la Kabbale et ses différentes écoles, vers les efforts de l’Église et de la science en matière d’exégèse et d'épistémologie, vers les mystères dissimulés dans les œuvres des architectes de l'art et de la manière (...), vers les symboles perdus et les apocalyptiques révélations du langage "en personne". Et pour les moins friands de lecture, il y a les encyclopédies électroniques qui vous renseigneront par mots clés sur les indices et les noms que je vous donne ici.   

Comment peut-on enseigner cela à l’école, face à des têtes vides "téléguidées" par une forme de nihilisme grossier dont elles ignorent les origines existentialistes et l'instrumentalisation par les pouvoirs politiques, wesh ?

Par l’aspect ludique de la sémantique, de la philologie, de l’arithmancie et de l’art de la sommation tels qu’on ne les enseigne guère ! A ce titre, je rappelle qu’aucune définition correcte de l’arithmancie n’est renseignée dans les dictionnaires et les encyclopédies classiques. Une omerta qui dissimule la façon dont les arts libéraux sont instrumentalisés à des fins de pouvoir. En enseignant ces disciplines relatives à la magie du langage dès le collège, il deviendrait beaucoup plus facile de dévoiler aux jeunes générations les principes immanents et les règles du langage qui relient le dehors et le dedans, le passé, le présent et l’avenir, la conscience et la matière… Des principes que l’enfant ressent très bien en lui sans pouvoir se les expliquer. Et oui, la magie existe et en matière d’arithmancie, l’expliquer ne veut pas dire la rendre ordinaire ! En outre la discipline permet de comprendre enfin en s’amusant, ce que les mathématiques ou la grammaire ont en rapport avec la vie réelle, au-delà d’une promesse de carrière dans les usines du progrès matériel. Il y a donc largement de quoi enseigner, avant que la "tête vide" de l'enfant n’ait la maturité nécessaire à la traduction des propos d’un Descartes, d'un Spinoza, d'un Rousseau, d'un Hegel, d'un Nietzsche (...) ou d'un Derrida.

Pour les détails techniques de l’arithmancie et la sommation, je vous renvoie à mes nombreux articles concernant la sémiologie, la "ma/thématique", la valeur sémantique des chiffres et la valeur numérique des lettres.

Je vous invite à cette aventure initiatique qui, malgré l'opacité entretenue, est bien moins ésotérique qu'on nous l'a laisser entendre.

A suivre, une quatrième méditation...

Un grand merci au précepteur (Charles Robin) pour son travail !

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GHOST IN THE SHELL...

11 Août 2021, 15:45pm

Publié par Persone

Inspiration au point 0

 

Bonjour à tous,

Je rappelle pour les nouveaux venus que ce blog soutient un projet de réforme de l'enseignement général visant à familiariser les enfants avec les mécanismes cachés de leur propre langue et à leur conter la fabuleuse Odyssée du langage. Un effort de déconstruction épistémologique que l'école amorce timidement, sous la pression omniprésente, l’oppression donc, de la révolution permanente de notre entreprise globale, en perpétuelle et vertigineuse construction. En cours d'un tel apprentissage, les élèves observeront le parallélisme entre l'escalade relative à l'exercice du pouvoir, la dynamique du progrès et les mises à jour de l'architecture des langues véhiculaires. Je rappelle que ces dernières se sont structurées par un long travail d'alchimistes témoignant d'un Moyen-âge et d'une Renaissance au cours desquels les arts, les sciences, la religion et la politique bouillaient dans un même chaudron. Avant d'être séparés les uns des autres et sectorisés individuellement à des fins de croissance et de paix tacite sous le signe des profits matériels. Le but de ces cours servant de passerelle entre toutes les matières dites classiques, consiste donc à transmettre la façon dont l'Homme moderne utilise les 7 arts libéraux dans son expérience du langage. Une expérience  qui peut nous apprendre à vivre ensemble ou à nous exploiter les uns les autres.

Il est vain de prétendre apporter la lumière et les liens qui libèrent (ce que les grands vainqueurs de l'Histoire ont pourtant fait), en revanche, démystifier les liens qui enchainent et apprendre à distinguer les lumières artificielles de celles qui brillent au-delà de la caverne, est un travail de déconstruction très constructif. Tel est le travail de alchimiste, qui contrairement aux démonstrateurs et aux démagogues, ne viole pas la matière et les esprits avec lesquels il interagit. 

Nos enfants sont blasés ? Euphémique question n'est-il pas ? Et si l'école avait l'audace de leur présenter "les choses emmerdantes" ainsi : les adultes, qui jusqu'ici ont écrit l'Histoire se voient donc comme les représentants conscients de l'humanité. Néanmoins, à l'échelle des âges et face au bilan de nos frasques consuméristes, cette dernière se réduit factuellement à une tripotée d'ados en furie, qui utilisent leurs mains bonnes à tout, leurs pelles, leurs seaux et tous les moyens dont ils disposent, fiers de leur grandeur, pour se foutre sur la gueule, pour se réconcilier hypocritement sous le signe du profit et pour consumer toute l'aire de jeu. Vous vous sentez victime d'un indicible abus de pouvoir ? Apprenez donc à reconnaître comment la bête que vous êtes couve déjà en elle la tentation du délit d'initié. En clair, "wesh": si tu veux savoir quel genre de divin ou mortel salopard te manipule, demande-toi quel genre de bolos tu es. 

 

Je profite de "l’1spiration" de mon dernier article "Syntax error - Fatal error" pour rappeler la vocation du blog et du groupe de discussion qui l'accompagne sur Facebook (intitulé "Déconstruire et Réparer")…

Et de leur auteur qui comme Ulysse témoigne des avantages et des inconvénients de n’être personne, dans la brume électrique d’une Olympe dernière génération. Voilà qui permet de berner les cyclopes, de préserver l’honnêteté intellectuelle et spirituelle de la notoriété, et surtout d’échapper au formatage et à la vigilance des nouveaux "dieux" de la grande cité humaine. Mais nul n’échappe aux infinis attributs du zéro, nul n’échappe aux propriétés des chiffres et des nombres qu’il ordonne. Nul n’échappe à l’impitoyable amour qui unit la matière et la conscience ! Au-delà du monde ordinaire, l’odyssée que l’Homme doit accomplir l’expose à la colère des dieux, à la puissance des éléments, à l'oxydation, à la réduction et à la mise en solution, dans le processus de l'Anabase et de la Catabase. Sans assurance vie, sans GPS... En sus, lorsque la mer prend l'Homme, le pauvre diable, disons la malheureuse bête doit prendre conscience des nombreuses épreuves qui attendent ceux qui cheminent à contre-courant dans un système thermodynamiquement instable.  A contre torrent, jusqu'au "Temple" ouvert qui renferme le cœur, la nature et les sens des forces qui nous animent. Quelle clé pourrait-elle protéger un temple ouvert ?  Fort prob/able/ment celle qui se compose des fragments retrouvés et recomposés à chaque cap franchi par le pèlerin, dans son voyage à double sens dans les domaines de l'impénétrable 0. Dans le monde ordinaire, où les ombres sont reines, percer les obstacles et chercher la lumière naturelle n'est pas de mise. Ulysse n'aurait jamais dû se laisser prendre par la mer, maudissons-le comme Cassandre. Tel est la loi du plus beau, tel est la loi du plus fort, appliquée sur et par les plus faibles, sous la contrainte. Les plus faibles ayant la force du nombre. Un paradoxe sur lequel repose le poids de cette malédiction qui enchaîne les forts et les faibles à un consumérisme compétitif et suicidaire.

La formulation semble énigmatique, mais elle signe les engagements tenus dans ce blog.

 

Impitoyable + amour = 0 

Une énigme sémantique qui date des premiers prophètes. Dieu désarmé ou Dieu des armées ? Quelques éléments de réponse : impitoyable logique, impitoyable causalité, conflits, puissance et chaos en la matière, certes… Mais susceptible corps (unité relative de matière), intelligente et fragile cellule, indicible subtilité de l’être en tant qu’observateur et acteur des évènements... Logique ne va pas sans ordre et chaos, sans unité, dualité et plus si "1finité" !  Savoir compter jusqu'à deux permet déjà de se raconter de nombreuses histoires au coin du feu.

D(4)I(9)E(5)U(3) et la logique sont aussi impitoyables que désarmés et incapables d’écrire l’Histoire de l’Homme à sa place ! Néanmoins si l'Homme se place au centre de l'Histoire et a la prétention de s'estimer inventeur et maître du langage, créateur du Grand Livre de la vie, il paiera les conséquences d'avoir joué avec les seules lois écrites, disons déterminées par la nature. Désarmé n'est pas indéterminé.

Un Ferré féru d’équations ajouterait : Désordre = ordre – pouvoir. Ou encore Ordre = désordre + pouvoir… A méditer.

Après un petit interlude vidéo (ci-dessous), je vous propose la première partie d'une suite logique de termes méditatifs...

Pourquoi cette vidéo ici ? Parce que le nerf de la guerre est sous-tendu par le traitement et l'instrumentalisation de l'information par l'orgueil humain.

Entre autres, posons-nous la question suivante : la menace virale du Fentanyl et celle de Tiktok ne sont-elles pas un retour de bâton des guerres de l'opium que nous avons menées contre la Chine ?

 

Méditation N°1 :

 

Je rappelle le fil conducteur de mes deux derniers articles…  

Le langage s’incarne en personne et pas nécessairement en la personne humaine !

Et la vérité, en tant qu’accord de langage universel, fuit les foules humaines comme la peste. C’est la langue perfide de la démagogie qui s’incarne dans la foule, un langage falsifié et dénaturé qui permet à l’Homme de devenir quelqu’un au sein d'une personnalité morale reconnue et de gouverner hypocritement la masse sans nom !

Bien qu’il soit peu probable que la magie du langage universel s’incarne en une seule et unique personne, y compris dans une période donnée, l’avalanche "entropique" des évènements en matière de civilisation tend néanmoins vers une décadence prévisible du nombre (ou masse), dont seuls les plus petits (les chiffres en tant qu’unités soustraites du 0) bénéficient de l'invisibilité et de la liberté de mouvement suffisante pour remonter le courant jusqu’à la source des maux. Les guides, les prophètes sont des phénomènes locaux dans le temps et l’espace. Et pour être unique, le Machia'h ne peut être que symbolique : l’Homme accompli, en tous, unique et pluriel, humain et divin... Bref, les guides ne courent pas les rues, un phénomène normal, une simple question de logique, de physique. Néanmoins, l’important ce n’est pas le ou les messagers, mais le message, si tant est qu’il invite à apprendre et à enseigner l’art d’apprendre et de désapprendre. Un art anti démagogique qui pourrait bien réconcilier l’Homme avec sa double nature (humain/divin) et celle qui l’entoure et le constitue.

Il semble donc légitime que l’Église chrétienne ait achevé l’universalisation de Joshua en Jésu(i)s Christ et qu’une de ses branches (la chalcédonienne) fut amenée à trancher sur les questions de la Trinité et de double nature de la substance !

Tel était le but de la rédaction de nos textes de référence, depuis l’Antiquité : consigner la mémoire, expérimenter la magie des mathématiques, des chiffres, des nombres, des formes et des lettres, et renseigner sur la détermination du monde et l’observation des cycles. Le fameux pont entre la physique et la métaphysique. En Occident et au Moyen-Orient, cela concerne particulièrement le Coran et la Bible, Ancien et Nouveau Testament compris, des artéfacts écrits dont la substance demeure paradoxalement HERMETIQUE.

 

L'Hermétisme pour les nuls :

Qu’est-ce que l’hermétisme, au-delà du corpus alchimique signé Trismégiste ?

Un domaine de connaissance toujours opaque à ce jour, réunissant l’art du langage, les anciens savoirs, la science moderne et ses dernières mises à jour. Un espace de réflexion que se réserve l’élite des ministères de la magie et des affaires ordinaires. Néanmoins le verrou scellant le sanctuaire de ce domaine résiste encore aux intérêts partagés du chef, de l’ingénieur et de l’autorité religieuse ! Ce sanctuaire à la fois protégé et ouvert à tous, l’ouvrier n’en a pas connaissance. L’ouvrier c’est le "moldu" lambda qui suit le verbe et les consignes. "L’ouvrier est lui-même hermétique aux subtils domaines de la connaissance…" - dit-on parmi les mages les plus imbus de leur personne. "… et il a lui aussi des intérêts dans l’accord tacite ! "

Une vision cruelle, certes ! Mais que notre Histoire et notre Actualité confirment. Le philosophe appelle cela la servitude volontaire. Le monstre de l’ignorance grandit chaque jour un peu plus que la veille. Il convient ici de comprendre que l’irrationalité du nombre est un phénomène naturel, ainsi que la répartition du cœur intelligent au sein d'un ensemble, en fonction des facteurs génétiques individuels et du poids des forces/contraintes qui s’appliquent à l'ensemble. Remarquons néanmoins qu’en se réservant ce domaine de connaissance dit hermétique depuis l’Antiquité, nos élites et l’État, en tant que responsables de l’éducation des masses, se sont rendus responsables d’un système d’exploitation qui RENFORCE le gap intellectuel entre un petit nombre de décideurs et la masse de plus en plus incontrôlable qu’ils tentent de gouverner. En d’autres termes,  notre système d’exploitation maintient les écarts vertigineux entre l’épanouissement mental des initiés, des contremaitres et des ouvriers reproducteurs. Cette hiérarchisation des connaissances, les initiés n’en tirent qu’un profit vénal : contrariée ou non, leur conscience doit se plier aux obligations de résultat de leur entreprise et pousser toujours plus loin la dangereuse manipulation du langage et de la matière. Et ceux d’entre eux qui possèdent un cœur intelligent sont invités à le sacrifier officiellement sur les bancs de l’école, un pacte nécessaire pour que l’Orgueil des nations vous enseigne la ruse et le pouvoir de la raison pure. Dans un tel système, la perversité de notre accord tacite maintient fermement la  répartition du cœur intelligent humain de la façon suivante : une minorité de têtes borgnes (s’étant elles-mêmes fichu un doigt dans l’œil) gouverne la masse aveugle d’un corps rompu et soumis (se tirant perpétuellement une balle dans le pied). Or un meilleur rapport entre "l’intelligence" et "la connerie humaine", ainsi qu’un équitable accès à la maîtrise du langage de l’Homme et de la nature, sont les seuls alternatives capables de compenser les activités conjuguées de la mécanique des foules, de l'intendance des borgnes qui les influencent et de la gouvernance aveugle des entités FATALES (une machine, une bureaucratie, un paradigme temporel quelconque). Libéré du paradigme de la hiérarchisation absolue, la conscience propre de l’individu tend à retrouver son contact avec la nature, son discernement, sa capacité à gérer l’ambiguïté et la responsabilité de ses actes dans un monde déterminé.

L’hermétisme, en tant que secret d'initié, est le moteur de plusieurs phénomènes intimement reliés : la crise perpétuelle du consentement à l’intérieur de l’entité collective, la révolution permanente et les besoins de production qui en découlent; et par conséquent, la colonisation illégitime des entités dominées par les entités dominantes, les conflits perpétuels entre les entités dominées, ainsi que la guerre/compétition planétaire entre les entités dominantes. Instrumentaliser l’hermétisme "naturel" du subtil langage de la nature pour exploiter le nombre, revient à comparer la société à un corps humain en définissant le pouvoir absolu de la tête (l’élite) sur les organes et membres subordonnés que sont les pieds, les mains bonnes à tout et les ventres affamés. Notons que ce paradigme corrobore avec celui (obsolète) de la loi de la domination comme facteur principal de l’évolution… Or cette théorie, dont Darwin est le père bien malgré lui, est fausse. Cela est démontré par la plupart des études contemporaines en matière d’adaptationnisme. Tout ce que nous pensions de la communication en matière d'inerte ou de vivant est à revoir!

Que faire ?

Remettre l'action et les moyens qu'elle impose à leur place, serait déjà un bon début. Mais qui à donner l'ordre ?

 

Démystifier enfin la corruption du verbe nous éviterait le pire ! Et il semble temps de ranger la notion de copyright au placard, de briser ce sortilège présentant la moelle de la connaissance comme une boîte totalement hermétique, dont les serrures ne répondent qu’à une entité exclusive définie par le divin ou par défaut, à une élite influente et gouvernante ! Ce même sortilège qui déclare officiellement qu’Excalibur ne peut être arrachée de son socle que par une tripotée d’élus et de champions proclamés, régnant sur la masse électorale.

 

La vulgarisation des secrets du langage a fait couler beaucoup de sang sur l’échiquier de la politique intérieure et extérieure ! Entre les puristes, les prosélytes, les conservateurs, les progressistes… Entre les mages aussi, concernant les conséquences des sortilèges du matérialisme sur le monde des moldus : dès la Révolution industrielle, certains initiés prévenaient que la science allait vulgariser le langage de l’univers, non pour le révéler mais pour pousser son instrumentalisation dans le but d’une technologie toute puissante. D’autres, plus opportunistes, ont tenté l’aventure et nous obtenons en effet une planète de singes totalement stupides, armés jusqu’aux dents, liftés, améliorés et en prosternation devant une boîte à coucou qui les observe et apprend d'eux !

Vous l’aurez compris, l’hermétisme "naturel" relatif à la subtilité du langage et à la protection du sanctuaire contre le viol du grossier, cohabite bien malgré lui avec nos super puissances : citons le caractère fatal de tout système d’exploitation (le paradigme, la bureaucratie, l’IA), le penchant naturel de l’Homme pour la décadence (descendre est plus facile que monter), le pouvoir de la démagogie (la raison et les intérêts temporels) et la nature sans tête ni âme de l’entité collective (la foule, les masses, l’agora…).

L’hermétisme, en tant que "fermeture" ou "système clos et exclusif", possède de multiples et complexes facettes, toutes sont responsables de notre dérapage en matière de lecture biblique, d’application des sciences, d’enseignement et de développement commun et durable…

Reprenons l’exemple judéo-chrétien :

Concentrons-nous sur une des failles historiques de cet héritage plurimillénaire en voie de décomposition… Un incident qui a signé l’instant 0 du calendrier romain après christianisation… Une fumisterie sémantique digne de la plus pathétique comédie humaine, une erreur dans le programme, à un prix que nous payons toujours, à crédit :

Au premier degré, dans le langage commun d’un non initié (le bigot lambda), si Jésus est le fils de Dieu et Dieu en personne, c’est que les Juifs ont tué Dieu ! (Notons ici l’intérêt politique de la culpabilité des juifs, au-delà de la lecture primaire du bigot lambda…) Au passage, on oublie qui a ARBITRÉ le procès et veillé au bon déroulement du calvaire ? Les romains en l’occurrence, et donc les futurs chrétiens. Mettez l’Islam dans l’équation et imaginez la civilisation judéo-chrétienne tuer le Père et entrer en grande pompe dans la révolution industrielle, tout en s’en allant dompter et humilier les dragons du Levant. Serions-nous témoins d'une réminiscence psychédélique de la mémoire reptilienne affectant une machine de guerre endimanchée qui s’imagine dépasser impunément le rêve d’un Alexandre ? (Humour darwinien).

Voilà donc une des principales bombes à désamorcer, si tant est que l’on souhaite sauver ce qui peut l’être de notre héritage.

Déconstruire donc, et réparer.

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SYNTAX ERROR - FATAL ERROR

28 Juillet 2021, 18:05pm

Publié par Persone

Bonjour à tous !

Et désolé pour cette longue période de silence. Comme le dit l’adage : parfois c’est toi qui cogne le bar, parfois c’est le bar qui te cogne. Le bar c’est le petit théâtre de la vie, symboliquement ou non…  En outre les réseaux sociaux forment la plus grande "franchise" de troquets du monde. Sans boire ce qu'on y sert, sans y trouver le moindre espoir, je m’y suis cogné aussi.  😶

Je reviendrais m’investir, penser et écrire ici quand l’avalanche des évènements personnels et collectifs me le permettront. Rien de certain mais je tiens à conserver ce blog et le groupe de discussion Facebook qui lui est lié (Déconstruire et réparer), pour le témoignage, pour les amitiés et pour l’empreinte, fusse-t-elle électronique… Pour l’accord recherché et approché ici, entre les règles de l’univers, l’impitoyable causalité, la mécanique empirique à l’échelle des foules et des civilisations, le cri de la vie, l’analyse de l’observateur ET les révélations du langage "en personne". Ac/cord, con/cord/ance, co/ordin/a/t/ion (….). Des liens d’affinité et de raison, des liens qui libèrent.

"En personne" parce que le langage est ce messager qui relie la conscience de la créature vivante à la création qui l'entoure et la constitue. En tant que principe immanent, il s'applique autant au domaine de l'inerte (ne se meut par lui-même) qu'au règne vivant précédant l'observateur conscient humain. Il n'est donc pas déraisonnable de dire que le langage s'incarne de lui-même, se manifeste, s'exprime en la matière, en la personne…

Dans son étymologie grecque, personne signifie "ce qui se présente à la vue", "ce qui est manifeste et implique un regard pour l'observer et le définir). Par glissement sémantique, le terme fait communément référence à l’être conscient (une personne, la personne, la personnalité physique ou morale) ou à son absence (personne). Notons que selon l'étymologie latine, "personne" vient du latin "persona", terme lui-même dérivé du verbe "personare" qui signifie "résonner", "retentir" et désigne le masque de théâtre équipé d'un dispositif spécial servant de porte-voix. Par "le langage en personne" j'entends que ce dernier est indissociable de la matière et de ses mouvements, indissociable du Hard et du Soft Ware qui caractérisent les interactions du monde déterminé à travers lequel il s’exprime. Il est un principe, un "Saint-Esprit", qui relève de l’immanence et relie la création (manifestation d'une existence observa, disons la nature au point zéro, à la créature. Qu'est ce que le langage de l'Homme ? A la fois du vide (et silence), des particules (chiffres, lettres), des architectures complexes (mots, phrases) et des lois qui régissent les interactions (numération, lexicologie, grammaire, orthographe...). Voilà qui ressemble étrangement à notre univers, n'est--il pas ? Le langage de l'univers, le langage de la la vie sur terre, le langage de l'Homme, qui apprend à lire et à écrire au fur et à mesure qu'il découvre les étoiles et les atomes. L'Homme pratique les langages de l'arithmétique, de la géométrie, de la musicologie, de la physique, de la biologique (…), qu’aucun animal avant lui n’avait la nécessité de penser. Qu'ils soient religieux, réductionnistes, politiques ou artistiques, ces langages tiennent du même tronc commun, le tronc mathématique et sémantique. En conséquence, en déconstruisant la structure d'une proposition ou d'un texte, atome par atome, particule par particule, signe par signe, l'alchimiste peut révéler ce qu'il signifie indépendamment de l'idée ou du concept qui s'en dégage par l'instrumentalisation rhétorique des mots et du verbe. Les alchimistes qui ont forgé nos langues véhiculaires servaient la vérité, si inatteignable soit-elle, pas la démagogie.

Si la manœuvre de mon propre navire impose que je m'éloigne de la publication en ligne à froid, je prépare néanmoins la rédaction d'un décryptage approfondi de l'univers philologique d'Harry Potter et je corrige un essai qui devrait attirer l'attention des  maisons d'édition. Dès que je le pourrais, je continuerais à publier ici en rendant quelques hommages à l'art oublié des alchimistes du langage. Et je persisterais à agiter les mouches pour attirer votre attention sur la nécessité de déconstruire nos langues véhiculaires pour en extirper toute la substance et nous immuniser contre leur instrumentalisation.

Il y a maintes façons d'en parler, commençons par celle-ci : 

La nature et sa logique se révèlent à l'observateur qu'elles engendrent dans la partie. Un observateur qui dès la fin de l'innocence (Sapientia), devra assumer ses connaissances et la responsabilité de son pouvoir. D'une part pour éviter que ce son Empire expérimental ne consume tout et d'autre part pour mériter ce que l'existence cache parmi ses trésors les plus subtils. La nature ne dissimule pas le subtil, pas plus que la beauté ou les impitoyables lois auxquelles nous sommes soumis. Le grossier les instrumentalise et les consomme aveuglément, sans lui prêter attention. Lorsqu'il le grossier est rusé, il met ses formes sur tous les trottoirs pour en tirer profit. La nature est un système d'interaction qui s'accomplit de lui-même et se révèle à lui-même, en la créature vivante. Elle n'est pas un système d'exploitation conceptuel, arbitraire, fondé sur la règle absolue de la protection des données et qui ne se révèle qu'aux termes apocalyptiques de l'expérience de la créature sachante. La culture du secret, la dissimulation des données, la corruption d'informations, le déni, la folie des grandeurs et les armes de masse, c'est l'affaire de l'Homme moderne, qui se démarque par ses pouvoirs manifestes et son orgueil démesuré. Je ne parle pas de l'Homo-poubellus que nous sommes de nos jours, mais bien des premiers Sapiens dont les derniers ont oublié l'âge d'OR semble-t-il.

Exploité sous la contrainte, le monde perd son enchantement, sa beauté s’éclipse dans les ombres de la laideur, et la nature sous toutes ses formes se révèle sous ses pires aspects, dans une souffrance proportionnelle.

Aujourd’hui, grâce aux meilleurs aspects du progrès scientifique, l'Homme apprend à se connaitre ainsi que le milieu qui l'entoure. Le langage de la science aurait pu nous libérer des illusions et du choc des croyances, nous immuniser contre la nature virale de la démagogie. Alors pourquoi le génie de la science trahit-il les utilisateurs de la lampe à lumière, de générations en générations ? Pourquoi nous soumet-il aux exigences d’un futur consumériste déterminé au fur et à mesure qu’il révèle des phénomènes universels dont nous avions l’intuition depuis Mathusalem ? Pourquoi nous révèle-t-il les principes de l’univers au fur et à mesure qu’il nous  pousse à détruire et gaspiller le fruit qui en résulte ? Comment de la matière vivante et animée peut-elle perdre sa faculté à se mouvoir d'elle-même en abandonnant ce pouvoir à des objets inertes qu'elle anime au prix d'un bilan énergétique suicidaire ? Pourquoi le génie humain accepte-t-il de connecter ses semblables à une machine qui s'éduque à leur contact et leur devient indispensable, au fur et à mesure qu'ils perdent leurs propres facultés à penser et à se mouvoir ?

La rentabilité de la guerre. Disons du conflit sous toutes ses formes, puisque nous parlons de langage. La guerre et la violence n'étant que les cruelles manifestations de notre incapacité à nous comprendre. La guerre est le domaine des affaires du di/able, la face obscure de l'Orgueil.

De nos jours la guerre est dite"propre", elle s'accompagne de la baisse des dépenses militaires et d'un investissement massif pour la domination du marché, désormais la nouvelle main Invisible et sacrée pour laquelle on se bat. Une guerre de moyens et de profits. Le di/able ne se contente pas d'une main (symétrie oblige) ; avec l'une il pacifie les mouvements de masse mues par les croyances, les cultures et les complexes identitaires, et avec l'autre il se nourrit de leurs conflits. Notons que la main invisible, disons le modèle économique libéral et ses mises à jour, sert avant tout les états dominants, ceux qui se désarment tout en se dotant de l'arme de dissuasion, ceux qui récoltent les profits et donc le confort nécessaire à la pacification de l'être. Aux états dominés, on vend des armes en fonction de nos intérêts et de nos alliances, la main invisible excusant tout : la guerre comme l'économie sont des entités sauvages qu'il convient de laisser se réguler d'elles-mêmes. Comme le disait Churchill à l'issue des traités de paix de la Première Guerre Mondiale : "la guerre des grands s'achève, la guerre des pygmées commence". Cette cruelle hypocrisie qui hante encore la conscience et la crédibilité des "grands" de ce monde, nous la payons aujourd'hui dans ce que l'on appelle à juste titre le désastre post libéral. Résumons ce projet en quelques mots : le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes en s'exploitant librement les uns les autres, sous la tutelle de puissances qui imaginent conserver exclusivement la solution de l'arme atomique pour réguler le désastre en dernier recours. Sachant que le nucléaire est une puissance avec laquelle l'Homme éclaire artificiellement sa sombre caverne, faisant porter à ses enfants la responsabilité de retarder une catastrophe inéluctable.   

La Main Invisible dispense l'Homme de Dieu, mais n'en est pas moins une"toute puissance" arbitraire à l'image des complexes humains. Par là même, elle est l'incarnation matérielle d'un libre arbitre qui se détache des lois régulatrices et déterminées qui le relie à la systémique de l'univers. La nature n'est pas un dieu qui rattrape les erreurs de ses enfants, elle est néanmoins généreuse et sa logique parfaite, ainsi les enfants devront payer le prix de leur abus de pouvoir et de liberté. 

Cette main remplaçant Dieu est indissociable de l'industrialisation, de la mécanisation de l'être et de l'Intelligence artificielle qui seule permet la gestion d'un tel système dont la complexification échappe aux capacités de l'individu. En d'autres termes, nos vies sont confiées à une entité fatale : un système d'exploitation comptable aveugle qui aux termes de la dette consumériste, devant l'asphyxie financière des états, donne les pleins pouvoirs au monde de la finance et aux complexes militaro-industriels privés. Un paradoxe qui était pourtant prévisible, "nous pouvons demander à la machine de calculer à notre place, de remplacer les mains d'un chirurgien, ou de nous exterminer si bon nous semble, mais pas de penser à notre place et encore moins de résoudre les complexes de notre orgueil.    

Pas de complot, pas de coupable en particulier, tous responsables ! Peuples et gouvernements rattrapés par une guerre sans nom qu'ils se livrent de l'intérieur comme de l’extérieur, à l'image d'une humanité adolescente en crise à deux doigts d'atomiser tout le terrain de jeu. L’Homme commun cherche des coupables : les autres, les salops, les cons, les étrangers, les juifs, les chrétiens, les musulmans (…), les athées, les riches, les pauvres qui ne jouent pas le jeu, les satanistes, les reptiliens, les extra-terrestres… Ou des excuses : le purgatoire terrestre, la cruauté de la nature, la mauvaise nature de l’Homme, la négativité des espaces telluriques et des forces gravitationnelles, la mort et la fatalité des forces de destruction après l’apogée, la loi du plus fort jusqu’à l’extinction finale de son bassin de prédation et donc son réservoir d’énergie, etc. Soumis à ses différentes visions du déterminisme et à sa propre finitude, Sapiens ne se sent plus responsable de sa façon de voyager, ni des véhicules qu'il emprunte, cela ne va pas sans conséquences sur la qualité du voyage ! La FIN ne justifie pourtant pas nos MOYENS, et la mort nous attend probablement au tournant, pour avoir servi d'excuse à l'oppression, aux inégalités, aux paradoxes et à la souffrance que nous engendrons au nom du bonheur. 

A notre décharge, la pente descendante demeure toujours plus facile que l’ascension et inversement, nager en surface est plus confortable qu'affronter les profondeurs. En d'autres termes, il fallait bien que jeunesse se fasse. Va-t-on enfin gravir la montagne et accepter les enseignements de l’échec ? Ce qui ne signifie pas brandir la carte de l'empirisme pour justifier nos expériences ! Ni jouer aux échecs avec la vie et la mort. C'est un second et difficile passage de la crise d'adolescence, le sujet peut se relever de ses expériences ou aller au bout de l'enfer.

Mais comment justifier une telle crise, qui semble avoir persisté jusqu’à l’Anthropocène ? 

 

Quelques éléments de réponse :

Le Quatrième âge de la civilisation, que l'on assimile au trône de fer, à la guerre, aux tribulations ou à la thermodynamique des systèmes (suivant les jargons), ne correspond pas nécessairement à la disparition de l'humanité ou de la vie sur terre. Derrière les complexes eschatologiques dont nous avons hérité, se déroule la triste comédie d'un apprenti sorcier en crise de croissance, qui se prend au sérieux en jouant à la guerre et en incarnant un système qui l'assiste tel un vieillard sénile. Un mode de vie par lequel la machine évolue au fur et à mesure que son créateur s’avilit. 

Avant l’avènement du rationalisme, du libéralisme et de la technocratie, l’ingénieur et le marchand étaient tenus en respect par le religieux et le politique, une ère durant laquelle la confrontation des observations, des théories et des résultats ne faisait pas encore le poids face aux interprétations morales, identitaires et politiques. La tradition orale avait laissé la trace de sa confrontation à l'entropie des mouvements de masse engendrés par l'Homme et à l'adaptation de ce dernier aux catastrophes naturelles. Et la tradition écrite avait tenté de réduire ces lois qui déterminent le monde et nous donnent des indices pour cultiver le bonheur sans engendrer la souffrance. L'autorité morale, disons parentale dans le cadre de notre humanité puérile, était donc drastique. Religieuse ! Durant plusieurs millénaires, les civilisations postérieures à la fin de la dernière ère glacière n'eurent pas l'idée de braver les puissances dîtes divines pour s'estimer libres et placer l'Homme au centre de l'univers. Les dieux prévisibles, l'indéterminable détermination du Dieu unique et la science ne faisaient qu'un.

Inversement, de nos jours le religieux et le métaphysique s’inclinent devant le politique, l'ingénieur et le marchand, le métaphysique dissout dans la cour des miracles de l'ésotérisme et le religieux tenant à flot sa petite entreprise en attendant que l’avalanche eschatologique lui donne de nouveau raison. Un temps de vengeance et de compensations matérielles pour la raison matérialiste et ses intérêts communs, disons ordinaires, grossiers. Un temps compté, surchargé par l’avalanche des contraintes et des principes de précaution exigés par des moyens en révolution permanente. Tel est le prix à payer pour l’escalade aveugle du progrès, pour la course à l'arme de dissuasion ou pour l'excitante aventure du Titanic, dont l'issue caractérise toute l'ironie du pouvoir : plus l'Homme s'échine à rendre le monde prévisible, fier de son influence sur la matière et les esprits, plus il sombre dans l'incertitude.

"Le temps c’est de l’argent et le langage une convention commune qui facilite l’organisation du travail et des loisirs…" Un avenir divin pour l’agenda et la calculatrice qui n’attendaient que la technologie pour asservir totalement son utilisateur.

Dans une telle ère, comment l’ingénieur ou l’Homme de raison commune aurait-il le temps de s'enfoncer dans les arcanes de la construction du langage sous toutes ses formes (jargon scientifique compris) pour départager des conflits sémantiques d’un temps révolu dont seuls se préoccupent les fous de Dieu ? Les fous de Dieu et ces étranges institutions initiatiques, Franc-maçonnerie par exemple, qu’il est de plus en plus difficile de mentionner sans être qualifié de néo-créationniste, d’illuminé ou de complotiste.

La barbarie et les persécutions n’ont plus bonne presse dans notre meilleur des mondes, mais le conflit entre l’ingénieur, le politique et le religieux persiste.

Le conflit, la compétition et les rancœurs, ainsi que des quiproquos sémantiques historiques, sont donc le moteur de nos révolutions et du progrès auquel nous consentons, un moteur puissant dont les contraintes particulières concentrent toute l’attention des belligérants, les éloignant d’une solution globale. Les intérêts particuliers sont rarement au service du principal ! (Humour gratuit).

Voilà donc pourquoi en l’absence d’une passerelle sémantique, d’un accord commun non tacite, d’un sortilège qui annule les autres sortilèges (…), science perd conscience et son fruit pourri engendre l'arme absolue de notre expérience. OR, en MATIERE d’autorité et de gouvernance à l’échelle de l’individu ou de l’État, un tel accord de langage constitue une légitime, universelle et irrévocable SOMMATION de l’Homme pluriel, en tant qu’acteur de notre désastre empirique. En matière de justice ou de médecine, il s’agit d’une sommation de tous les éléments et facteurs externes ou internes ayant entraîné le crime, la maladie ou l’infection. En matière d’arithmancie, il s'agit d’une sommation des TERMES qui caractérisent à la fois le langage de l’Homme et le "Hard & software" des systèmes d’exploitation que ce "dernier des premiers" incarne, animant les foules et imaginant contrôler le nombre par le log, le logos et l'image de marque (logo). "Antique arithmancie", un art oublié auquel nous devons pourtant nos langues véhiculaires.

 

Attention, dans le menu Gustave Le Bon, il y a à prendre et à laisser ! Malgré son "génie", l'Homme souffrait lui-même de ce que son discours dénonce, notamment de la petite vérole darwinienne d'une saison blanche et sèche. En d'autres termes, d'une interprétation des travaux de Darwin qui ne fait plus sens aujourd'hui. (Petite référence cinématographique pour "Une saison blanche et sèche").

Les paradoxes de l’expérience de masse et du principe de précaution :

Fusse-t-il dominant ou dominé, influent ou influencé, maître ou esclave, l'individu social se soumet à la puissance irrévocable du nombre. Comme toute entité sans tête propre, la foule peut être conduite selon ses besoins les plus naturels et durables, la voix la plus difficile, ou selon la satisfaction du puits sans fond de ses intérêts particuliers, la voie de la facilité. La première voie conserve la gratuité et le libre échange de la connaissance et de la reconnaissance, en instruisant l'individu dont l'ignorance et le penchant à la servitude sont le principal vecteur de l'irrationalité du comportement des foules. A l'inverse, la seconde voie entretient ce phénomène en infantilisant les populations par l’appât matérialiste et en privant l'individu de son libre arbitre et de son contact avec la nature. Notons que de nos jours ce contact (ou connexion) est remplacé par un autre, géré par l'intelligence artificielle et ses actionnaires.

Par cette allégeance aveugle à leur propre "Grandeur", maîtres et esclaves  incarnent la société qu'ils méritent. Libres de rompre leurs relations à la nature pour se soumettre à la force irrationnelle des intérêts particuliers de leur propre nombre. Une société à l’image de ces circuits de neurones conflictuels qui s’animent entre nos deux oreilles. Ironiquement, toute société, en tant que personnalité morale, affronte les mêmes complexes que l’individu concernant ses relations intérieures et extérieures. Gardons à l'esprit que la  société n’est pas la somme cohérente des valeurs des individus qui la composent. C'est un phénomène à part entière, qui a sa propre existence et échappe au plein contrôle de ses acteurs, qui paieront le prix de leurs manquements aux lois de la phénoménologie qui les entoure et les constitue.

L’instrumentalisation du langage par une élite permet à cette dernière de réguler et d’exploiter le comportement des foules, un pouvoir qui promet un développement rapide et promet la puissance… Au détriment de l’énergie et du temps nécessaire à la maîtrise des aspects éthiques, dialectiques et écologiques de l’expérience. La foule est une entité sans tête, passivement soumise aux forces qui la conditionne, elle n’est jamais la sommation logique, morale ou spirituelle des valeurs et des besoins des êtres qui la compose. Tout mouvement de foule tend vers l’annihilation sans SOMMATION du libre arbitre et donc de la conscience de la responsabilité de nos actes dans un univers déterminé. Par l’annihilation du libre arbitre, les mains du nombre deviennent bonnes à tout et développent la puissance consumériste qu’on lui connait, pour le meilleur et pour l’Empire.

Autrement dit, un individu seul se comporte de façon bien plus raisonnable que lorsqu’il est galvanisé par le nombre. Ce qui me permet de rappeler le précédent sous-titre par un des plus ironiques paradoxe de l'expérience de masse et de ses principes de précaution.

Anthropologos :

En tant que phénomène social, le langage peut être appréhendé par le prisme individualiste méthodologique ou par celui du holisme. Le premier prisme permet d'en décomposer la structure atomique pour en faire bon usage, la méthode offre de bons outils pour penser les mises à jour des langages véhiculaires et des éléments de langage du progrès. A l'inverse le second prisme insiste sur l'analyse des structures établies (paradigmes, verbes, mots, concepts lexicologiques) qui dans leur existence ne dépendent pas de leurs utilisateurs. La méthode ne rejette aucunement l'analyse atomistique, mais suggère une prospective éthique rappelant l'humble place de l'esprit humain dans la gestion des systèmes. Le contrôle des masses par l’instrumentalisation du langage n'a rien d'éthique et renie la vision holistique, ne serait-ce que parce qu'elle maintient les masses ouvrières dans l'ignorance des mécanismes et des phénomènes sociaux qui les conditionnent.  Qu'elle soit au service des nations souveraines ou des empires, cette politique de l'HERMETISME fait des sachants de grossiers apprentis sorciers et revient à corrompre le rapport naturel de l’individu avec le milieu qui l’entoure et le constitue pour le soumettre à une expérience morbide sur le nombre.

Des chiffres et des nombres dont nous instrumentalisons les attributs et les propriétés connus, mais dont la nature nous échappe encore et toujours. Dans l’univers philologique de J. K. Rowling, les nombres sont comparables aux détraqueurs dont la gouverne finit par échapper au ministère de la magie. L'auteur évoque indirectement l'entité collective engendrée par la foule et le phénomène de masse. Elle fait allusion aux nombres en tant qu’entités mathématiques dont le pouvoir nous soumet peu à peu : des nombres qui gouvernent chacun de nos actes et conditionnent tous nos mouvements dans l’espace-temps ! Montres, agendas, téléphones multifonctions, factures, numéros de sécu, échéances de paiement, impositions, pouvoir d’achat, timing des contraintes et des libertés, organisation du travail et des loisirs… Il s'agit là de l'entité fatale qui garde la petite et la grande prison de la cité, fusse-t-elle une mégalopole, un royaume, une nation, un empire. Un système fatal n'a pas conscience de son existence relative et encore moins de la responsabilité de ses actes : un arbitre sans la moindre pensée, qui ne sait ni ce qu'il est, ni ce qu'il arbitre. Il ne gère pas l'ambigüité, ne fait pas de sentiment, ne connait l'amour sous aucune forme. Au service de qui est-il ? Qui le programme ? L'Homme, guidé par lui-même et le nombre de ses semblables. L'unité et le nombre : deux entités que l'apprenti sorcier ne connait pas encore aussi bien qu'il l'imagine. Le langage fonctionne comme la nature, il est la nature, et en tant que tel il est fort peu conseillé de le manipuler sans le connaître, sans lui poser directement, humblement la question, avec toute la subtilité qu'elle mérite. Une grande part de notre Salut relève de cette quest/ion.

"La générosité n’est pas dans la nature d’un détraqueur, ils vous feront mal s’ils le  peuvent" … "Lorsqu’ils sévissent, c’est comme si tout espoir ou toute joie s’effaçait de ce monde" … "Ils peuvent aspirer jusqu’à votre âme" …

Conditionner n’est pas enseigner, vendre n’est pas partager ! Et le contrôle d’une entité sans tête par la démagogie ou la compensation du profit, est une illusion temporaire dont les conséquences catastrophiques sont proportionnelles aux enjeux, à la grandeur et à la persistance contre-nature de l’expérience.

En outre, l’instrumentalisation du langage et l’hermétisme total posé sur les arts qui permettent de le révéler, constitue depuis l’Antiquité un GAP intellectuel entre l’élite et la masse, ainsi qu’une hypocrite relation entre le ministère de la magie et celui des affaires ordinaires.

Merci de votre compréhension.

 

En persistant à produire gratos une telle cuisine, dans l’orgie des intérêts, des sucres et des mauvaises graisses suscités par les réseaux sociaux, le bar va encore me cogner ! Bah, qu’à cela ne tienne, j’ai ici quelques amitiés qui valent bien quelques bourres-pifs et mieux des kilo-likes !

Le mensonge et la démagogie prennent toujours l’ascenseur semble-t-il… La vérité se contente de l’escalier.

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Les tables de Nultiplication

19 Janvier 2021, 16:28pm

Publié par Persone

Cette courte vidéo devrait aider ceux qui se sentent attirés par mes intrigues arborescentes, mais dont la motivation se heurte à un des grands écueils de l’hermétisme :

"Les maths ne servent qu’à calculer et à mettre en équation les forces et les mesures de l’espace et du temps, leurs applications ne uniquement d’ordre matériel. Vulgairement dit : un chiffre ne veut rien dire".

Le résultat de trois millénaires de conflits et de réconciliations d’intérêt entre le chef, l’ingénieur et le prêtre.  

Au passage, je remercie l'auteur de Micmaths, qui ne se laisse pas glisser vers la dangereuse pente anabatique de la déconstruction du langage, mais dont je vous conseille vivement la chaîne !

Cette courte séance invite à se questionner à propos des relations entre la source mathématique, les formes intelligibles et la beauté de l'art.

- A propos de la relation "arithm/antique" entre les chiffres, les nombres, les signes, les lettres et les symboles, en tant qu'éléments de langage abstraits mis à jour en fonction de nos observations et de notre analyse rationnelle de l'univers. Des bases de numération et des bases lexicologiques indissociables, qui ont impulsé les grandes entreprises architecturales, l'invention de l'écriture alphabétique, la reconnaissance du zéro (exclusivement sémantique dans un premier temps) et la révolution des langues véhiculaires.

- A propos de la valeur numérique des lettres composant nos bases alphabétiques et donc de mots qu'elles permettent d'écrire et inversement, de la valeur sémantique des chiffres composant nos bases de numération.  Quelles relations nos mots (contenants et contenus sémantiques) pourraient-ils avoir avec les propriétés ordinales, cardinales ou figuratives des chiffres qui composent les nombres ? Je rappelle que la valeur réduite d'un nombre est un des neuf chiffres supérieurs à zéro. Elle s’obtient par la sommation complète des termes consécutifs du nombre, le principe entrant en cohérence avec la logique de numération décimale, dont le choix de 10 chiffres est lui-même issu des propriétés arithmétiques des nombres. Exemple de sommation : 32 c’est trois dizaines et deux unités, donc  5 "éléments", la sommation des termes consécutifs est l’addition de 3 et 2 (32 étant une suite logique de termes consécutifs) qui donne 5. Le fait que tout nombre soit lié à un chiffre qui a une signification est un de ces secrets hermétiques que l’on n’apprend pas à l’école, école qui devient un éteignoir pour les cœurs intelligents et une arme redoutable pour les prédateurs du moment ! Je rappelle aussi la valeur sémantique des chiffres en quelques mots incomplets : 0 vide inatteignable…  1 unité relative… 2 double, moitié, inverse, dualité, conflit, opposition… 3 deux points opposés ou inverses et un milieu, distinction et comparaison de ce qui est semblable (couple) et différent, base des 6 directions en 3D, 4 double du double, carré, cube, quatrième dimension (temps), 5 médiateur des ordres de grandeur, équilibre gravitationnelle par les symétries, quintessence, énergie, 5 sens, 5 doigts pour la main de l’Homme bâtisseur… etc.  

- Et à propos de la nécessité de cette déconstruction du langage pour mettre enfin à plat trois millénaires d’obscurantisme religieux et de fracture entre l’Homme de science et l’Homme de Dieu, deux millénaires de choc des civilisations justifié par la cause religieuse et deux siècles de réconciliation par le profit, en mode industriel, en route vers le consumérisme exponentiel.  

Revenons donc  au contenu pédagogique de cette merveilleuse initiative de vulgarisation en image :

En matière de "qu’est-ce que ça veut dire", et bien ça parle de beauté, d'architecture, de structure et pourquoi pas d’atome, ou de champ de force, de rotation et de gravitation… De Genèse peut-être aussi : ce qui est potentiel (arithmétique, géométrie encore abstraites) et manifeste (physique, observable par un observateur dans le milieu)… Et si atomes crochus, ça parle aussi de cul ! Enfin de "vergence" et de trous quoi ! D’ombre et de lumière, de beauté et de mystère…  

Le narrateur ne s’aventure pas sur ce sentier, trop vaste comme il le dit lui-même.

Voilà, bon visionnage ! J’espère que cela motivera les plus hermétiques à comprendre que la révélation du pot aux roses (pourrissantes), par le langage lui-même (par les chiffres, par les nombres et leurs géométries, leurs signes, leur musique...), est une valeur aussi subtile (infime) que sûre et salutaire en ces temps de titanesque et grossière incertitude. La déconstruction des langues et du langage, l'art conjugué de la sémantique, de l'arithmétique et de la géométrie... Tout est à redécouvrir ! Il est plus que nécessaire que cette discipline voyage de par le monde pour réparer de l'intérieur les cellules de notre réseau cancérisé ! Les conséquences sociales et politiques de cet enseignement, dès l’école et les premiers courts de maths et de conjugaison, pourraient bien être le petit "facteur" dont le Léviathan, contre toute attente, attendait impatiemment la venue. Pour s'apaiser enfin. Une lettre, un signe, un pardon sans prière, des mots qui guérissent les maux, et un lien qui libère. 

CAB

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Conte de Noël. - La magie pour les nuls partie 3

24 Décembre 2020, 19:51pm

Publié par Persone

Conte de Noël. - La magie pour les nuls partie 3

Joyeux Noël

Avant toute chose, je vous adresse mes vœux de bonheur pour tous, dans le sens utilitariste du souhait.Soyons sages donc et tolérants en ce qui concerne nos folies et nos passions les plus innocentes.

En cette période de solstice d’hiver et de célébration de la finitude et de la dissipation de l'énergie avant la renaissance, je souhaite que chaque adulte puisse conjurer en lui l'accord tacite qui sacrifie l'enfant, avant qu'il ne naisse, dans l'éteignoir de la dette. Une dette qui court depuis la guerre du feu et l'instrumentalisation des particules qui forment pourtant le véhicule de notre conscience. 

Cette pensée étant le fil conducteur de cet article de Noël.

"L'accord tacite, la dette, le sacrifice de la vie avant qu'elle ne naisse, le conflit autour du feu, le péril en la demeure, la réincarnation perpétuelle de la particule au-delà de notre entendement..." Quelques éléments de langage, disons des données métaphysiques, qui sont à l'origine de la fusion de la célébration du solstice d'hiver et de la tradition chrétienne.

D'un point de vue étymologique, le nom hébreu de Jésus signifie agrée de Dieu ou Dieu sauvera. La combinaison des deux notions indique que ce qui est cohérent sera éprouvé et sauvé. Un rationaliste dirait qu'il s'agit de foutaises, néanmoins sa proposition concernant l'existentialiste question du pourquoi et du comment ne diffère pas vraiment du symbole de l’Être utilisé par les précurseurs du monothéisme "tout système tend à se maintenir dans sa structure et son état. Plus il est cohérent en lui-même et avec l'ensemble plus la nature (Dieu, dans la terminologie chrétienne) le lui permet". Ainsi, "ce qui est agrée par Dieu et sera sauvé" devient "ce qui se transforme et se transmute infiniment selon les lois de la conservation de l'énergie, passant par des états stables et plus ou moins durables dont la cohérence est un abri et un véhicule pour la vie." Dans le conflit qui opposait le chef, le religieux et l'ingénieur depuis plusieurs millénaires, la guerre du feu prit de nouvelles formes, dans leur mariage de raison, elle devient l'horreur consumériste que l'on connaît. Tout cela autour de conflits sémantiques apparemment oubliés de tous, des détails infimes dont tout le monde se fout, mais qui sous-tendent pourtant le choc des identités et des civilisations depuis l'Antiquité. Un "simple complexe" de langage donc et le feu des intérêts particuliers, nourri par les partis pris et l'escalade de leurs moyens. Une guerre pour l'anneau unique de pouvoir comme l'indiquait le philologue J. R. R. Tolkien.

De l'horreur et beaucoup de bruit pour rien.

En latin, Jésus devient le symbole de "Je suis" et "je serai" (sauveur et sauvé). On remarque l'emploi du J, que l'on doit à Pierre de La Ramée et qui est devenu la première lettre attitrée du moi : le Je. IE,YE, IO ou YEHO demeurant reliés à l'image du divin et donc de ce qu'il sauve, selon la tradition judéo-chrétienne. "SUS" est la forme conservé du SHUA de YEHOSHUA, qui indiquait un cri à l'aide. Autrement dit, la manifestation de l'être, de la personne, par son premier cri et par l'évolution de sa maîtrise du langage et des architectures, caractérisant son conatus. La conjugaison du verbe être en français à la première personne (le JE), est une analogie de la forme hébraïque à laquelle est ajouté le I ou iota, dont la valeur numérique (9) s'annule dans la sommation des termes consécutifs d'une suite logique. Notons que la conjugaison du moule latin "stare" (se maintenir, tenir debout) en français moderne (estere en vieux français) témoigne des associations analogiques échafaudées par des grammairiens et des sémanticiens. Je rappelle que ces maîtres en matière d'arts libéraux, prennent en compte les valeurs numériques et sémantiques de chaque lettre composant les mots. Des valeurs appréhendées depuis l'écriture alphabétique, mises à jour en fonction de l'évolution de la lexicologie et des alphabets véhiculaires.  

Quelles forces ont poussé un "Je suis" à devenir un Jésus-Christ sauveur et sacrifié ? il aurait pu être un Barabbas, un Hérode ou un Ponce Pilate... Ou encore un lapidateur, un ricaneur, un molardeur commun. La détermination et les mésaventures génétiques de l’œuf ? La mémoire et les déboires de la poule et du coq ? La prédiction des rois mages ? L’ambiance de la haute et de la basse-cour ? L’omniprésence de l’Empire ? … Le nom dont il a hérité à la naissance ? Quel procès, quelle mise à mort, ne témoigne pas de notre culpabilité à tous ?

Tout cela n’est que légende oubliée de nos jours… Disons galvaudée. Pourtant, les nouvelles relectures des des traditions écrites et des canons judéo-chrétiens, sous le prisme de la science, est en passe de secouer les maisons respectives de ces frères ennemis que sont les croyants et les laïcards les plus endurcis. Concernant les Saintes Écritures, le ministère des sciences "moldus" s'est enfin autorisé à admettre que les aberrations scientifiques de la Bible dissimulaient de nombreux codes alchimiques concernant les sciences. En ce qui concerne les véritables erreurs, elles font actuellement l'objet d'analyses plus approfondies et sont fortement excusables compte tenu de leur ancienneté. Peu à peu, le ministère des sciences moldues retrouve ses origines alchimiques et purement sémantiques, ces sources dont provient son propre langage et ses protocoles. L'appréhension du zéro fut un balbutiement sémantique sulfureux avant d'être validée par la "preuve mathématique", OR il est étrange que personne n'est posé cette question sur la table, après deux millénaires de guerres d'empires et de nations sous la gouvernance des chefs, des autorités religieuses, des ingénieurs et des marchands, tous responsables de la puissance du nombre. Est-ce pour cet anneau, nul et annulaire, que tous se battent ?

Il était temps de l'admettre, l'opium raffiné dans les usines du dogme est véhiculé par l'Homme, non par la question religieuse en elle-même. Sans compter qu'à eux seuls, les conflits inter et intra dogmatiques démontrent que les différentes autorités belligérantes trahissent ce qui est inscrit dans leurs Livres respectifs et se conduisent en autant d'armées, vers l'apocalypse meurtrière (révélation par la souffrance et la destruction) décrite dans les premiers textes tirés de la tradition orale. 

Un grand pas donc, mais discret. Très discret, probablement en raison des enjeux politiques et des intérêts particuliers qu'il contrarie. Écartons les histoires de puissants et soyons tous honnêtes : "Une relecture des Saintes Écritures à l'aune des dernières découvertes", si ça matche nous allons tous devoir subir ce qu'il convient d'appeler la grande honte, croyants et sceptiques compris ! Nous avons beaucoup de sang sur les mains, beaucoup de morts qui hurlent, de vivants aussi, et de nombreuses générations qui nous maudissent déjà pour l'héritage qu'on leur laisse. Dans cette enquête épistémologique historique, science et religion travaillent en commun, en comparant les contextes chronologiques relatifs à la rédaction des textes sources extraits de la tradition orale et ceux plus tardifs ayant influencé la finalisation des canons et leurs différentes traductions. Les jeux de pouvoir sont un premier élément d'analyse, ainsi que l'évolution des arts libéraux et de la pensée des penseurs, dont les protocoles, les découvertes, ainsi que les formules et leurs mises à jour, sont dissimulés derrière le symbolisme des textes. Avant l’avènement du rationalisme, la relève du décryptage, de l'encodage, du réductionnisme et de l'architecture des langues et langages véhiculaires est l’œuvre des alchimistes.

Si le motif du procès que l'on fait communément à la religion est le charlatanisme prophétique, la démagogie et l'ensemble des péchés capitaux pourtant identifiés en son sein, avouons que nous devrions tous nous assoir à ses côtés sur le banc des accusés. Car l'économie de notre société de droits "bienfaisante", repose sur la financiarisation de toutes ces faiblesses.

 

Ouvrons une parenthèse à propos du rapport architectural discret qui relie les Anciens mythes, les Saintes Écritures et les contes, comptines et légendes plus modernes :

Les légendes, les mythes ou les contes du Moyen-âge et de la Renaissance méritent la même attention que nos textes les plus anciens, tant qu'ils renferment un minimum de valeur alchimique. Ces œuvres diluent tous les ingrédients propres à une époque dans le chaudron existentiel, pour nous dévoiler les mécanismes d’Histoire, les cercles vicieux bien réels qui se trament derrière les illusions factuelles et temporelles. Bien souvent cryptés, les textes alchimiques s’attaquent aussi aux nombreux secrets de Polichinelle qui caractérisent notre société des masques.

Comment lit-on les contes ? Les lit-on encore ?  Si oui, que disent-ils ?

En saisit-on la gravité et pouvons-nous prétendre que nous ne sommes pas ignorants des précieuses clés qu’ils contiennent ? Si oui et devant les enjeux actuels, sommes-nous au moins capables d’expliquer à nos enfants la mémoire et les enseignements qui leur sont légués dans ces œuvres ?

Quelle histoire évoquer ce soir de Noël ? Gylgamesh, Ulysse, Noé, Jésus… Peter Pan peut-être ?

A ma grande surprise, le phénomène qui collait le mieux à cette réflexion de Noël, est Harry Potter. Potter et son ennemi Voldemort  (je suis Tom Elvis Jédusor et autres anagrammes). Toujours dans un esprit de Noël, je vous suggère vivement d’entreprendre le décryptage "arithmantique" de l’œuvre de J. K. Rowling ! Non pas pour être à la page mais pour se hisser à la hauteur du jugement que nos enfants poseront un jour sur nous, à moins qu’on ne les lobotomise définitivement. Et pour libérer les artistes de ces malédictions que sont l'hermétisme, le politiquement correct, la censure de la somme des bonnes consciences, la sécurité de la notoriété sans substance (...) ou encore l'instrumentalisation de l'art pour le contrôle des foules.  Des malédictions qui font des artistes et du spectacle en général, des catalyseurs de la banalisation du mal.

Sait-on ce qui fait la tristesse du clown ? Le génie torturé d’un artiste renommé ? La gloire pathétique d’une star ? Disons-le franchement en contrariant le petit confort de nos illusions communes : le fait qu’il perde sa propre vie en étant rémunéré de la main de l’Homme dont il singe l’effroyable comédie.

 

Note : tout comme "la magie pour les nuls - partie 1", cet article est accompagné d'un lien vers un documentaire signé Arte concernant l'odyssée de l'écriture (voir en fin de page). 

Et je vous conseille de faire une pose pour apprécier ces étranges vœux de Noël, et avant de prendre connaissance du texte suivant, à l'attention des moldus et des sorciers égarés.

 

La magie pour les nuls :

Le langage est à la fois la cause et la conséquence  du mouvement et du développement, aussi bien que le mouvement et le développement sont à la fois la cause et la conséquence du langage. Par un phénomène que l’on nomme l’immanence. Spinoza disait que Dieu est nature et que Dieu se manifeste lui-même, de part sa propre nature. L’immanence semble un terme réservé à une certaine élite intellectuelle, il n’est guère employé dans le vocable des producteurs, des acteurs et des consommateurs lambda ! Il existe ainsi de nombreux mots, de nombreuses notions dont la valeur sémantique contraste avec leur absence dans les programmes scolaires et dans le lexique du vocabulaire commun. "L'immanence, l’ambiguïté de la transcendance, la définition du zéro, la valeur numérique des lettres et la valeur sémantique des chiffres... L'inverse et l'opposé, la sommation des termes consécutifs, la dualité et le dualisme, la signification du libre arbitre... Le déterminisme, l'incertitude, l'approximation et l'imprévisibilité... Les ordres de grandeur, les rapports du temps et de l'espace, la relativité... La séparation et l'intrication, etc, etc." Des consonnes, des voyelles, des phonèmes et des silences, ou des cercles, des points, des segments, des courbes et des espaces, lorsqu'ils sont écrits... Des équations arithmantiques à l'infini, soumises à des règles, notamment la grammaire. Autant d'objets de double nature dont on se dispute la paternité ou la maîtrise dans les hautes sphères, chez les moldus comme chez les mages.

Le langage permet de découvrir le monde, d'en partager les fruits... Ou de le conquérir, moyennant une dette irrévocable.

Les mages et les élites moldues conçoivent l’objet et formulent le double langage nécessaire à sa construction théorique, à sa fabrication par les mains des moldus et à son bon usage par ces derniers. Le langage technique et le langage commun. Un certain pouvoir sur la nature et la forme des "choses". N'est-il pas ? Les mages s’enrichissent pour cela ! En outre, bien que cela fût longtemps interdit, ils ont aussi l’occasion d’ensorceler les objets des moldus grâce à quelques virus injectés dans cette matrice qu’est la programmation des systèmes d'exploitation : des sortilèges de fascination, d’addiction, de stupéfaction, d’impératif (…) ou d’obsolescence programmée pour citer un exemple très contemporain... Un petit programme qui fait de l'usine un élevage intensif de poules aux œufs d’or. Que voilà de bien piètres alchimistes, qui récolteront le fruit de l'insatiabilité.

Cela dit, n'en déplaise au actionnaires du conspirationnisme, ce type de système d'exploitation est plus vieux qu'Hérode et nos élites sont bien souvent des moldus contrariés ou des magiciens qui s'ignorent.  Parmi les moldus par exemple, on trouve de talentueux savants malheureusement compartimentés de façon à ce que chacun n’ait plus accès qu’aux connaissances liées à sa discipline. Ils sont de respectés "contremages" (entendre contremaîtres) et instruisent les directeurs techniques des chaînes de production de l’objet. Et parmi les mages, disons ceux qui ne s'ignorent pas, se distinguent les acteurs des autorités religieuses et des ordres maçonniques, les grandes figures de la spiritualité, de la politique et des arts, mais aussi des gardiens des clés de l'arithmancie, des protecteurs et bâtisseurs du pont entre la raison, les sentiments et la foi. Et OUI, un mage peut embrasser les positions de la laïcité et le génie scientifique ! Un mage n'est pas nécessairement rattaché à une confession religieuse, et il serait temps de percer l'obstacle de certains diktats fantasmatiques pour voir ce qu'ils dissimulent : citons le cliché du pouvoir caché de la religion, celui du vieil alchimiste obnubilé par ses grimoires et ses potions, ou celui de l'obscur sorcier noir s'adonnant exclusivement aux anciennes pratiques païennes. Les mages, comme les moldus, un rien les unit et tout les oppose ! Certains accumulent pouvoir et fortune par bassesse ordinaire, d'autres sont en guenilles et mériteraient l'habit de roi ; certains s'attachent à bâtir une démocratie, d'autres à détruire l'édifice. Il y a de rares mages qui font honneur à la profession, pour le meilleur et pour le pire, et des cohortes de mages qui lui font honte... Confusément vôtre ! Néanmoins, nous sommes loin, très loin des illuminati et autre reptiliens satanistes ou mages noirs qui complotent à l'unisson pour gouverner le monde.

Que font le ministère de la magie et des Moldus face à la masse ingouvernable ? La masse, ce sont les mains, bonnes à tout. Néanmoins pas à tenir une baguette, un bâton et encore moins une épée, pour peu qu’on sache ce qu’est une épée.  Les armes modernes n’échappent pas à cette subtilité du langage qui relie l'ordinaire et l'extraordinaire : qu’est-ce qu’une balle ? Un petit objet véloce, pourvoyeur de mort ? Un jeu de gagnant/perdant ? Un ballon rond ? Ovale ? Petit ou grand ? Un point ? Avec un T ou un G ? Ouvert ou fermé ? Une balle puissante ? Un octet ? Un électron que l’on bombarde sur un noyau ?

Pour comble de la comédie humaine, chez les moldus on craint plus que tout que nos enfants soient des magiciens ! "Quel honte pour la famille et quel danger pour eux et l’entourage ! La religion, le New-Age, la spiritualité passe encore, tout cela n'est pas vraiment sérieux, mais demeure conforme à la loi de la consommation et propage des préceptes POSITIFS... En revanche la magie pas question ! C'est une illusion dangereuse qui n’existe que dans nos rêves d'enfants ou dans une charité religieuse totalement obsolète !" L’affaire est faite, on tue l’œuf dans la poule. Chez les moldus, le langage est un outil de tous les jours, une substance prête à consommer, après un gavage néanmoins invasif sur les bancs de l’éteignoir scolaire. Une douce violence dit-on de nos jours... "Tu ne vas pas refaire le monde, profite, on n’a pas tous les jours 20 ans… "

Immanence donc, et indicibles (cachées, hermétiques) révélations du langage sous toutes ses formes, au cœur des interactions et au-delà…

NB : La déconstruction alchimique  du langage n'est qu'une base de compréhension épistémologique des différentes formes d'architecture propres à l'Homme, ainsi qu'un des meilleurs moyens d’immuniser naturellement les masses laborieuses contre l'instrumentalisation du langage par une élite qu'elle élit elle-même. Loin de moi l’idée de vous faire partisan de quoi que ce soit, de vous vendre une quelconque idéologie. Loin de moi l'idée de vous gâcher le plaisir d'être le héros de l'aventure ou de découvrir par vous-même ce que cachait depuis toujours la grande énigme de l’œuf qui fait la poule qui fait l’œuf qui fait la poule qui fait l’œuf (…) autrement dit, le grand mystère des générations, le grand complexe de l'âge, la grande question des débuts et des fins sans début ni sans fin.

Nous sommes ce que nous mangeons et cela comprend la nourriture invisible, l'information, l'octet en vocable technocratique.OR, de nos jours, admettons que nous sommes nourris comme des porcs, disons des cochons domestiqués. 

Mage/moldu, deux semblables si différents :

L’Homme commun ne connaît pas le langage, il se contente de l'utiliser et la définition qu'il en retient demeure très grossière. C'est à peine s'il sait ce qu'il mange, tout fanatique de régime et de diététique qu'il devient ! Comment pourrait-il se connaître lui-même ? Comment pourrait-il maîtriser son ingénierie extérieure et intérieure, tout soumis qu’il est aux maux de l’ordre et de la morale établi€s ?

Les apprentis magiciens ont quant à eux instrumentalisé le langage, ce qui leur a longtemps donné une longueur d'avance sur les moldus. A l'échelle planétaire, armés du verbe, de la grammaire, de la puissance du feu et du Livre, la férocité blanche et sa magie ont colonisé le monde. La conquête de l'autre et de la nature sous toutes ses formes, par le viol de l'esprit, de la chair et de la particule. Soumis à l'Empire, respectés bâtisseurs de toutes les Babel du monde, les adorateurs de la matière et les apprentis sorciers ont instrumentalisé le langage de la vie et de la mort, avant d’entendre ce qu’il révèle de lui-même. Comment donc pourraient-ils mériter autre chose que la désolation proportionnelle à un pouvoir mal acquis ? Causalité oblige, magie ou pas. Une expérience qui dérape et détermine la consumation du monde au fur et à mesure que les moyens pervertissent la simplicité des besoins. Comment les apprentis sorciers que nous sommes pourraient-ils se souvenir qu’ils sont depuis toujours l’auteur du crime dont ils font le serment de débarrasser la cité ? Notons que la plupart des politiciens modernes sont de purs moldus et ne cherchent plus à résoudre quoi que ce soit d’aussi mystérieux, d’aussi honteusement intime. Les derniers mages s’éteignent peu à peu, rongés par leurs terribles secrets. Certains fantasment encore sur la victoire du sang pur et ragent des faveurs que les mages humanistes ont consenti aux moldus, dans la vague de sérendipité de la révolution industrielle. Ces malheureux mangemorts, s'imaginant les premiers nés parmi les magiciens, n’ont jamais compris le métissage comme une nécessité de l’évolution sexuée. Et les humanistes, n’ont jamais assumé le baby boum des moldus, ni le consumérisme qu’engendrerait la culture intensive de l’esclave social par la globalisation du consentement. Une crise démographique sous le signe du consumérisme positif, qui n'attendait que l'apogée de l'ère industrielle pour poser la question de l’Anthropocène. Parmi les autres mages, les humanistes donc, on compte de vieux gardiens jugés séniles (les utopistes écolos de Poufsouffle selon la philologue J. K.. Rowling. Honnêteté, partage, droiture), et d’autres, plus influents, qui cherchent encore le "Graal", les signes et les symboles perdus depuis le dérapage de l’expérience Babel (les Serdaigle "ravenclaw" et les Gryffondor) … En vain. Or c'est un fait, les mangemorts sont de retour. Et selon un autre philologue nommé J. R. R. Tolkien, la grande guerre de l’anneau, dans le dernier chapitre de son nouvel opus (la modernité), a déjà commencé. Les signes de la fin "des temps" s’annoncent sous le signe des catastrophes et des sacrifices. On le ressent dans l’eau, dans la terre, dans l’air… Et dans la chair, contrariée plus que jamais par le feu nucléaire qui l’anime. Le feu nucléaire et le sang de la terre (dont l'atome de carbone est le prodige) au service de l’orgueil des nations que nous construisons de toutes pièces sans nous soucier du Service Après-Vente… Un temps propice pour qu'Hamlet se révèle enfin en chacun de nous ! Hamlet, Perceval, Peter Pan, Frodo, Harry et autres Jesu(i)s... Qui entre deux mondes, entre rêve et réalité, ne font qu'un avec les autres personnages de leurs histoires respectives : le nombre. Citons Voldemort en lien direct, mais aussi Dumbledore, Rogue, Hermione, Ron, ainsi que la foule des mages et des moldus qui font le  tissu alchimique personnifié de l’œuvre de J. K. Rowling.

Difficile pour le traqueur d’admettre qu’il est le traqué. Difficile pour le traqué d’admettre qu’il est le traqueur.  C’est pourtant le rendez-vous qu’il faut atteindre pour rétablir le langage entre maître et esclave et mériter la porte du sanctuaire.

En quelque sorte, une des vocations de cet article de Noël est au langage en général ce que ce documentaire d'Arte est à l’écriture. Trêve de fêtes de fin d’année, je n’entrerais pas ici dans les détails techniques d'un accord commun par la déconstruction du langage (ce local technique exclusivement réservé aux initiés)… Je ne vous inviterais pas dans la cuisine du mal en chef, pauvre diable, ni dans les forges des chiffres, des lettres et des artefacts, par lesquelles l’innommable*(voir annotation) a réveillé le feu sombre et forgé l’anneau unique, par la falsification des données, par l’instrumentalisation des connaissances et des talents. 

Juste, laissez-vous porter par ce compte de Noël vulgarisé, pour passer ce nouveau solstice d’hiver dans l'amour, au coin du feu… Dans les ténèbres renait toujours une brillance, une lueur d'espoir pour l’Être. Tout ce qui tend vers l'absolu ne finit-il pas par se contredire ? N'en déplaise aux nihilistes, aux fatalistes, aux catastrophistes, ou aux fous du Christ et de l'Antéchrist, le langage de la nature dispose pour ceux qui le méritent d'une formule propre à réconcilier la famille nucléaire dans le respect de la substance qui l'entoure et la constitue. Un pont entre la physique et la métaphysique; une clé sémantique susceptible de désamorcer la bombe chargée de nos conflits religieux, de nos complexes identitaires et de la compétition économique qui en découle. Et un vaccin naturel contre la démagogie et la dégénérescence de l'ego ! Un sortilège qui annule tous les autres sortilèges, si puissants paraissent-ils.

Déconstruire et réparer !

Joyeux Noël aux enfants, et à chacun d’entre nous, maître ou esclave, privilégié ou oublié, vainqueur ou perdant, je souhaite de mériter enfin tout le bonheur du monde.

  

Annotation :

* Innommable : Je ne sais qui, pour assouvir il ne savait quoi peu importe comment ! Personne et tout le monde à la fois. Sauron, Voldemort, Dracula le prince de la nuit, le faiseur de chimères, le dresseur de Léviathan (…) L’orgueil des nations, qui n’attend plus qu’un nom pour envahir le peu que le règne du néant nous épargne encore. Notons un paradoxe de notre temps : malgré le matérialisme et les croyances qui nous poussent aux déterminismes les plus absolus, "la causalité ou la toute puissance de Dieu font TOUT et TOUT est écrit", force est de constater notre frayeur du NÉGATIF altère notre logique : "Ne nommons pas le mal, la maladie, l'infortune, la pauvreté, la colère, les mauvaises choses, car par la loi de l'attraction, cela les fera arriver! " ... Étrange loi non, pour un monde déterminé dans lequel aucun changement n'est de notre fait ! La théorie de l'attraction et le positivisme en général, ne sont que des phénomènes sociaux opportunistes, apaisant les symptômes de la société de consommation sans en guérir la maladie. Plus cette bienpensance augmente, plus la réalité est dégueulasse, maudite, comme Cassandre. Elle mérite néanmoins d'être contée.

N'ayons plus peur de prononcer les noms de vous savez quoi et qui, sinon la soupe du positivisme nous mangera avant qu'on ne l'ai dégustée !   

Désolé, il semble que la vidéo ait été supprimée de YouTube pour privatisation des droits, depuis la sortie du documentaire dans le business DVD and Co. A trouver par vos soins :)

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Génétique du langage (la magie pour les nuls partie I et 2)

18 Décembre 2020, 16:25pm

Publié par Persone

Génétique du langage (la magie pour les nuls partie I et 2)

Partie 1 : La magie et les magiciens

Rien ne se manifeste, rien ne se développe sans la similitude et la différence.  Rien ne peut être défini sans l'unité, la dualité et la relativité qui découle de la manifestation. Rien, pas même l'absence donc, à laquelle aucun "présent" ne serait offert. Si partie il y a, si quelque chose se passe, toute entité ou phénomène pouvant être réduit à l'état d'unité de référence nous ramène aux principes de la dualité et de la relativité, l'unité au point zéro pouvant être appréhendée comme le rapport systémique du point à l'ensemble. Un ensemble où s'opposent et s'associent les forces qui témoignent de l'activité du vide et des particules "brillantes" composant la matière : citons les forces de l'absence et de la présence pour rendre hommage à la poésie calorimétrique de la vie, ou les forces de l'ordre et du chaos qui caractérisent les états du dehors et du dedans, pour faire un clin d’œil au principe d'immanence. Citons les forces du mouvement et de l'équilibre, les forces de contraction et d'expansion, les forces de l'oxydation et de la réduction, les forces de création et de destruction...

"Rien" par exemple, ne ferait pas sens sans un "milieu", disons un état intermédiaire, qui le distingue de tout. "Tout" et "rien" étant à la fois semblables et différents : semblables par leur infinitude, par leur nature extrême, inatteignable, par leurs valeurs respectives et relatives, nullement séparables et par là même, impossiblement absolues - différents par leurs caractères, disons leurs signatures respectives indiquant (signifiant)  ce vers quoi  ils tendent. Un couple uni par la grâce de l'immanence et que nulle dualité ne sépare ! Un couple qui dans le silence, l'harmonie ou la cacophonie, témoigne  des oppositions et des affinités qui font l'unité dialectique : un couple ex materia dit-on, thermodynamique, électrique, par lequel s'expriment forces d'attraction et de répulsion. Un potentiel donc, auquel nous devons notre "milieu" relatif - ce qui est dedans, ce qui est dehors. En d'autres termes l'uni/vers, le siège de la vie, le "repère" de l'observateur, le domaine du relativement fini, relativement uni, relativement vide, relativement plein. Ici l'observateur humain est l'unité, le point de vue réfléchissant, qui appréhende la part de ce qui tend vers l'infiniment vide et celle qui tend vers l'infiniment plein, au delà de notre complexe de grandeur.  

Allant de soi, disons manifeste de par sa propre nature, le principe de trois nous offre le plus, le moins et le neutre, la possibilité du proton, du neutron et de l'électron, le passé, le présent et le futur, le haut, le bas et le planché des vaches... Ou encore la longueur, la largeur et la hauteur. A l'échelle de l'univers, ce fondement de la logique permet à la vie de se développer entre ce qui tend vers le plein (un trou noir par exemple, dont la lumière elle même ne peut ressortir) et ce qui tend vers le vide (idéal pour un voyage sans la moindre perturbation). C'est ici, c'est-à-dire nulle part en particulier, que se manifeste "l'architexture" du langage et la possibilité d'extension d'une "île"... Une île de 3 par laquelle s'exprimeront les nombres, les formes et les forces. C'est aussi ici que la relativité prend son sens, entre deux semblables et un différent faisant toute la saveur du monde et la nature nucléaire de notre demeure atomique. 

Le langage se produit entre et en toute chose, témoignant de l'ordre et du chaos caractéristique du jeu des ensembles. Il est dans la nature de la cause, dans la nature de la conséquence et dans la nature des processus qui les relient ou les libèrent l'une de l'autre. Révélateur du principe d'immanence, le langage est le messager des relations entre l’extérieur et l'intérieur.

Notons que pour le cerveau humain, disons son esprit, l'intérieur est appréhendé comme le micro (ce qui compose le corps, la cité, l'état...) et l'extérieur comme le macro (le monde autour, l'univers que l'on appréhende). Rien d'extraordinaire ici mise à part le vertigineux complexe de dialectique, de politique et de gestion du milieu que cela engendre chez cet animal orgueilleux qui s'imagine dresseur de l'atome, maître de la carte et du territoire et conquérant des étoiles. Ce pauvre diable orgueilleux dupé par ses propres pouvoirs, souffrant de l'obsession du contrôle et possédé par ses propres possessions. Disons aliéné par ses propres "droits" de propriété sur ce qu'il ne peut atteindre.

Le langage se passe de toutes nos prétentions politique et de tous nos intérêts particuliers, lorsqu'il rend compte des entités sociales, des systèmes d'exploitation et de la puissance irrationnelle du nombre que Sapiens imagine encore à son service . Le langage témoigne de tout et de rien, des phénomènes épigénétiques au du morphisme emprunté par la vie, en passant par l'architecture vivante des phénomènes sociaux ou par la mécanique des systèmes concernant le vivant ou l'inerte...

Doté d'un centre et d'un réseau mémoriel complexes et d'une grande facultés analytiques, Sapiens distingue et défriche le sensible, le perceptible et l'intelligible, jusqu'à pénétrer le domaine de l'abstraction dans lequel il puise la substance de son art et le pouvoir des mathématiques. Mathématiques qui remettront en question la plupart des diktats politico-religieux véhiculés sur ce "Saint-Esprit" (le langage) reliant le principe créateur (le Père, le Grand architecte, le Grand Horloger, la partie...) et la création (les jardins, le vivant et sa conscience, le fils donc, observateur et acteur au sein de ce qui est dans la partie et soumis à ses règles...) Avec ces outils, l'Homme apprend à maîtriser les sciences avec lesquels il peut expliquer, de façon cohérente et véhiculaire, le monde qui l'entoure et le constitue.

Autant dire que la magie du langage donne des ailes à un oiseau ou des nageoires à un poisson. Quant à l'Homme, créature désormais dépourvue de carapace, de griffes ou de crocs mais capable d'appréhender cette magie de façon consciente, intelligible et expérimentale, elle offre la possibilité de fabriquer tout type d'arme, d'armure, d'engins aériens ou nautiques.

Un mage n'est il pas un de ces énergumènes qui grave des signes et récite des formules pour influencer les éléments, modifier la réalité perçue, soulever des montagnes, faire jaillir le feu et la foudre de divers artefacts, animer et contrôler des entités composés de matière inerte, soigner les corps et les esprits, anticiper l'avenir possible et conseiller la gouvernance (...) ?  De la science donc, appréhendée par un esprit rationnel doué d'empathie, un cœur vaillant de préférence, et une maîtrise peu commune du langage. Rien de bien sorcier au fond...

Questionnés et retranscrits par la "main de notre cerveau", les valeurs arithmétiques, géométriques (nombres figurés) et sémantiques des chiffres (base 10 incluant pairs, impairs et premiers, ainsi que le premier impair non premier 9) témoignent de principes et de propriétés qui entrent en cohérence avec l'architecture, le comportement et la nature des éléments et des ensembles composant l'univers qui nous entoure et nous constitue. Observée par l'alchimiste du logos, la source mathématique du langage soulève de nombreuses questions politiquement et religieusement encombrantes pour l'orgueil humain, à commencer par l'ironie du pouvoir, du savoir et du devoir tels que nous les concevons encore. Ex nihilo et ex materia ont ils un sens séparés l'un de l'autre ? Quel sens donner à l'unité, fusse-t-elle physique ou morale ? Quel est la part du vide, du néant, des ténèbres ou de la lumière.... Dans notre incomplétude, doit-on guider ou soumettre, apprivoiser ou dompter ? Dans un monde déterminé dont la causalité et la loi du chaos nous échappe, quelle autorité peut elle prétendre à garantir la responsabilité de nos actes ? Est-il sage d'instrumentaliser le peu que l'on connaît des lois de l'univers et du langage (...) pour définir un dieu 0 à notre image et forger un unique anneau de pouvoir ? Remarquons que trois éléments interactifs, dont deux semblables et un différent, suffisent à nous renseigner sur les bases de la relativité, cette relativité qui concerne tout y compris notre jugement et notre capacité à engendrer des armes nucléaires pour asseoir notre autorité ! Une guerre de 3 qui condamne notre esprit rusé à errer dans l'Olympe de puissances dont nous avons déclenché la fureur. Toutes ces notions sensibles, perceptibles, abstraites et intelligibles, nous ont amenés à l'instrumentalisation des anneaux mathématiques pour le meilleur et pour le pire. Disons l'instrumentalisation des  interactions entre les ensembles et les sous-ensembles et par par conséquent, le pouvoir d'influencer la matière et les esprits en arrachant ses secret à la moindre particule. Notons aussi que nos bases de numération, de géométrie, de musicologie et de lexicologie relèvent toutes d'un même processus datant de l'Antiquité et mis à jour au fil des âges et des découvertes. Un processus "arithmantique" auquel l'Homme doit sa maîtrise des arts libéraux et les "progrès" qui en découlent.

OR c'est en découvrant la matière, c'est-à-dire les interactions entre la matière qu'il observe et lui-même, que l'Homme a réalisé l’extraordinairement, intrigante, fascinante, érotique (....) magie du langage.

Revenons aux origines de la magie en quelques mots : la nature est impitoyable et n'épargne pas cette créature sans poils, sans griffe et sans crocs qu'est l'Homme... Le groupe a un besoin vital et un ou plusieurs de ses éléments trouvent l'idée, le concept, et fabriquent l'outil nécessaire (esprit d'ingénierie)... Que font-ils ? Ils transmettent, par tradition orale et gestuelle dans un premier temps, jusqu'à l'épineuse question du secret : pour des raisons légitimes de sécurité, mais aussi pour la conservation du pouvoir. Un premier rapport à la connaissance de la matière et au pouvoir de l'objet manufacturé qui deviendra notre perdition. 

Cette érotique expérience s'est produite il y a quelques millions d'années, lorsqu' Homo erectus a façonné ses premiers outils et ses armes auxiliaires, prenant conscience de son pouvoir sur la matière inerte et vivante.

L'Homme agit sur l'objet et l'objet agit sur l'Homme.

Toutes ces notions reliant les propriétés des nombres, aux formes, aux sons, aux objets, aux forces et aux évènements ont nourri nos capacités de conceptualisation et inspiré nos traditions orales jusqu'à la grande révolution de l'écriture et l’avènement de grands royaume et empires. Elles ont donc inspiré toutes nos langues véhiculaires dans l'antiquité, ainsi que les langues modernes dont les architectes "alchimistes" ont bénéficié de la Renaissance des arts, des sciences et des industries. La maîtrise des arts libéraux et la science du logos constituaient et constituent encore un domaine réservé aux élites et protégé par le secret. Un secret légitime lorsqu'il protégeait les initiés des percussions orchestrée par les intérêts politiques du temple, du palais et de l'empire ! Mais aussi un secret de polichinelle que le progrès livrerait immanquablement aux mains du pouvoir, comme en témoigne la conversion de Rome au dieu unique et mathématiquement révolutionnaire des juifs, ou encore la grande rivalité entre l’Église et la Franc maçonnerie pour revendiquer le pouvoir de l'architecture et du langage. Un pouvoir sans précédent, ancré dans le réel et bien plus efficace que l'utilisation de la force et la manipulation des croyances pour obtenir le consentement des masses. C'est ainsi, dans les mains de la politique, que la culture du secret d'initié devint synonyme d'abus de pouvoir ; ainsi qu'elle scella le gap intellectuel séparant les têtes pensantes des mains bonnes à tout. Et cela jusqu'à nos jours, en se passant de glaive, de fouet, de mythes (...) et même de Dieu. Le secret persiste entre "mages et moldus", néanmoins ce qui est gravé dans l'architecture d'une langue le reste ! Ce qui explique pourquoi toute ces notions découvertes par nos ancêtres et posant d'indéniables problèmes de politique et de tabou religieux, se dissimulent dans notre langage courant et dans la structure même des mots, ces particules complexes dont chaque élément (lettre ou syllabe) est à la fois un signifié et un signifiant - disons un ingrédient du plat - qui en révèle toute la subtilité. Ces mots que nous prononçons tout les jours sans les connaître, dont la plupart possède pourtant un sens codé propre à résoudre une équation "existentielle" d'une valeur inestimable. Un sens codé qui se révèle dans leurs étymologies, dans leur composition lexicale ou dans les valeurs symboliques (association des valeurs sémantiques, phonique, graphique et numérique) de chacune de leurs lettres. Les équations composées par ces codes forment le Grand Œuvre des alchimistes du logos : il est entre autre un lien qui libère, un merveilleux paradoxe donc, un remède à la démagogie et une matière à penser susceptible de rompre le "sortilège tacite" qui enchaîne les têtes pensantes et les mains bonnes à tous à leur servitude réciproque. Une valeur patrimoniale pour l'humanité, qui restituerait au monde tout l'OR que nous lui avons dérobé. Entendons là toutes la richesse que l'Homme a dégradées et détruites au nom du pouvoir, au nom de l'argent et d'un vulgaire fantasme de toute puissance. 

Remontons aux prémices du Néolithique, lorsque notre versant Abel (le berger nomade, éleveur et chasseur cueilleur ne connaissant pas la guerre) n'avait pas encore subi le coup de grâce de notre versant Caïn (le sédentaire matérialiste, endurci par le labour intensif, brute et conflictuel). En ces temps, l'Humanité avait senti la terre se réchauffer après l'ère glacière et vécu les catastrophes terrestres et atmosphériques qui en avaient découlé. La sédentarisation était l'assurance de la conservation du feu, de la transmission, ou du relais des voyageurs. En outre, le sucre et la graisse produits par les cultures intensives étaient un gage de baby boom. Une croissance démographique de nature consumériste, qui réclame un système d'exploitation du nombre, de la matière et de la bête. L'Homme s’apprêtait à découvrir la fin de l'innocence, le goût du fruit défendu, l'aliénation par le travail et les obligation de résultat de l'empire, ainsi que l'expérience de la cohabitation entre voisins soumis à une organisation titanesque et à une croissance matérielle effaçant les besoins communs au profit des intérêts particuliers. Une croissance consumériste qui signe l'entropie des systèmes d'exploitation humain et la complexification des relations intérieures et extérieures ; croissance néanmoins indissociable du développement de l'architecture des langues véhiculaires, pour le meilleur et pour le pire.

La fin de l'innocence donc, pour insister sur la métaphore biblique. La fin de l'âge de pierre, succédé par l'âge de bronze qui annonçait toutes les promesses des relations entre l'Homme et le métal.  Des temps reculés dont nous avons conservé peu de traces, des temps précédant l'écriture et la civilisation telles qu'on les conçoit de nos jours. La fin d'un âge d'or et d'errance intelligente où les hommes assumaient l'absence érotique de langues véhiculaires ou de bases numériques et lexicologiques communes. C’est ici, durant les cinq millénaires suivant l'ère glacière que la tradition orale s'est développée, au rythme d'une reconquête des espaces et d'une révolution en matière d'agriculture, d'architecture et de moyen de communication. Notons que les sources communes de la tradition orale originelle enseignait l’odyssée de l'Homme dont la mémoire a été balayée par la fureur des dieux de la terre et du ciel : par la glace, les déluges, le feu et les nuées ardentes. Un leitmotiv apocalyptique que l'on retrouve dans la majorité des textes fondamentaux propres à chaque culture.

Résumons cette fable écologique :

Fragile et dépourvu de ces attributs spécifiques qui caractérisent le monde animal, l'Homme a néanmoins été doté d'un cerveau et d'une morphologie lui procurant un pouvoir sans pareil sur le monde qui l'entoure et le constitue. Ce phénomène d'adaptation l'affuble néanmoins du complexe de la connaissance, notamment celle de sa propre finitude, et lui pose le problème d'un libre arbitre relatif dont il devra assumer la responsabilité dans un univers déterminé. En outre, cet apprenti magicien contrarié et avide de pouvoir est capable de conceptualiser et d'instrumentaliser les anneaux mathématiques dont ses intérêts particuliers néglige la portée sémantiques. En jargon philologique, on dit que son orgueil cherche à forger un maître anneau pour s'affranchir des forces qui le contraignent et pour asseoir son autorité sur ses semblables, de façon globale. Une vieille métaphore ressortie d'outre tombe par l'auteur du "Seigneur des anneaux". Dupés par ses talents, par ses penchants et par ses propres expériences sur l'échiquier du pouvoir, Sapiens entretient le complexe de Babel depuis de nombreux millénaires, usant de ces précieux anneaux pour faire plier les forces de la nature. Une nature dont la détermination et les variables aléatoires nous rappellent pourtant une chose : plus grande est la tour, plus grand est le mensonge, plus durable est la persistance dans l'erreur, plus dure sera la chute. 

Comment se sont structurés les dialectes des chasseurs cueilleurs nomades que nous étions durant un âge de pierre qui remonte à plus de deux millions d'années ? Grâce à ce que nous pourrions qualifier d'ancêtre du jeu de rébus, une méthode pratique impliquant le langage gestuel, l'art pictural et le façonnage d'objet usuels ou symboliques. Et par l'assemblage des "plus petites unités morphologiques de langage que nous avons en commun malgré nos différentes affinités et expériences culturelles (ce qui deviendra les voyelles et les consonnes en tant que particules non composées, propres aux principaux alphabets véhiculaires). Chaque peuple possède ses affinités de morphisme et ses analogies sémantiques propres, tout comme chaque langue possède ses propres architectures de phonèmes et de phones composant les mots, néanmoins notre activité cérébrale et notre morphologie humaines constituent une base d'émission, de réception et de conceptualisation commune. En outre, ces assemblages phonétiques ne se sont pas construits au hasard, sans le moindre protocole, sans la moindre association cohérente entre nos différentes cultures et sans d'importants efforts de conceptualisation. Cette odyssée commencée par Homo erectus sera perpétuée par Neandertal, des ancêtres dont l'architecture linguistique demeurait hypothétiquement proche de celle d'un enfant de 3 ans privé d'un exemple de langage structuré, puis par Sapiens. Sapiens doué de sociabilité, de techniques agraire et architecturale transmissibles... Sapiens dont la colonisation des terres du Nord, de l'Est et de l'Ouest débute il y a environ 75 000 ans, avant que la fonte des glaces et son lot de catastrophes ne redistribue les données existentielles et la carte des territoires. Gardons à l'esprit que nous avons peu de preuves du langage utilisé par l'Homme à l'âge de Pierre, peu de preuves à propos de cette odyssée du langage commencé par Homo erectus et par Néandertal, qui était un nomade et un chasseur à la fois bien plus endurant et plus innocent que Sapiens.  

Néanmoins, Sapiens maîtrise l'outil manufacturé, l'art et les ingrédients ! Ce qui lui permettra d’imprégner la roche des traces de son langage pictural, et de nous laisser des poteries ornées témoignant de sa maîtrise de l'abstrait. C'est ici qu'il  convient de se poser la question de la véritable origine de l'écriture, qui a nécessairement influencé nos architectures orales. Mais Sapiens a-t-il vraiment tout inventé ? Nos ancêtres préhistoriques ne sont pas réputés pour avoir inventé l'écriture, à tort ! Concernant Sapiens, les spécialistes affirment que complexité de l'élaboration d'un biface va de pair avec sa maîtrise du langage, mais que dire de la gestion du feu, de la cuisine, de l’équarrissage, de la manufacture du vêtement, de l'identification du gibier, de la distinction entre les plantes (...)  ? Que dire de la lumière et des ténèbres, que dire de l'or et de l'argent qui illumine le ciel, que dire du rouge qui dans l'obscurité coule dans nos veines ? Que dire de l'expression de nos sentiments communs, que nos ancêtres ont eu le temps de développer durant des centaines de milliers d'années ?    

Associer une vocalisation à un sentiment, à un concept ou à un objet, ainsi que faire apparaître un signe sur un support pour exprimer quelque chose à un semblable qui comme vous débute dans la découverte du langage, c'est un art qui date de la Préhistoire et précède vraisemblablement le langage oral structuré. Et pour confidence intime, j'oserais dire que les œuvres architecturales (phoniques ou inscrites sur la matière) réalisées par de simples animaux en période nuptiale par exemple, prouvent que cet art se confond avec les premiers pas sociaux de la vie.  Le langage est une histoire de particules en mouvement, des particules simples ou complexes, exprimant des natures et des formes en s'adaptant à des forces, des positions et des vitesses relatives. Tout comme la logique, le langage est un domaine non figurable, non temporel, dont les premières manifestations dans ce que l'on nomme le réel, le matériel, semblent l'effet thermodynamique et la brillance des particules. A ce stade, le langage annonce la partie, une architecture en mouvement, que nous appelons notre univers.  La vie doit donc son existence au langage qui demeure à sa disposition, y compris pour expliquer cet univers à l'observateur humain qui en est le fruit le plus sophistiqué, en quête de solution. Le langage est à la fois la partie et dans la partie, il est un principe messager à la fois immobile et circulant en tout sens et toutes directions. Un messager qui aide à percevoir, à ressentir, à comprendre, à figurer, à exprimer, de toutes les façons possibles et imaginables. Un Thot ou un Hermes in/dissoci/able du domaine originel des dieux tels qu'ils soient, un Saint-Esprit indissociable de ce qui crée et de ce qui est créé. Aucune idée particulière de Di/eu ou du di/able n'y changeront quoi que ce soit. 

La naissance des langues véhiculaires transmises par l'écriture correspond à la rencontre entre les premières cultures sédentaires développées au rang d'Empires. Une révolution linguistique qui bouleversera les croyances et les pouvoirs politiques, dans laquelle les populations nomades et frontalières jouèrent un rôle capital malgré leurs délicates "position et itinérance" entre Léviathans. Les commerçants itinérants, les exilés, les premiers aventuriers découvreurs ou les pèlerins demeuraient témoins de la diversité "chaotique" du langage, autant que de ses bases communes héritées d'un temps perdu. Témoins, rapporteurs et ingénieurs en matière de moyens d'échange et d’évolution des langues.

Partie 2 : La magie et les apprentis sorciers

 

Pictogrammes, idéogrammes et phonogrammes :

 

Les premières formes d’écriture furent à la fois imagées (pictogrammes) et abstraites (idéogrammes). L'idéogramme représente des idées, des sentiments, ou des concepts non perceptibles à l’œil, mais il permet aussi de graphier les objets communément perçus lorsque l'art du dessin n'est pas acquis. Ce dernier peut donc représenter des objets différent en les réduisant schématiquement en fonction de leur analogie, cette méthode de simplification pouvant faire apparaître des géométries possédant des valeurs symboliques ou en rapport avec les nombres. De ce point de vue, l'idéogramme précède le pictogramme et offre un plus large champ sémantique, bien qu'il soit moins précis pour définir précisément un objet ou sujet particulier. Les deux méthodes sont donc complémentaires et souvent réunis dans  les écritures primitives, notamment dans le système cunéiforme dont certains logogrammes représentaient des valeur phonétiques ou numériques. Les idéogrammes relèvent du domaine du symbolisme et les Hommes ont rapidement compris leur pouvoir, y compris celui de représenter les nombres et leurs multiples propriétés. Un chiffre est un idéogramme très particulier, il est un objet abstrait qui exprime des attributs arithmétiques, géométriques (formes significatives des nombres figurés) et sémantiques (notions d'unité, de dualité, de "triangularité/relativité/trinité", de quadrature, de paire et d'impaire, de portion, d'architecture, de quantité...) Remarquons particulièrement les notions de vide et d'infini (possibilité du nombre 0), de micro et de macro, de milieux et de points relatifs, de rapport entre le point et le cercle ou la sphère (...) qui constitueront un complexe religieux et un défi sémantique jusqu'à ce que l'admission du zéro en tant que nombre à part entière deviennent un enjeux politique sur l'échiquier des nations.

Les pictogrammes et plus encore les idéogrammes, ont enrichi les champs lexicaux propres à chaque culture et permis d'établir les premiers langages communs nécessaires aux échanges. Il s'agit là de l'influence de la conceptualisation et de l'écriture sur l'oralité. Mais nous n'avons pas encore abordé le phénomène inverse: l'écriture phonétique et l'élaboration des phonogrammes dont la construction savante, particule par particule, engendrera le langage alphabétique. Il s'agit là de l'influence de l'oralité sur l'écriture. Gardons à l'esprit que le langage répond au principe d'immanence. L'écriture phonétique à laquelle nous devons nos premiers alphabets a commencé par la combinaison de certains pictogrammes et idéogrammes communs représentant des notions ou des objets communs, ainsi que par l'introduction de phonogrammes utilisés pour représenter des mots étrangers pour lesquels il n'existait aucun pictogramme. Ces signes possédant une valeur sémantique commune se dotèrent d'une valeur numérique dans un contexte de multiplication des échanges et des administrations comptables. Utilitaire en premier lieu, la valeur numérique des lettres alphabétiques représentait néanmoins certaines concordances avec les valeurs sémantique attribué aux chiffres et à leur graphie, notamment dans la culture hébraïque. Nous avons là un enjeux spirituel, religieux et alchimique, ainsi qu'un outil cryptologique sans précédent, qui taraude encore l'esprit des analyste des Saintes écritures. Une quête alchimique donc, qui a nettement influencé la construction des langues véhiculaire modernes. 

Malgré la différence de nos différents alphabets primitifs, cette révolution balbutiante est un premier pas, un grand pas, vers un accord de langage, vers la possibilité d'une idée commune de la vérité par la grâce de la pensée réductionniste. Mais l'idée d'une langue dominante, universelle et susceptible d'unir les autorités religieuses, politiques et scientifiques dans une même quête, est aussi le gage d'un pouvoir global qui chez l'Homme tend à s'imposer et non à se partager.

Notons aussi que les phonèmes (constructions phonétiques) ont une nature morphologique, sensorielle, analogique et analytique qui n'attendait que l'architecture des langues arithmantiques pour se structurer et permettre à l'Humanité de construire des langues véhiculaires en fonction des données fournies par le progrès des sciences et de la pensée. Il faudra attendre la Renaissance, pour que les alchimistes du langage établissent un rapport direct entre l'architecture des langues dont ils avaient la responsabilité et les lois dites universelles qui caractérisent le langage de la matière et de notre univers. Des sons et des silences, de l'ordre et du chaos, de la musique et de la cacophonie, des vides, des particules et des atomes... Le divin logos examiné par le prisme des sciences.  

Les sons caractéristiques des consonnes et des voyelles composant les principaux alphabet dérivés du modèle phénicien indiquent un profond travail de réduction phonologique et tendent à réunir l'ensemble des sons décomposés produits par notre morphologie. Les combinaisons entre plusieurs voyelles ou consonnes complètent cette base.  La valeur sémantique des phonèmes "primitif" que nous produisions avant de maîtriser le langage est lié à l’émotion ressentie lors de la réaction à un stimulus, un ressenti traduit/retranscrit par la vocalisation. Citons la douleur, la peur, la faim, la colère, le plaisir, le doute (...) et l'envie de communiquer en associant un objet ou un phénomène à une des nombreuses combinaison phoniques que nous pouvons fournir. En d'autres termes, la vocalisation exprime nos réponses aux interactions des milieux qui nous entourent et nous constituent. Les premiers cris des nouveaux-nés (voyelles), ainsi que leurs premières expériences buccales engendrant des consonnes, sont les premières manifestation de langage communes à tous les Hommes. Notons que c'est en observant nos enfants, dans leurs premiers jours, mois et années de développement, que l'on peut reconstituer l'acquisition du langage en distinguant nos capacité d'imitation des bruits environnant, nos capacité de reproduction du champ lexical des adultes, notre sensibilité musicologique et nos aptitudes à identifier la cohérence.

L’invention des lettres alphabétiques par la réforme des signes et la déconstruction des architectures phonétiques a commencé par le besoin d’un moyen de communication commun entre l’administration égyptienne et les régions avec lesquelles cette dernière pratiquait des échanges. Cette découverte ne vient pas d’Égypte, mais des immigrés issus notamment de l’Asie centrale, qui y vivaient en tant qu’esclaves, carriers ou modèles d'intégration. Rappelons-nous ici des nomades, itinérants et frontaliers cités plus haut en tant que principaux témoins, acteurs et créateurs de l’unité et de la diversité des langages. Un fois encore, on remarque que les notions de langage et de voyage à double sens sont intimement liées ! L’odyssée de l’écriture est un pèlerinage sous le signe de l’immanence. L'archéologie du langage a montré de nombreux exemples de l'influence des hiéroglyphes égyptiens sur l'alphabet protosinaïtique dont découlent la plupart de ceux qu'on utilise de nos jours. Ainsi l'ancêtre de notre A est fort probablement une recomposition du hiéroglyphe représentant une tête de bœuf associée au son A en tant que plus petite unité phonétique débutant le nom de l'animal dans les langues sémitiques (le bœuf y était communément désigné par des variantes d'une base phonétique composée des sons correspondant à nos lettres A, L et F (ou PH). Le hiéroglyphe PER (maison en égyptien) a quant à lui servi de base pour écrire le son [b] parce que c'est le premier son dans le mots sémitique correspondant : bayt (maison). Cependant, ce système d’association de pictogrammes égyptiens à des unités phonétiques communes utilisées par les populations périphériques pour désigner le même concept ou le même objet, n'est qu'une première approche "pratique" de l'écriture alphabétique. Un premier pas dans la construction de nos alphabets dérivés de cette base protosinaïtique. Concernant la culture latine, la graphie de la lettre A évoluera par association d'autres valeurs sémantiques, plus significative que l'image du bœuf : le point de vue et la perspective par exemple, le sommet d'un triangle dont la rotation des deux côtés adjacents égaux forme un cercle - Nous avons là l'idée d'un point de départ Alpha, d'une origine, d'un centre et d'une perspective directionnelle pouvant être élargi au cercle ou à la sphère dont le rayon tend vers un hypothétique Oméga. Il est donc fort probable que la lettre est conservé son premier rang dans l'alphabet pour cette raison. Remarquons aussi la lettre B dont la graphie a évolué pour représenter deux demis cercles, le B conservera son second rang et sa valeur sémantique indique "bi", ce qui est double, lié au 2. On retrouve le sens maison dans les mots bâtisse ou bâtiment de la langue française. La tâche d'un alchimiste du langage, lorsqu'il entre dans le domaine de la déconstruction jusqu'à entrevoir les particules et leur nature relative, est d'être aussi cohérent que dame nature lorsqu'il définit ces micro éléments de langage qui demeureront le sable de nos architectures linguistiques véhiculaires - sachant que les mots et les langues elles-mêmes sont voués à se développer, à se transformer et à se dissoudre, pour renaître sous d'autres formes. La cohérence, c'est la déconstruction et la reconstruction protocolaire d'éléments manifestes devant répondre à des règles strictes qui tiennent d'un accord entre les arts mathématiques, géométriques, musicologiques et sémantiques.  Une tâche digne du stricte génie scientifique dirait-on de nos jours ! Une tâche religieuse donc, pour l'époque. 

Dans son évolution, l’écriture représente donc un challenge de réduction et d’unification cohérente de son versant arbitraire (conventions pratiques et variables culturelles) et de son versant logique (universelle). "Génial ! Il existe donc un pont intelligible entre l'instinctif et le rationnel, entre la sémantique pure et le réductionnisme, entre la science et la religion !" A-t-on envie de s’écrier… Certes. Mais gardons à l'esprit que l’odyssée du langage s’est nettement assombrie avec le choc des civilisations et les copyrights de la connaissance, revendiqués par les Hommes de pouvoir en conflit permanent. En outre, les autorités religieuses, politiques et scientifiques nourrissent toujours des conflits d'intérêt qui n'invitent pas leurs représentants à ce rencontrer sur cette passerelle commune, malgré la nécessité et l'urgence d'un tel rendez-vous.

Il convient ici d’évoquer une histoire oubliée par l’Histoire, un conte oublié par les comptes, une histoire de chiffres :

Le premier alphabet protosinaïtique (ou protocananéen) fut donc la conséquence des échanges et des nécessités dialectiques entre les peuples de la Mésopotamie et l'Égypte, il y a plus de 3 000 ans. La Basse Mésopotamie étant la région qui a vu naître la civilisation sumérienne à laquelle nous devons l'invention de l'écriture phonétique systémique. La région verra aussi le développement du royaume Akkadien  dont les derniers souffles emportés par le vent ont véhiculé une énigme "spatio-temporelle" au point 0 reprise par les stoïciens et bien plus tard, par le bilan Nietzschéen : "Dieu Est Mort". Les méandres de l’Histoire conflictuelle entre les juifs et l’Égypte trouvent ici leur fondation noueuse. Un anneau abstrait autour duquel s’affronte un empire de NOMS assimilant la notion du divin à un ensemble de divinités (les chiffres et les nombres encore privés de zéro) et une entité sociale  errante en construction, composée d'Hommes partageant la vision commune d’un Dieu unique, mais inatteignable (le zéro sémantique, qui attendra la percée des mathématiques indiennes pour devenir un chiffre à part entière, distingué du néant). Or, l’alphabet linéaire protocananéen a vu le jour aux alentours du règne d’Akhenaton, réputé pour être le pharaon excentrique qui tenta d’imposer à l'Égypte un dieu unique au-dessus de tous les autres. Globalement, depuis dix siècles avant notre ère (une période de bouleversements qui marque le passage de l’âge de bronze à l’âge du fer), l’Égypte entretenait des relations tumultueuses avec cette entité voisine qui donna naissance aux royaumes d’Israël et de Juda. Cette époque est marquée par une redistribution des forces et la naissance de nouveaux pôles d’échange. Notre alphabet protosinaïtique sera porté vers l’Ouest, par le Nord et par le Sud, grâce au rayonnement de l’entreprise phénicienne. Durant un millénaire, l'hypothèse d'un zéro, ainsi que la cohérence des systèmes de numération, de lexicologie et de mesure du temps et de l'espace, furent prétexte à des conflits sans nom, jusqu'à un événement marquant : la conversion de l'empire romain au monothéisme. Au septième siècle de notre ère, les chiffres arabes universellement admis de nos jours ont rayonné d’Est en Ouest, du Nord et au Sud, laissant aux Homme le choix d'utiliser à leur guise la découverte du zéro et les progrès "à double tranchant" qu'il offre aux détenteurs des anneaux de pouvoir. J'utilise volontairement le lexique du philologue JRR Tolkien car Le tutoriel de désamorçage de la bombe des guerres de religion est ici. Sachant que ces dernières sont le principale moteur de la financiarisation de l’échec dialectique des Hommes et des nations : non seulement parce que promettre la paix et la puissance en préparant la guerre demeure encore un gage de consentement des foules, mais aussi parce que l'aliénation de l'ego humain, le penchant pour la compétition de son amour propre et ses intérêts particuliers pour le bonheur illusoire procuré par l'ensemble des péchés capitaux, sont dorénavant le fondement pervers de notre économie globale. Il s'agit là d'un moteur à explosion cyclique dont le carburant est la haine, la peur et l'ignorance sous-tendues par le choc des civilisations. Un CERCLE vicieux donc : la guerre de l'anneau unique et l'entropie du "complexe" conflictuel des partis pris - un "complexe" de Babel en révolution permanente, mue par l'illusion du progrès matériel et son économie sonnante et trébuchante. Le tout agrémenté par une volonté de contrôle exclusif de la Matrice, qui ne sera jamais l'objet de pouvoir que l'orgueil imagine.

Le zéro sémantique fut une révolution pour l'esprit humain, un dieu unique qui sera pourtant prétexte à l'élaboration de visions particulières au nom desquelles l'Homme se fit une gloire de combattre son prochain, assuré de la supériorité morale et militaire que lui procure ce concept unificateur révolutionnaire.

Le zéro mathématique en est une autre, qui nous laissa le choix de nous unir autour d'une vérité commune naissante, ou au contraire d'intensifier les conflits en dotant nos armées respectives des avancés technologiques, linguistiques et conceptuelles qu'il procure. Un anneau (corps algébrique) unique de par sa propre nature dont découlent notre maîtrise des autres corps ou ensembles, fussent-ils arithmétiques, géométriques, sémantiques... Ou vivants. Dans cette discipline qu'est l'art des mathématiques, qui n'attendait que lui pour pouvoir se distinguer des autres, il a déverrouillé tant de portes que nous lui devons la majorité de nos progrès en matière de sciences dures ou molles. Sans le zéro, la question du vide et du plein ferait encore néant, sans zéro, pas de cohérence entre les bases de numération, pas de sommation, pas de nombres relatifs, pas de symétrie entre les infinis micro et macro entourant l'unité (1)... Sans le zéro les couloirs du Moyen Age seraient encore inaccessibles, ainsi que les jardins de la renaissance et le grand carrefour embouteillé des temps modernes. 

 

En avant la zizique :

 

Les voyelles et les consonnes font intervenir notre souffle, nos dents, notre palais, notre langue, notre gorge et notre glotte (...), un chez d’œuvre morphologique en matière d'articulation phonologique de la pensée. Cette "musique" que nous produisons est un des nombreux "miracles de la vie", un miracle logique,  témoignant du langage entre l’extérieur et l’intérieur. Voyelles et consonnes sont des "liens qui libèrent" la pensée conceptuelle de l'Homme et lui offrent d'innombrables combinaisons pour retranscrire ses données émotionnelles, analytiques, analogiques ou numériques (...). Émotions, conceptualisations et conscientisations dont la transmission cohérente nécessite la construction de phonèmes (assemblage d'unités signifiantes composées de consonnes et de voyelles) et la conception de règles architecturales, dont la nature morphologique et le développement propre à chaque système, relèvent de l’immanence du langage de l’existence : L'Homme n'invente pas les particules du langage, il les fait briller en les exprimant selon ses affinités. Et il cherche à en partager le fruit, déchiré entre l'amour et la guerre, l'érotisme faisant foi de l'innocence naturelle du conflit qui devra être départagé par le libre arbitre. Ensemble, les particules et le vide qui les sépare ont une portée infinie : les champs lexicaux du ressenti. La morphologie humaine est à la base de son art phonétique, tous les Hommes ont en commun les sons qu'ils peuvent émettre et la capacité de les agencer avec cohérence dans des systèmes complexes à la mesure de la complexité du monde qui les entoure et les constitue. En revanche la façon de les agencer relève de l'art et de la méthode propres à chaque culture. Il n’y a donc jamais eu de langue "adamique", commune à tous les êtres humains. Comme nous l'avons vu, faute de pouvoir revivre notre état préhistorique, il nous faut observer nos enfants pour entendre nos vocalisations primaires communes et pour comprendre notre rapport au langage, indissociable de notre rapport à l'objet et à nos semblables. En revanche en matière d'universalisme et de langage commun, la décomposition du langage en phonèmes réduits au maximum (voyelles et consonnes alphabétiques), permet une communication (correspondance logique) entre toutes les langues parlées et promet une facilité des échanges aux empires partageant les mêmes alphabets. Les voyelles et consonnes sont les plus petites unités sonores, des particules que nous avons appréhendées en découvrant l'écriture phonétique, cette diablerie qui a révolutionné un domaine antiquement réservé aux pictogrammes ou aux idéogrammes.

La parole influence l'écrit et vice-versa. Quel sens donner à ces particules que sont les lettres ? Elles sont émises depuis l'Age de l'homme et seront dorénavant écrites. D'un point de vue phonétique, elle sont intimes et pourtant nous ne les concevons plus en tant qu'unités sémantiques élémentaires, nous les assemblons sans y réfléchir pour associer les mots (acquis) qui seuls font sens à nos oreilles. En outre, la lettre fait partie d'un ensemble fini, une base comprenant le sous ensemble des consonnes et celui des voyelles. Elle ont donc des propriétés et leur valeur ordinale et cardinale dans les mots et les alphabets ne sont pas le fruit du hasard.  Nous sommes de nouveau confrontés ici aux dilemmes de l'alchimiste, qui tente d'unifier les voies du sacré et de l'intelligible, les voies de l'art et de la politique. Durant plus de deux millénaires, les valeurs sémantiques, arithmétiques, géométriques et musicologiques attribuées aux lettres ont fait l'objet d'un scrupuleux travail de maîtres et d'initiés, auxquels nous devons nos langues véhiculaires modernes. Un travail devant entrer en cohérence avec les prismes du sensible, du perceptible et de l'intelligible avec lesquels nous appréhendons notre univers.

La valeur sémantique d’une lettre se construit par la convergence de nombreux facteurs logiques, expérimentaux et sensoriels. Le facteur sensoriel primordial, nous l’avons mentionné plus haut : au temps de la Préhistoire, ces plus petites unités sonores non assemblées étaient la retranscription primaire d’une expérience directe avec l’environnement et nos semblables : les divers cris, grognements et autres sons instinctifs, mais aussi l’imitation des sons de la nature : "FFF…" pour le vent dans les feuilles et "VVV…" lorsqu’il souffle le long d’un mat creux, D, P ou T lors de l’impact d’une goutte sur une surface, ou encore le "MIAOU" d’un chat ou le R insupportable du ronfleur etc. Nous pouvons apparenter ce phénomène linguistique primaire à la notion de système analogique dû une fois encore à l’immanence : action de l’environnement et réaction innée de l’être, notamment en fonction de sa programmation génétique (sensible aux informations qu'il reçoit de l'environnement). Ces réactions, comme nous venons de le voir ont à la fois un socle commun, des manifestations variables et d'innombrables combinaisons lorsqu'elles se complexifient. C’est la magie génétique du langage ! Nous retrouvons ici le thème de la correspondance du milieu intérieur et extérieur, une question qui ne relevait plus que du spirituel, jusqu'à ce que l'épigénétique ne vienne contrarier les intérêts individualistes de notre scepticisme. Notons que le principal facteur sensoriel intervenant dans la construction de l'architecture phonétique (assemblage des lettres et des mots) demeure la musicalité. Les facteurs concernant l'expérience et la logique, disons la rationalisation, tiennent de l'évolution des sciences, des croyances, de la politique et des arts.

Intéressons-nous à l'analogie en tant que lien direct et continu entre la réaction d'un système et l'action d'un autre : les phénomènes analogiques sont classifiables et mesurables (dilatation du mercure en fonction de la température, élongation d’un certain type de ressort en fonction du poids qu’on y accroche…). Concernant la réaction vocale humaine, nous avons affaire à des gammes de notes, à des fréquences, à des modulations du souffle et de la vibration de la glotte (...), toutes ces modulations sont relatives à la nature et à l'intensité d'un stimulus. Mais le processus action/réaction n'est pas réellement direct et continu. Lorsque nous imitons un son de la nature par exemple, que se passe-t-il entre le message reçu par l'oreille et le son produit par la bouche ? Notre cerveau serait-t-il capable de numériser les informations à l'insu de notre conscience ? OR (un terme apprécié par les alchimistes), comment cette question aurait-elle pu échapper aux alchimistes du langage pour lesquels mathématique et sémantique ne faisaient religieusement qu'un ? Avec leurs moyens et leurs compétences dans de multiples disciplines, nos premiers linguistes et philologues pratiquaient donc l’analogie et la numérologie en observant des protocoles rigoureux pour préserver une cohérence dans la valeur numérique et graphique des lettres. C’est ainsi que les principales langues véhiculaires (orales et écrites) se sont structurées et ont évolué, chaque lettre étant liée à un nombre (et à un chiffre par sommation de la valeur des termes consécutifs du nombre), correspondant au rang qu'elle occupe dans un alphabet. Ceci explique les nombreuses correspondances entre les valeurs sémantiques, numériques et graphiques affectées aux lettres de nos alphabets, malgré nos différences culturelles et linguistiques. Gardons à l'esprit que nos langues modernes dérivées du latin, viennent d'un même moule mésopotamien à partir duquel se sont développées le phénicien, le cyrillique, l’hébreu, ou le grec. Comme nous l’avons vu, ce travail est le fruit d’un long et scrupuleux travail, les nuances et les illogismes ayant été corrigés ou expliqués par les linguistes, avec le temps. Dans le domaine des mises à jour par le prisme des sciences, c'est à la renaissance que nos alchimistes ont bouleversé l'ordre établi en rendant le sacré intelligible. Une révolution qui leur a valu la persécution. Comble du blasphème, certains de ces génies affirmaient déjà qu'il existait de nombreuses correspondances arithmétiques, géométriques et sémantiques entre notre latin et des langues "hérétiques" très éloignées. Comme le sanskrit par exemple, cette langue parlée par des indigènes qui ont renvoyé à l'Ouest les armées d'un Alexandre, et à laquelle nous avons le regret de devoir la preuve mathématique du zéro, unique, inatteignable et impénétrable. Le retour de cette diablerie d'énigme juive, véhiculée jusqu'à notre grandeur, par les arabes ! "Que les indiens nous fichent la paix, ici on ne s’écorche pas pour un ensemble vide, on se bat légitimement au nom de Dieu."  

"Nous avons perdu notre latin" plaisante-t-on de nos jours, sans savoir de quoi nous parlons !

Héritières des langues dites mortes, les langues modernes de la civilisation judéo-chrétienne occidentale découlent de toute cette logique, de toute cette odyssée dont la lumière craint plus l’oubli et l’intelligence artificielle que les tempêtes et les orages traversés par l’enfant des eaux en quête de l’arche d’alliance.  

 

Des signatures classiques, relatives et quantiques :

Entre autres avantages, la création des lettres (voyelles et consonnes) permet de décomposer les syllabes en caractères réduits au maximum. Une précision non négligeable comparé aux phonogrammes composés (shu, si, xi, yo, le, mu, ki, chi... Pour citer quelques exemples phonétiques). Un mot a un sens, une syllabe a un sens, une lettre a un sens, aux linguistes de faire correspondre le tout ! Une nouvelle source pour la composition et la partition des idées, et une aubaine pour l’évolution du langages véhiculaires, dont les acteurs conquérants doivent s’adapter à la complexification de leurs propres expériences. L’Homme a besoin de nouveaux mots pour définir les objets, les principes, les lois, les phénomènes qu’il découvre. Nous voilà de nouveau devant la nécessité des idéogrammes avec l’option "idéophonique" à redécouvrir (architecture réductionniste selon des bases alphabétiques). L’évolution (créativité) et l’involution (mort et renaissance) du langage sont comme deux vases communicants. J’insiste encore sur le fait que chaque langue véhiculaire s’est dotée d’une logique, prenant en considération la valeur sémantique d’une lettre, d’une syllabe, d’un mot. Un mot a une signification, parfois double, triple ou quadruple, suivant le contexte dans lequel il  est employé. Les syllabes et les lettres qui le composent renvoient elles aussi à un complexe sémantique. Les philologues, avec le temps, se sont aperçus que les valeurs sémantiques de certains mots entretenaient un rapport étroit avec la décomposition de la suite des lettres et des syllabes qui les compose. Dans le même temps, ils ont utilisé ce phénomène pour créer de nouveaux mots proportionnellement au besoin de nommer de nouveaux concepts.  Ils se sont aussi servi de cet art pour coder des idées qu’il n’était pas prudent de revendiquer à leur époque.

Exemple : "persévérer" et "persévérance" viennent étymologiquement du latin "persevero" qui  signifie persister, rester ferme, demeurer. "Per" signifie à travers et "sever" renvoie à la notion d’austérité, de dureté, de rigueur (severitas et severus). Dans sa connotation négative (l'obstination), "persevero" s’oppose à "percenseo" (faire le dénombrement complet) ou à "persentio" (ressentir profondément). La persévérance (dans un domaine particulier) pouvant s'opposer au juste milieu requis pour conserver l'équilibre et la possibilité de la plénitude.  Observons de plus près le radical de cette construction latine associant la notion "au travers /percer /traverser" à celle de rigueur et de sérieux. Severitas et severus sont composés de la racine "ver" indiquant la vérité. Pour l'Homme, la vérité est un concept abstrait qui se situe à la confluence d'une croyance en un système issu de la conscience et représentatif de la réalité perceptible et intelligible, et de l'emploi du langage correspondant à cette vérité à laquelle s'applique le symbolisme phonétique. La construction étymologique de ces mots pose une question existentielle : pourquoi s’obstine-t-on ? Pourquoi et comment cherche-t-on à atteindre, à percer, à voir au travers ? Et au travers de quoi ? Quel est l'axe de pensée faisant référence en tant que base fiable et constante (axiome), quel est le sens de notre persistance physique et morale (ver/vers/versus) ? "Severus" commence par un S qui symbolisait la dualité, le serpent et la courbe sinusoïdale (mouvement progressif non angulaire, circulant entre deux bornes ou points d'appui opposés sans discontinuité). La lettre hébraïque Samesh signifie appui ou colonne (segment soutenant deux opposés par deux points d'appui). Apparait ensuite EVE… Un hasard ? La construction EVE latine est une variante du nom hébraïque, avec deux E (lettre hébraïque hé) et non un H (lettre hébraïque het) initial et un E final. Cette construction reprend la racine trilitère HWH dont provient le "tétragramme de Dieu" YHWH. Le V latin renvoie à la fonction grammaticale et symbolique de la lettre hébraïque "vav", qui représente le féminin et la beauté (Eve). Cette lettre nous permet de jouer avec la notion d’ambiguïté et d’ambivalence et possède en hébreu la faculté d’inverser le temps ou encore le genre, des objets signifiés (principe génétique, matriciel du féminin). Par le prisme scientifique, HWH indique l'unité relative de la matrice (W) en un point 0 relatif, sur une droite reliant les deux "barrières" opposées des infinis liés à la relativité (plus et moins et donc haut et bas, infiniment petit et infiniment grand...). Reprenons le préfixe PER : d'un point de vue analogique, percer, pénétrer, connaître "en allant et en venant" et regarder au-delà (...) sont des notions reliées au principe masculin. Le masculin défini, Adam nomme. Per ne seront pas par hasard les initiales de père et l'ancêtre phénicien et hébraïque de la lettre P signifiait bouche. Son équivalent grec est Pi, qui indique le rapport entre le périmètre de la courbe fermée parfaite (orifice) et son rayon phallique (linéaire). Pi est "érotiquement" lié à Phi, le nombre d’or (proportion esthétique impliquée dans de nombreux phénomènes mathématiques, notamment en géométrie). Quelles que soient les cultures, Phi a longtemps été considéré comme une valeur importante et toute particulière, un juste milieu discret par exemple ou une divine proportion. Il intervient dans le symbole du yin-yang ou dans la graphie commune des chiffres 6 et 9. Passons à la lettre E : Avant de devenir le symbole de l'énergie, l'ancêtre de notre E indiquait les louanges, la porte à clairevoie. Et enfin, la lettre R indiquait la tête (centre des décisions).

Résumons : S’obstiner, vouloir percer, passer au travers, aller au-delà des barrières et des frontières…  Au travers de quoi ? De quelles barrières ? Quelle est la nature de l'obstacle ? Quel est le rapport du point au cercle par le rayon ? Pourquoi cherche-t-on à connaître, à percer et à voir au-delà ? Les épines de la rose protègent sa beauté dirait un alchimiste. Une quête non assumée par l’homme, ainsi que par la femme dont on a fait un Homme comme les autres semble-t-il. En bons alchimistes, les linguistes français ont suivi la piste étymologique ici décrite, ainsi lorsqu’on entend persévère, on entend aussi "perce Eve erre". L'errance ayant une connotation positive (accord et équilibre entre yin et yang, entre mouvement et inertie, entre nomadisme et sédentarisation) ou négative (désaccord, déséquilibre, désharmonie entre les mêmes caractères). "La vérité si je mens" oserais-je dire pour faire de l'humour juif. Mais restons sérieux, persistons dans la sévérité : "Qui sans son consentement cherchera à percer Eve (la matrice de la vie), errera autour du sanctuaire". Remarquons que dans persévère, on entend aussi "père sévère". L'alchimie est au langage, ce que la quantique est à la physique. La persévérance a donc un sens apocalyptique relatif à l'ironie du pouvoir. Un avertissement dissimulé dans la construction alchimique du terme, que le bilan de notre Histoire et surtout notre actualité, ne contredisent pas ! Un avertissement lancé à une société patriarcale contrariée dont le lissage des genres se solde non par un accord entre "le yin et le yang", mais par une réification globale de l'être, en l'absence de mise en solution du domaine de la lutte (conflit/dualisme dialectique). Une entité politique sociale fondée sur le rapport dominé/dominant (ou maître/esclave) et l’instrumentalisation de l’être et de l’avoir.

Ce jeu sémantique est-il le fruit du hasard ? Une des particularités de l’immanence du langage ? Un effet volontaire de nos linguistes alchimistes ? Tout cela à la fois semble-t-il.

Le champ sémantique ouvert par l’écriture en voyelles et consonnes nous ramène donc à la notion d’immanence : communément, l’homme pense avoir inventé le langage alors qu’il ne fait que le découvrir peu à peu. Au passage, nous venons de comprendre que le langage des oiseaux n’est pas qu’un surprenant hasard, mais une manifestation logique de l’évolution des langues, un présent (cadeau) du jeu de l’existence et un système de codage pour des linguistes vivant aux temps des persécutions, aux temps de l’obscurantisme et de l’inquisition radicale.

Pourquoi crypter ? Pour de bonnes raisons : se protéger ou coder des vérités politiquement incorrectes à l'attention de ceux qui le méritent ou le mériteront. Ou pour de mauvaises intentions qu'il est inutile de décrire. Ce qui nous amène à penser que la cryptographie et la cryptologie forment un pouvoir au service de la vérité ou des avocats du diable, veillant aux obligations de résultat des intérêts particuliers. L'histoire du bitcoin illustre bien ces propos lorsque l'on comprend que son créateur anonyme pensait œuvrer pour la défense de la liberté, alors qu'il amorçait une guerre (sans nom) entre l'autorité des états et les entités alternatives dématérialisées (multipliées par la révolution informatique), séduisant autant l'espoir d'une majorité d'êtres humains à bout de souffle, que les intérêts des prédateurs et autres criminels faisant le jeu du pouvoir. L'illusion du code fort séduit autant les gendarmes que les voleurs, sa version "rebelle" associée à la cryptomonnaie compose une nouvelle chimère compétitive qui repose néanmoins sur le même vent que le système classique qui en était l'accusateur avant d'en devenir actionnaire. 

La compréhension des lois et des sentiments qui nous unissent, tout comme le Graal de ce roi perverti qu’est l’homme, sont cachés sous notre nez dans la trame de nos propres langages !

 

Épilogue :

Le langage, pour revenir à l’introduction de cet article, désigne à la fois le tissu d’informations qui relie les principes, les lois, les interactions et l’observateur (le langage de la nature au sens large), et la façon dont l’observateur exprime ce dont il témoigne. Nous venons aussi de méditer sur le fait que l’analyse des règles, de la structure et des éléments, propres aux différentes langues humaines, nous ramenait à la logique et aux principes qui régissent les interactions dans l’univers que nous connaissons. Immanence.

Le langage est la signature de la double nature de la substance, telle qu’un Spinoza la concevait.

Partout et nulle part, il est au cœur du fonctionnement de l’univers et de la vie, il est aussi ce qui les révèle à l’observateur et ce qui permet à ce dernier de partager son expérience et de répondre aux questions pratiques et existentielles. Nous venons ici d’appréhender ses formes orales et écrites complexes, mais n’oublions pas qu’un simple regard, un simple geste est aussi une manifestation du langage.

 

Partie 23/4

La banalisation de la sorcellerie, le secret d'initié et le désenchantement du monde :

L’Homme jouit d’une liberté relative dont le caractère conditionnel ne lui plait guère ; enclin à l’hypocrisie il se fait un véritable complexe de la question du libre arbitre. L’Homme, au sens large, est à la fois le maître et l’esclave, la personne (ce qui retentit, se manifeste) aux mille et un visages. Une victime des autres et un bourreau de lui-même, un bourreau pour les autres, victime de lui-même. Accablé par les forces qui se déchaînent sur lui en conséquence de ses faiblesses et de ses expériences avec le pouvoir, il n’a pas fait le choix d’un royaume ou d’un empire au sein desquels la déconstruction du langage et les révélations qui en découlent se partagent en toute clarté et s’enseignent publiquement. Bien au contraire, le langage est vite devenu un instrument tout-puissant de manipulation et un outil communément dénaturé ou falsifié. Un outil de conquête par la politique, avant la réconciliation des théories et des résultats par les autorités réductionnistes (sciences) et religieuses. Le bilan est un des moteurs du choc des civilisations.

Depuis  l’Antiquité l’hermétisme qui recouvre l’art du langage n’empêche pas l’éducation du peuple, bien au contraire : l’accès à l’éducation et aux livres (papyrus pour l’époque romaine) permet un conditionnement et une hiérarchisation des tâches très efficaces. Le piège est ici : la somme des individus, la masse, forme une entité irrationnelle, qui orientée et cultivée devient "impériale" et inexorablement vouée à la croissance et à la conquête. Conditionné, chaque individu de la masse abandonne son libre arbitre et ignore la nature et  la substance du langage avec lequel on l'éduque, qu’il considère et utilise comme un outil prêt à consommer. Nous avons ici la signature d’une expérience de masse titanesque et auto-alimentée, échappant au contrôle de l’expérimentateur (L'Homme au sens large). Les moyens et les intérêts particuliers sacrifiant les ressources et les besoins essentiels, la simplicité et la complexité deviennent deux têtes chimériques qui se dévorent l’une l’autre. Pour exemple, malgré le taux d’alphabétisation sous la Pax Romana, la dissolution progressive de l’Empire et la pénurie de papyrus ont entrainé la raréfaction des livres et l’augmentation de leur coût, plongeant ainsi l’Europe dans un Moyen-âge marqué par l’illettrisme. Tandis que les arabes récupéraient le secret du papier (Chine) et du zéro (Inde), l’Empire romain occidental sombrait peu à peu dans l’obscurantisme, devant ainsi assumer des conflits intérieurs sans nom et des invasions dites barbares.  

Le langage et l’écriture ont donc un versant public et un versant hermétique (que se réservent les "élites"). Présents de révélation, ils sont aussi instruments de manipulation. Et par extension : ils sont la base d’un système d’exploitation dont les éléments domestiqués, éduqués ou non, n’utilisent et ne répondent qu’aux formes les plus basiques, les plus fonctionnelles, pour discuter de leurs droits et accomplir leurs devoirs. La substantifique moelle de l’art du langage étant réservée à des apprentis sorciers qui se considèrent hypocritement comme des élites légitimement élues. Depuis l’Antiquité, l’avidité humaine a fait de l’écriture le vecteur principal du consumérisme. En premier lieu la culture et le sacrifice intensifs du végétal et de l’animal (papier et encre), puis la forge qui permettra l’imprimerie. Un de ces feux composant le laboratoire exclusif dans lequel l’Orgueil des nations fabrique ses anneaux de pouvoir.

Cependant tout bien ou outil mal acquis et mal utilisé ne profite jamais éternellement. Et tout pouvoir subtil arraché à la nature par de mauvaises intentions finit toujours par échapper à son utilisateur. À mesure que l’essence de la vie lui échappe, l’Orgueil s’évertue à chercher l’anneau unique qu’il a perdu lors de sa première grande bataille contre lui-même (fin de l’Antiquité). Mais ce qu’il a perdu en réalité est à la fois bien moins et bien plus qu’un instrument de puissance et de contrôle de l’Être… L’intelligence artificielle de l’Empire cherche donc sa pièce maîtresse pour se doter d’un NOM ? Cet anneau est la malédiction posée sur le langage, révéler enfin ce dernier revient donc à détruire l'objet de pouvoir cor/rompu que l'on en fait, en le plongeant dans le feu dont il est issu.   

Si irrévocable soit la loi de l’entropie et quelle que soit la complexité croissante des problématiques que nous engendrons, les réduire et les résoudre (mettre en solution) nous ramènera à la simplicité de toutes les merveilles que nous avons oubliées. Doit-on attendre la mort ou la fin des temps que nous connaissons pour réconcilier les têtes qui se dévorent l’une l’autre ?

Un simple cri, un simple sourire, un simple regard, disent tout !   

Je vous donne rendez-vous pour un prochain article, consacré à ces secrets bien gardés qui se trament derrière l’Histoire des langues véhiculaires et de l’écriture.

La troisième partie de ce petit manifeste électronique pour mages et moldus égarés. Un conte de Noël !

C.A.B

 

 

OUPS.... Désolé, quelques temps après la rédaction de cet article et du suivant, Arte semble avoir interdit l'accès gratuit à ses documentaires sur les origines de l'écriture,. Je vous conseille néanmoins de vous les procurer et de les mettre en équation avec nombre de mes papiers. 

 

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LE JOKER - Partie finale

10 Décembre 2020, 16:28pm

Publié par Persone

LE JOKER - Partie finale

1. Le feu nucléaire, le messager viral et la famille cellulaire (la forge et le forgeron)

Y-a-t-il un lien sémantique que l'on aurait occulté ou sous-estimé entre la guerre des sexes, la guerre du feu et le devenir de la grande famille humaine? Ce lien serait-il susceptible de conjurer le sort de notre entité globale ? Le sort de nos vies, plus désenchantées et plus concurrentes que jamais? Le sort de nos maisons toujours hantées par les cadavres de Roméo, Juliette et Mercutio?

Un anneau pour un anneau, un lien qui libère.

Le feu est un "élément" que l'on retrouve dans les trois autres à des échelles d'énergie qui échappent à l'œil humain. Mais que sont au juste ces 4 éléments si ce n'est l'objet d'un ancestral complexe sémantique impliquant la relativité de l’affirmation face à la question existentielle? Le feu évapore l'eau et rend la terre à l'état de poussière. Hors de contrôle, il utilise l'air pour se déplacer et alimenter son pouvoir destructeur. Caractérisant l'élévation de température, nous savons dorénavant qu’il pousse la matière à se révéler sous son état plasmique, il est aussi la notion que nous utilisons pour désigner les interactions nucléaires, intimement liée aux forces électriques et électromagnétiques. Les lois de l'attraction et de la répulsion, ainsi que celles de la fusion et de la libération impliquent les planètes, les étoiles, les atomes et les particules, dans des phénomènes de gravitation, d’accouplement, de dédoublement, de transformation, d’inversion, d’émission, de création ou de séparation… En observant le comportement des êtres sexués à travers l'évolution, nous remarquons que ces lois s'appliquent aussi à la vie et qu’elles sont ressenties par l’être avant d’être analysées par sa raison. Mus par nos sentiments, doués de la faculté de calcul et responsables d’un appétit capricieux, nous n’échappons pas aux principes d'immanence et de dualité.Le principe est à l’intérieur et à l’extérieur. Cette observation nous amène à une passerelle entre la physique et la métaphysique. Elle nous invite aussi à penser la notion de feu comme indissociable de celle de gravitation.

Un flou sémantique est donc depuis longtemps entretenu concernant la nature des quatre éléments que nous nommons terre, eau, air et feu. Bien que ces désignations soient toujours populaires, la science nous apprend qu'il convient mieux de parler d’état solide, liquide, gazeux et plasmique. Néanmoins, en conservant ce flou sémantique, nous pouvons considérer le plasma comme le quatrième "élément" observable et le feu comme une réaction due aux interactions entre les composants de l’univers. Notons que tout comme la calcination ou l’évaporation, l'état plasmique se manifeste en fonction de conditions propres (entre autres) à la température et donc au feu. De ce point de vue, ce dernier peut être assimilé à un cinquième "non élément" caractérisant la variation de température entre le 0 absolu du froid et son inverse, la "puissance" (accroissement) absolue du chaud. 0 étant à la fois la fraction infinie de 1 et inversement, l'ensemble indéterminable des nombres innombrables dont les 10 premiers chiffres forment une base de compréhension de la mathématique. Remarquons ici que le chiffre 5 est le médiateur des ordres de grandeur entre l'infiniment petit (0,5 entre 0 et 1) et l'infiniment grand (5, 50, 500... entre 1 et 10, 10 et 100, 100 et 1000...). Ce flou sémantique à propos de l’état et de la nature de la matière est donc un signe de notre quête de vérité face à l'ambigüité du langage de la nature. Au-delà des inepties propres aux amalgames populaires et religieux, cette énigme en cours de résolution est au cœur de la réduction de nos complexes d’incomplétude, d’incertitude et de consumérisme.

Notons que l'Amour et l'érotisme, le désir et les passions ou encore la volonté et les volitions, en tant que forces manifestes agissant sur la conscience, caractérisent des pulsions palpitantes propres à l'attraction, à l’attachement, au détachement et à la création. En considérant ceci, nous venons de comprendre toute la pertinence de la série "Les feux de l'amour" dans une société décadente violant perpétuellement l'alliance consentie par la nature au genre humain. Humour eschatologique.

2. Amour et quintessence

5 lettres A(1)M(4)O(6)U(3)R(9) dont la sommation donne 5, tout comme celle de F(6)E(5)U(3).

Je rappelle ici que la sommation est un principe arithmétique et sémantique relatif aux propriétés des nombres, principe qui permet de réduire par addition des termes consécutifs, toute valeur numérique propre à une entité. L’addition finale a pour résultat un chiffre. Exemple : 12 se réduit à 3 par l’addition de 1 et 2. Ce principe ouvre de nombreuses voies de compréhension des objets mathématiques, géométriques ou musicaux, mais il demeure aussi un outil essentiel de la construction et de l’étude du langage, notamment grâce aux valeurs arithmétiques et sémantiques propres aux chiffres, aux nombres et aux lettres qui leur correspondent. En outre, la sommation est un principe fondamental concernant la physique, la médecine, la justice…

Quelques exemples choisis concernant la valeur sémantique des nombres que l’on imagine à tort comme de simples objets de mesure et de comptabilité, sans la moindre signification :

1 : unité, premier, entité dotée d’une certaine forme d’individualité, d’identité… 2 : double, moitié, ratio, dualité… 3 : deux points sont-ils issus d’un milieu ou le milieu est-il issu de deux points ? 3 trépied, 3 première structure stable, 3 juste milieu entre l’unité et sa dualité, miroir de l’un et de l’autre, relativité, angle aigu, obtus ou plat, triangularité, trinité, premier accord entre deux semblables (1 et son double, 1 et sa moitié, XX et XY, +1 et -1, 1x ou 1/x …) et un différent (0 ou l’œuf qui fait la poule qui fait l’œuf). 3 est le premier nombre premier qui n’a pas obtenu ce titre pour être le double de 1, 3 est le principe triangulaire qui donne de la surface et du volume au 0 (3 points, 3 droites, 3 dimensions), 3 est aussi le premier nombre impair supérieur à l’unité, mais étant aussi un nombre premier, il faut compter jusqu’à 9 (carré de 3) pour obtenir enfin un nombre impair admettant un autre diviseur… En d’autres termes la triangularité et la matrice des 10 premiers chiffres comprenant le 0 sont le socle d’une logique arithmétique et géométrique qui révèle la double nature des nombres entiers. Depuis la reconnaissance du 0 en tant que nombre, cette logique nous a permis de faire des bons en avant en matière de compréhension et de mesure du temps et de l’espace. 4 est la quatrième dimension (le temps), il est aussi le repère plan orthonormé, la notion de quartier (90°), la croix… Ou la double dualité : 1 possède et est possédé par une moitié et un double, par un opposé (charge électrique ou force de personnalité chez le vivant) et un inverse (intérieur/extérieur, avant/après…)… Et ainsi de suite, jusqu’à 9, pour entrer dans le bain.

Concernant les lettres, prenons le E pour exemple :

Tout comme l’Epsilon grec ou le Hè hébraïque, E est la cinquième lettre de l’alphabet latin. Prononcé e ou é, il manifeste la surprise, la sommation (Hé, hè), la joie et les louanges (hé), l’addition et/ou la détermination de l’être et de l’avoir (Je, j’ai, tu es). La calligraphie de la lettre majuscule comporte 5 segments dont 3 horizontaux et 2 verticaux contigus portés par une même ligne. E symbole de l’Energie et de sa manifestation : dans l’Antiquité la définition des quatre éléments feu, terre, eau et air laissait supposer un cinquième et plus précisément une quintessence relative à un niveau d’énergie invisible. De nos jours, les quatre forces fondamentales et les quatre états de la matière s’ajoutent à cette équation plurimillénaire concernant la nature de l’espace, du temps, de la matière et de l’observateur. Nos ancêtres ne bénéficiaient pas de toutes nos connaissances en matière de thermodynamique, de physique quantique ou d'astrophysique, néanmoins leurs suppositions et les métaphores qu'ils utilisaient coïncident avec nos avancées les plus récentes. À travers les âges, la lettre E a suscité de nombreux débats concernant la nature ouverte ou fermée de l’univers et de l’énergie qui le caractérise.

L’Amour lettre par lettre :

  • A (1) : point, perspective et focus, A compas, A première voyelle et premier cri du petit d’Homme dont les voies respiratoires et vocales à peine sorties des eaux donnent le son pincé (nasale) « UN, IN ou AIN »(1, main, parfum…)
  • M (13 et 4) : masse et consonne labiale fermée exprimant le doute, la découverte ou le plaisir…
  • O (15 et 6) : cercle (360°), volume, labiale arrondie, son Om (ou AUM), symbole d’Origine, de fin et de recommencement (perpétuité de l’Alpha et de l’oméga)... Son AUM : vers le A en ouverture et vers le M en fermeture. Science : ohm unité de résistance électrique…
  • U (21 et 3) : unité, union, inclusion, intersection. U variante du O donnant le son « OU » en conservant la position labiale arrondie, puis le son « U » en modulant la mécanique vibratoire. « U » qui devient « I » par pincement (rictus)… O, U et I donne le OUI : Ou symbolise ici la supposition, le choix, la pluralité et la reconnaissance des multiples éléments formant un tout. Le I aigu manifeste l’augmentation de la fréquence (entropie), par complémentarité inverse du O grave (Om/Aum). Un jeu de phonèmes qui traduit l’affirmation de la vie, de son rythme, de sa symphonie à la fois chaotique et ordonnée.
  • R (18 et 9) : (Resh) signifiait la tête dans les langues anciennes qui sont les socles de l’évolution des langues latines. Placée en 18ème position de l’alphabet latin, sa réduction donne 9 et possède donc une valeur « nulle » en matière de sommation.

Note : au-delà de l’appétence intestinale, la tête est considérée comme le centre analytique et le siège de la raison et du langage. Langage entre ce que l’on appelle la matière et la conscience, langage entre l’intérieur et l’extérieur. Génie génétique du langage ! Néanmoins une tête sans cœur n’est ni plus ni moins qu’une calculatrice incapable de faire le sacrifice du résultat et d’accepter l’effort ontologique nécessaire à la diversité de la vie. Sans l’ambiguïté du complexe « appétit, calcul, sensibilité », la vie ne se serait pas orientée vers la reproduction sexuée et nous serions encore des clones sous-marins.

3. Évoquons quelques perspectives en « matière » de Masse d’ « 1dividus » d’Origine, d’Union et de Raison différentes, mais néanmoins communes:

5 sentiments pour définir l’être simple (ELEMENTAIRE) en voie de sophistication…

5 sentiments qui ont poussé l’Homme à se définir et à nommer ce qui l’entoure et le constitue :

Note : Dans l’énumération suivante, le terme « Amour » peut être remplacé par « conscience » concernant la matière vivante et par « susceptibilité interactive » concernant l’inerte. Amour/ISO/conscience.

  • 1&2 - Amour de soi et amour de l’autre ne font qu’un, c’est le principe du ratio : la reconnaissance du soi est la conséquence de l’existence d’autre chose avec laquelle il interagit. Dans le domaine de l’inerte, on parle de susceptibilité de la matière et de forces d’interaction.
  • 3 - Amour de l’ensemble, Amour de la vie : reconnaissance de la relativité. L’autre c’est maman, mais c’est aussi papa et ce milieu qui nous sépare et nous unit… L’Autre c’est les autres dans leurs différences et le « Je » est le repère qui me permet de les définir et réciproquement.
  • 4 - Apprentissage de l’Amour pluriel, en d’autres termes la distinction entre l’Amour au sens large, universel et indéfinissable, et les amours particuliers avec leur hiérarchie : le domaine, le règne ou l’espèce (…) en tant que taxon, mais aussi la nation, le clan, la famille propre et par extension la fraternité affective et la démocratie logistique.
  • 5 - Amour propre. Bien qu’il soit présent chez les animaux, ce sentiment est particulièrement prégnant chez l’Homme qui semble disposé à transgresser toutes les règles essentielles que lui impose la nature, pour se satisfaire ou se venger du regard que lui portent les autres. En société, l’amour propre prend la place du ministre du gardien de l’individu et de la personnalité morale incarnée par ce dernier : l’Orgueil.

4. Quintessence…

Comme nous l’avons vu, en matière d’arithmétique 5 est médiateur des ordres de grandeur et ses propriétés ont donné lieu à la notion de quintessence. 5 est le troisième polygone après le triangle et le quadrilatère. Le tracé convexe du carré donne deux triangles inversés dont la figure évoque le sablier qui fut notre premier outil pour mesurer le passage de la quatrième dimension : le temps. Le tracé convexe du pentagone donne quant à lui l’étoile à 5 branches qui symbolise la réponse unificatrice aux questions posées par le mouvement, les points d’équilibre, et les lois de la transformation propres à l’espace-temps.

D’un point de vue théologique, 5 représente l’équilibre entre le quantifiable et l’innombrable, en d’autres termes l’ambiguïté du rapport entre ce qui est déterminé et ce qui ne l’est pas. 5 est cette étoile qui permet à l’Homme de ne pas sacrifier toute vie au déterminisme, sur la croix normée du temps et de l’espace. En tant que médiateur des « hiérarchies » verticales et horizontales, C(3)H(8)R(9)I(9)S(1)T(2), dont la sommation donne 5, est cette étoile qui porte le feu sacré, mais qui devra aussi porter la fragile vérité dans les flots grandissant du mensonge politique et du déni empirique. Autrement dit, accomplir un chemin de croix à contre courant d’une masse dont le nombre et le flot détermine la violence, tout en portant le poids des responsabilités dont chacun se déleste dans la perdition globale.

Au-delà des amalgames religieux, cette leçon de métaphysique découlait en son temps d’une observation sociologique ; de nos jours nous pouvons la comparer aux lois de la physique :

Le vide tend à se remplir et inversement, un trou noir est une masse qui absorbe tout, une singularité dont même la lumière ne peut ressortir… Un inversement qui semble paradoxale, à moins que l’on admette enfin que les infinis se rejoignent.

Lorsque le plus grand tend vers la dissipation de l’information, le plus petit la concentre…

Lorsque la force d’un torrent emporte toutes les particules lourdes et volumineuses, seules les particules libres sont à même de remonter le courant…

La force faible et la force forte sont complémentaires…

Le nom latin de l’homme que l’on prédestina jadis à cette tâche était Jésus, un terme codant Je/su(i9)s. D’un point de vue étymologique, cela nous amène à la notion de dualité de l’être : double nature de la substance sous toutes ses formes. Un Homme par exemple, est 100% humain et 100% divin. Les sommations de Jésus ou de Je suis donnent le même résultat (2).

0,5 (l’unité divisée par 2) est la moitié d’une entité de double nature, une unité relative à la fois indivisible et fragmentable, à la fois unique et multipliable. 0,5 est la moitié qui rapproche du 0 inatteignable.

L’Eglise dissimule et l’école n’apprend rien… Le codage de ces découvertes scientifiques dont témoignent l’univers biblique s’explique par l’Histoire plurimillénaire de l’Hermétisme, des persécutions et de l’oppression.

Hard, soft et sharp power.

5. Moralité et sommation de cette histoire :

Le cinquième élément est un espoir de vérité dans le cauchemar des mensonges qui se cachent entre la nuit et la journée. Un "joke" du joker existentiel qui attend patiemment et impitoyablement que nous fassions la part des "choses" entre le commun et l’extraordinaire. Entendons ici les variables et les constantes qui font la subtile miseri/corde du "mira/cle" logique de la création.

Malgré la prégnance du nihilisme et les ruades des déterministes les plus sceptiques, la science permet à la particule de nous donner une leçon en matière d’accord entre la raison, les sentiments et la question existentielle. Immanence du principe qui unit l’observateur et le sujet observé.

La physique quantique nous indique en outre qu’une énigme sémantique a poussé les chercheurs à désigner les interactions des quarks agissant dans les baryons de nos atomes par les notions de saveurs et de forces de couleur.

Nos enfants méritent que chacun de nous se mette en quête, afin de recomposer cet accord perdu entre la note de tête, la note de cœur et la note de fond. Aidons les futurs vieillards ou étoiles filantes que nous sommes à recouvrer le parfum de leur existence.

Au nom de la rose 3

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La science par les prismes de la spiritualité et de la théologie et vice versa...

2 Décembre 2020, 15:13pm

Publié par Persone

La science par les prismes de la spiritualité et de la théologie et vice versa...
La science par les prismes de la spiritualité et de la théologie et vice versa...
La science par les prismes de la spiritualité et de la théologie et vice versa...

Prologue :

Bonjour à tous,

En ces temps de confusion et d’incertitude, nous avons tous tendance à nous noyer dans un conflit global de termes, d’opinions et d’idéologies (…), tout en perdant notre latin. Technocratisme, eugénisme, empirisme, ontologie, éthique, épistémologie, collapsologie, eschatologie, alarmisme, populisme, régressionnisme… Comment faire la part des choses sans un langage commun pouvant révéler le dénominateur commun de nos multiples connaissances, aujourd’hui fragmentées pour des raisons d'ambiance (segmentation exponentielle de la notion de culture), de production, de performance, de protectionnisme et de carriérisme ? Autrement dit, sans un lien susceptible de nous unir et de nous libérer de nos visions conflictuelles d'un univers externe et interne pourtant commun ? Des mathématiques, nous avons essentiellement retenu les opérateurs, les outils de mesure et de comptabilité, les lettres quant à elles ne sont plus que de simples conventions de langage, et la science fondamentale, compartimentée, ne nous permet plus de contrôler le pouvoir de ses applications. 

Je vous propose ici de renouer avec ce langage commun et de retrouver le lien par une des voies les moins médiatisées et les plus inattendues qui soient à ce jour : un domaine sans porte-parole recouvert par un hermétisme plurimillénaire, un art perdu pourtant prisé par nos élites les plus initiées, qui en cherchent en vain les clés. Des clés et une serrure qui se sont réfugiées là où nos intérêts conflictuels ne les cherchent plus.

Je vous propose de réconcilier les théories et les résultats de ces domaines conflictuels que sont la science (politique comprise), la théologie et la spiritualité, par le prisme de la sémantique et de la mathématique.

Ce travail fait suite à une proposition de Laure Mvondo, proposition que voici :

Extrait de mes notes prévues initialement pour aborder une nouvelle saga cinématographique. Étude qui serait tombée à point nommé au vu de notre actualité. Mais le projet ne verra pas le jour… [Qu’est-ce que la tradition primordiale ? Tout d’abord, il faut savoir que la notion de tradition primordiale a pour corollaire la doctrine des quatre âges selon laquelle l’histoire du genre humain n’est pas évolutive et progressiste mais, tout au contraire, cyclique et involutive. Nous y retrouvons : l’or, l’argent, l’airain et le fer. Ces phases ont des durées relatives de 4, 3, 2 et 1, le total 10 figurant la durée du cycle complet. La diminution progressive de ces durées correspond à une accélération de l'histoire, par ailleurs, très sensible de nos jours. L’homme du dernier âge (associé au fer par Hésiode et les Perses et qualifié de sombre par les Hindous) est spirituellement inférieur au regard des êtres des âges précédents et tout particulièrement ceux qui vécurent au premier âge (comparé à l’or, métal solaire synonyme de perfection). Cet homme, donc, apparaît conditionné, affaibli, incapable de percevoir le sens supérieur de l’existence. Dans le film des frères/sœurs Wachowski, la matrice traduit de façon métaphorique l’état d’aliénation psychique de l’humanité.] … Bonne méditation.

PS : je m’excuse encore pour les pubs que vous affronterez probablement sur mon blog, pubs qui profitent de l’entière gratuité de ma démarche pour polluer ce dernier. Ce qu’il faut comprendre c’est que si je veux être moins sujet à ce harcèlement, je dois souscrire à un abonnement payant et commencer à monétiser mon blog en ayant le grand privilège de choisir mes publicités. Des plateformes proposent aujourd’hui un système alternatif, mais celui-ci ne fait que sélectionner les annonceurs en fonction des préférences de telle ou telle communauté… Omniprésence de la loi du marché ! Désolé, mais j’ai une méchante crampe qui m’empêche de plier le genou devant ce géant d’immondices. Je vous conseille donc de zapper les pubs d’un simple clic certes inconfortable et de lire l’article  sur un ordinateur car les annonceurs sont bien plus virulents sur vos téléphones et vos tablettes !

L’article est long, dix pages environ, mais votre effort de lecture sera toujours bien moindre que celui que j’ai fourni pour l’écrire. Et pour ma défense, 10 pages de synthèse ardue valent parfois 10 livres spécialisés autosuffisants et un millier de romans de gare positivement abrutissants. « Rien ne mérite d’être dit qui ne prenne pas suffisamment de temps pour être dit » - Proverbe végétal.   

 

Introduction:

« Dieu est mort, vive la nouvelle république ! » clame-t-on encore d’un ton moins assuré qu’hier.  L’incertitude croissante, l’impuissance de l’institution scientifique devant un désastre écologique auquel elle a nettement contribué… Un simple clin d’œil intelligent vers l’actualité nous rappelle à l’ordre… Face au désordre. Dans ce marasme, la question religieuse qu’on avait reléguée au fond de la classe avec les imbéciles et les détraqués, se retrouve de nouveau sous les projecteurs… Des compromis s’imposent dans l’optique d’un accord entre les spécialistes des questions théologiques, spirituelles et réductionnistes. Depuis quelques décennies, les scientifiques acceptent de collaborer avec leurs homologues croyants dans une nouvelle lecture des écritures et nombre de pragmatiques admettent dorénavant l’intelligence de nos ancêtres qui n’avaient pas la technologie pour faciliter leur observation et leurs méditations sur l’univers, sur la causalité et sur la question existentielle.

René Guénon a été un précurseur de la réintégration de la tradition primordiale, en tant que référence dans l’analyse épistémologique de la construction et de l’application des connaissances à travers l’Histoire. Dans la relecture moderne de la tradition primordiale initiée par Guénon, il s’agit de réparer la fracture entre l’ingénierie intérieure et extérieure, entre l'Église et l’État peut-on dire, en observant avec le recul de notre temps la prophétie faite par les premiers sages mentionnés dans les Écritures. Est désigné ici un état d’existence spirituelle que l’Homme est enclin à perdre en vivant l’expérience de la chute et qu’il convient de retrouver au moyen de la connaissance métaphysique tant théorique (enseignement oral et écrit) qu’opérative (expérience). Nous retrouvons ici l’ambiguïté du salut, accord subtil entre la foi, la raison et les sentiments.

D’un point de vue métaphysique, évolution et involution peuvent être considérés comme des forces simultanées (un couple), sans considération de temps ou plus précisément comme un principe de vase communicant reliant les éléments du futur à ceux du passé. L’observation physique se réduit quant à elle au constat temporel : de l’Alpha jusqu’à l’Oméga, tout se transforme  et évolue jusqu’à dissipation. Ici l’involution en tant que retour à l’état d’origine est exclusivement rattachée à la notion de dégradation irréversible (le retour à l’état de poussière selon les termes de la tradition. En termes de civilisation : le retour à l’état primitif après transformation de toute l’énergie, autrement dit le dernier acte, pas le retour à l’âge d’or. Ce qui n’empêche pas la question existentielle liée et posée par cette matière consciente qu’est l’Homme et donc la recherche du lien substance/conscience et d’une issue plutôt qu’une clôture. La philosophie, la spiritualité ou la théologie insistent donc sur les notions d’immanence, de principes au-delà du temporel, et particulièrement sur les notions de jugement dernier et d’apocalypse (révélation). Notons que la question rationnelle du recommencement de l’univers après sa fin n’est toujours pas tranchée, pas plus que celle de la mort ! De nombreuses découvertes récentes notamment en physique quantique, remettent au goût du jour cette recherche concernant la nature du lien sémantique (langage) unissant la substance et la nature de l’existence, la matière et les principes,  le corps et la conscience, l’espace et le temps, le fini et l’infini, le durable et l’éternel…

 

Qu’est-ce que le Télos ?

La terminaison, la limite à laquelle cesse une chose (fin d’un état, d’une action ou d’un système donné). La fin représentée par le dernier acte d’une succession ou série.

La fin éternelle d’un phénomène unique qui ne se produira plus jamais de la même façon.

La fin de ce à quoi les choses se rattachent. Notons l’ambiguïté de la notion de but et de finalité : elles désignent à la fois un but fixé par une volonté quelconque et le point final de toute « chose » qui sera inexorablement atteint par nécessité de sa propre nature (logique).   

Télos désigne aussi l’ambivalence de ce par quoi se termine une chose : une clôture ou une issue.

Et une dernière définition relie Télos au tribut, au péage.

Depuis deux siècles, la politique a mis l’Homme de science en tête de gondole et relégué le religieux à la cave… « Qu’on se le dise, l’univers part dans tous les sens, il n’y a pas de but en tant que tel, Dieu n’a jamais existé. La finalité n’est que la mort et la vie elle-même n’a aucun sens…  Consomme la vie avant qu’elle ne te consume ». Dans ce jugement populaire qu’on ne remet plus en question, un détail est oublié : les anciennes écritures ne mentionnent jamais de dessein particulier émanent de Dieu et accompli par ses soins. Lorsqu’elles le font, elles utilisent des visions éprouvées par des protagonistes et les messages délivrés ou gestes accomplis par la nature divine relèvent de codes arithmantiques relatifs aux sciences hermétiques de l’époque ou de métaphores (voir la note en fin d’article). Notons que la vision commune du créateur Tout Puissant et Dieu des armées, n’est que la falsification politique des différentes traductions de la tradition primordiale. Dans l’Ancien Testament, les passages les moins remaniés à travers l’Histoire évoquent bel et bien un Dieu désarmé et non l’inverse. Autre paradoxe engendré par la victoire du rationalisme, du matérialisme et du néolibéralisme : D’un côté, on nous décrit l’univers comme partant dans toutes les directions, on réhabilite la Main invisible d’Adam Smith,  et on dénonce les méfaits de l’interventionnisme (régulation) de l’Homme ou des états dans l’économie et la croissance toutes puissantes… Et de l’autre, on bâtit un univers entièrement conçu pour obtenir le consentement du peuple à  l’échelle mondiale (l’organisation du travail et des loisirs, les ambiances variées, la musique, les images, les médias, les supermarchés, les centres commerciaux, le coaching de vie, le gymnase-club, les portables…).  Autrement dit, un pouvoir très centralisé, totalement interventionniste et préfabriqué. Une anti-démocratie qui ressemble à de la démocratie. En outre, devant le désastre orchestré depuis un siècle par un mode de vie réduisant la question existentielle à l’humanisme (l’Homme au centre), les scientifiques les plus scrupuleux d’un point de vue éthique se penchent de nouveau sur leurs constantes et leurs osselets de variables pour tenter de faire la part des choses : il y a des lois, des principes et des « choses déterminées », il y a des facteurs aléatoires et des phénomènes plus ou moins prévisibles, il y a aussi des variables qui font que des phénomènes déterminés peuvent engendrer une infinité de scénarios entre un alpha et un oméga. La loi du chaos, le facteur de probabilité et concernant le vivant : LE LIBRE ARBITRE. Notre Histoire n’échappe pas à la causalité, nos choix individuels et collectifs s’imposent par des forces déterminées et des mécanismes complexes, mais ni ces forces, ni cette complexité que nous augmentons de manière catastrophique ne sont des excuses valables au procès de dupes que l’obscurantisme eschatologique religieux et la sérendipité matérialiste des « Lumières » ont fait au libre arbitre… Et donc à la responsabilité de nos actes, que l’on soit le roi, le marchand, l’ouvrier ou le voleur.

Malgré l’ampleur de notre désordre global, quelque chose tend à se révéler au cœur de ce qu’il y a de plus petit : l’information, l’octet, le messager, le langage. Les forces de l’évolution et de l’involution ne font qu’une pour qui veut bien le comprendre ! Et elles sont à même de nous aider à construire une passerelle qui nous fait défaut depuis des millénaires, une passerelle capable de combler le fossé qui se creuse entre les domaines du rationnel, du spirituel, de l’organisationnel et de l’art. À la déconstruction du langage nul mensonge, nulle démagogie n’échappe, pas même le mythe lucratif de fatalité du choc des civilisations.

Jusqu’où irons-nous dans la souffrance avant de mériter le dévoilement de ce qui demeure caché ? That’s the question. La solution est déjà prête et demeure pourtant totalement hermétique, elle n’intéresse personne.  Sémantique, arithmétique, géométrie… Quel charabia devant les puissances de Sodome et Gomorrhe… Ce remède est pourtant gratuit et accessible à tous bien plus qu’on ne l’imagine mais force est de constater que nous lui préférons entre autres le prêt à consommer, la technologie, l’eugénisme, la manipulation du vivant et les vaccins.

Ce qu’une grande majorité d’entre nous méritent pour l’instant, c’est quelques souffrances de plus, pour quelques dollars de moins. Un fait qui n’épargnera malheureusement pas les innocents.

 

Ambiguïté de la métaphore des 4 âges et lectures contextuelles :

Une relecture de la tradition primordiale par le nouveau prisme incluant la théologie et la science a mené les spécialistes à comprendre que les métaphores utilisées par les premiers sages n’étaient pas centrées sur le règne de l’Homme, mais sur la simple notion de cycle et de mécanisme dont nous pouvions témoigner en observant la vie sur terre ou les étoiles. Nos ancêtres ayant la maîtrise des mathématiques, cela explique que les nombres mentionnés dans les diverses traditions, ne correspondent pas nécessairement à des années en tant que mesure précise, mais à des estimations approximatives ou à des codes afférents aux propriétés des chiffres et plus globalement à la logique abstraite mais manifeste de l’arithmétique et de la géométrie. Une base de langage commun propre à la théologie autant qu’à la science dite exacte.

Il convient donc de considérer les quatre phases (2 avant le zénith et deux avant la fin) du cycle eschatologique en distinguant le point de vue de l’univers en tant qu’ensemble et le point de vue de la civilisation humaine. 

Concernant l’ensemble univers :

On admet de nos jours que l’univers, à l’aube, se résume à la brillance des particules élémentaires qui se manifestent dans le champ d’énergie que nous avons encore peine à modéliser. Les premières bases de la sémantique, de la mathématique et de l’observation du monde physique nous permettent néanmoins d’envisager ce champs comme nécessaire de par sa propre nature et plus précisément comme un potentiel éternel que l’on doit à la dualité : rien n’a pas de sens sans quelque chose, nous avons donc là une cathode et anode en tant que principes immuables. Le vide et le plein, le + et le moins, le grand et le petit, le semblable et le différent, le masculin et le féminin… Autant d’observations qui nous permettent depuis toujours de conceptualiser le point de départ de notre univers et de comparer le champ primordial au potentiel du point et de l’infini (0 et I : le cercle relatif et son rayon). Je caricature pour éviter des longueurs! Le 0 n’étant pas encore admis dans l’Antiquité, on parla de principe créateur et de principes secondaires, de création et de dieux, et plus tard de Dieu, de ses anges et de leur création (le monothéisme, annonçant la découverte du 0). Dans une seconde phase, avant l’apogée, le zénith, le midi (...), la forge est allumée et tout se « crée » (manifeste) et se transforme, c’est le Big-bang et la création de l’univers en expansion que nous observons. Dans une troisième  phase, le début de la fin d’un jour d’univers s’annonce, la vie abrite certaines planètes, il y aura des témoins de la vie et de la mort... Et puis l’entropie du système fait que toute l’énergie s’est dégradée et que la fin du jour approche, c’est la quatrième phase.  À noter aussi : la diminution de la durée des périodes (4, 3, 2, 1) correspond à la diminution de la période (les phases durent moins longtemps), et inversement, à l’augmentation de la fréquence, de l’hystérèse, de l’entropie…

Concernant l’Homme :

En termes de civilisation on parle de grandeur et de décadence, d’emprise de l’expérience, de révolution permanente et d’avalanche d’évènements causés par la croissance addictive des moyens artificiels au détriment des besoins réels… Des cycles et une entropie globale croissante devant conduire à la chute définitive, avec la révélation en option si énigmatique soit-elle. L’Histoire et l’actualité confirment cette augmentation des moyens et des enjeux, caractéristique de l’accroissement accéléré de l’entropie et de l’incertitude. En à peine deux siècles, l’ère industrielle nous a propulsés vers un nouveau mode de vie plus consumériste que 10 000 ans d’archaïsme. En d’autres termes, la révolution des Lumières marque l’accélération de la fin de notre dernier cycle en matière d’évènements catastrophiques.

Bref, on ne peut plus faire dire à la science « La métaphysique, la question existentielle et pire encore, la question religieuse, n’ont rien, absolument rien à voir avec la physique et la science en général ».

 

Le chiffre 4 :

Avant toute complexité, la danse du soleil et de la terre faisait du 4 un chiffre idéal pour schématiser un cycle : aube, fin de matinée, après-midi et crépuscule pour la journée ou encore début et fin du jour et début et fin de la nuit.  Le chiffre exprime notamment  la notion de quartiers dans une rotation ou une révolution complète : un cercle muni d’un repère orthonormé (2 diamètres perpendiculaires) se décompose en 4 quartiers. Une notion que l’on retrouve dans le calcul de coordonnées (mesure des positions et des vitesses), mais aussi dans la mesure du temps par le découpage des cycles (les 4 saisons, le cadran horaire).

Le choix du chiffre 4 comme référence en matière de considération spatiotemporelle n’est pas fortuit : cela se rapporte à des phénomènes arithmétiques, géométriques et physiques dont les applications semblent illimitées et concerne notamment la Genèse :

1 est le point ou plus petite manifestation du versant matériel du 0 en tant que mystère et chiffre entier. 1 est l’unité relative et toute unité est soumise entre autres au principe de ratio (une des applications de la dualité). Explication : "tout" et "rien" ne sont pas concevables l’un sans l’autre, ils forment un ensemble (2 en 1) et sont respectivement inatteignables (indéterminables) dans leur valeur absolue. Si cette valeur pouvait être atteinte pour le plein (tout) par exemple, il ne contiendrait plus la moindre part de vide (rien) et cette victoire absolue ne lui permettrait plus de se définir. Allons plus loin… Si la logique nous permet de penser que l’impulsion du Big Bang ne peut se résumer à un point dans l’espace vide et l’activité d’une unique particule, c’est entre autres parce qu’elle nous indique que le 1 est soumis à d’autres applications de la dualité : unique n’a pas de sens sans pluriel, semblable n’a pas de sens sans différent, ici n’a pas de sens sans ailleurs, quelque part (déterminable) n’a pas de sens sans nul part (inconnu)… Ou encore : lorsqu’on entre dans l’observation microscopique, l’unité semble pouvoir se diviser à l’infini (inconnu) et inversement l’observation macroscopique nous aide à comprendre des objets complexes en les ramenant à l’état d’unité relative.  1 est donc le point ou un point parmi d’autres, le point étant cette singularité tendant vers l’infiniment petit lorsqu’on l’observe de l’extérieur ou au contraire un horizon (une sphère en 3D) lorsqu’on l’observe de l’intérieur (dualité et relativité encore et toujours). Exemple : pour le dessinateur, un point est une tache ronde sur une feuille de papier, mais pour un acarien noyé dans la tâche d’encre, ce point est un immense disque. Relatif donc, 1 a nécessairement des semblables et des différents. Intimement, il a aussi et nécessairement un double, une moitié et un inverse. Nous voici donc à 2, en tant que principe de dualité (diviser/multiplier), mais aussi en tant que sa manifestation comme signe ou force : la notion d’opposés complémentaires implique deux choses de même nature ou de même valeur, mais de signes et d’états différents, opposés. Par observation, on remarque que ces couples sont soumis aux lois de l’attraction et de la répulsion.

2 points en interaction, d’un point de vue géométrique, c’est un segment ; d’un point de vue physique, cela peut être un champ de force entre deux particules ou un rayonnement. Or la notion de symétrie relative à la dualité miroir (0 pour centre de symétrie) implique un troisième point relatif : le milieu (0) entre l’unité x et son opposé (+x et –x). Note : concernant les ordres de grandeur, le centre de symétrie n’est plus 0 en tant que tel, mais l’unité elle-même 1 : plus l’on s’éloigne de 1 vers l’infiniment grand (Nx), plus l’inverse de cette valeur grandissante se rapproche du 0 (1/Nx). Mais revenons à la géométrie et aux forces : trois points alignés AOB d’un segment ­[AB] forment un triangle si une force quelconque vient briser le segment en O. Si O est le milieu de [AB], il s’agit du triangle équilatéral (60°60°60°). 3 points non alignés sont donc nécessaires pour sortir du linéaire. Concernant les forces en présence, nous avons les interactions entre deux semblables (l’unité et son double), entre ce binôme et le 0 dont il est soustrait (0 est le « miroir magique », le milieu à la fois intérieur et extérieur), et entre tous les binômes semblables ou différents impliqués par la dualité (unique ne va pas sans pluriel et au-delà de 0 : 1 ne va pas sans 2, puis 3 (…), ainsi que les chiffres ne vont pas sans les nombres). Pour schématiser, dans une création suffisamment complexe pour engendrer un univers, un segment reliant deux points n’a rien d’immuable et une simple force appliquée différemment sur AB et 0 suffit à briser le segment et former le triangle. La formation triangle fait apparaitre trois droites, 3 champs de force. En outre nous avons ici la dimension du plan ou 2D. Une autre brisure de segment et nous obtenons un second polygone particulier, le carré (premier polygone pouvant être concave ou convexe). Des polygones, il y en a de toutes sortes, autant qu’il y a de configurations dans la structure des atomes.

Nous arrivons donc au 4 ! Avec 3 points, nous avons une structure stable, solide, mais limitée à la 2D, avec 4, nous avons enfin la possibilité du volume (les trois points limitant la hauteur, la largeur et la profondeur et le point d’intersection de ces trois axes) : la 3D ! La 3D (espace) et la quatrième dimension (le temps) sont donc intimement liées, la notion de temps étant indissociable de celle de la transformation de l’espace. Un repère orthonormé 2D indique quatre directions, un repère orthonormé 3D en indique 6 (gauche/droite, devant/derrière et haut/bas ou encore axe Nord/Sud et disque équatorial en matière de mouvements rotatifs et gravitationnels). Ressentie ou mesurée, la notion de temps permet de comparer les différents phénomènes cycliques ainsi que leur durée et de les mettre en équation avec des phénomènes perçus comme linéaires (une trajectoire rectiligne d’un point de vue géométrique, ou encore la suite logique de faits irréversibles allant d’un début vers une fin, sans que l’on puisse avoir la certitude d’un retour à la case départ. La vie d’un être et sa mort par exemple, ou celles de notre univers connu). En sus, la notion de temporalité est indissociable de  celle d’éternité ! Le 0, son unité, sa dualité, son volume, son potentiel, ses manifestations, sa plénitude, son vide, ses infinis attributs…  

Entre 1 et 4 nous avons donc un socle d’attributs sémantiques, arithmétiques, géométriques et physiques, ainsi qu’une base d’outils de mesure propre à définir un monde : le repère 3D propre à l’observation de l’objet dans l’espace, mais aussi dans le temps en tant que quatrième dimension. D’un point de vue arithmétique de 1 à quatre, nous avons aussi une base avec des pairs, des premiers, des binaires, des tertiaires, le tout avec la notion de nombre entier relatif (les signes, les opposés) et d’ordre de grandeur (les inverses). Mais il manque les impairs non premiers ! Pour que le socle soit complet il faut attendre 9. On remarque en outre que la matrice logique des 10 chiffres de 0 à 9, ne comporte que 4 chiffres premier avant les nombres. 7 étant le 4ème et dernier chiffre premier. Les nombreux rapports entre les chiffres 4 et 7 font l’objet d’une étude à part entière, un sujet traité dans mes précédents articles. Autre énigme hermétique ayant parcouru les âges sous couvert d’hermétisme : pourquoi le 8 est-il à l’horizontal le signe de l’infini alors que 9 le suit avant le passage des chiffres aux nombres ? Pourquoi est-il lié au mot nuit (en référence à la nuit des temps) dans autant de langues (nuit, nacht, notte, noche…)? Explication : 2 dualité, 4 dualité au carré, 8 dualité au cube ! Ne pas confondre avec les 6 directions de la triple dualité (repère 3D). Néanmoins, si l’on trace autour du centre orthonormé de ce repère un cube de côté 2 (longueur entre -1 et +1), il sera composé de 8 cubes de longueur 1 (longueur entre 0 et 1 ou 0 et -1). Ce cube composé de huit autres unitaires est un volume qui peut varier de l’infiniment petit à l’infiniment grand. Notons aussi que les notions de linéaire et de courbe sont elles aussi relatives (voir la notion de fractal). Voici donc les considérations qui sont à l’origine de la calligraphie du 8 (double cercle ou sphère) et de son assimilation à la notion de fini dans l’infini. 9 est la boucle finale qui tend vers le recommencement de la suite logique que nous évoquons ici. (Une explication plus détaillée de ce dernier phénomène « le système décimal » fait l’objet d’un autre article.)     

Impossible ici de ne pas parler du principe de la sommation appliqué à l’arithmétique, un des nombreux principes mathématiques qui ont servi de socle à la tradition. (Pour les détails les plus approfondis en matière de sommation ou réduction des termes consécutifs d’une suite, se référer aux travaux de Léonhard Euler à ce sujet ou à ceux de Pythagore.) Les 4 Âges se décomposent ainsi : 24 000 ans (4x6 000) pour l’âge d’or, 18 000 ans (3x6 000) pour l’âge d’argent, 12 000 ans (2x6 000) pour l’âge de bronze ou airain, et 6 000 ans pour l’âge de fer.  4 unité de temps, puis 3, puis 2, puis une : dans un diagramme, la figure des 4 âges est une structure décroissante. Appliquons la sommation de cette suite : 4+3+2+1 donne 10, puis 01. On remarque la correspondance avec la matrice logique des 10 premiers chiffres de 0 à 9 : le système décimal, la base des mesures métriques. En complément, les chiffres et les opérateurs nous indiquent autre chose… 4x3x2x1 donne 24 : le nombre de milliers d’années caractérisant l’Age d’or, mais aussi le nombre choisi bien plus tard pour découper en tranches horaires une journée complète sur terre. 24 qui se réduit à 6 par sommation finale. 6 est le nombre de milliers d’années représentant une unité de temps dans le comptage des Âges, mais il est surtout le chiffre lié à la valeur de l’angle du triangle équilatéral (60°) qui multiplié par lui-même donne 36, ce dernier nombre nous ramenant au 360° qui définissent un cercle. La connaissance des propriétés des nombres, les mathématiques, la géométrie et l’observation des astres sont à l’origine du système décimal et du système sexagésimal (base 0 ou 12 ou 24, puis 3, 6, 9) qui nous permettent de mesurer et de découper le temps et l’espace depuis l’Antiquité.

 

Un peu de symbolisme pour les curieux :

L’or est une couleur avant d’être un métal ! Il est dans l’aube et le crépuscule, dans certaines lumières de printemps et d’automne, il est dans le soleil, dans la flamme parfois ou dans la forge et l’étincelle. Quel stupeur lorsqu’on a découvert le métal qui porte cette couleur ! Aube et crépuscule, feu du commencement et de la fin, dans l’Antiquité l’Age d’or est majoritairement considéré comme un idéal passé, alors qu’au Moyen-Age, on l’associe plutôt à la promesse d’une révélation après la chute.  

L’argent est un métal (poussières d’étoiles) qui n’a pas la couleur et la « chaleur » de l’or, sa brillance se déduit au contraste blanc/noir. Il est symbole de l’engouement à ce qui est moins pur et binaire (produire/consommer, travailler/gagner…). Nous retrouvons ici le symbolisme de la pièce d’argent qui signe l’arrestation de Jésus-Christ. Une pièce à double face reflétant elle-même le bon et le mauvais côté de l’argent en tant que métal rare (considéré comme précieux) et monnaie d’échange. Dans la métaphore, l’Age d’argent n’est néanmoins pas lié à la dualité en tant que principe, mais au dualisme et aux conflits motivés par une entropie décadente. On retrouve ici un principe qui dans la bible est mentionné à l’aube de l’âge d’or : celui de la connaissance du bien et du mal par les représentants de l’engeance humaine (programme Adam et Eve). Dans les premières étapes de la vie, la distinction du bien-être et de la douleur s’est faite dans les eaux au cours de l’évolution, le programme Adam et Eve est un « ghost » ou programme matriciel qui a voyagé quelques millions d’années avant de se doter du corps et de l’esprit humain et de leurs facultés. Autrement dit, le passage du ressentir et du savoir innocent (stade animal) à la connaissance (comprenant le langage complexe) et à la possibilité de l’instrumentaliser. La question du libre arbitre. Comment va-t-on traiter l’information et les connaissances, va-t-on les instrumentaliser ou les partager ? Va-t-on s’aimer ou s’exploiter ?

Suivant les traditions, l’airain, parfois appelé or d’airain, est un alliage de cuivre ou plus globalement un mélange artisanal de matière meuble et de cet alliage pour la manufacture d’un objet. En termes de civilisations naissantes, nous avons ici le thème de la révolution permanente des moyens au détriment de la pureté et des besoins. En restant bon jardinier et connaisseur de la culture agro forestière, l’Homme aurait pu être l’acteur d’un progrès maîtrisé, un alchimiste de la vie, avec de l’or dans le cœur et dans les mains (le symbole perdu de l’or d’Airain), un partageur de connaissances et de denrées qui ne détourne pas l’argent et l’objet de leur valeur utilitaire ou esthétique… Un équilibre cependant trop fragile pour une humanité encore puérile et inexpérimenté en termes d’expérience de masse… Trop fragile pour résister à l’enfance de l’art et à l’expérience de la décadence.

Le fer a la couleur d’un argent grisé, qui aurait perdu toute sa pureté, son éclat. Il symbolise depuis bien longtemps le métal impur. Dans l’échelle chronologique moderne, l’âge du fer (qui débute environ 1 000 ans avant J-C) a marqué le berceau de la future Homestake, en d’autres termes la mine, la forge, la déforestation, le besoin de main d’œuvre, l’urbanisation qui s’en suit (…) et la multiplication des armes. Métal  impur enfoui dans la terre, le fer symbolisait aussi la Masse impure : poids du métal et supposition de sa provenance des entrailles de la planète. Le centre de la sphère pour les rationalistes de l’époque où le monde en dessous pour les adeptes de la terre plate. La géologie leur donne raison, le centre de la terre est constitué d’une succession de couches de fer et de magma. Fer fut aussi la terminaison de Lucifer, Luc représentant la lumière considérée comme pure, le i (9ème lettre) la transition ou fin de cycle, et fer la masse considérée comme impure. Lucifer est donc l’ange de la vie et de la mort : pas de lumière sans ténèbres, pas de voyage sans point d’émission et de réception, pas de vide sans masse… Plus particulièrement, Lucifer est donc l’ange de l’incarnation de la substance ! Le vide non vide, la matière non pleine et des systèmes destinés à s’exprimer puis se dégrader, qui finiront par permettre avec la touche de Lucifer, la manifestation de l’observateur : le vivant. Et puis l’Homme, au grand dam des premiers de la classe, Michel et ses copains. Cette fichue créature doté d’assez de talents pour détruire la création à sa guise. Et pour cause, créature lumineuse par son esprit, mais corruptible et sujette à la décadence par phénomène de MASSE, l’Homme et son orgueil (conscience propre) se retournera bien contre la nature et fera l’expérience de la génération de sa propre souffrance. C’est la révolution ou crise de jeunesse de l’humanité. L’Orgueil, en tant que gardien de l’individu pluriel et des civilisations que ce dernier incarne, se trouve contraint de nous armer les uns contre les autres. Dans la symbolique biblique, il s’agit de la bataille des anges. Dans la gnose et l’hermétisme, Lucifer est vu comme décrit ici, de façon ambiguë… Dans les canons retenus par l’Histoire et sous l’influence de la politique, il se résume au mal que l’on rattache à la notion de ténèbres et il est considéré comme déchu après sa défaite au profit de la Lumière. La version ambiguë est un modèle de logique face à celle de la liturgie classique ! Si l’on considère l’orgueil comme le gardien de l’état humain de la substance (côté divin/côté humain ne faisant qu’un), il est un don du principe de création (créateur/créatures/saint esprit) et tout comme ce premier, dernier et éternel, il est nécessaire de par sa propre nature. Autrement dit, la vie charnelle n’est pas impure au sens moral, elle n’est ni aussi parfaite qu’un triangle  équilatéral, ni aussi pure que certains gaz, ni aussi élémentaire que certaines particules, parce que si  elle l’était nous serions demeuré au stade d’évolution moléculaire propre aux premiers instants du Big-Bang ! La condamner par un procès obscurantiste au titre de ce qui serait considéré par amalgame comme pur, originel, éternel et BON est donc la véritable hérésie ! Quand-au jugement de Luc I fer, comment juger quelque chose dont on ne s’est pas même accordé sur la signification ? D’un point de vue logique, un Dieu Tout Puissant et interventionniste qui pousserait les vivants vers le bien, c’est un paradoxe, une ineptie sans le moindre sens. À l’équation du jugement de la vie charnelle et de l’Orgueil, il convient donc d’intégrer les notions d’interactions en collectivité, de choix, de tentations, d’atouts/faiblesses et de forces de conditionnement (mécanique des causes et des conséquences complexifiant les prises de décisions en fonction des choix actés). En tant que gardien de l’individu ou de la personnalité morale (somme d’individus), l’orgueil est soumis à l’expérience Babel en tant qu’intelligence (analytique et mémoire) et conscience propre devant assumer son appétit. Or, une conscience propre est dotée de sentiments, l’un d’entre eux est l’amour propre. Ce dernier bien que nécessaire et naturellement propre à la relativité (pluralité des points de vue ou référentiels) est la première faiblesse de l’orgueil face à l’expérience Babel dans laquelle il se fait rapidement le ministre du politiquement correct et de la bonne réputation. Au détriment des sentiments plus nobles qui l’accompagnent et composent son ordre : la reconnaissance de soi en fonction de la reconnaissance de l’autre (ratio, intimité, amours), la reconnaissance de soi en fonction de la reconnaissance de la pluralité des autres (vivre ensemble), la reconnaissance de soi en fonction de la reconnaissance de l’ensemble (la vie, l’univers). Mettre fin à la guerre manichéenne qui sévit en nous entre la Lumière et les ténèbres, revient donc à mériter enfin le paradis terrestre, dont même la luxuriance de l’Age d’or n’a pas suffi à nous épargner la mauvaise expérience. Un accord entre le cœur, la raison, l’appétit et la foi capables de rayonner entre l’individu et les sociétés qu’il incarne. 

 

Conclusion :           

J’espère que cette relecture contextuelle de la métaphore eschatologique des 4 âges concentrera votre attention sur l’importance de la déconstruction du langage pour unir enfin l’Homme de foi, l’Homme de raison, l’artiste et le politicien qui sommeillent tous deux en nous. Ce qui est mis en avant ici, n’est autre que le principe d’immanence qui nous aiderait enfin à réduire les fractures complexes que nous avons engendré en dissociant les notions de conscience et de matière. Le lien entre les deux natures, les états et les innombrables formes de la substance est le langage ! Une logique et des programmes associés au hard et au soft-ware, un tissu matriciel et ses manifestations physiques !  Un lien brisé, un langage instrumentalisé avant d’avoir été compris. Une matrice n’est pas un Dieu tout puissant et paradoxal dont la détermination fixe un scénario unique entre l’alpha et l’oméga, simple logique, une matrice n’est pas non plus une intelligence qui joue avec de la matière première et des pantins vivants. La créature, sous peine de travail, de complexité, de raffinement bénéficiera du libre arbitre dans un univers déterminé.  Et comme nous l’avons vu, de la possibilité de falsifier le langage et d’instrumentaliser la connaissance.

En d’autres termes, véroler le programme originel.

Je vous présente Mister Smith (de la trilogie Matrix). Homo-falsus, un usurpateur capable de se répliquer à l’infini et doté du pouvoir de mutation, en mauvais mais talentueux élève qu’il est. Cet agent véreux, c’est nous qui l’avons programmé, ensemble, entre maîtres et esclaves, par accord tacite. Il sert depuis toujours les systèmes d’exploitation que nous engendrons en déniant notre défaut de langage entre hommes et femmes, entre voisins, entre maîtres et esclaves. Et entre la nature et nous. La vérité est toujours plus simple et complexe qu’on ne l’imagine, elle se révèle et se partage par l’expérience et la sémantique, elle réunit l’ingénierie extérieure et intérieure (réductionnisme, théologie, spiritualité, art, philosophie, politique…), elle est à la fois commune et intime. Parfois nous la dénions, parfois nous la renions, et lorsque nous l’acceptons, nous la sacrifions à un Léviathan dont la puissance et la morbidité augmente proportionnellement à l’ampleur de ce sacrifice. Doté de l’IA, notre système d’exploitation actuel, le Titanesque Léviathan 3.0, tend à nous soumettre au pouvoir et à l’omniprésence de la machine…

Mr Smith a fait peau neuve, il a carte blanche.

Un Néo (Noé ou Éon ou encore né H2O) sommeille néanmoins en chacun de nous, il doit s’éveiller et comprendre que la matrice ne sert personne en particulier, ni le bien ou le mal, ni l’Homme ni la machine qu’il fabrique. Elle n’est pas responsable du virus Smith et n’interviendra pas pour autant en la faveur de Perceval (Néo), qui devra mériter le Graal et poser correctement sa question. Il devra inverser la situation du traqueur et du traqué, anticiper ses coups jusqu’à ce que Smith et Néo se reconnaissent l’un en l’autre. De cette embrassade ne devrait rester que Néo dans sa renaissance… Adieu Homo-falsus, à un de ces jours peut-être, tu ne nous manqueras pas !

Dans un courant global qui emporte tout dans la décadence, un Néo est nécessairement réduit au plus petit, insignifiant, perdu dans la masse… Le Néo qui sommeille en chacun de nous, lorsqu’il s’éveille a néanmoins quelques témoins : les enfants par exemple.   

PS: ce que j’entends ici par matrice ou tissu matriciel n'est pas le système d'exploitation généré par l'IA dans le blockbuster, mais plutôt le lien et le miroir, objets indéterminables, entre l'être et le non-être, ainsi que les lois et le langage qui régissent la manifestation physique de la logique. Logique ne va pas sans ratio, sans interaction, sans susceptibilité, sans sensibilité... Simplicité/complexité, unicité/relativité et plus si affinité, l'éternité laisse le temps au temps. A méditer. Avant que l'IA ne se dote d'une conscience ou du pouvoir de nous asservir, l'Homme aura eu le temps de pousser sa souffrance et son consumérisme à leur paroxysme, avec son propre système d'exploitation, sa propre intelligence artificielle. Une prégnance des moyens au détriment des ressources et des besoins, une ingénierie extérieure qui dévore l'ingénierie intérieure, un désaccord entre le cœur, la tête, la foi et l'appétit, entretenu individuellement et collectivement par accord tacite. Néanmoins, dans le film, les frères/sœurs Wachowski ont fait une allusion à la matrice que je définis ici comme la double substance selon les termes de Spinoza, à travers le personnage de l'oracle. Néo la voi(t)(x)(e), elle voi(t)(x)(e) Néo...

Note (fait référence au symbolisme évoqué dans la section « qu’est-ce que le télos ») :

Le meilleur exemple de cryptage métaphorique mal compris par les esprits modernes, concerne Moïse et l’ouverture de la mer rouge. Moïse, en tant que protagoniste de la bible est comme Peter Pan (représentant la dualité) : il est l’enfant confié aux eaux parce que porteur de la révélation fâcheuse. Ici, Juifs et Égyptiens ne servent que de juxtaposition avec le contexte historique de l’époque. Il sera donc la particule isolée qui échappe à la loi de la masse pour se retrouver au sein du pouvoir malgré lui. Concernant Peter, il y parvient lorsqu’il devient Pan et accède au monde imaginaire : la cabine de pilotage invisible du vivant soumis néanmoins aux lois du monde physique. Avant de reprendre sa place parmi les grands, dans le monde à l’endroit, il devra affronter son reflet : le capitaine Crochet. Les notions de dualité et d’immanence portées par Moïse s’expriment pleinement dans le passage de l’ouverture de la mer. Tant qu’un seul Homme sera privé de sa liberté au nom des autres, aucun Homme ne sera libre. Ceux qui suivent la particule à même de révéler ce rapport entre l’individu et les sociétés qu’il incarne seront à même de refonder et de mériter alliance et terre promise : métaphoriquement le lit de la rivière qui porta Moïse enfant est ici la vallée salutaire formée par la mer (le tout, la masse) qui s’ouvre en deux. Un lit marque un chemin trouvé par la vie (rivière), un chemin directionnel (sens du courant) qui sépare deux rives qui formaient un tout.

Autre exemple : Noé est considéré à tort comme un patriarche humain, y compris par nombres de croyants pratiquant une lecture des textes au premier degré. Alors que la bible stipule bien, par sa durée de vie non humaine et par son époque décrite comme diluvienne, qu’il n’est que le représentant de l’éon (son anagramme). Autrement dit, il est l’archétype de la vie aquatique qui sortira des eaux pour que son engeance mérite ou non l’arche (terre et voûte céleste) d’alliance. Dans le passage de l’ivresse de Noé, sa femme et ses trois fils représentent le jeu de la spéciation par la complémentarité de la reproduction à l’identique et de la reproduction sexuée. Une affaire de sexe donc, mais qui s’est passé dans les eaux, il y a fort longtemps, et qui ne concerne pas nos valeurs morales ! Pourtant, ce sont bien les interprétations moralistes et politiques qui ont permis aux juifs, au chrétiens et aux arabes, de légitimer l’esclavagisme du peuple noir en prenant la malédiction de Cham comme prétexte émanent du livre de Dieu.

C.A.B

La science par les prismes de la spiritualité et de la théologie et vice versa...
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