HOLD-UP, prend-t-il vos sentiments en otage pour braquer votre raison et vous soulager de quelques dollars de plus? La réponse oui paraît légitime, mais dans le confusionnisme ravageur qui nous accompagne vers le pire, un développement s’impose…
Prenons donc tout le temps nécessaire pour mettre toutes les cartes sur la table… Ce n’est pas avec de la simplicité par défaut que l’on dénoue la complexité, ce n’est pas en 10 minutes que l’on résout des millénaires d’empirisme ! Une simple critique de ce Hold-up en tant que phénomène cyber-médiatique reviendrait à justifier le système binaire horizontal et/ou vertical dans lequel nous nous perdons tous, happés par le vortex sans fond de la critique de la critique de la critique… + ou - ∞ (l’infini).
Malgré sa popularité prévisible, ce documentaire défend assez mal la cause et la vérité qu’il prétend pourtant servir. Peut-être part-il d’une bonne intention, peut-être est-il une contre-attaque politique de l’opposition populiste ou pire l’œuvre d’un lobby quelconque, quoi qu’il en soit le fait est qu’il a une fâcheuse tendance à la rhétorique et aux effets marketing, une fâcheuse tendance à dire une chose et son contraire, le tout lissé dans une ligne conspirationniste. Cette même ligne que les gouvernements ont utilisée comme un épouvantail bidon depuis les années 70, donnant plus de crédit à leur autorité que l’inverse.
La meilleure façon de manipuler l’opposition, consiste à l’anticiper et à la laisser se cristalliser autour d’icônes auxquelles on donne les moyens de déclencher des mouvements prévisibles sur lesquels il s’agit de spéculer.
Cela revient à donner une arme à votre opposant alors que vous êtes le concepteur et le marchand d’armes, sachant très bien que celui qui doit utiliser l’arme le fait au détriment de sa raison et de ses sentiments les plus nobles. Par définition, la réaction de révolte, tout comme l’application du principe de précaution par les autorités, se font par défaut, en l’absence de solution ou de volonté réciproque de briser l’hermétisme tout puissant. Le sacrifice du principal au profit des intérêts !
L’extrême gauche et l’extrême droite font partie de ces épouvantails, mais par définition encore, ils étaient destinés à mal vieillir et ils font tâche dans les jardins de la démocratie. Dans le contexte de la guerre froide et de la grande révolution des mœurs, la culture New-Age est devenue un de ces prismes binaires (aimant et épouvantail à la fois) au service de la politique. A l’inverse des autres, il cadre parfaitement à l’air du temps et est totalement inoffensif. Très populaire, tout en musique (influence des accords mineurs et majeurs), il séduit parfois les réactionnaires ou les conspirationnistes sur le retour … Mais surtout, il véhicule le positivisme et le life coaching individualiste à grande vitesse, tout en banalisant inconsciemment les raisons du bel avenir du mal. Les maux les plus inquiétants, la violence la plus hypocrite et les valeurs les plus négatives.
Notons au passage que l’annulation des dettes et des intérêts au profit du principal, correspond, en sus du vocable économique et philosophique, au jubilé du roi, autrement dit, le retour de l’Homme libéré de son IA, un roi de la chaine alimentaire de nouveau capable de cultiver son jardin intérieur et extérieur.
Imaginons maintenant qu’une majorité de gens paniquent, brisant un peu plus les liens qui unissent encore le peuple aux institutions qui les représentent… Imaginons qu’ils décampent à la campagne sans la moindre étude de projet, dépouillent les rations de survie dans les magasins et visent leurs comptes en récupérant tous leurs actifs… Au lieu d’obtenir la paix et la liberté conditionnelle espérée dans leur fuite protectionniste, ils motiveront la même mécanique qui a fait des ravages dans les années trente. En d’autres termes, ils accélèreront la mise en place du Nouvel Ordre Mondial, ce Thanos inéluctable qui installera sa suprématie en nous promettant d’éviter le pire. Au-delà de son aspect naïf, ce documentaire peut s’avérer dangereux et servir les intérêts des actionnaires du nihilisme.
1. Mise en contexte :
Souvent discrédité par les dérives et le prosélytisme de ses acteurs, le complotisme n'a plus necessairement bonne presse... En réaction positive, les amateurs du genre parlent plutôt d'action citoyenne, une association de termes très appréciée. Bien que l'actualité légitime totalement la popularité de l’expression, cela nous fait néanmoins oublier que la citoyenneté, depuis l'Antiquité et la croissance des empires, signe un accord global consumériste. Un accord tacite, j'insiste sur le terme, par lequel les pouvoirs politiques, les voleurs, les profiteurs et ouvriers sont unis dans une course plurimillénaire dont le résultat se solde par l'Anthropocène. Complot? Non! Mécanisme d'Histoire et conséquence de l'hermétisme du langage entre maîtres et esclaves, mais aussi entre la sphère fermée (maître/esclave) et l'univers (interactions et donc langage) qui les entourent et les constitue.
Parenthèse utile : notons que le langage de la nature n'est pas hermétique, mais subtil, dans le sens où il nécessite un bon rapport entre la tête (la raison, l'analytique, la foi en ce que l'on constate et vérifie), le cœur (les sentiments, la foi ressentie) et "les tripes" (l'appétit, la volonté) pour être conscientisé par l'Homme. L'hermétisme vient donc encore de ce dernier, qu'il soit maître ou esclave, dans le sens où nous instrumentalisons notre propre langage pour nous exploiter ou nous concurrencer les uns les autres, ceci nous poussant à incarner des puissances dont l'activité est hermétiquement séparée de l'équilibre naturel lentement généré par la nature. Sémantiquement, cela revient à dire que nous sommes hermétiques aux expressions de cette dernière, que nous ne prenons pas en considération ce qu'elle manifeste et que nous utilisons l'information et les interactions pour nous retourner contre elle alors qu'elle est par son fond et la diversité de ses formes, le véhicule immanent du langage. Immanence du couple "Interaction/existence": l'interaction c'est l'existence et vice-versa, et la vie est une conséquence de ce principe, une conséquence manifestée par un observateur qui porte en lui le langage. Par la spéciation, l'observateur humain est la créature qui développera suffisamment ses facultés de communication pour que cela lui permette de comprendre et de partager la connaissance par des outils sémantiques, scientifiques, théologiques, artistiques... Com/prendre (prendre ensemble) et partager est donc ce que nous permettent nos facultés, mais n'étant pas le fruit du paradoxe "Dieu tout puissant", nous bénéficions dans ce monde déterminé, d'un libre arbitre! Or nous avons choisi non pas de comprendre et de partager, mais d'instrumentaliser et d'exploiter.
Après avoir visionné l'intégralité de ce documentaire, je déplore donc le fait qu'il dénonce d'importantes et tristes vérités tout en entretenant le confusionnisme ambiant. Le conspirationnisme n'est jamais assez scrupuleux pour expliquer des mécanismes dont il fait inconsciemment partie des rouages. S’il l’était, il ne se contenterait pas de dénoncer, il exprimerait des solutions. Au lieu de cela, il utilise des vérités et jouent sur les émotions. Ainsi, sa popularité est-elle proportionnelle à sa force démagogique : la focalisation de la colère des masses sur les coupables désignés du moment. Les empereurs et les rois ont longuement fait l'expérience du jeu de l’opposition, des changements de régime, de la violence révolutionnaire (…) et des spéculateurs qui en sont les actionnaires ! Mais depuis la seconde Guerre Mondiale, le jeu de la chaise musicale s'intensifie, se libéralise, et se pare de formes moins barbares... Officiellement, on appelle cela la révolution permanente, officieusement, la stratégie du choc. Le documentaire utilise donc une vérité, "nos énarques multimilliardaires jouent sur ce mécanisme et nos politiques ne sont que les roitelets contraints de jouer à la chaise musicale" (BUZZ assuré)… Malheureusement il fait l'impasse sur les conséquences de la cristallisation de notre colère, si légitime soit-elle :
Si nous décapitons ces actionnaires des maux globalisés, cela n'aura pas résolu la raison de leur existence et d'autres têtes repousseront instantanément sur le terrain fertile que nous avons tous bâti.
Il y a donc matière à douter soit de la perspicacité de l’équipe qui a validé cette réalisation, soit de son honnêteté.
Le Titanic est en péril, cela ne fait plus l'ombre d'un doute, quelles sont donc les priorités? Trouver une solution en comprenant les mécanismes plurimillénaires qui nous poussent à accélérer la vitesse de croisière ? Ce qui nous permettrait de ralentir le navire d'un commun accord entre dirigeants et dirigés et d'éviter ainsi de percuter un iceberg qui nous sera définitivement fatal. Ou surfer sur la vague du scandale, afin de désigner des coupables et autres boucs-émissaires, alors que nous avons tous pris notre billet et participé à l'aventure, volontairement ou par défaut?
D'un côté, les pouvoirs optent pour les cachets d'aspirine et l'opium pour dissiper les symptômes et éviter la débandade... De l'autre, les réactionnaires dénoncent ou réclament de nouveau que l'on coupe des têtes... Au milieu, les braves gens se font dessus, dépérissent et se soupçonnent les uns les autres... Et autour de cet entonnoir global, les prédateurs et les charognards attendent leur heure.
Un autre paradoxe de ce docu est donc de dénoncer des techniques qu'il utilise lui-même: jouer sur les émotions, dont les plus manipulables sont la peur et la colère.
2. Afin d'étayer ma critique, quelques paradoxes dissimulés derrière le markéting de cette réalisation :
Premièrement, avant la montée en crescendo des arguments et de leur poids, le premier tiers du documentaire est assez grossier. Après 30 minutes de « dire sans ne rien dire », on entend qu’un virus fait qu’on ne peut l’exterminer, il faut vivre avec. CQFD ! Quelques minutes plus tard, un porte-parole de l’état est montré du doigt et on entend alors : « sur quoi se basent-ils pour dire que cela va durer ? »… On remarque aussi que les sources des documents montrés à l’écran ne sont pas suffisamment explicitées et que certains d’entre eux ne sont guère probants. Dans un passage, un médecin italien est sensé nous prouver que les interdictions en matière d’autopsies dissimulaient la volonté de cacher un gros fake dans le recensement des morts étiquetés Covid, pourtant le médecin en question ne fait qu’exprimer qu’il fut regrettable de limiter les autopsies parce qu’elles ont entre autres révélé des mécanismes d’embolie qui peuvent s’ajouter aux symptômes respiratoires et qu’elle nous permettent d’avancer plus vite dans la connaissance de ce virus et de ses effets. Des boulettes comme celle-là, le docu en est truffé.
Dès la première heure, la radicalisation du principe de précaution et la légitimité du pouvoir et des actionnaires qui nous l’imposent sont mises à mal, normal dira-t-on, du lourd, incontournable… Néanmoins, rien de nouveau sous le soleil. Le scandale du véto sur la chloroquine, ça c’est du news ! Ce remède qui faisait il y a peu une concurrence déloyale à l’Artemisia annua chinoise et africaine en matière de gestion du paludisme, et qui se voit aujourd’hui damer le pion par un autre médoc version seringue et prix fort. Le scandale de la chloroquine, du Lancet et du Rivotril est une horreur, les auteurs du documentaire auront le mérite d’avoir insisté sur la question.
Le ton est donné, la musique joue, une grosse vérité bien méchante, puis deux, puis trois, ça vous calle dans le canapé et c’est partie pour une heure quarante de plus…
À approximativement 1h et 30 minutes : est abordé le sujet des prophètes milliardaires qui ne peuvent qu’être les auteurs du complot. La rhétorique utilisée dans ces passages « il l’a prédit, il compte donc parmi les auteurs du grand complot », est une manifestation du degré de paresse mentale du commun des mortels : un prophète est soit une sorte de messie et un messie ça n’existe pas, soit un visionnaire, soit s’il est milliardaire, un ignoble spéculateur qui nous a tous enflés. Ce genre de mise en scène démagogique a pour effet la banalisation de la victimisation du citoyen lambda, défini comme incapable d’anticiper lui-même le jeu des probabilités concernant la lecture des grilles du futur, en fonction du passé. En outre le documentaire n’apporte rien sur la question d’un tel phénomène d’apathie collective. En dehors des clichés confirmant la règle du jeu des secrets de polichinelle : les médias, les nouvelles techniques de com, les portables, l’IA. La belle affaire ! Voilà plus de deux siècles que nous menaçons la nature en tirant tous profit d’un matérialisme dont le coût en vies et en énergie est au-delà de nos moyens. En d’autres termes, que nous cautionnons une bureaucratie technocratique consumériste qui massacre tout sous nos yeux… La vie au service d’une IA, ce n’est pas un scoop ! Les ultra riches sont bien souvent des expérimentateurs sans scrupule ou des opportunistes, mais le peuple consent lui aussi à l’expérience. En outre, depuis ces deux derniers siècles, l’Homme consent au lavage de cerveau et perpétue la malédiction de Cassandre, non plus par la force, mais pour la récompense.
Vers 1h et 08, ambiance déjà soutenue, ton solennel, une protagoniste soulignait : « c’est quelque chose qu’on aurait jamais pu imaginer »… Du sensationnalisme qui banalise la comédie humaine et l’acédie collective.
1h52 : Un des grands paradoxes du docu consiste à ne pas nier que le virus tue, tout en basant son argumentation sur l’illégitimité outrageante des méthodes de protection civile. D’un côté les milliardaires fabriquent des virus destinés à augmenter la mortalité pour diverses raisons et de l’autre le virus n’est pas dangereux, il est une fausse alerte. Après avoir entendu le témoignage d’un médecin qui parle d’un nombre alarmant de confrères morts dans les services dans lesquels il exerce, nous assistons à la prestation d’un spécialiste en pharmaceutique : « Finalement il n’est pas dangereux ce virus, il est un peu plus dangereux que le corona virus naturel parce qu’on y a foutu des saloperies, mais finalement il n’est pas dangereux ». Et ce gentil monsieur de finir en beauté : « Ce qui est très dangereux, c’est le vaccin à venir…» CQFD.
2h08 : une spécialiste en matière d’Histoire et de psychanalyse des entités politiques engage un beau discours, plutôt convaincant, jusqu’à l’emploi du mot complot pour désigner le machiavélisme empirique relatif à l’exercice du pouvoir. Malgré tout, sa tirade sur ce phénomène politique aurait pu conserver sa pertinence si elle n’avait pas conclu par : «ce qui est nouveau, c’est qu’on n’a pas le droit d’y penser… » Aurait-oublié l’Histoire ? Les persécutions millénaires et les tensions qui opposent encore les progressistes, les conservateurs, les croyants et les rationalistes ? Une fois encore, le documentaire banalise les conditions de l’asservissement de l’Homme par l’Homme et de l’Homme par l’IA. L’Orgueil humain consent à se convaincre qu’il est victime d’un sort invincible ou d’un complot sans pareil, mais il fait difficilement l’effort d’admettre qu’il est le pigeon d’une même supercherie depuis l’aube des civilisations.
2h11 minutes : l’intervenant est particulièrement pertinent, le passage sur le poids des sociétés marchandes « Apple n’est pas un pays » est édifiant, mais il ne développe pas assez le champ sémantique autour du terme « société ». Autre point important de son discours : « là ou ça devient vraiment embêtant, c’est quand le socle éthique, le socle moral (…), est confisqué avec cette notion qu’il y a des gens qui peuvent y réfléchir et des gens qui vont le subir… Le problème vient quand une élite considère que vous n’avez plus le niveau pour accéder à cette connaissance » … Nous pouvons en convenir, le sujet n’est pas d’actualité, mais il est un des nerfs principaux de toute notre mécanique consumériste. Malheureusement, juste après ce passage, le documentaire utilise ce thème pour faire dire à un « méchant docteur millionnaire nécessairement conspirateur» ce qu’il ne dit pas !
2h 17 minutes : conférence du Dr. Alexandre Laurent (énarque et fondateur de Doctissimo) devant les étudiants de Polytechnique et CentraleSupelec.
Les réalisateurs du documentaire utilisent une séquence isolée dans le discours et une narration ambiguë du conférencier pour lui faire dire l’inverse de ce qu’il dénonce. C’est le fake le plus grossier du reportage. En outre le conférencier cite la dernière œuvre de Harari (auteur de Sapiens) qui y fait la critique d’Homo Deus (homme amélioré moderne, produit et acteur de la technocratie). Le docteur L.A déclame un passage de l’œuvre dans lequel s’exprime la mégalomanie eugéniste d’un technocrate haranguant ses foules, et sans transition il continue son discours, ce qui au montage laisse l’impression qu’il est lui-même un nazi nouvelle génération ! Pourtant il insiste bien sur le fait que nous, lui et ses élèves devons lutter pour réduire le grand gap qui se creuse entre les élites et la masse.
C’est assez misérable d’utiliser des méthodes de confusion charlatanesques en s’appuyant sur un sujet sensible et de la plus haute importance.
Conclusion :
Dans le meilleur des cas, les auteurs de ce docu auront leur petite maison de campagne à vos frais et le docu n’aura pas trop de conséquences. Dans le pire, un des lobbies engendré depuis les seventies aura porté ses fruits et une masse croissante de réactionnaires ou de néo-survivalistes va contribuer à favoriser inconsciemment la chute, le crash des banques, le Nouvel Ordre Mondial et le retour à la passivité par la nouvelle donne tant attendue.
Où peut-on trouver des lobbies qui bénéficieraient de cette vague de confusionnisme ? Parmi les actionnaires du New-Age, mais aussi du côté des puissances qui spéculent sur la chute de la civilisation judéo-chrétienne ou de l’Empire occidental… A l’Est par exemple, dans ces pays dont nous avons trahi la confiance depuis trop longtemps et qui courtisent déjà ce Sud dont nous avons organisé la misère. Les alliances entre les nouveaux nationalismes et pseudo communismes de nature capitaliste sont particulièrement virulente en matière d’espionnage, d’infiltration et de politique de déstabilisation. À ce jeu, les nouveaux actionnaires du syncrétisme, les spécialistes de complots en tous genres, les alarmistes médiatiques, les Soral ou les nouveaux gentils du front national qui courtisent à l’Est et tentent de faire bonne figure au Moyen-Orient, ne sont que des pions sur un échiquier plus complexe qu’on ne l’imagine !
Alors on fait quoi ?
On comprend (prendre ensemble) que les secrets de polichinelles sont à l’origine de la fracture humaine, cela concerne l’homme et la femme, la famille, le clan, la nation, les blocs et l’entité mondiale que nous méritons. En d’autres termes cela concerne la foi, la politique et l’ingénierie dans leurs dimensions extérieures et intérieures. Déconstruire ensemble, enseigner et réparer.
Le sortilège qui annule les sortilèges, la passerelle sémantique, arithmétique et géométrique qui rétablie l’accord de langage perdu entre les Hommes et entre les Hommes et la nature. Un lien qui libère entre la science, la foi, la politique et l’art, un contre anneau de pouvoir qui seul pourra dissiper le mythe du choc des civilisations. Je rappelle que ce premier et dernier mythe est le mortier qui nous conduit impitoyablement vers un trou noir, une prison gravitationnelle morbide dont même la lumière ne peut ressortir.
A bon entendeur…
Epilogue : imposer ce que l’on sait, savoir ce que l’on impose et connaître ce que l’on propose :
Ayant enquêté sur ces mécanismes d’Histoire, à mes propres frais et depuis une petite trentaine d’années, l'épistémologie et la déconstruction du langage m'ont permis de comprendre il y’a 6 ans environ, la nature et le fonctionnement de notre empirisme sacrificiel, ainsi que l’évolution du virus de la falsification du langage et la mécanique artificielle de cette forge omniprésente où l’on manipule la substance, la connaissance et l’esprit humain. En d’autres termes, de quoi faire écrouler sur elle-même la folie d’un Orgueil nommé Sauron dans l’œuvre d’un Tolkien : une tour artificielle en réflexion morbide permanente, bâtie sur la manipulation des interactions « exprimés par » et « exprimant » le langage… De quoi conjurer la manipulation toute puissante de l'Homme par l’Homme et la manipulation consumériste de la nature, violée jusqu'à son atome ! Il existe donc des solutions pour reprendre le contrôle d’une machine infernale « too Big to fail », des solutions accessibles à tous, dont la principale est non monnayable, gratuite par nature mais subtile et inviolable. Une immunité possible contre les virus artificiels portés par la programmation empirique de notre système d'exploitation, un accord capable de démystifier le choc des civilisations, un lien universel qui libère, un sortilège qui annule les autres sortilèges.
Partageant cette expérience sur les réseaux depuis 10 ans, par logique, par simple solidarité envers la vie, en réaction à l’indécence de nos situations individuelles et globales et en y sacrifiant beaucoup de temps et d’énergie, je me suis aperçu à mes dépens que je me heurtais à une singularité monstrueuse, le vortex de l'hermétisme réciproque :
Les gouvernés (esclaves), malgré les traitements que leur réservent les gouvernances (intendance constituée de puristes et de contremaîtres) et ceux qui les manipulent (maîtres), demeurent cantonnés dans l'entonnoir du conformisme et de l'opposition, parce qu'ils ne se donnent pas les moyens d'accéder aux connaissances par lesquelles des initiés à l'exercice du pouvoir les manipule. Depuis 10 ans mes publications semblent trop désintéressées et trop peu vendeuses pour être visibles. Bien qu’elles rendent hommage à la simplicité engloutie par le modernisme, elles abordent des points complexes propres à l’entropie de notre système. Or, je constate régulièrement qu’elles font « choc mou » ou mauvais hôtes parmi une agora ne jurant plus que par la simplicité, alors que son mode vie est le symbole même de la sophistication, de la complexification. Monsieur Toulmonde est une somme de nombrils particuliers, il ne veut pas trop se creuser les méninges, il veut du positif, ou au contraire, des scandales, des vérités sales mises en boîte, des coupables, une nouvelle révolution (...) et une relance. Une relance ou une catastrophe sacrificielle, malencontreuse pour les pessimistes, naturelle selon les nihilistes.
De la même façon, les consommateurs apprécient exclusivement l'info toute empaquetée, pro, rapide à ingurgiter, et en images de préférence. Payante s'il faut, cela fait partie d'un paradigme qui date d'on se sait quand et "too big to fail".
Une juste évocation de l'hermétisme pourrait s'exprimer ainsi : portez la πr philosophale devant un seigneur, il tentera à tout prix de la saisir et elle disparaîtra de fait. Portez-la devant l'esclave et il ne la verra même pas, fusse-t-elle offerte sous son nez. Portez la croix ou le miroir devant un vampire et il attendra la nuit pour vous tuer ou vous convertir, portez-les devant ceux dont ils sucent le sang et ils se moqueront ou se prosterneront aveuglément.
La notion de mérite est donc liée au sacrifice de soi, pour rien, pour tout, pour les autres, pour soi. Et la gratuité du geste est essentielle. Essence, ciel.
Plus tu partages gratuitement moins tu es visible, plus tu trouves, moins tu obtiens d'attention, plus tu appelles un chat un chat, plus ton propre entourage quittera ton rafiot comme un rat… Te préférant les scandales, les distractions positives, les potins, les gros bobos, les petits rien, les grands chagrins...
Un produit comme Hold-up en revanche fait souvent un Buzz, avant que les débunkeurs, les médias classiques et le bouche à oreille ne révèlent ses failles.
C.A.B (Personne)