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Le blog de Persone

politique

CLUEDO

26 Août 2023, 20:16pm

Publié par Persone

CLUEDO

Le lieu, l'arme et le mobile tacite du crime dont nous sommes tous plus ou moins responsables :

Commençons par le lieu qui n'en est plus un à proprement parler :

Sur la planète "Finance", un monde à part dit-on pour se rassurer, on ne s'encombre pas du principe de causalité. Sur le terrain dématérialisé de la bourse, un paradis totalement arbitraire désormais ouvert à tous, les acteurs se foutent des causes et des conséquences comme un chien de sa première laisse. Dans l'arène le "pourquoi" ne compte pas, ce qui palpe, c'est l'action et la vitesse jusqu'à ce que la masse d'oseille accumulée devienne elle-même votre gage de profit si vous restez prudents dans les mises et compétiteurs malgré les pertes humaines et les désastres engendrés par ce jeu d'échecs. Les questions existentielles ou écologiques n'ayant ABSOLUMENT aucun droit dans ce domaine, lorsque la dance morbide des traders commence, toute question relative au "pourquoi" ne fait plus sens, y compris celles qui concernent la nature et le comportement du marché. La tripotée de singes enragés qui s'avilissaient, suant et crachant, dans une compétition exclusive à huis clos, était au final moins dangereuse que la masse toujours croissante de leurs homologues de dernière génération.

Le pourquoi est l'affaire de l'échelon supérieur, les "sachants", "les visionnaires", "les initiés"... ils sont maîtres conseilleurs, grands spéculateurs et gros investisseurs (...). Ces "SAGES" des temps modernes savent le prix de la victoire et de la défaite, le prix de la guerre et de la paix, ils ont déconstruit les mécanismes d'Histoire, ils ont étudié les mouvements de foule et connaissent la psychologie humaine, ce qui les élève au rang de prophètes. Des prophètes qui annoncent des apocalypses de fin de partie, dans un jeu de rôles dont ils dictent les règles et influencent les acteurs.

Le pourquoi donc, dénué de tout sens éthique et de toute rationalité systémique dans le sens social et écologique du terme. L'art de déconstruire, de réduire et de détruire, non pour réparer, mais pour reconstruire en s'enrichissant au passage, sans le moindre souci de révéler les vices d'architecture  dont les conséquences réelles sont génératrices de ce profit totalement arbitraire. Un profit dans le pire sens du terme, un opportunisme maladif propre à l'Humain corrompu par l'exercice du pouvoir et les moyens que lui procure son expérience.

Après avoir été savamment analysée sur le plan stratégique, les causes et les conséquences sont codifiées et exclusivement conservées dans l'opacité la plus totale, devenant des produits numérisés vidés de toute valeur sémantique et mathématique. Des chiffres et des lettres ne conservant qu'une valeur financière soumise à la loi arbitraire suivante : gain = bien / perte = mal. OR lorsque la croissance elle-même est indexée sur la compétition et le conflit : éthique et stabilité du marché = manque à gagner = perte / perversion et dérégulation des échanges = gain.

Un système de profit aveugle donc, sans connexion avec la réalité physique et psychique de ce monde, et mis au service des intérêts particuliers de chacun.

Autrement dit dans ce domaine l'art de profiter de la prévision des conséquences grâce à la connaissance des causes ne répond en aucun cas aux besoins de tous, mais à la somme irrationnelle de nos moyens, justifiés par un accord tacite entre le sens commun (soumis à l'expérience) et les volitions particulières de chacun.     

Dans ce système pervers et suicidaire reposant sur la servitude de tous devant l'accord tacite, les nouveaux prophètes de la technologie, de l'industrie et des finances, gouvernent les têtes et les mains bonnes à tout. Aux ingénieurs (les têtes), ils demandent le pouvoir de la lumière et de sa vitesse, pour vaincre le temps et réduire les espaces autant que faire se peut. Leur but :  se rapprocher au plus près de la reine de la ruche : le Data center. Le nouveau sanctuaire du LANGAGE, depuis que nous nous SOMMES con/vaincus que ce principe servirait mieux l'Humanité une fois programmé et géré par une machine. Un anneau matérialisable et dématérialisable à souhait, doté de tous les pouvoirs et sur lequel tous nos yeux sont rivés par écrans interposés. 

Pourquoi ce micro manifeste ?

Certainement pas pour écrire de beaux mots en bénéficiant d'une vérité qui fait sensation, vous connaissez la vocation de mes coups de gueule ! Mais une fois encore pour utiliser des termes (lettres et mots) et des associations d'idées susceptibles de vous faire entendre toute l'importance du véritable art alchimique de déconstruire le langage, pour réparer. Réparer l'Homme et sa machine infernale.

La protection de vos informations vous préoccupe encore ? Vous pensez que le cryptage des données et du langage est un gage de sécurité ? Et vous êtes convaincus de la nécessité objective de tous ces acquis et diverses assurances que nous procure notre Empire global ? Relisez bien ce texte !  

Quelques parties sur un plateau de jeu à l'image de ce que nous semblons mériter...En tant que monstres et morts vivants qui s'ignorent. DU PAIN ET DES JEUX.COM
Quelques parties sur un plateau de jeu à l'image de ce que nous semblons mériter...En tant que monstres et morts vivants qui s'ignorent. DU PAIN ET DES JEUX.COM

Quelques parties sur un plateau de jeu à l'image de ce que nous semblons mériter...En tant que monstres et morts vivants qui s'ignorent. DU PAIN ET DES JEUX.COM

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005 corrupt, 006 down, 007 lost… Check to the queen/S

14 Août 2021, 13:59pm

Publié par Persone

005 corrupt, 006 down, 007 lost… Check to the queen/S
005 corrupt, 006 down, 007 lost… Check to the queen/S
005 corrupt, 006 down, 007 lost… Check to the queen/S

Les vaccins ARN les mieux conçus (les plus fiables et les moins « polluant » pour le corps), malgré leur incertaine innocuité, semblent être la solution la plus raisonnable pour reprendre le cours de nos vies consuméristes ; en gardant la tête haute malgré l’hypocrisie qui la ronge. Nous vacciner chimiquement contre notre propre connerie, c’est tout un poème contemporain. Un énième principe de précaution, une solution précipitée, pour estomper les symptômes d’un mal qui n’en finit plus de se diluer…

Dès la naissance nous sommes inscrits au marathon des nations, que nous courrons enchainés les uns aux autres, en quête de la toute puissance et des remèdes qu’elle nécessite lorsqu’elle blesse; sous la pression de la compétition économique,  sous l'oppression d'une promesse matérielle à crédit... Cette fuite en avant vainement règlementée s'accompagne du choix de l'arme de destruction massive, dissuasive disait-on, une arme qui fait insulte à la dialectique et donc à la nature de la rose qui fait l'objet du conflit. Une insulte à l'art de la guerre, une arme absurde qui rend leur franchise à celles qui rapprochaient l'orgueil au plus prêt de celui qui paraît son ennemi.

Ils sont nombreux les nouveaux masques de la guerre, l’esthétisant jusqu'à la rendre banale. Pourtant dans la tête, dans le cœur et dans la chair, dans l'état, dans la rue et aux frontières, l'horreur est toujours fidèle à elle même et l'art du conflit demeure abonné au rayon boucherie. De nouveaux masques, de nouvelles grimaces projetées que l’Homme oppose à son alter-ego, à l’éternel et à la mort elle-même.

Lorsqu’un E. Macron prononce « nous sommes en guerre » dans un contexte épidémiologique, tout le monde se marre ! Un point pour le président, qui n’attendait pas que la foule comprenne la subtilité de la dérobade. Et l’énigme qui l’accompagne, à laquelle il n’apporte lui-même aucune réponse. La stratégie de guerre est toujours le sale boulot qui découle d'une mauvaise prospective de la part des belligérants. Elle relève de l'action, qu'elle commande sur le terrain du jeu d'échecs, qui porte bien son nom. Tout comme la philosophie et la rhétorique, la prospective et la stratégie s'unissent pour le meilleur et pour le pire. 

Notons que ce vaccin représente le dernier effort de TITAN en date, consenti par les acteurs du progrès pour résoudre un problème dont la complexité dépend de leurs propres expériences. Que ce virus soit le fruit de nos efforts consuméristes (mauvaises techniques agroalimentaires motivées par la culture de masse) ou de notre complexe du mal imaginaire (spéculé) et du remède approprié (empirisme, manipulation expérimentale de la matière et des esprits), le fait est qu’il  représente une réponse de la logique, une réponse de la nature, au domaine de la lutte auquel nous avons collectivement, mutuellement, consenti. Nous sommes véritablement en guerre, contre nous-mêmes.

Cela vous étonne ?

Que penser du pass sanitaire ? Quel peut être l'éventail des conséquences d'un tel marquage dans la bétaillère du XXIème siècle ? Autre registre : qu’est-ce qu’une escalade vaccinale ? Ironisons et amusons-nous avec les mots : Ne doit-on pas s’inquiéter du retour insidieux de la crise des abattoirs et du marquage de la bête ? Disons de l'Homme bête, fratricide, prospère, invasif, réduit à un objet numérisé disposant d'une "grande marque" qui le protège. Un état, une communauté, un stéréotype, une profession, un T-shirt Boss, des pompes Nike, un outil Bosch, le tout accessible sur un smartphone, dans un monde gouverné par l'image. L’IA et ses yeux ne prennent-ils pas trop d’importance ? Et l’espionnage pour tous, c’est vraiment fun ? Quel différence y a-t-il entre une femme adultère espionnée par son époux et un agent des services de renseignement qui prend le risque de se faire piéger via son portable privé ? Le jeu du traqueur et du traqué et plus encore son extension, celui du roi, de l’espion et des voleurs, sont un des plus grands moteurs du progrès consumériste, quelles peuvent être les conséquences de la  vulgarisation des méthodes et des outils d’un tel jeu ?

Bref, lorsque le président dit « nous sommes en guerre », il n’est ni plus ni moins l’équivalent d’un autre qui prononce « nul ne peut échapper au nouvel ordre mondial » (N. Sarkozy). Reste à savoir à quel genre d'état les nations céderont leur pouvoir.

En période de crise majeure ou de catastrophe, la démocratie protège les faibles et leur puissance : le nombre. Voilà qui ne plait guère aux minorités de forts qui profitent de la décadence manifeste pour affirmer leurs positions. Dans la grande confusion, nihilistes, totalitaristes ou amateurs de "sang noble/race supérieure" se voient distribuer quelques prophétiques atouts.

Observons par le prisme des prospectivistes maîtrisant l'outil philologique :

Citons d'abord l'antique et ambiguë proposition "A la fin des temps, les premiers seront les derniers et vice versa." Citons le cauchemar républicain du philosophe roi, dont les élèves en business s'affairent à détruire l'école qui les a formés. Citons "l’aveuglement des Jedis" et "le retour de Voldemort", plus que jamais possédé par "le néantissime Morgoth…", pour mélanger les styles.

Ce virus n’est qu’un horcruxe de plus ! Nos horcruxes nous les fabriquons au fur et à mesure qu’on les détruit.

Remarque :

Nos noms, nous en avons déjà oublié le sens et les racines, au fur et à mesure que nous en donnions un à l’innommable entité collective à laquelle nous sommes soumis corps et âmes.  Il serait temps d’apprendre à mourir un peu… Du moins avant de ne plus savoir aimer.

Synthèse en quelques questions et propositions :

Apocalypse/révélation, Hermes-time/hermétisme (anagrammes)... y-a-t-il encore un espion ou un chevalier pour faire le lien et sauver la reine? Pourquoi tant de conflit, d'affinités inavouées et de désastreux mariages de raison entre les langages prophétiques (religieux), alchimiques et réductionniste? Pourrait-on mettre ces quest/ions en solu/tion en déverrouillant les serrures de l'Hermétisme? Déverrouiller l'hermétisme peut se traduire de différentes façon en termes de concept et de conséquences:

Réduire le gap intellectuel entre les sachants et les mains bonnes à tous,

Briser la servitude réciproque de l'influenceur et de l'influencé,

Démystifier la sorcellerie qui engendre un système d'exploitation fondé sur l'instrumentalisation abusive des corps et des esprits...

Plus écologique qu'ésotérique n'est-il pas? 

Pour cela, Il est grand TEMPS pour les moldus d’apprendre à déchiffrer le langage des initiés, grand temps pour nous tous, dominés et dominants, de réaliser à quel point nous sommes tous des cancres ( anagramme de cancers) dont l’orgueil dénie le mal qui le ronge.

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GHOST IN THE SHELL - Innocence (suite et fin)

13 Août 2021, 16:31pm

Publié par Persone

Méditation N°4

 

Immanence

Dans les différentes architectures qu'il revêt dans les langues véhiculaires, le langage humain relève de ce qu’il révèle : l’ensemble des lois arithmétiques, géométriques, musicales et sémantiques que nous apprenons à connaitre. Chiffres, symboles, signes, lettres et opérateurs (…) ont toutes et tous un socle commun que nous appelons la logique. Et tous, malgré leur pouvoir de réduction et de définition, nous font témoigner de la relativité des éléments et des ensembles observables, dont les interactions permanentes sont néanmoins soumises à des lois déterminées. Embrassées par l'effort d'abstraction, le domaine des mathématiques est le centre de gestion des données intelligibles, mère de la raison et des sciences, la mathématique a le pouvoir de valider ou de réfuter les vérités et les paradigmes affirmés par la gestion analogique des données sensibles/perceptibles. Gardons néanmoins à l'esprit que ce qui est mathématique est aussi sémantique : la valeur sémantique d'un chiffre par exemple corrobore avec ses propriétés arithmétiques, géométriques et musicologiques. On remarque que la valeur sémantique des premiers chiffres renvoie aux principes primordiaux et à leur caractère "ordinal/cardinal/figuré" le tout en un : 0 ensemble vide inatteignable, 1 unité ne pouvant se définir seule, 2 dualité/couple/polarité, 3 complément témoin du couple, premier nombre impair et premier permettant d'associer deux semblables et un différent, base de la relativité, repère trigonométrique, etc. Au delà de neuf, la valeur sémantique des nombres se dilue naturellement et n'est plus intelligible qu'à ceux qui maîtrisent les arts liés à l'arithmétique, à la géométrie et à la musique. D'un point de vue arithmétique, remarquons qu'à 9, l'ensemble des nombres entiers est représenté (les impairs, les premiers, les pairs et les impairs non premiers, ainsi que le seul nombre pair premier : 2), de même que les principales figures en 2 ou 3D (Le cube et son centre pour le nombre figuré 9). Au passage, nous venons de comprendre que le système décimal n'est pas qu'une simple convention d'écriture arbitraire, permettant d'écrire plus facilement les nombres infinis.

En conjuguant réductionnisme et sémantique l'Homme a découvert le langage et son pouvoir! Ce qui signifie que le langage préexiste à la conscience humaine et que son sanctuaire "technique" le plus abstrait lui est accessible, permettant à son intelligence de vérifier les informations dont ses sens jouissent en un courant continue (signal analogique). Tout cela permet de mieux comprendre pourquoi l'autorité religieuse considérait le langage comme le Saint-Esprit du divin susceptible de descendre en l'Homme et qu'il ne convient pas d'instrumentaliser à notre image et pour nos intérêts. Dans les textes, cette vaniteuse expérience se résume à une vérité qui demeure cachée et ne se révèle qu'à la fin des temps.

Par le domaine de l'intelligible, l'Homme se rend capable de mémoriser, d'écrire, d'analyser et de numériser des données, également de les regrouper en bases logiques avant de les retranscrire en divers langages.  Un art qui complète les relations analogiques (an/al/logique) sensibles que le "capteur/emetteur" humain entretient avec les informations continues qu'il reçoit de l’extérieur et de l'intérieur (le corps), une histoire d'anneaux et de rapport de forces rayonnantes. Analogie (an/al/logie) donc, et plus si affinité sensible et intelligible entre office (ce qui officie) et orifice (ce qui est pénétré, le milieu où vont et viennent les forces officielles), entre point et trait, entre face et profil, entre début et fin… IA = Intelligence de l’anneau artificiel (humour?). La logique fait que rien n’est pas concevable sans tout ou du moins "quelque chose"... La logique est aussi l’ordre dans le chaos des évènements et objets en interaction qui s’incarnent et deviennent... La logique fait l’œuf qui fait la poule qui fait l’œuf...  N'en déplaise à notre orgueil : non, nous n'avons rien inventé et oui, nous sommes ce que nous mangeons.

 

L’Homme pense à tort que la conscience commence chez l'animal et qu'il en est le meilleur représentant. Il se voit aussi comme l'élu corrompu d'un monde déterminé par des lois divines ou inversement, comme le fruit irresponsable d'une erreur hasardeuse ayant engendré un univers déterminé, mais absurde, dénué du moindre sens. Il se veut un inventeur exclusif des systèmes de communication, qu'il ne fait pourtant que découvrir peu à peu et fort maladroitement. Fort de son savoir, fier de ses puissants moyens et emporté par les obligations de résultat de son expérience, il ne conçoit plus de déconstruire ce qu'il a acquis avec tant de souffrance et d'efforts. Déconstruire est un art qui n'implique pourtant pas de détruire ce qui a été créé, ni de stopper le train en marche ou de le saboter, mais au contraire de remettre en solution l'Homme et la machine. La généalogie des langues véhiculaires et le décryptage de sa composition alchimique raconte entre autres histoires, celle du couple formé par Science et Croyance. Au Moyen-âge par exemple, les alchimistes chargés de décrypter les textes fondateurs les plus anciens et d'apporter leurs talents dans l'élaboration de nos langues véhiculaires étaient surveillés de prêt par l'autorité religieuse. Le pouvoir des signes, des chiffres, des lettres et du verbe était encore sous le contrôle de l'autorité religieuse... C'est à la Renaissance que les alchimistes ont connu leur parenthèse enchantée, ayant largement contribué à l'évolution des sciences et aux mises à jour des langues et langages. La véritable langue des oiseaux, relève d'un véritable rapport étymologique et de réelles correspondances sémantiques à valeur historique, c'est le travail des alchimistes qui ont inscrit nos connaissances et nos symboles dans la structure même de nos langues. A notre époque l'image de l'alchimie est galvaudée par le prosélytisme et l’ésotérisme ambiants depuis les seventies. La foule y voit des charlatans, de vieux fous qui cherchent à faire de l'or avec du plomb, ou de braves gens exaltés qui pratiquent le langage des oiseaux. Mais le fait est que les véritables alchimistes sont gardiens d'un art hermétique, qu'ils ont leurs raisons propres de ne pas révéler au grand jour. Ce qui convient parfaitement aux intérêts des initiés les plus puissants, qui ne tiennent pas à ce que les "moldus" prennent conscience de la magie et du pouvoir qu'un maître du langage peut avoir sur la matière et les esprits.

L’Homme n'invente pas les mathématiques, la géométrie ou la chimie, tout comme sa propre lexicologie, il les découvre avec le temps. Dans son impertinence, il les instrumentalise et se garde les droits exclusifs de ces formules et formulations, qu’il impose à ses semblables.

Le langage révèle à L’Homme ce qu’il est, ce qui l’entoure et le constitue, mais la créature, la bête, demeure relativement libre de son arbitrage et de ses choix malgré la causalité qui lui fera payer le prix de ses actes. L'Homme est donc "libre" de persister dans l’instrumentalisation du langage à des fins d'exploitation de la nature et de ses prochains, bien que l’expérience de la causalité lui ait démontré le catastrophisme déterminé de ses modèles de civilisation. "Libre" de manipuler le langage et les foules qui n'en n'ont guère la maîtrise; foules auxquelles l'autorité impose de fabriquer des armes, des balles et des octets invasifs, pour unir et évangéliser le monde au nom de Dieu, pour le déréguler au nom de la Main invisible et pour l 'exploiter au nom du progrès qui comble nos vides.

J'insiste donc, une fois encore, sur le caractère salutaire de la déconstruction du langage, en tant que passerelle entre la physique et la métaphysique, entre la tradition primordiale "plurielle" et les dernières découvertes en mathématiques ou en astrophysique, entre la politique, les arts, le réductionnisme et la religion… Une passerelle susceptible d’annuler tous les quiproquos sémantiques et dialectiques qui sont le berceau de nos conflits identitaires et religieux ! Et donc de réparer le centre nerveux du titan économique global qui consume les dernières réserves de notre jardin terrestre et menace d’invoquer de nouveau la violence ultime.

Sur cette passerelle, passeurs et passants peuvent se passer de Dieu pour expliquer l’Homme, autant qu’ils peuvent se passer de l’Homme pour expliquer Dieu. Attention néanmoins, sur ce pont les pèlerins peuvent trépasser, la mort leur demandera leurs motivations. Néanmoins l'art de passer 3 fois pourrait aider l’Homme à se libérer du poids des illusions autant que des intérêts raisonnables. Ainsi, peut-être méritera-t-il une cape d'humilité qui lui permettra d'échapper à une mort absurde dont il devra assumer la responsabilité.

Mais n'est-il pas trop tard ? Peu importe! La dignité impose de sauver ce qui peut l'être. Qui peut savoir ce qu'offrira ce que l'on n'a jamais testé, qui sait ce que l'on voit, là où nous n'avons jamais regardé ? Une chose est sûre, décrypter l'origine et la mécanique du mensonge les annule tous. Quant au temps, il devrait peu compter si les élèves du monde comprennent par simple enseignement que leur compétition n'est qu'un paradigme arbitraire, une croyance qui n'avait aucune légitimité rationnelle. Pour le dire dans le vocabulaire de J. K. Rowling, une génération d'élèves moldus initiés à l'art de la magie devrait suffire à briser l'Hermétisme entretenu par délit d'initié et à révoquer quelques millénaires de sorcellerie pratiquée par les seules élites qui les gouvernent!

Ceci étant dit et redit, je souhaite que l’heure soit à cette rencontre salutaire entre le monde de la magie et le ministère des affaires ordinaires.

Je vous laisse découvrir le lien entre mes propos et la vidéo suivante, un petit bijou de vulgarisation, un acte précieux qui consiste à démystifier l'objet de pouvoir qui concentre toute notre laideur en un anneau d'or unique, un anneau pour nous gouverner tous, pour nous trouver, pour nous amener tous et dans les ténèbres nous lier. Merci Charles Robin!

Pourquoi philosopher? Parce que l'innocence, disons l'âge d'or, n'est qu'un premier tiers d'âge.  Et parce qu'il faut bien philosopher pour finir par se poser la question du nihilisme. Logique non ? Voilà qui donne un sens à la relative absurdité que l'homme moderne associe au jeu de la vie et de la mort. En y regardant à trois fois, cela résout aussi de vieux complexes : la maîtrise entraîne une servitude proportionnelle, soumise aux obligations de résultat de l'expérience. Maîtres et esclaves voguent donc dans une même galère titanesque en se rejetant la faute concernant le choix de la croisière mortelle. Dans le même raisonnement, notons que les hypertrophies du sensible et l'intelligible tendent à s'entredévorer. Le juste milieu n'est pas un but, mais un équilibre qui se mérite. J'aimerais conclure en osant une question que je me pose depuis l'enfance : Après la vie, nous nous définissons comme morts. Mais avant la naissance que sommes-nous ? Pas encore vivant ? Mort donc. Et bien cela, ce n'est pas rien. Pas la même mort qu'après ? Qui peut l'affirmer ? Mais laissons donc à la mort ce qui lui appartient et revenons à nos moutons : pour violer la vie à outrance en sachant la dette portée par nos enfants, en acceptant la mécanisation de nos existences et en banalisant toutes formes de souffrance alors qu'au fond elle nous dégoute, il faut s'être renié 3 fois ou avoir rencontré le diable. Le genre de bête à cornes susceptible de vous séduire avec la rentabilité de vos faiblesses. Seulement voilà, avant de vous avoir poussés à tout consumer pour assumer des intérêts particuliers si addictifs qui comptent plus que vos enfants, que la nature et que votre simple bonheur, ce pauvre diable qui a bon dos devait bien avoir un argument divin et tout-puissant. Peu de mots suffisent à l'exprimer: il n'y a rien après la mort, rien dans le néant qui résume l'absurdité de vos existences. Alors profitez du peu qu'il vous reste, vous n'êtes pas responsables puisque les conséquences de cet accident absurde qu'est la vie sont totalement déterminées. Le nihilisme n'aura pas échappé au sens des affaires du diable, du moins pas plus que le déterminisme impénétrable et le paradis promis par les actionnaire des leviers de la croyance.  

Arithmantiquement vôtre… Et autre sommation dans l’air(E) du temps.  

Encore un grand merci au précepteur pour son travail!

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GHOST IN THE SHELL - Suite...

12 Août 2021, 13:43pm

Publié par Persone

Méditation N°2 :

 

La déconstruction du langage constituerait-elle un ensemble cohérent de solutions locales à notre confusion globale?

En premier lieu, rappelons que la déconstruction du langage inclut celle des langues orales et écrites, celle de nos moyens d'expression, celle des systèmes et de leur architecture, celle de la pensée, celle du soi... La réparation de l'Homme par l'art de déconstruire s'inscrit dans l'accomplissement de sa personne physique et morale par des procédés "alchimiques" répondant au principe d'immanence. Le versant métaphysique indéterminable n'est nullement séparable du versant matériel déterminé et vice versa. Par cette expérience, les relations entre l'esprit et la matière sont mises en solution et ce que l'alchimiste observe dans les mouvements de la matière (perceptible/intelligible), tels les phénomènes d'oxydation et de réduction, n'est pas dissociable de ce qu'il rencontre dans son voyage à double sens entre l'Anabase et la Catabase.

La déconstruction et la réparation des architectures communicantes de l'être, de l'avoir, du devoir, du savoir, du croire et du pouvoir, fonctionnent comme un plan de sauvetage d'entreprise dont les architectes, les horlogers, les maçons et les ouvriers, ne sont que des apprentis-sorciers et des moldus contrôlés par leur propre expérience.  Une tripotée de singes endimanchés armés jusqu'aux dents, ayant fait du verbe et du signe les instruments d'un pouvoir absolu des uns sur les autres, et une arme de destruction massive qui n’épargne personne. 

Construire et déconstruire est donc une quête de l’Homme et les fruits les plus universels de cette quête s’expriment nécessairement à travers certains d’entre eux; alchimistes, guides, visionnaires, prophètes (...), dont l'invisibilité, la mauvaise réputation ou la notoriété mortelle augmentent en période de décadence globale. Que  l’Histoire a-t-elle retenu des pionniers de l'architecture intuitive des premiers langages véhiculaires ? Que nous enseigne-t-on à propos des "petits secrets" mathématiques, géométriques et sémantiques enfin décryptés dans nos textes fondateurs ? Que l'école nous apprend-t-elle à propos des premiers arithmanciens qui ont découvert le sanctuaire commun de la mathématique et de la sémantique ? Que nous apprennent nos profs de langue et de littérature sur le contenu et le contenant des premières bases lexicologiques ? Que sait-on du pouvoir et de la "vieille magie", cachés dans les langues occidentales modernes les plus influentes, avec lesquelles leurs détenteurs ont orchestré la conquête et l'évangélisation du monde ? Rien, disons peau de chagrin, si ce n'est des tonnes de foin pour les amateurs d'ésotérisme à la carte.

Jadis, l’Homme construisait ses différentes architectures linguistiques et sociales en se référant à la tradition orale et à la sagesse intuitive de ses ancêtres. Notons que dans ce contexte, les langues plurielles peinaient à trouver un langage universel. La combinaison des 7 arts libéraux dans la construction des langages véhiculaires a réglé en partie cette question en accordant les nations (ions natifs en langage des oiseaux et "groupe humain de la même origine" concernant la définition étymologique) en matière de constantes arithmétiques, géométriques, astronomiques et musicologiques. Nous sommes ici à l’aube du Monothéisme et de l'expérience des premières bases numériques, alphabétiques et lexicologiques. Dans un second temps, la raison pure a réglé les conflits de bâtisseurs en prenant la gouverne d’un monde résolument matérialiste qui se passe de Dieu. Et dans un troisième Age, l'Homme se dispense aussi de la question existentielle, sans pour autant assumer le poids du nihilisme. En des termes alchimiques, l'Homme trépasse (passe trois fois).

Hasard ou coïncidence, cette mort initiatique et la renaissance qu'elle suggère, sont concomitantes au bilan de notre consumérisme, à l'explosion de la Guerre Mondiale, aux enjeux de l’Anthropocène et au changement d'ère qui s'annonce. Bien qu'il se développe timidement et soumis à l'oppression, l'art de la déconstruction et de la sommation est donc notre chance. Notre fortune et plus précisément l'annulation du facteur morbide de notre dette.  Par la remise à leur place des intérêts, c'est-à-dire au service du principal. Notons que les nombreuses applications de cet art permettent de comprendre les concordances entre l’intuition de nos ancêtres et le langage universel (mais sans âme) de la science moderne.

Pour exprimer cela d’une énième façon, nous avons aujourd’hui les moyens :

  • De comparer tous nos textes fondateurs,
  • D'en extirper les valeurs symboliques, de révéler les glissements sémantiques qui alimentent encore les guerres de religion et les complexes identitaires qui leur sont liés,
  • De décrypter les premières leçons de science que nous livrent les textes dans lesquels sont dissimulés les découvertes mathématiques de l'époque : le pouvoir des chiffres et des lettres, dont les mises à jour demeurent impénétrables au profane et constituent l'accomplissement de l'anneau de pouvoir économique, bureaucratique et technologique qui nous gouverne tous... 
  • Entre autres, nous avons donc les moyens de démystifier les complexes sémantiques qui sous-tendent toute l'ironie du pouvoir, son catastrophisme et son lot de catastrophes.

Au comble de l'ironie, l'autorité matérialiste a coupé tous les ponts qui la reliait à ses origines sémantiques et son pouvoir politique s'affaire à dissoudre un ensemble de traditions plurimillénaires dont elle réalise pourtant les prophéties. Plus de deux millénaires après les écrits alchimiques d'un Homère, notre décadence reflète tristement le déclin consumériste d'un Apollon et la malédiction de Cassandre : un modèle global de croissance et de compétitivité économique, qui se nourrit de tout ce qui entre en contradiction avec les notions d'éthique et de vérité et de tout ce qui les instrumentalise au profit des intérêts particuliers. Entendons-là la financiarisation de la lutte des classes, des conflits générationnels, des complexes et tensions identitaires, (...) ou du choc des civilisations. Ici bas, bien bas même, plus bas que terre, à chacun sa vérité.

Entre les années 70 et la veille du troisième millénaire, l’Église en a profité pour remettre Jesu(i)s Christ sur le devant de la scène. Néanmoins, "Jésus super star" ne pouvait être qu'un produit marketing qui s'inscrit dans la nouvelle guère de l'image. Pire, c'est aussi un catalyseur qui ravive le nerf des guerres de religion sans apporter le moindre éclaircissement quant au procès de dupes qui se déroule toujours entre l'Empire, les Juifs, les Chrétiens et les Musulmans. 

Un point de plus pour les actionnaires du confusionnisme et des tribulations à l'échelle planétaire !

Dans l’art de déconstruire le langage, la notoriété des messagers, l'autorité des maîtres à penser et le caractère sacré du Livre, n'affecte pas l'élève, qui est invité à extirper toute la valeur alchimique des messages en les contextualisant, ainsi que le vécu de leurs auteurs. En outre, lorsqu'il maîtrise la déconstruction des langues véhiculaires et qu'il compare les textes fondateurs de toutes les origines, l'apprenti alchimiste découvre les invisibles passerelles par lesquelles tous les signifiants divergeant, convergent vers un même signifié.

L'arithmancie qui sert de règle à cet art est un sortilège qui annule tout autre sortilège !

Imaginons ce que pourrait devenir l'enseignement si nous demandions à la science de révéler au lieu de produire, et de nous aider tous à sortir de la caverne, plutôt que de nous éclairer artificiellement dans le confort relatif des galeries que l'on y creuse. Elle enseignerait la philosophe, l'épistémologie et la déconstruction du langage dès le collège, ne serait-ce que pour déconnecter nos futures générations d'une technologie avec laquelle il s'apprêtent à détruire l'école et leur avenir. 

Malgré la lobotomie de nos têtes connectées, malgré la réticence de nos intérêts particuliers, nos connaissances nous permettent donc de nous réapproprier la maîtrise du langage au sens large et celle de nos langues propres ! Et tout cela témoigne des pouvoirs d'une nature logique, innocente, désarmée et néanmoins impitoyable (détermination, causalité). Une nature dont le fruit fragile, la vie, se serait bien passée des lois arbitraires de l'apprenti sorcier humain, de nos héros, de nos martyrs ou de nos ingénieurs corrompus, pour préserver le lien universel et défendre ce qui a été violé.

Il fallait bien que jeunesse se fasse, encore faut-il que nous ne persistions pas dans nos confortables erreurs.

 

Méditation N°3 :

 

Un pont entre la physique et la métaphysique OK ! Une réconciliation entre le politique, le religieux, l’artiste et le scientifique OK ! Un secret qui n’a plus lieu de rester secret OK ! Une vaccination contre la démagogie et la connerie humaine qui devrait être pratiquée à l’école OK… Mais la déconstruction du langage, ça consiste en quoi techniquement ?

Si j’entrais dans les détails, on me reprocherait encore d’être trop compliqué, je tente donc un résumé nécessairement incomplet en vous conseillant de quêter par vous-même, c’est bien plus méritant et bien plus ludique. En premier lieu, les termes "déconstruction du langage" vous mèneront vers deux approches complémentaires : celle des neurosciences et celle de l’anthropologie face au spectre de Derrida ! Après avoir survolé ces approches relativement complexes, je conseille un petit documentaire sur l’origine des langues véhiculaires et la découverte progressive de l’écriture (Arte - L’odyssée de l’écriture - par exemple). Lorsque vous aurez compris le principe, vous prendrez conscience des innombrables inconnus qui ont forgé nos langues véhiculaires. Dans un second temps, un processus alchimique vous guidera vers des noms reconnus comme Homère, Pythagore, le mystérieux trio "Hermès trismegiste" pour la version alchimique hermétique, ou Léonhard Euler pour la version rationnelle en jargon mathématique moderne. Vers Champollion, Ferdinand de Saussure, Pierre de La Ramée ou Étienne Dolet, pour leur contribution à la linguistique et leurs analyses concernant la nature et les mécanismes du langage. Je cite aussi René Guénon pour son approche pertinente d'un syncrétisme ontologique utilitaire. Et Jung pour ses travaux sur l’inconscient (Une comparaison entre son œuvre et celles de Freud et Lacan s’imposera d’elle-même) …  Ce qui vous ramènera aux spectres récents de Deleuze et de Derrida, et vous obligera à contourner la question des ancêtres inconnus qui ont forgé nos langues véhiculaires pour vous poser la question des interactions entre la conception du Monothéisme, la création des bases numériques et lexicologiques des langues véhiculaires orales et écrites, et le développement de l'activité humaine en matière de science, d'art et d'industrie. Je vous conseille au passage de revivre l'odyssée du langage en étant le héros de l'aventure, tel un Ulysse. Et je vous invite à contempler l'art des philologues contemporains tels que  J. R. R. Tolkien et J. K. Rowling, pour la relève en matière de réenchantement rationnel d'un monde arbitrairement mortifère. En outre, vos recherches vous conduiront vers les arcanes de la Kabbale et ses différentes écoles, vers les efforts de l’Église et de la science en matière d’exégèse et d'épistémologie, vers les mystères dissimulés dans les œuvres des architectes de l'art et de la manière (...), vers les symboles perdus et les apocalyptiques révélations du langage "en personne". Et pour les moins friands de lecture, il y a les encyclopédies électroniques qui vous renseigneront par mots clés sur les indices et les noms que je vous donne ici.   

Comment peut-on enseigner cela à l’école, face à des têtes vides "téléguidées" par une forme de nihilisme grossier dont elles ignorent les origines existentialistes et l'instrumentalisation par les pouvoirs politiques, wesh ?

Par l’aspect ludique de la sémantique, de la philologie, de l’arithmancie et de l’art de la sommation tels qu’on ne les enseigne guère ! A ce titre, je rappelle qu’aucune définition correcte de l’arithmancie n’est renseignée dans les dictionnaires et les encyclopédies classiques. Une omerta qui dissimule la façon dont les arts libéraux sont instrumentalisés à des fins de pouvoir. En enseignant ces disciplines relatives à la magie du langage dès le collège, il deviendrait beaucoup plus facile de dévoiler aux jeunes générations les principes immanents et les règles du langage qui relient le dehors et le dedans, le passé, le présent et l’avenir, la conscience et la matière… Des principes que l’enfant ressent très bien en lui sans pouvoir se les expliquer. Et oui, la magie existe et en matière d’arithmancie, l’expliquer ne veut pas dire la rendre ordinaire ! En outre la discipline permet de comprendre enfin en s’amusant, ce que les mathématiques ou la grammaire ont en rapport avec la vie réelle, au-delà d’une promesse de carrière dans les usines du progrès matériel. Il y a donc largement de quoi enseigner, avant que la "tête vide" de l'enfant n’ait la maturité nécessaire à la traduction des propos d’un Descartes, d'un Spinoza, d'un Rousseau, d'un Hegel, d'un Nietzsche (...) ou d'un Derrida.

Pour les détails techniques de l’arithmancie et la sommation, je vous renvoie à mes nombreux articles concernant la sémiologie, la "ma/thématique", la valeur sémantique des chiffres et la valeur numérique des lettres.

Je vous invite à cette aventure initiatique qui, malgré l'opacité entretenue, est bien moins ésotérique qu'on nous l'a laisser entendre.

A suivre, une quatrième méditation...

Un grand merci au précepteur (Charles Robin) pour son travail !

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GHOST IN THE SHELL...

11 Août 2021, 15:45pm

Publié par Persone

Inspiration au point 0

 

Bonjour à tous,

Je rappelle pour les nouveaux venus que ce blog soutient un projet de réforme de l'enseignement général visant à familiariser les enfants avec les mécanismes cachés de leur propre langue et à leur conter la fabuleuse Odyssée du langage. Un effort de déconstruction épistémologique que l'école amorce timidement, sous la pression omniprésente, l’oppression donc, de la révolution permanente de notre entreprise globale, en perpétuelle et vertigineuse construction. En cours d'un tel apprentissage, les élèves observeront le parallélisme entre l'escalade relative à l'exercice du pouvoir, la dynamique du progrès et les mises à jour de l'architecture des langues véhiculaires. Je rappelle que ces dernières se sont structurées par un long travail d'alchimistes témoignant d'un Moyen-âge et d'une Renaissance au cours desquels les arts, les sciences, la religion et la politique bouillaient dans un même chaudron. Avant d'être séparés les uns des autres et sectorisés individuellement à des fins de croissance et de paix tacite sous le signe des profits matériels. Le but de ces cours servant de passerelle entre toutes les matières dites classiques, consiste donc à transmettre la façon dont l'Homme moderne utilise les 7 arts libéraux dans son expérience du langage. Une expérience  qui peut nous apprendre à vivre ensemble ou à nous exploiter les uns les autres.

Il est vain de prétendre apporter la lumière et les liens qui libèrent (ce que les grands vainqueurs de l'Histoire ont pourtant fait), en revanche, démystifier les liens qui enchainent et apprendre à distinguer les lumières artificielles de celles qui brillent au-delà de la caverne, est un travail de déconstruction très constructif. Tel est le travail de alchimiste, qui contrairement aux démonstrateurs et aux démagogues, ne viole pas la matière et les esprits avec lesquels il interagit. 

Nos enfants sont blasés ? Euphémique question n'est-il pas ? Et si l'école avait l'audace de leur présenter "les choses emmerdantes" ainsi : les adultes, qui jusqu'ici ont écrit l'Histoire se voient donc comme les représentants conscients de l'humanité. Néanmoins, à l'échelle des âges et face au bilan de nos frasques consuméristes, cette dernière se réduit factuellement à une tripotée d'ados en furie, qui utilisent leurs mains bonnes à tout, leurs pelles, leurs seaux et tous les moyens dont ils disposent, fiers de leur grandeur, pour se foutre sur la gueule, pour se réconcilier hypocritement sous le signe du profit et pour consumer toute l'aire de jeu. Vous vous sentez victime d'un indicible abus de pouvoir ? Apprenez donc à reconnaître comment la bête que vous êtes couve déjà en elle la tentation du délit d'initié. En clair, "wesh": si tu veux savoir quel genre de divin ou mortel salopard te manipule, demande-toi quel genre de bolos tu es. 

 

Je profite de "l’1spiration" de mon dernier article "Syntax error - Fatal error" pour rappeler la vocation du blog et du groupe de discussion qui l'accompagne sur Facebook (intitulé "Déconstruire et Réparer")…

Et de leur auteur qui comme Ulysse témoigne des avantages et des inconvénients de n’être personne, dans la brume électrique d’une Olympe dernière génération. Voilà qui permet de berner les cyclopes, de préserver l’honnêteté intellectuelle et spirituelle de la notoriété, et surtout d’échapper au formatage et à la vigilance des nouveaux "dieux" de la grande cité humaine. Mais nul n’échappe aux infinis attributs du zéro, nul n’échappe aux propriétés des chiffres et des nombres qu’il ordonne. Nul n’échappe à l’impitoyable amour qui unit la matière et la conscience ! Au-delà du monde ordinaire, l’odyssée que l’Homme doit accomplir l’expose à la colère des dieux, à la puissance des éléments, à l'oxydation, à la réduction et à la mise en solution, dans le processus de l'Anabase et de la Catabase. Sans assurance vie, sans GPS... En sus, lorsque la mer prend l'Homme, le pauvre diable, disons la malheureuse bête doit prendre conscience des nombreuses épreuves qui attendent ceux qui cheminent à contre-courant dans un système thermodynamiquement instable.  A contre torrent, jusqu'au "Temple" ouvert qui renferme le cœur, la nature et les sens des forces qui nous animent. Quelle clé pourrait-elle protéger un temple ouvert ?  Fort prob/able/ment celle qui se compose des fragments retrouvés et recomposés à chaque cap franchi par le pèlerin, dans son voyage à double sens dans les domaines de l'impénétrable 0. Dans le monde ordinaire, où les ombres sont reines, percer les obstacles et chercher la lumière naturelle n'est pas de mise. Ulysse n'aurait jamais dû se laisser prendre par la mer, maudissons-le comme Cassandre. Tel est la loi du plus beau, tel est la loi du plus fort, appliquée sur et par les plus faibles, sous la contrainte. Les plus faibles ayant la force du nombre. Un paradoxe sur lequel repose le poids de cette malédiction qui enchaîne les forts et les faibles à un consumérisme compétitif et suicidaire.

La formulation semble énigmatique, mais elle signe les engagements tenus dans ce blog.

 

Impitoyable + amour = 0 

Une énigme sémantique qui date des premiers prophètes. Dieu désarmé ou Dieu des armées ? Quelques éléments de réponse : impitoyable logique, impitoyable causalité, conflits, puissance et chaos en la matière, certes… Mais susceptible corps (unité relative de matière), intelligente et fragile cellule, indicible subtilité de l’être en tant qu’observateur et acteur des évènements... Logique ne va pas sans ordre et chaos, sans unité, dualité et plus si "1finité" !  Savoir compter jusqu'à deux permet déjà de se raconter de nombreuses histoires au coin du feu.

D(4)I(9)E(5)U(3) et la logique sont aussi impitoyables que désarmés et incapables d’écrire l’Histoire de l’Homme à sa place ! Néanmoins si l'Homme se place au centre de l'Histoire et a la prétention de s'estimer inventeur et maître du langage, créateur du Grand Livre de la vie, il paiera les conséquences d'avoir joué avec les seules lois écrites, disons déterminées par la nature. Désarmé n'est pas indéterminé.

Un Ferré féru d’équations ajouterait : Désordre = ordre – pouvoir. Ou encore Ordre = désordre + pouvoir… A méditer.

Après un petit interlude vidéo (ci-dessous), je vous propose la première partie d'une suite logique de termes méditatifs...

Pourquoi cette vidéo ici ? Parce que le nerf de la guerre est sous-tendu par le traitement et l'instrumentalisation de l'information par l'orgueil humain.

Entre autres, posons-nous la question suivante : la menace virale du Fentanyl et celle de Tiktok ne sont-elles pas un retour de bâton des guerres de l'opium que nous avons menées contre la Chine ?

 

Méditation N°1 :

 

Je rappelle le fil conducteur de mes deux derniers articles…  

Le langage s’incarne en personne et pas nécessairement en la personne humaine !

Et la vérité, en tant qu’accord de langage universel, fuit les foules humaines comme la peste. C’est la langue perfide de la démagogie qui s’incarne dans la foule, un langage falsifié et dénaturé qui permet à l’Homme de devenir quelqu’un au sein d'une personnalité morale reconnue et de gouverner hypocritement la masse sans nom !

Bien qu’il soit peu probable que la magie du langage universel s’incarne en une seule et unique personne, y compris dans une période donnée, l’avalanche "entropique" des évènements en matière de civilisation tend néanmoins vers une décadence prévisible du nombre (ou masse), dont seuls les plus petits (les chiffres en tant qu’unités soustraites du 0) bénéficient de l'invisibilité et de la liberté de mouvement suffisante pour remonter le courant jusqu’à la source des maux. Les guides, les prophètes sont des phénomènes locaux dans le temps et l’espace. Et pour être unique, le Machia'h ne peut être que symbolique : l’Homme accompli, en tous, unique et pluriel, humain et divin... Bref, les guides ne courent pas les rues, un phénomène normal, une simple question de logique, de physique. Néanmoins, l’important ce n’est pas le ou les messagers, mais le message, si tant est qu’il invite à apprendre et à enseigner l’art d’apprendre et de désapprendre. Un art anti démagogique qui pourrait bien réconcilier l’Homme avec sa double nature (humain/divin) et celle qui l’entoure et le constitue.

Il semble donc légitime que l’Église chrétienne ait achevé l’universalisation de Joshua en Jésu(i)s Christ et qu’une de ses branches (la chalcédonienne) fut amenée à trancher sur les questions de la Trinité et de double nature de la substance !

Tel était le but de la rédaction de nos textes de référence, depuis l’Antiquité : consigner la mémoire, expérimenter la magie des mathématiques, des chiffres, des nombres, des formes et des lettres, et renseigner sur la détermination du monde et l’observation des cycles. Le fameux pont entre la physique et la métaphysique. En Occident et au Moyen-Orient, cela concerne particulièrement le Coran et la Bible, Ancien et Nouveau Testament compris, des artéfacts écrits dont la substance demeure paradoxalement HERMETIQUE.

 

L'Hermétisme pour les nuls :

Qu’est-ce que l’hermétisme, au-delà du corpus alchimique signé Trismégiste ?

Un domaine de connaissance toujours opaque à ce jour, réunissant l’art du langage, les anciens savoirs, la science moderne et ses dernières mises à jour. Un espace de réflexion que se réserve l’élite des ministères de la magie et des affaires ordinaires. Néanmoins le verrou scellant le sanctuaire de ce domaine résiste encore aux intérêts partagés du chef, de l’ingénieur et de l’autorité religieuse ! Ce sanctuaire à la fois protégé et ouvert à tous, l’ouvrier n’en a pas connaissance. L’ouvrier c’est le "moldu" lambda qui suit le verbe et les consignes. "L’ouvrier est lui-même hermétique aux subtils domaines de la connaissance…" - dit-on parmi les mages les plus imbus de leur personne. "… et il a lui aussi des intérêts dans l’accord tacite ! "

Une vision cruelle, certes ! Mais que notre Histoire et notre Actualité confirment. Le philosophe appelle cela la servitude volontaire. Le monstre de l’ignorance grandit chaque jour un peu plus que la veille. Il convient ici de comprendre que l’irrationalité du nombre est un phénomène naturel, ainsi que la répartition du cœur intelligent au sein d'un ensemble, en fonction des facteurs génétiques individuels et du poids des forces/contraintes qui s’appliquent à l'ensemble. Remarquons néanmoins qu’en se réservant ce domaine de connaissance dit hermétique depuis l’Antiquité, nos élites et l’État, en tant que responsables de l’éducation des masses, se sont rendus responsables d’un système d’exploitation qui RENFORCE le gap intellectuel entre un petit nombre de décideurs et la masse de plus en plus incontrôlable qu’ils tentent de gouverner. En d’autres termes,  notre système d’exploitation maintient les écarts vertigineux entre l’épanouissement mental des initiés, des contremaitres et des ouvriers reproducteurs. Cette hiérarchisation des connaissances, les initiés n’en tirent qu’un profit vénal : contrariée ou non, leur conscience doit se plier aux obligations de résultat de leur entreprise et pousser toujours plus loin la dangereuse manipulation du langage et de la matière. Et ceux d’entre eux qui possèdent un cœur intelligent sont invités à le sacrifier officiellement sur les bancs de l’école, un pacte nécessaire pour que l’Orgueil des nations vous enseigne la ruse et le pouvoir de la raison pure. Dans un tel système, la perversité de notre accord tacite maintient fermement la  répartition du cœur intelligent humain de la façon suivante : une minorité de têtes borgnes (s’étant elles-mêmes fichu un doigt dans l’œil) gouverne la masse aveugle d’un corps rompu et soumis (se tirant perpétuellement une balle dans le pied). Or un meilleur rapport entre "l’intelligence" et "la connerie humaine", ainsi qu’un équitable accès à la maîtrise du langage de l’Homme et de la nature, sont les seuls alternatives capables de compenser les activités conjuguées de la mécanique des foules, de l'intendance des borgnes qui les influencent et de la gouvernance aveugle des entités FATALES (une machine, une bureaucratie, un paradigme temporel quelconque). Libéré du paradigme de la hiérarchisation absolue, la conscience propre de l’individu tend à retrouver son contact avec la nature, son discernement, sa capacité à gérer l’ambiguïté et la responsabilité de ses actes dans un monde déterminé.

L’hermétisme, en tant que secret d'initié, est le moteur de plusieurs phénomènes intimement reliés : la crise perpétuelle du consentement à l’intérieur de l’entité collective, la révolution permanente et les besoins de production qui en découlent; et par conséquent, la colonisation illégitime des entités dominées par les entités dominantes, les conflits perpétuels entre les entités dominées, ainsi que la guerre/compétition planétaire entre les entités dominantes. Instrumentaliser l’hermétisme "naturel" du subtil langage de la nature pour exploiter le nombre, revient à comparer la société à un corps humain en définissant le pouvoir absolu de la tête (l’élite) sur les organes et membres subordonnés que sont les pieds, les mains bonnes à tout et les ventres affamés. Notons que ce paradigme corrobore avec celui (obsolète) de la loi de la domination comme facteur principal de l’évolution… Or cette théorie, dont Darwin est le père bien malgré lui, est fausse. Cela est démontré par la plupart des études contemporaines en matière d’adaptationnisme. Tout ce que nous pensions de la communication en matière d'inerte ou de vivant est à revoir!

Que faire ?

Remettre l'action et les moyens qu'elle impose à leur place, serait déjà un bon début. Mais qui à donner l'ordre ?

 

Démystifier enfin la corruption du verbe nous éviterait le pire ! Et il semble temps de ranger la notion de copyright au placard, de briser ce sortilège présentant la moelle de la connaissance comme une boîte totalement hermétique, dont les serrures ne répondent qu’à une entité exclusive définie par le divin ou par défaut, à une élite influente et gouvernante ! Ce même sortilège qui déclare officiellement qu’Excalibur ne peut être arrachée de son socle que par une tripotée d’élus et de champions proclamés, régnant sur la masse électorale.

 

La vulgarisation des secrets du langage a fait couler beaucoup de sang sur l’échiquier de la politique intérieure et extérieure ! Entre les puristes, les prosélytes, les conservateurs, les progressistes… Entre les mages aussi, concernant les conséquences des sortilèges du matérialisme sur le monde des moldus : dès la Révolution industrielle, certains initiés prévenaient que la science allait vulgariser le langage de l’univers, non pour le révéler mais pour pousser son instrumentalisation dans le but d’une technologie toute puissante. D’autres, plus opportunistes, ont tenté l’aventure et nous obtenons en effet une planète de singes totalement stupides, armés jusqu’aux dents, liftés, améliorés et en prosternation devant une boîte à coucou qui les observe et apprend d'eux !

Vous l’aurez compris, l’hermétisme "naturel" relatif à la subtilité du langage et à la protection du sanctuaire contre le viol du grossier, cohabite bien malgré lui avec nos super puissances : citons le caractère fatal de tout système d’exploitation (le paradigme, la bureaucratie, l’IA), le penchant naturel de l’Homme pour la décadence (descendre est plus facile que monter), le pouvoir de la démagogie (la raison et les intérêts temporels) et la nature sans tête ni âme de l’entité collective (la foule, les masses, l’agora…).

L’hermétisme, en tant que "fermeture" ou "système clos et exclusif", possède de multiples et complexes facettes, toutes sont responsables de notre dérapage en matière de lecture biblique, d’application des sciences, d’enseignement et de développement commun et durable…

Reprenons l’exemple judéo-chrétien :

Concentrons-nous sur une des failles historiques de cet héritage plurimillénaire en voie de décomposition… Un incident qui a signé l’instant 0 du calendrier romain après christianisation… Une fumisterie sémantique digne de la plus pathétique comédie humaine, une erreur dans le programme, à un prix que nous payons toujours, à crédit :

Au premier degré, dans le langage commun d’un non initié (le bigot lambda), si Jésus est le fils de Dieu et Dieu en personne, c’est que les Juifs ont tué Dieu ! (Notons ici l’intérêt politique de la culpabilité des juifs, au-delà de la lecture primaire du bigot lambda…) Au passage, on oublie qui a ARBITRÉ le procès et veillé au bon déroulement du calvaire ? Les romains en l’occurrence, et donc les futurs chrétiens. Mettez l’Islam dans l’équation et imaginez la civilisation judéo-chrétienne tuer le Père et entrer en grande pompe dans la révolution industrielle, tout en s’en allant dompter et humilier les dragons du Levant. Serions-nous témoins d'une réminiscence psychédélique de la mémoire reptilienne affectant une machine de guerre endimanchée qui s’imagine dépasser impunément le rêve d’un Alexandre ? (Humour darwinien).

Voilà donc une des principales bombes à désamorcer, si tant est que l’on souhaite sauver ce qui peut l’être de notre héritage.

Déconstruire donc, et réparer.

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SYNTAX ERROR - FATAL ERROR

28 Juillet 2021, 18:05pm

Publié par Persone

Bonjour à tous !

Et désolé pour cette longue période de silence. Comme le dit l’adage : parfois c’est toi qui cogne le bar, parfois c’est le bar qui te cogne. Le bar c’est le petit théâtre de la vie, symboliquement ou non…  En outre les réseaux sociaux forment la plus grande "franchise" de troquets du monde. Sans boire ce qu'on y sert, sans y trouver le moindre espoir, je m’y suis cogné aussi.  😶

Je reviendrais m’investir, penser et écrire ici quand l’avalanche des évènements personnels et collectifs me le permettront. Rien de certain mais je tiens à conserver ce blog et le groupe de discussion Facebook qui lui est lié (Déconstruire et réparer), pour le témoignage, pour les amitiés et pour l’empreinte, fusse-t-elle électronique… Pour l’accord recherché et approché ici, entre les règles de l’univers, l’impitoyable causalité, la mécanique empirique à l’échelle des foules et des civilisations, le cri de la vie, l’analyse de l’observateur ET les révélations du langage "en personne". Ac/cord, con/cord/ance, co/ordin/a/t/ion (….). Des liens d’affinité et de raison, des liens qui libèrent.

"En personne" parce que le langage est ce messager qui relie la conscience de la créature vivante à la création qui l'entoure et la constitue. En tant que principe immanent, il s'applique autant au domaine de l'inerte (ne se meut par lui-même) qu'au règne vivant précédant l'observateur conscient humain. Il n'est donc pas déraisonnable de dire que le langage s'incarne de lui-même, se manifeste, s'exprime en la matière, en la personne…

Dans son étymologie grecque, personne signifie "ce qui se présente à la vue", "ce qui est manifeste et implique un regard pour l'observer et le définir). Par glissement sémantique, le terme fait communément référence à l’être conscient (une personne, la personne, la personnalité physique ou morale) ou à son absence (personne). Notons que selon l'étymologie latine, "personne" vient du latin "persona", terme lui-même dérivé du verbe "personare" qui signifie "résonner", "retentir" et désigne le masque de théâtre équipé d'un dispositif spécial servant de porte-voix. Par "le langage en personne" j'entends que ce dernier est indissociable de la matière et de ses mouvements, indissociable du Hard et du Soft Ware qui caractérisent les interactions du monde déterminé à travers lequel il s’exprime. Il est un principe, un "Saint-Esprit", qui relève de l’immanence et relie la création (manifestation d'une existence observa, disons la nature au point zéro, à la créature. Qu'est ce que le langage de l'Homme ? A la fois du vide (et silence), des particules (chiffres, lettres), des architectures complexes (mots, phrases) et des lois qui régissent les interactions (numération, lexicologie, grammaire, orthographe...). Voilà qui ressemble étrangement à notre univers, n'est--il pas ? Le langage de l'univers, le langage de la la vie sur terre, le langage de l'Homme, qui apprend à lire et à écrire au fur et à mesure qu'il découvre les étoiles et les atomes. L'Homme pratique les langages de l'arithmétique, de la géométrie, de la musicologie, de la physique, de la biologique (…), qu’aucun animal avant lui n’avait la nécessité de penser. Qu'ils soient religieux, réductionnistes, politiques ou artistiques, ces langages tiennent du même tronc commun, le tronc mathématique et sémantique. En conséquence, en déconstruisant la structure d'une proposition ou d'un texte, atome par atome, particule par particule, signe par signe, l'alchimiste peut révéler ce qu'il signifie indépendamment de l'idée ou du concept qui s'en dégage par l'instrumentalisation rhétorique des mots et du verbe. Les alchimistes qui ont forgé nos langues véhiculaires servaient la vérité, si inatteignable soit-elle, pas la démagogie.

Si la manœuvre de mon propre navire impose que je m'éloigne de la publication en ligne à froid, je prépare néanmoins la rédaction d'un décryptage approfondi de l'univers philologique d'Harry Potter et je corrige un essai qui devrait attirer l'attention des  maisons d'édition. Dès que je le pourrais, je continuerais à publier ici en rendant quelques hommages à l'art oublié des alchimistes du langage. Et je persisterais à agiter les mouches pour attirer votre attention sur la nécessité de déconstruire nos langues véhiculaires pour en extirper toute la substance et nous immuniser contre leur instrumentalisation.

Il y a maintes façons d'en parler, commençons par celle-ci : 

La nature et sa logique se révèlent à l'observateur qu'elles engendrent dans la partie. Un observateur qui dès la fin de l'innocence (Sapientia), devra assumer ses connaissances et la responsabilité de son pouvoir. D'une part pour éviter que ce son Empire expérimental ne consume tout et d'autre part pour mériter ce que l'existence cache parmi ses trésors les plus subtils. La nature ne dissimule pas le subtil, pas plus que la beauté ou les impitoyables lois auxquelles nous sommes soumis. Le grossier les instrumentalise et les consomme aveuglément, sans lui prêter attention. Lorsqu'il le grossier est rusé, il met ses formes sur tous les trottoirs pour en tirer profit. La nature est un système d'interaction qui s'accomplit de lui-même et se révèle à lui-même, en la créature vivante. Elle n'est pas un système d'exploitation conceptuel, arbitraire, fondé sur la règle absolue de la protection des données et qui ne se révèle qu'aux termes apocalyptiques de l'expérience de la créature sachante. La culture du secret, la dissimulation des données, la corruption d'informations, le déni, la folie des grandeurs et les armes de masse, c'est l'affaire de l'Homme moderne, qui se démarque par ses pouvoirs manifestes et son orgueil démesuré. Je ne parle pas de l'Homo-poubellus que nous sommes de nos jours, mais bien des premiers Sapiens dont les derniers ont oublié l'âge d'OR semble-t-il.

Exploité sous la contrainte, le monde perd son enchantement, sa beauté s’éclipse dans les ombres de la laideur, et la nature sous toutes ses formes se révèle sous ses pires aspects, dans une souffrance proportionnelle.

Aujourd’hui, grâce aux meilleurs aspects du progrès scientifique, l'Homme apprend à se connaitre ainsi que le milieu qui l'entoure. Le langage de la science aurait pu nous libérer des illusions et du choc des croyances, nous immuniser contre la nature virale de la démagogie. Alors pourquoi le génie de la science trahit-il les utilisateurs de la lampe à lumière, de générations en générations ? Pourquoi nous soumet-il aux exigences d’un futur consumériste déterminé au fur et à mesure qu’il révèle des phénomènes universels dont nous avions l’intuition depuis Mathusalem ? Pourquoi nous révèle-t-il les principes de l’univers au fur et à mesure qu’il nous  pousse à détruire et gaspiller le fruit qui en résulte ? Comment de la matière vivante et animée peut-elle perdre sa faculté à se mouvoir d'elle-même en abandonnant ce pouvoir à des objets inertes qu'elle anime au prix d'un bilan énergétique suicidaire ? Pourquoi le génie humain accepte-t-il de connecter ses semblables à une machine qui s'éduque à leur contact et leur devient indispensable, au fur et à mesure qu'ils perdent leurs propres facultés à penser et à se mouvoir ?

La rentabilité de la guerre. Disons du conflit sous toutes ses formes, puisque nous parlons de langage. La guerre et la violence n'étant que les cruelles manifestations de notre incapacité à nous comprendre. La guerre est le domaine des affaires du di/able, la face obscure de l'Orgueil.

De nos jours la guerre est dite"propre", elle s'accompagne de la baisse des dépenses militaires et d'un investissement massif pour la domination du marché, désormais la nouvelle main Invisible et sacrée pour laquelle on se bat. Une guerre de moyens et de profits. Le di/able ne se contente pas d'une main (symétrie oblige) ; avec l'une il pacifie les mouvements de masse mues par les croyances, les cultures et les complexes identitaires, et avec l'autre il se nourrit de leurs conflits. Notons que la main invisible, disons le modèle économique libéral et ses mises à jour, sert avant tout les états dominants, ceux qui se désarment tout en se dotant de l'arme de dissuasion, ceux qui récoltent les profits et donc le confort nécessaire à la pacification de l'être. Aux états dominés, on vend des armes en fonction de nos intérêts et de nos alliances, la main invisible excusant tout : la guerre comme l'économie sont des entités sauvages qu'il convient de laisser se réguler d'elles-mêmes. Comme le disait Churchill à l'issue des traités de paix de la Première Guerre Mondiale : "la guerre des grands s'achève, la guerre des pygmées commence". Cette cruelle hypocrisie qui hante encore la conscience et la crédibilité des "grands" de ce monde, nous la payons aujourd'hui dans ce que l'on appelle à juste titre le désastre post libéral. Résumons ce projet en quelques mots : le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes en s'exploitant librement les uns les autres, sous la tutelle de puissances qui imaginent conserver exclusivement la solution de l'arme atomique pour réguler le désastre en dernier recours. Sachant que le nucléaire est une puissance avec laquelle l'Homme éclaire artificiellement sa sombre caverne, faisant porter à ses enfants la responsabilité de retarder une catastrophe inéluctable.   

La Main Invisible dispense l'Homme de Dieu, mais n'en est pas moins une"toute puissance" arbitraire à l'image des complexes humains. Par là même, elle est l'incarnation matérielle d'un libre arbitre qui se détache des lois régulatrices et déterminées qui le relie à la systémique de l'univers. La nature n'est pas un dieu qui rattrape les erreurs de ses enfants, elle est néanmoins généreuse et sa logique parfaite, ainsi les enfants devront payer le prix de leur abus de pouvoir et de liberté. 

Cette main remplaçant Dieu est indissociable de l'industrialisation, de la mécanisation de l'être et de l'Intelligence artificielle qui seule permet la gestion d'un tel système dont la complexification échappe aux capacités de l'individu. En d'autres termes, nos vies sont confiées à une entité fatale : un système d'exploitation comptable aveugle qui aux termes de la dette consumériste, devant l'asphyxie financière des états, donne les pleins pouvoirs au monde de la finance et aux complexes militaro-industriels privés. Un paradoxe qui était pourtant prévisible, "nous pouvons demander à la machine de calculer à notre place, de remplacer les mains d'un chirurgien, ou de nous exterminer si bon nous semble, mais pas de penser à notre place et encore moins de résoudre les complexes de notre orgueil.    

Pas de complot, pas de coupable en particulier, tous responsables ! Peuples et gouvernements rattrapés par une guerre sans nom qu'ils se livrent de l'intérieur comme de l’extérieur, à l'image d'une humanité adolescente en crise à deux doigts d'atomiser tout le terrain de jeu. L’Homme commun cherche des coupables : les autres, les salops, les cons, les étrangers, les juifs, les chrétiens, les musulmans (…), les athées, les riches, les pauvres qui ne jouent pas le jeu, les satanistes, les reptiliens, les extra-terrestres… Ou des excuses : le purgatoire terrestre, la cruauté de la nature, la mauvaise nature de l’Homme, la négativité des espaces telluriques et des forces gravitationnelles, la mort et la fatalité des forces de destruction après l’apogée, la loi du plus fort jusqu’à l’extinction finale de son bassin de prédation et donc son réservoir d’énergie, etc. Soumis à ses différentes visions du déterminisme et à sa propre finitude, Sapiens ne se sent plus responsable de sa façon de voyager, ni des véhicules qu'il emprunte, cela ne va pas sans conséquences sur la qualité du voyage ! La FIN ne justifie pourtant pas nos MOYENS, et la mort nous attend probablement au tournant, pour avoir servi d'excuse à l'oppression, aux inégalités, aux paradoxes et à la souffrance que nous engendrons au nom du bonheur. 

A notre décharge, la pente descendante demeure toujours plus facile que l’ascension et inversement, nager en surface est plus confortable qu'affronter les profondeurs. En d'autres termes, il fallait bien que jeunesse se fasse. Va-t-on enfin gravir la montagne et accepter les enseignements de l’échec ? Ce qui ne signifie pas brandir la carte de l'empirisme pour justifier nos expériences ! Ni jouer aux échecs avec la vie et la mort. C'est un second et difficile passage de la crise d'adolescence, le sujet peut se relever de ses expériences ou aller au bout de l'enfer.

Mais comment justifier une telle crise, qui semble avoir persisté jusqu’à l’Anthropocène ? 

 

Quelques éléments de réponse :

Le Quatrième âge de la civilisation, que l'on assimile au trône de fer, à la guerre, aux tribulations ou à la thermodynamique des systèmes (suivant les jargons), ne correspond pas nécessairement à la disparition de l'humanité ou de la vie sur terre. Derrière les complexes eschatologiques dont nous avons hérité, se déroule la triste comédie d'un apprenti sorcier en crise de croissance, qui se prend au sérieux en jouant à la guerre et en incarnant un système qui l'assiste tel un vieillard sénile. Un mode de vie par lequel la machine évolue au fur et à mesure que son créateur s’avilit. 

Avant l’avènement du rationalisme, du libéralisme et de la technocratie, l’ingénieur et le marchand étaient tenus en respect par le religieux et le politique, une ère durant laquelle la confrontation des observations, des théories et des résultats ne faisait pas encore le poids face aux interprétations morales, identitaires et politiques. La tradition orale avait laissé la trace de sa confrontation à l'entropie des mouvements de masse engendrés par l'Homme et à l'adaptation de ce dernier aux catastrophes naturelles. Et la tradition écrite avait tenté de réduire ces lois qui déterminent le monde et nous donnent des indices pour cultiver le bonheur sans engendrer la souffrance. L'autorité morale, disons parentale dans le cadre de notre humanité puérile, était donc drastique. Religieuse ! Durant plusieurs millénaires, les civilisations postérieures à la fin de la dernière ère glacière n'eurent pas l'idée de braver les puissances dîtes divines pour s'estimer libres et placer l'Homme au centre de l'univers. Les dieux prévisibles, l'indéterminable détermination du Dieu unique et la science ne faisaient qu'un.

Inversement, de nos jours le religieux et le métaphysique s’inclinent devant le politique, l'ingénieur et le marchand, le métaphysique dissout dans la cour des miracles de l'ésotérisme et le religieux tenant à flot sa petite entreprise en attendant que l’avalanche eschatologique lui donne de nouveau raison. Un temps de vengeance et de compensations matérielles pour la raison matérialiste et ses intérêts communs, disons ordinaires, grossiers. Un temps compté, surchargé par l’avalanche des contraintes et des principes de précaution exigés par des moyens en révolution permanente. Tel est le prix à payer pour l’escalade aveugle du progrès, pour la course à l'arme de dissuasion ou pour l'excitante aventure du Titanic, dont l'issue caractérise toute l'ironie du pouvoir : plus l'Homme s'échine à rendre le monde prévisible, fier de son influence sur la matière et les esprits, plus il sombre dans l'incertitude.

"Le temps c’est de l’argent et le langage une convention commune qui facilite l’organisation du travail et des loisirs…" Un avenir divin pour l’agenda et la calculatrice qui n’attendaient que la technologie pour asservir totalement son utilisateur.

Dans une telle ère, comment l’ingénieur ou l’Homme de raison commune aurait-il le temps de s'enfoncer dans les arcanes de la construction du langage sous toutes ses formes (jargon scientifique compris) pour départager des conflits sémantiques d’un temps révolu dont seuls se préoccupent les fous de Dieu ? Les fous de Dieu et ces étranges institutions initiatiques, Franc-maçonnerie par exemple, qu’il est de plus en plus difficile de mentionner sans être qualifié de néo-créationniste, d’illuminé ou de complotiste.

La barbarie et les persécutions n’ont plus bonne presse dans notre meilleur des mondes, mais le conflit entre l’ingénieur, le politique et le religieux persiste.

Le conflit, la compétition et les rancœurs, ainsi que des quiproquos sémantiques historiques, sont donc le moteur de nos révolutions et du progrès auquel nous consentons, un moteur puissant dont les contraintes particulières concentrent toute l’attention des belligérants, les éloignant d’une solution globale. Les intérêts particuliers sont rarement au service du principal ! (Humour gratuit).

Voilà donc pourquoi en l’absence d’une passerelle sémantique, d’un accord commun non tacite, d’un sortilège qui annule les autres sortilèges (…), science perd conscience et son fruit pourri engendre l'arme absolue de notre expérience. OR, en MATIERE d’autorité et de gouvernance à l’échelle de l’individu ou de l’État, un tel accord de langage constitue une légitime, universelle et irrévocable SOMMATION de l’Homme pluriel, en tant qu’acteur de notre désastre empirique. En matière de justice ou de médecine, il s’agit d’une sommation de tous les éléments et facteurs externes ou internes ayant entraîné le crime, la maladie ou l’infection. En matière d’arithmancie, il s'agit d’une sommation des TERMES qui caractérisent à la fois le langage de l’Homme et le "Hard & software" des systèmes d’exploitation que ce "dernier des premiers" incarne, animant les foules et imaginant contrôler le nombre par le log, le logos et l'image de marque (logo). "Antique arithmancie", un art oublié auquel nous devons pourtant nos langues véhiculaires.

 

Attention, dans le menu Gustave Le Bon, il y a à prendre et à laisser ! Malgré son "génie", l'Homme souffrait lui-même de ce que son discours dénonce, notamment de la petite vérole darwinienne d'une saison blanche et sèche. En d'autres termes, d'une interprétation des travaux de Darwin qui ne fait plus sens aujourd'hui. (Petite référence cinématographique pour "Une saison blanche et sèche").

Les paradoxes de l’expérience de masse et du principe de précaution :

Fusse-t-il dominant ou dominé, influent ou influencé, maître ou esclave, l'individu social se soumet à la puissance irrévocable du nombre. Comme toute entité sans tête propre, la foule peut être conduite selon ses besoins les plus naturels et durables, la voix la plus difficile, ou selon la satisfaction du puits sans fond de ses intérêts particuliers, la voie de la facilité. La première voie conserve la gratuité et le libre échange de la connaissance et de la reconnaissance, en instruisant l'individu dont l'ignorance et le penchant à la servitude sont le principal vecteur de l'irrationalité du comportement des foules. A l'inverse, la seconde voie entretient ce phénomène en infantilisant les populations par l’appât matérialiste et en privant l'individu de son libre arbitre et de son contact avec la nature. Notons que de nos jours ce contact (ou connexion) est remplacé par un autre, géré par l'intelligence artificielle et ses actionnaires.

Par cette allégeance aveugle à leur propre "Grandeur", maîtres et esclaves  incarnent la société qu'ils méritent. Libres de rompre leurs relations à la nature pour se soumettre à la force irrationnelle des intérêts particuliers de leur propre nombre. Une société à l’image de ces circuits de neurones conflictuels qui s’animent entre nos deux oreilles. Ironiquement, toute société, en tant que personnalité morale, affronte les mêmes complexes que l’individu concernant ses relations intérieures et extérieures. Gardons à l'esprit que la  société n’est pas la somme cohérente des valeurs des individus qui la composent. C'est un phénomène à part entière, qui a sa propre existence et échappe au plein contrôle de ses acteurs, qui paieront le prix de leurs manquements aux lois de la phénoménologie qui les entoure et les constitue.

L’instrumentalisation du langage par une élite permet à cette dernière de réguler et d’exploiter le comportement des foules, un pouvoir qui promet un développement rapide et promet la puissance… Au détriment de l’énergie et du temps nécessaire à la maîtrise des aspects éthiques, dialectiques et écologiques de l’expérience. La foule est une entité sans tête, passivement soumise aux forces qui la conditionne, elle n’est jamais la sommation logique, morale ou spirituelle des valeurs et des besoins des êtres qui la compose. Tout mouvement de foule tend vers l’annihilation sans SOMMATION du libre arbitre et donc de la conscience de la responsabilité de nos actes dans un univers déterminé. Par l’annihilation du libre arbitre, les mains du nombre deviennent bonnes à tout et développent la puissance consumériste qu’on lui connait, pour le meilleur et pour l’Empire.

Autrement dit, un individu seul se comporte de façon bien plus raisonnable que lorsqu’il est galvanisé par le nombre. Ce qui me permet de rappeler le précédent sous-titre par un des plus ironiques paradoxe de l'expérience de masse et de ses principes de précaution.

Anthropologos :

En tant que phénomène social, le langage peut être appréhendé par le prisme individualiste méthodologique ou par celui du holisme. Le premier prisme permet d'en décomposer la structure atomique pour en faire bon usage, la méthode offre de bons outils pour penser les mises à jour des langages véhiculaires et des éléments de langage du progrès. A l'inverse le second prisme insiste sur l'analyse des structures établies (paradigmes, verbes, mots, concepts lexicologiques) qui dans leur existence ne dépendent pas de leurs utilisateurs. La méthode ne rejette aucunement l'analyse atomistique, mais suggère une prospective éthique rappelant l'humble place de l'esprit humain dans la gestion des systèmes. Le contrôle des masses par l’instrumentalisation du langage n'a rien d'éthique et renie la vision holistique, ne serait-ce que parce qu'elle maintient les masses ouvrières dans l'ignorance des mécanismes et des phénomènes sociaux qui les conditionnent.  Qu'elle soit au service des nations souveraines ou des empires, cette politique de l'HERMETISME fait des sachants de grossiers apprentis sorciers et revient à corrompre le rapport naturel de l’individu avec le milieu qui l’entoure et le constitue pour le soumettre à une expérience morbide sur le nombre.

Des chiffres et des nombres dont nous instrumentalisons les attributs et les propriétés connus, mais dont la nature nous échappe encore et toujours. Dans l’univers philologique de J. K. Rowling, les nombres sont comparables aux détraqueurs dont la gouverne finit par échapper au ministère de la magie. L'auteur évoque indirectement l'entité collective engendrée par la foule et le phénomène de masse. Elle fait allusion aux nombres en tant qu’entités mathématiques dont le pouvoir nous soumet peu à peu : des nombres qui gouvernent chacun de nos actes et conditionnent tous nos mouvements dans l’espace-temps ! Montres, agendas, téléphones multifonctions, factures, numéros de sécu, échéances de paiement, impositions, pouvoir d’achat, timing des contraintes et des libertés, organisation du travail et des loisirs… Il s'agit là de l'entité fatale qui garde la petite et la grande prison de la cité, fusse-t-elle une mégalopole, un royaume, une nation, un empire. Un système fatal n'a pas conscience de son existence relative et encore moins de la responsabilité de ses actes : un arbitre sans la moindre pensée, qui ne sait ni ce qu'il est, ni ce qu'il arbitre. Il ne gère pas l'ambigüité, ne fait pas de sentiment, ne connait l'amour sous aucune forme. Au service de qui est-il ? Qui le programme ? L'Homme, guidé par lui-même et le nombre de ses semblables. L'unité et le nombre : deux entités que l'apprenti sorcier ne connait pas encore aussi bien qu'il l'imagine. Le langage fonctionne comme la nature, il est la nature, et en tant que tel il est fort peu conseillé de le manipuler sans le connaître, sans lui poser directement, humblement la question, avec toute la subtilité qu'elle mérite. Une grande part de notre Salut relève de cette quest/ion.

"La générosité n’est pas dans la nature d’un détraqueur, ils vous feront mal s’ils le  peuvent" … "Lorsqu’ils sévissent, c’est comme si tout espoir ou toute joie s’effaçait de ce monde" … "Ils peuvent aspirer jusqu’à votre âme" …

Conditionner n’est pas enseigner, vendre n’est pas partager ! Et le contrôle d’une entité sans tête par la démagogie ou la compensation du profit, est une illusion temporaire dont les conséquences catastrophiques sont proportionnelles aux enjeux, à la grandeur et à la persistance contre-nature de l’expérience.

En outre, l’instrumentalisation du langage et l’hermétisme total posé sur les arts qui permettent de le révéler, constitue depuis l’Antiquité un GAP intellectuel entre l’élite et la masse, ainsi qu’une hypocrite relation entre le ministère de la magie et celui des affaires ordinaires.

Merci de votre compréhension.

 

En persistant à produire gratos une telle cuisine, dans l’orgie des intérêts, des sucres et des mauvaises graisses suscités par les réseaux sociaux, le bar va encore me cogner ! Bah, qu’à cela ne tienne, j’ai ici quelques amitiés qui valent bien quelques bourres-pifs et mieux des kilo-likes !

Le mensonge et la démagogie prennent toujours l’ascenseur semble-t-il… La vérité se contente de l’escalier.

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Huxley, Orwell... Prophéties d'hier et d'aujourd'hui

11 Décembre 2020, 23:01pm

Publié par Persone

Huxley, Orwell... Prophéties d'hier et d'aujourd'hui

Un homme du peuple, écorché, fumeur invétéré, qui survit à une balle dans le larynx et meurt d’une tuberculose. En face, dans la même dimension prophétique, un intellectuel bourgeois qui trépasse d’un cancer de la gorge amorti par le LSD. Deux Hommes qui étaient fait pour se croiser !

L’issue de la guerre froide a donné raison à Huxley pour une vingtaine d’années, mais le totalitarisme confiné et réduit à l’exotisme ne camoufle plus les nombreux visages qu’il peut revêtir de nos jours. Celui du Big Brother Chinois par exemple ! Ou ce que pourrait être une civilisation judéo-chrétienne moribonde, poussée à utiliser la puissance militaire et technologique pour mater la crise interne du consentement, les invasions virales venues de l’Ouest et de l’Est (...) et la colère, la faim,  puis la soif venues du Sud. Le meilleur des mondes/Big Brother, les deux font la paire. Seul détail omis par nos deux « prophètes » : le facteur environnemental, qui pourrait bien tourner au No man’s land de 1984, devant l’épineuse question de la nécessité de la réduction de la masse humaine… Ou au meilleur des mondes, en version planète 100% technologique, une terre sans terre et une civilisation nourries par l’énergie solaire après épuisement des ressources.

Alors… Victoire de l’eugénisme et de la sérendipité ? Ou aboutissement du choc des civilisations et avalanche de violence ?  Ou… Prise de conscience ? Parce que si je ne m’abuse, ces deux auteurs ne faisaient qu’indiquer un futur à double visage, ambigu donc, mais fortement prévisible ! Et ne se prenant pas pour des prophètes, ils tenaient plutôt à jouer sur le ressenti du public (peuples et gouvernants), pour choquer, alarmer et donc conjurer le sort. Une sorte de travail de spéculation pour la bonne cause.

Comme de nombreux auteurs en quête du Graal (réduction ultime de la dramatique comédie humaine et solution), Huxley et Orwell nous mettent sur la piste du langage. Une piste difficile que même les plus téméraires n’osent remonter jusqu’à sa dimension arithmantique. L’immanence du principe du langage, ainsi que sa découverte, sa transcription, son application et son instrumentalisation par l’Homme est un sujet couvert d’un hermétisme plurimillénaire. L’art de l’arithmancie hermétique et la question de la construction/déconstruction du langage forment un domaine de recherche qui a fait couler plus de sang que d’encre, comme en témoignent les destins tragiques de nombreux intellectuels. Je cite Pierre de La Ramée et Etienne Dolet pour faire référence à une époque à laquelle on ne pratiquait pas encore le Soft-Power.   

A méditer… Le prévisible est effrayant, donnons donc sa chance à l'imprévu! Toutes nos découvertes s'affrontent comme tant d'opinions qui se stérilisent mutuellement? Regardons donc ensemble là où chacun s'est bien gardé de mettre un œil!

 

Épilogue:

Au-delà des visionnaires des temps modernes, il y a les prophéties qui découlent de la tradition primordiale. Des prophéties utilisant des métaphores  propres à leur époque, des temps où l’administration des affaires humaines permettait encore un dialogue et un langage communs entre les sciences, la philosophie, la métaphysique, la religion et les pratiques spirituels. Une époque où les forces qui opposaient la notion d’alliance sacrée à celle d’accord tacite, avaient encore « taille humaine », la bureaucratie et la technocratie n’ayant pas encore pris la forme d’une expérience « too big to fail ». L’expérience Babel, qui finira par dévorer ceux qui la pratiquent. Une expérience moderne qui bien avant d’incarner un système exponentiel (ère industrielle) s’est cristallisée sous l’Empire romain.

Plus de 2 milliards de chrétiens, plus de 1 milliard et demi de musulmans, plus de 14 millions de juifs rompus à l’exercice du traqué/traqueur, plus de 1 milliard d’hindouistes, environ 500 millions de bouddhistes… pour une population de bientôt 6 milliards de croyants ou millénaristes. En Occident, la sécularisation pacifique des affaires identitaires et religieuses se fragilise ! L’Islam semble envoyé en première ligne, armé autant par les accords tacites conclus avec ses vieux ennemis, que par la montée en puissance des nationalismes et l’émergence des revanchards de l’Histoire.  Le réveil des religions, l’avènement contrarié du Nouvel Ordre Mondial et l’affaiblissement de la civilisation judéo-chrétienne font frémir ! Mais laïcité oblige, on ne parle d’eschatologie qu’à demi-mots… On lui préfère la collapsologie, qui partage néanmoins avec elle la réputation d’oiseau de mauvais augure. On ne parle plus de tribulations mais d’hystérèse, d’anthropocène et d’entropie, on ne parle plus d’apocalypse mais de fatalisme, repoussé par l’intelligence humaine, si extravagante soit-elle.  

Rien de plus prévisible que la mort d'un système, rien de plus manifeste que le cycle de la croissance, de la maturité, de la dégénérescence et de la fin! Les constantes universelles se constatent dans un premier temps sans l'aide de la technologie ou de la grande académie des sciences et des industries, ces dernières ne faisant que les vérifier, les préciser ou les corriger le cas échéant.

Ce qui n'est pas prévisible, ce sont les variables et donc les multiples scénarios possibles s'inscrivant dans les processus cycliques de l'Alpha jusqu'à l'Oméga de l'ensemble global considéré (l'univers, notre galaxie, notre système solaire, la possibilité de vie sur notre terre, ou encore la fin du règne humain). D'où les métaphores des textes fondateurs, qui n'ont ni le rôle ni la vocation de divinations, mais plutôt celui de socle contenant la mémoire, la voix des morts et les enseignements/avertissements du passé. Le langage génétique et la génétique du langage, la tradition orale, le Livre. Néanmoins nos patriarches, premiers bergers (pâtres) de l’arche d’alliance*(1), avaient une acuité et des capacités d'abstraction et de réduction moins dégradées que celles de l'Homme dit amélioré.

Or, toutes les traditions dites primordiales stipulent que la vérité s'incarne d'elle-même et que l'Homme finira par s’apercevoir qu'il est lui-même le concepteur et le geôlier de la prison gravitationnelle, l'île de souffrance dans laquelle il agonise. J’ose ici une métaphore du phénomène de masse critique que l’on atteint lorsque les moyens engendrent des besoins particuliers et une croissance irrépressible, de façon exponentielle. Au détriment des besoins fondamentaux, au détriment de l’éthique engageant la responsabilité de l’expérimentateur, au détriment des ressources environnementales. Une masse dont même la Lumière, qui fut pourtant le symbole de notre progrès, ne peut plus ressortir. Un trou noir artificiel donc, une singularité qui ne tient qu’à la façon dont la conscience humaine gère ses rapports à l’autre, commande à ses mains bonnes à tout et maîtrise sa faculté à modifier l’environnement.  

Que l'Homme attende d'avoir construit ou utilisé l'arme ultime susceptible de l'atomiser, avant de prendre conscience de la place qu'il a sur terre, cela aussi est très prévisible ! Ça s'appelle "faut bien qu'expérience et jeunesse se fasse!"... Reste à savoir ce que les masses, maîtres et esclaves confondus, sont prêtent à sacrifier avant de mériter une issue salutaire à notre désastre. "À la dernière guerre de l'anneau" pourrait-on dire en considérant le bilan géopolitique.

D'où aussi l’ambiguïté de la notion de finalité et d'apocalypse. Révélation de ce qui demeurait caché.

L'Homme persiste à être l’expérience (en tant que créateur) et dans l'expérience. Au dehors, au-delà ou en deçà, aucun point de vue ne semble admis. Cela a empiré depuis la compartimentation des connaissances, des sciences et des carrières! Et empiré encore avec la séparation hypocrite des affaires religieuses et étatiques. Lui-même fragmenté, brisé et endetté dès la naissance par son héritage, le super Sapiens est aujourd'hui le jouet de sa propre expérience.

Une relecture de nos textes fondateurs sous le prisme de nos nouvelles connaissances en matière de sciences, est la seule chance que l’on ait de résoudre la fracture entre l’ingénierie intérieure et l’ingénierie extérieure (entre la sémantique religieuse, spirituelle, artistique et métaphysique et la sémantique réductionniste et politique) ! Et la seule chance de trouver enfin un accord commun irrévocable et rationnel entre Juifs, chrétiens, musulmans, bouddhistes, animistes… Sachant que ces fractures millénaires sont le nerf de nos altérités réciproques et donc le nerf du choc des civilisations qui se larve derrière la sacrosainte compétition économique.

C’est un débat essentiel qui devrait être porté sur la place publique, il est pourtant ignoré de tous. Tous comme un accidenté qui étouffe sous la cloche des badauds qui s’improvisent médecins, la vérité s’évanouit souvent sous la masse d’opinions qui la piétine en la cherchant.

Le salut est toujours là où nos faiblesses et nos vices ne regardent pas.

 

Note de bas de page :

*(1) : L’Arche d’alliance au-delà des clichés : l’arche en hébreu est « ‘arôn » ou «  tevah » suivant qu’il est l’artefact symbolisant le sanctuaire de la mémoire de l’exode et de la séparation des eaux (thème de la naissance d’une nation porté par le personnage de Moïse) ou plutôt le panier puis l’embarcation, tous deux liés au salut de Noé dont Éon est l’anagramme (notion d’archétype  et de palier d’évolution). Autres notions relatives à l’arche d’alliance : arc spatiotemporel, terre émergée promise à la vie, voûte céleste, arche d’une fondation possible entre les animaux qui respirent et prennent conscience de leur souffrance, de leur sexualité… Un jardin attendant un jardinier en chef : le fils de l’Homme.

C.A.B (Personne)

Je vous présente de nouvelles excuses, une fois encore Arte a retiré ce documentaire des espaces gratuits ! J'en profite pour soulever quelques questions, non sans relation avec mon article: peut-on vendre de la vérité ? Dans quelles conditions, jusqu'à quel point? Cela a-t-il des conséquences... 

Malgré les nombreuses tentatives des brigades du positivisme, la grande entreprise humaine fait face à une crise majeure du consentement, au regard d'erreurs qui ne peuvent plus être niée à l'échelle des civilisations et de leur consumérisme. L'esprit critique se vend donc bien et concurrence les produits de la bonne conscience ! Alors on fait pour faire, on le multiplie et le vend cet esprit critique, tant qu'on peut...

De bon germes pour un futur papier...


   

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LE JOKER - Partie finale

10 Décembre 2020, 16:28pm

Publié par Persone

LE JOKER - Partie finale

1. Le feu nucléaire, le messager viral et la famille cellulaire (la forge et le forgeron)

Y-a-t-il un lien sémantique que l'on aurait occulté ou sous-estimé entre la guerre des sexes, la guerre du feu et le devenir de la grande famille humaine? Ce lien serait-il susceptible de conjurer le sort de notre entité globale ? Le sort de nos vies, plus désenchantées et plus concurrentes que jamais? Le sort de nos maisons toujours hantées par les cadavres de Roméo, Juliette et Mercutio?

Un anneau pour un anneau, un lien qui libère.

Le feu est un "élément" que l'on retrouve dans les trois autres à des échelles d'énergie qui échappent à l'œil humain. Mais que sont au juste ces 4 éléments si ce n'est l'objet d'un ancestral complexe sémantique impliquant la relativité de l’affirmation face à la question existentielle? Le feu évapore l'eau et rend la terre à l'état de poussière. Hors de contrôle, il utilise l'air pour se déplacer et alimenter son pouvoir destructeur. Caractérisant l'élévation de température, nous savons dorénavant qu’il pousse la matière à se révéler sous son état plasmique, il est aussi la notion que nous utilisons pour désigner les interactions nucléaires, intimement liée aux forces électriques et électromagnétiques. Les lois de l'attraction et de la répulsion, ainsi que celles de la fusion et de la libération impliquent les planètes, les étoiles, les atomes et les particules, dans des phénomènes de gravitation, d’accouplement, de dédoublement, de transformation, d’inversion, d’émission, de création ou de séparation… En observant le comportement des êtres sexués à travers l'évolution, nous remarquons que ces lois s'appliquent aussi à la vie et qu’elles sont ressenties par l’être avant d’être analysées par sa raison. Mus par nos sentiments, doués de la faculté de calcul et responsables d’un appétit capricieux, nous n’échappons pas aux principes d'immanence et de dualité.Le principe est à l’intérieur et à l’extérieur. Cette observation nous amène à une passerelle entre la physique et la métaphysique. Elle nous invite aussi à penser la notion de feu comme indissociable de celle de gravitation.

Un flou sémantique est donc depuis longtemps entretenu concernant la nature des quatre éléments que nous nommons terre, eau, air et feu. Bien que ces désignations soient toujours populaires, la science nous apprend qu'il convient mieux de parler d’état solide, liquide, gazeux et plasmique. Néanmoins, en conservant ce flou sémantique, nous pouvons considérer le plasma comme le quatrième "élément" observable et le feu comme une réaction due aux interactions entre les composants de l’univers. Notons que tout comme la calcination ou l’évaporation, l'état plasmique se manifeste en fonction de conditions propres (entre autres) à la température et donc au feu. De ce point de vue, ce dernier peut être assimilé à un cinquième "non élément" caractérisant la variation de température entre le 0 absolu du froid et son inverse, la "puissance" (accroissement) absolue du chaud. 0 étant à la fois la fraction infinie de 1 et inversement, l'ensemble indéterminable des nombres innombrables dont les 10 premiers chiffres forment une base de compréhension de la mathématique. Remarquons ici que le chiffre 5 est le médiateur des ordres de grandeur entre l'infiniment petit (0,5 entre 0 et 1) et l'infiniment grand (5, 50, 500... entre 1 et 10, 10 et 100, 100 et 1000...). Ce flou sémantique à propos de l’état et de la nature de la matière est donc un signe de notre quête de vérité face à l'ambigüité du langage de la nature. Au-delà des inepties propres aux amalgames populaires et religieux, cette énigme en cours de résolution est au cœur de la réduction de nos complexes d’incomplétude, d’incertitude et de consumérisme.

Notons que l'Amour et l'érotisme, le désir et les passions ou encore la volonté et les volitions, en tant que forces manifestes agissant sur la conscience, caractérisent des pulsions palpitantes propres à l'attraction, à l’attachement, au détachement et à la création. En considérant ceci, nous venons de comprendre toute la pertinence de la série "Les feux de l'amour" dans une société décadente violant perpétuellement l'alliance consentie par la nature au genre humain. Humour eschatologique.

2. Amour et quintessence

5 lettres A(1)M(4)O(6)U(3)R(9) dont la sommation donne 5, tout comme celle de F(6)E(5)U(3).

Je rappelle ici que la sommation est un principe arithmétique et sémantique relatif aux propriétés des nombres, principe qui permet de réduire par addition des termes consécutifs, toute valeur numérique propre à une entité. L’addition finale a pour résultat un chiffre. Exemple : 12 se réduit à 3 par l’addition de 1 et 2. Ce principe ouvre de nombreuses voies de compréhension des objets mathématiques, géométriques ou musicaux, mais il demeure aussi un outil essentiel de la construction et de l’étude du langage, notamment grâce aux valeurs arithmétiques et sémantiques propres aux chiffres, aux nombres et aux lettres qui leur correspondent. En outre, la sommation est un principe fondamental concernant la physique, la médecine, la justice…

Quelques exemples choisis concernant la valeur sémantique des nombres que l’on imagine à tort comme de simples objets de mesure et de comptabilité, sans la moindre signification :

1 : unité, premier, entité dotée d’une certaine forme d’individualité, d’identité… 2 : double, moitié, ratio, dualité… 3 : deux points sont-ils issus d’un milieu ou le milieu est-il issu de deux points ? 3 trépied, 3 première structure stable, 3 juste milieu entre l’unité et sa dualité, miroir de l’un et de l’autre, relativité, angle aigu, obtus ou plat, triangularité, trinité, premier accord entre deux semblables (1 et son double, 1 et sa moitié, XX et XY, +1 et -1, 1x ou 1/x …) et un différent (0 ou l’œuf qui fait la poule qui fait l’œuf). 3 est le premier nombre premier qui n’a pas obtenu ce titre pour être le double de 1, 3 est le principe triangulaire qui donne de la surface et du volume au 0 (3 points, 3 droites, 3 dimensions), 3 est aussi le premier nombre impair supérieur à l’unité, mais étant aussi un nombre premier, il faut compter jusqu’à 9 (carré de 3) pour obtenir enfin un nombre impair admettant un autre diviseur… En d’autres termes la triangularité et la matrice des 10 premiers chiffres comprenant le 0 sont le socle d’une logique arithmétique et géométrique qui révèle la double nature des nombres entiers. Depuis la reconnaissance du 0 en tant que nombre, cette logique nous a permis de faire des bons en avant en matière de compréhension et de mesure du temps et de l’espace. 4 est la quatrième dimension (le temps), il est aussi le repère plan orthonormé, la notion de quartier (90°), la croix… Ou la double dualité : 1 possède et est possédé par une moitié et un double, par un opposé (charge électrique ou force de personnalité chez le vivant) et un inverse (intérieur/extérieur, avant/après…)… Et ainsi de suite, jusqu’à 9, pour entrer dans le bain.

Concernant les lettres, prenons le E pour exemple :

Tout comme l’Epsilon grec ou le Hè hébraïque, E est la cinquième lettre de l’alphabet latin. Prononcé e ou é, il manifeste la surprise, la sommation (Hé, hè), la joie et les louanges (hé), l’addition et/ou la détermination de l’être et de l’avoir (Je, j’ai, tu es). La calligraphie de la lettre majuscule comporte 5 segments dont 3 horizontaux et 2 verticaux contigus portés par une même ligne. E symbole de l’Energie et de sa manifestation : dans l’Antiquité la définition des quatre éléments feu, terre, eau et air laissait supposer un cinquième et plus précisément une quintessence relative à un niveau d’énergie invisible. De nos jours, les quatre forces fondamentales et les quatre états de la matière s’ajoutent à cette équation plurimillénaire concernant la nature de l’espace, du temps, de la matière et de l’observateur. Nos ancêtres ne bénéficiaient pas de toutes nos connaissances en matière de thermodynamique, de physique quantique ou d'astrophysique, néanmoins leurs suppositions et les métaphores qu'ils utilisaient coïncident avec nos avancées les plus récentes. À travers les âges, la lettre E a suscité de nombreux débats concernant la nature ouverte ou fermée de l’univers et de l’énergie qui le caractérise.

L’Amour lettre par lettre :

  • A (1) : point, perspective et focus, A compas, A première voyelle et premier cri du petit d’Homme dont les voies respiratoires et vocales à peine sorties des eaux donnent le son pincé (nasale) « UN, IN ou AIN »(1, main, parfum…)
  • M (13 et 4) : masse et consonne labiale fermée exprimant le doute, la découverte ou le plaisir…
  • O (15 et 6) : cercle (360°), volume, labiale arrondie, son Om (ou AUM), symbole d’Origine, de fin et de recommencement (perpétuité de l’Alpha et de l’oméga)... Son AUM : vers le A en ouverture et vers le M en fermeture. Science : ohm unité de résistance électrique…
  • U (21 et 3) : unité, union, inclusion, intersection. U variante du O donnant le son « OU » en conservant la position labiale arrondie, puis le son « U » en modulant la mécanique vibratoire. « U » qui devient « I » par pincement (rictus)… O, U et I donne le OUI : Ou symbolise ici la supposition, le choix, la pluralité et la reconnaissance des multiples éléments formant un tout. Le I aigu manifeste l’augmentation de la fréquence (entropie), par complémentarité inverse du O grave (Om/Aum). Un jeu de phonèmes qui traduit l’affirmation de la vie, de son rythme, de sa symphonie à la fois chaotique et ordonnée.
  • R (18 et 9) : (Resh) signifiait la tête dans les langues anciennes qui sont les socles de l’évolution des langues latines. Placée en 18ème position de l’alphabet latin, sa réduction donne 9 et possède donc une valeur « nulle » en matière de sommation.

Note : au-delà de l’appétence intestinale, la tête est considérée comme le centre analytique et le siège de la raison et du langage. Langage entre ce que l’on appelle la matière et la conscience, langage entre l’intérieur et l’extérieur. Génie génétique du langage ! Néanmoins une tête sans cœur n’est ni plus ni moins qu’une calculatrice incapable de faire le sacrifice du résultat et d’accepter l’effort ontologique nécessaire à la diversité de la vie. Sans l’ambiguïté du complexe « appétit, calcul, sensibilité », la vie ne se serait pas orientée vers la reproduction sexuée et nous serions encore des clones sous-marins.

3. Évoquons quelques perspectives en « matière » de Masse d’ « 1dividus » d’Origine, d’Union et de Raison différentes, mais néanmoins communes:

5 sentiments pour définir l’être simple (ELEMENTAIRE) en voie de sophistication…

5 sentiments qui ont poussé l’Homme à se définir et à nommer ce qui l’entoure et le constitue :

Note : Dans l’énumération suivante, le terme « Amour » peut être remplacé par « conscience » concernant la matière vivante et par « susceptibilité interactive » concernant l’inerte. Amour/ISO/conscience.

  • 1&2 - Amour de soi et amour de l’autre ne font qu’un, c’est le principe du ratio : la reconnaissance du soi est la conséquence de l’existence d’autre chose avec laquelle il interagit. Dans le domaine de l’inerte, on parle de susceptibilité de la matière et de forces d’interaction.
  • 3 - Amour de l’ensemble, Amour de la vie : reconnaissance de la relativité. L’autre c’est maman, mais c’est aussi papa et ce milieu qui nous sépare et nous unit… L’Autre c’est les autres dans leurs différences et le « Je » est le repère qui me permet de les définir et réciproquement.
  • 4 - Apprentissage de l’Amour pluriel, en d’autres termes la distinction entre l’Amour au sens large, universel et indéfinissable, et les amours particuliers avec leur hiérarchie : le domaine, le règne ou l’espèce (…) en tant que taxon, mais aussi la nation, le clan, la famille propre et par extension la fraternité affective et la démocratie logistique.
  • 5 - Amour propre. Bien qu’il soit présent chez les animaux, ce sentiment est particulièrement prégnant chez l’Homme qui semble disposé à transgresser toutes les règles essentielles que lui impose la nature, pour se satisfaire ou se venger du regard que lui portent les autres. En société, l’amour propre prend la place du ministre du gardien de l’individu et de la personnalité morale incarnée par ce dernier : l’Orgueil.

4. Quintessence…

Comme nous l’avons vu, en matière d’arithmétique 5 est médiateur des ordres de grandeur et ses propriétés ont donné lieu à la notion de quintessence. 5 est le troisième polygone après le triangle et le quadrilatère. Le tracé convexe du carré donne deux triangles inversés dont la figure évoque le sablier qui fut notre premier outil pour mesurer le passage de la quatrième dimension : le temps. Le tracé convexe du pentagone donne quant à lui l’étoile à 5 branches qui symbolise la réponse unificatrice aux questions posées par le mouvement, les points d’équilibre, et les lois de la transformation propres à l’espace-temps.

D’un point de vue théologique, 5 représente l’équilibre entre le quantifiable et l’innombrable, en d’autres termes l’ambiguïté du rapport entre ce qui est déterminé et ce qui ne l’est pas. 5 est cette étoile qui permet à l’Homme de ne pas sacrifier toute vie au déterminisme, sur la croix normée du temps et de l’espace. En tant que médiateur des « hiérarchies » verticales et horizontales, C(3)H(8)R(9)I(9)S(1)T(2), dont la sommation donne 5, est cette étoile qui porte le feu sacré, mais qui devra aussi porter la fragile vérité dans les flots grandissant du mensonge politique et du déni empirique. Autrement dit, accomplir un chemin de croix à contre courant d’une masse dont le nombre et le flot détermine la violence, tout en portant le poids des responsabilités dont chacun se déleste dans la perdition globale.

Au-delà des amalgames religieux, cette leçon de métaphysique découlait en son temps d’une observation sociologique ; de nos jours nous pouvons la comparer aux lois de la physique :

Le vide tend à se remplir et inversement, un trou noir est une masse qui absorbe tout, une singularité dont même la lumière ne peut ressortir… Un inversement qui semble paradoxale, à moins que l’on admette enfin que les infinis se rejoignent.

Lorsque le plus grand tend vers la dissipation de l’information, le plus petit la concentre…

Lorsque la force d’un torrent emporte toutes les particules lourdes et volumineuses, seules les particules libres sont à même de remonter le courant…

La force faible et la force forte sont complémentaires…

Le nom latin de l’homme que l’on prédestina jadis à cette tâche était Jésus, un terme codant Je/su(i9)s. D’un point de vue étymologique, cela nous amène à la notion de dualité de l’être : double nature de la substance sous toutes ses formes. Un Homme par exemple, est 100% humain et 100% divin. Les sommations de Jésus ou de Je suis donnent le même résultat (2).

0,5 (l’unité divisée par 2) est la moitié d’une entité de double nature, une unité relative à la fois indivisible et fragmentable, à la fois unique et multipliable. 0,5 est la moitié qui rapproche du 0 inatteignable.

L’Eglise dissimule et l’école n’apprend rien… Le codage de ces découvertes scientifiques dont témoignent l’univers biblique s’explique par l’Histoire plurimillénaire de l’Hermétisme, des persécutions et de l’oppression.

Hard, soft et sharp power.

5. Moralité et sommation de cette histoire :

Le cinquième élément est un espoir de vérité dans le cauchemar des mensonges qui se cachent entre la nuit et la journée. Un "joke" du joker existentiel qui attend patiemment et impitoyablement que nous fassions la part des "choses" entre le commun et l’extraordinaire. Entendons ici les variables et les constantes qui font la subtile miseri/corde du "mira/cle" logique de la création.

Malgré la prégnance du nihilisme et les ruades des déterministes les plus sceptiques, la science permet à la particule de nous donner une leçon en matière d’accord entre la raison, les sentiments et la question existentielle. Immanence du principe qui unit l’observateur et le sujet observé.

La physique quantique nous indique en outre qu’une énigme sémantique a poussé les chercheurs à désigner les interactions des quarks agissant dans les baryons de nos atomes par les notions de saveurs et de forces de couleur.

Nos enfants méritent que chacun de nous se mette en quête, afin de recomposer cet accord perdu entre la note de tête, la note de cœur et la note de fond. Aidons les futurs vieillards ou étoiles filantes que nous sommes à recouvrer le parfum de leur existence.

Au nom de la rose 3

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LE JOKER

6 Décembre 2020, 16:35pm

Publié par Persone

LE JOKER

Le Joker - Partie 1

Intelligence cherche hôte pour expérience métabolique

Lorsque la vérité est trop dure à admettre, elle fait mauvais hôte. En période de sérendipité, ceux qui la disent sont des pessimistes, en période de crise majeure, ils sont de véritables épouvantails à moineaux. 

Pourtant, régler un problème sans la vérité revient à la rendre rémanente en tant qu'ensemble de causes initiales. Cette ou ces causes ne faisant pas ou plus partie de l'équation, il s'agit donc de puiser à l'extérieur (dans le futur, dans la nature, chez les autres...) les solutions et les remèdes pouvant guérir les symptômes d'un mal intérieur dénié, renié s'il faut.  En outre, cela contraint à pratiquer l'expérience avant le résultat des analyses motivées par les théories, ce qui est contraire à l'éthique des sciences et de manière plus générale, contraire à la simple logique, contraire à nos ressentis  les plus innocents, à nos sentiments les plus nobles.

Les conséquences inéluctables d'une telle expérience sont la guerre sous toutes ses formes et les accords tacites de paix, en d'autres termes le consentement à la perpétuité de l'esclavagisme, au consumérisme et au sacrifice de masse en dernier recours, pour nourrir l'appétit carnivore de titans incarnés par cette expérience.

3 coups pour l'ouverture, 3 coups pour l'entracte, 3 coups pour la reprise... As, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10... Quatre dames sont dans un château, les rois vont et reviennent ensanglantés, ils sont recousus... La nuit tombe, les valets ont disparu et les voleurs arrivent... 

La suite dans le second volet du Joker.

 

LE JOKER - Partie 2
LE JOKER

L'Hermétisme et la mécanique quantique de la ruine

La guerre est un problème de domination/soumission qui concerne les sexes, le feu, la cuisson de viande et donc le sucre et qui se résume à une falsification du langage...La guerre, c'est le nerf d'une économie qui devient le nerf de la guerre.

Oups qu'ai-je dis... "Qué ça veut dire?" "Même Google peut pas traduire!" " Y nous emmerde celui-là!" "C'est sûrement un adepte des généralités particulières!"  "2 + 2 font 4 hahaha, uhuhuhu..." "Ils  font chier ces philosophes..."

Pourtant, sans ce suppositoire, on aura beau trouver un vaccin, récupérer Alstom, faire accepter au peuple de payer encore la facture du Tsunami financier, investir dans un portable "made in chez nous", ou se faire mutiler par la police en leur opposant le gilet jaune obligatoire selon le nouveau code du Dieu de l'automobile (...), nous n'empêcherons pas notre expérience de "division massive globalisée" de percuter l'iceberg qu'elle mérite. Les icebergs attendent, ils sont réels et de plus en plus nombreux. En revanche, notre insouciance et notre vitesse de croisière ne relèvent que de nos choix. Le choix et le libre arbitre dans un monde déterminé... Nous voilà donc dans le domaine impalpable et imprévisible de la conscience, et plus particulièrement dans le domaine d'une conscience collective qui se veut déterminée, mais dont les choix réalisés participent de la fonte de la calotte glacière. Un paradoxe qui mérite d'être souligné! Ce qui est déterminé étant prévisible sous réserve des facteurs variables à prendre en compte, nous pouvons en conclure que notre "entreprise" a quitté le port alors que nos dirigeants avaient conscience des risques, des inégalités, des sacrifices à faire en cas de naufrage, et du fait que la vitesse imposée par le challenge multipliait la probabilité d'une catastrophe. Aveuglés par le mirage du progrès, une écrasante majorité d'entre nous consent toujours à cette aventure.

Ceux que la croisière amuse encore, faut-il le dire, ne sont que des reproducteurs qui engendrent des générations de cannibales qui s'ignorent. 

La suite dans le troisième opus du Joker…

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La science par les prismes de la spiritualité et de la théologie et vice versa...

2 Décembre 2020, 15:13pm

Publié par Persone

La science par les prismes de la spiritualité et de la théologie et vice versa...
La science par les prismes de la spiritualité et de la théologie et vice versa...
La science par les prismes de la spiritualité et de la théologie et vice versa...

Prologue :

Bonjour à tous,

En ces temps de confusion et d’incertitude, nous avons tous tendance à nous noyer dans un conflit global de termes, d’opinions et d’idéologies (…), tout en perdant notre latin. Technocratisme, eugénisme, empirisme, ontologie, éthique, épistémologie, collapsologie, eschatologie, alarmisme, populisme, régressionnisme… Comment faire la part des choses sans un langage commun pouvant révéler le dénominateur commun de nos multiples connaissances, aujourd’hui fragmentées pour des raisons d'ambiance (segmentation exponentielle de la notion de culture), de production, de performance, de protectionnisme et de carriérisme ? Autrement dit, sans un lien susceptible de nous unir et de nous libérer de nos visions conflictuelles d'un univers externe et interne pourtant commun ? Des mathématiques, nous avons essentiellement retenu les opérateurs, les outils de mesure et de comptabilité, les lettres quant à elles ne sont plus que de simples conventions de langage, et la science fondamentale, compartimentée, ne nous permet plus de contrôler le pouvoir de ses applications. 

Je vous propose ici de renouer avec ce langage commun et de retrouver le lien par une des voies les moins médiatisées et les plus inattendues qui soient à ce jour : un domaine sans porte-parole recouvert par un hermétisme plurimillénaire, un art perdu pourtant prisé par nos élites les plus initiées, qui en cherchent en vain les clés. Des clés et une serrure qui se sont réfugiées là où nos intérêts conflictuels ne les cherchent plus.

Je vous propose de réconcilier les théories et les résultats de ces domaines conflictuels que sont la science (politique comprise), la théologie et la spiritualité, par le prisme de la sémantique et de la mathématique.

Ce travail fait suite à une proposition de Laure Mvondo, proposition que voici :

Extrait de mes notes prévues initialement pour aborder une nouvelle saga cinématographique. Étude qui serait tombée à point nommé au vu de notre actualité. Mais le projet ne verra pas le jour… [Qu’est-ce que la tradition primordiale ? Tout d’abord, il faut savoir que la notion de tradition primordiale a pour corollaire la doctrine des quatre âges selon laquelle l’histoire du genre humain n’est pas évolutive et progressiste mais, tout au contraire, cyclique et involutive. Nous y retrouvons : l’or, l’argent, l’airain et le fer. Ces phases ont des durées relatives de 4, 3, 2 et 1, le total 10 figurant la durée du cycle complet. La diminution progressive de ces durées correspond à une accélération de l'histoire, par ailleurs, très sensible de nos jours. L’homme du dernier âge (associé au fer par Hésiode et les Perses et qualifié de sombre par les Hindous) est spirituellement inférieur au regard des êtres des âges précédents et tout particulièrement ceux qui vécurent au premier âge (comparé à l’or, métal solaire synonyme de perfection). Cet homme, donc, apparaît conditionné, affaibli, incapable de percevoir le sens supérieur de l’existence. Dans le film des frères/sœurs Wachowski, la matrice traduit de façon métaphorique l’état d’aliénation psychique de l’humanité.] … Bonne méditation.

PS : je m’excuse encore pour les pubs que vous affronterez probablement sur mon blog, pubs qui profitent de l’entière gratuité de ma démarche pour polluer ce dernier. Ce qu’il faut comprendre c’est que si je veux être moins sujet à ce harcèlement, je dois souscrire à un abonnement payant et commencer à monétiser mon blog en ayant le grand privilège de choisir mes publicités. Des plateformes proposent aujourd’hui un système alternatif, mais celui-ci ne fait que sélectionner les annonceurs en fonction des préférences de telle ou telle communauté… Omniprésence de la loi du marché ! Désolé, mais j’ai une méchante crampe qui m’empêche de plier le genou devant ce géant d’immondices. Je vous conseille donc de zapper les pubs d’un simple clic certes inconfortable et de lire l’article  sur un ordinateur car les annonceurs sont bien plus virulents sur vos téléphones et vos tablettes !

L’article est long, dix pages environ, mais votre effort de lecture sera toujours bien moindre que celui que j’ai fourni pour l’écrire. Et pour ma défense, 10 pages de synthèse ardue valent parfois 10 livres spécialisés autosuffisants et un millier de romans de gare positivement abrutissants. « Rien ne mérite d’être dit qui ne prenne pas suffisamment de temps pour être dit » - Proverbe végétal.   

 

Introduction:

« Dieu est mort, vive la nouvelle république ! » clame-t-on encore d’un ton moins assuré qu’hier.  L’incertitude croissante, l’impuissance de l’institution scientifique devant un désastre écologique auquel elle a nettement contribué… Un simple clin d’œil intelligent vers l’actualité nous rappelle à l’ordre… Face au désordre. Dans ce marasme, la question religieuse qu’on avait reléguée au fond de la classe avec les imbéciles et les détraqués, se retrouve de nouveau sous les projecteurs… Des compromis s’imposent dans l’optique d’un accord entre les spécialistes des questions théologiques, spirituelles et réductionnistes. Depuis quelques décennies, les scientifiques acceptent de collaborer avec leurs homologues croyants dans une nouvelle lecture des écritures et nombre de pragmatiques admettent dorénavant l’intelligence de nos ancêtres qui n’avaient pas la technologie pour faciliter leur observation et leurs méditations sur l’univers, sur la causalité et sur la question existentielle.

René Guénon a été un précurseur de la réintégration de la tradition primordiale, en tant que référence dans l’analyse épistémologique de la construction et de l’application des connaissances à travers l’Histoire. Dans la relecture moderne de la tradition primordiale initiée par Guénon, il s’agit de réparer la fracture entre l’ingénierie intérieure et extérieure, entre l'Église et l’État peut-on dire, en observant avec le recul de notre temps la prophétie faite par les premiers sages mentionnés dans les Écritures. Est désigné ici un état d’existence spirituelle que l’Homme est enclin à perdre en vivant l’expérience de la chute et qu’il convient de retrouver au moyen de la connaissance métaphysique tant théorique (enseignement oral et écrit) qu’opérative (expérience). Nous retrouvons ici l’ambiguïté du salut, accord subtil entre la foi, la raison et les sentiments.

D’un point de vue métaphysique, évolution et involution peuvent être considérés comme des forces simultanées (un couple), sans considération de temps ou plus précisément comme un principe de vase communicant reliant les éléments du futur à ceux du passé. L’observation physique se réduit quant à elle au constat temporel : de l’Alpha jusqu’à l’Oméga, tout se transforme  et évolue jusqu’à dissipation. Ici l’involution en tant que retour à l’état d’origine est exclusivement rattachée à la notion de dégradation irréversible (le retour à l’état de poussière selon les termes de la tradition. En termes de civilisation : le retour à l’état primitif après transformation de toute l’énergie, autrement dit le dernier acte, pas le retour à l’âge d’or. Ce qui n’empêche pas la question existentielle liée et posée par cette matière consciente qu’est l’Homme et donc la recherche du lien substance/conscience et d’une issue plutôt qu’une clôture. La philosophie, la spiritualité ou la théologie insistent donc sur les notions d’immanence, de principes au-delà du temporel, et particulièrement sur les notions de jugement dernier et d’apocalypse (révélation). Notons que la question rationnelle du recommencement de l’univers après sa fin n’est toujours pas tranchée, pas plus que celle de la mort ! De nombreuses découvertes récentes notamment en physique quantique, remettent au goût du jour cette recherche concernant la nature du lien sémantique (langage) unissant la substance et la nature de l’existence, la matière et les principes,  le corps et la conscience, l’espace et le temps, le fini et l’infini, le durable et l’éternel…

 

Qu’est-ce que le Télos ?

La terminaison, la limite à laquelle cesse une chose (fin d’un état, d’une action ou d’un système donné). La fin représentée par le dernier acte d’une succession ou série.

La fin éternelle d’un phénomène unique qui ne se produira plus jamais de la même façon.

La fin de ce à quoi les choses se rattachent. Notons l’ambiguïté de la notion de but et de finalité : elles désignent à la fois un but fixé par une volonté quelconque et le point final de toute « chose » qui sera inexorablement atteint par nécessité de sa propre nature (logique).   

Télos désigne aussi l’ambivalence de ce par quoi se termine une chose : une clôture ou une issue.

Et une dernière définition relie Télos au tribut, au péage.

Depuis deux siècles, la politique a mis l’Homme de science en tête de gondole et relégué le religieux à la cave… « Qu’on se le dise, l’univers part dans tous les sens, il n’y a pas de but en tant que tel, Dieu n’a jamais existé. La finalité n’est que la mort et la vie elle-même n’a aucun sens…  Consomme la vie avant qu’elle ne te consume ». Dans ce jugement populaire qu’on ne remet plus en question, un détail est oublié : les anciennes écritures ne mentionnent jamais de dessein particulier émanent de Dieu et accompli par ses soins. Lorsqu’elles le font, elles utilisent des visions éprouvées par des protagonistes et les messages délivrés ou gestes accomplis par la nature divine relèvent de codes arithmantiques relatifs aux sciences hermétiques de l’époque ou de métaphores (voir la note en fin d’article). Notons que la vision commune du créateur Tout Puissant et Dieu des armées, n’est que la falsification politique des différentes traductions de la tradition primordiale. Dans l’Ancien Testament, les passages les moins remaniés à travers l’Histoire évoquent bel et bien un Dieu désarmé et non l’inverse. Autre paradoxe engendré par la victoire du rationalisme, du matérialisme et du néolibéralisme : D’un côté, on nous décrit l’univers comme partant dans toutes les directions, on réhabilite la Main invisible d’Adam Smith,  et on dénonce les méfaits de l’interventionnisme (régulation) de l’Homme ou des états dans l’économie et la croissance toutes puissantes… Et de l’autre, on bâtit un univers entièrement conçu pour obtenir le consentement du peuple à  l’échelle mondiale (l’organisation du travail et des loisirs, les ambiances variées, la musique, les images, les médias, les supermarchés, les centres commerciaux, le coaching de vie, le gymnase-club, les portables…).  Autrement dit, un pouvoir très centralisé, totalement interventionniste et préfabriqué. Une anti-démocratie qui ressemble à de la démocratie. En outre, devant le désastre orchestré depuis un siècle par un mode de vie réduisant la question existentielle à l’humanisme (l’Homme au centre), les scientifiques les plus scrupuleux d’un point de vue éthique se penchent de nouveau sur leurs constantes et leurs osselets de variables pour tenter de faire la part des choses : il y a des lois, des principes et des « choses déterminées », il y a des facteurs aléatoires et des phénomènes plus ou moins prévisibles, il y a aussi des variables qui font que des phénomènes déterminés peuvent engendrer une infinité de scénarios entre un alpha et un oméga. La loi du chaos, le facteur de probabilité et concernant le vivant : LE LIBRE ARBITRE. Notre Histoire n’échappe pas à la causalité, nos choix individuels et collectifs s’imposent par des forces déterminées et des mécanismes complexes, mais ni ces forces, ni cette complexité que nous augmentons de manière catastrophique ne sont des excuses valables au procès de dupes que l’obscurantisme eschatologique religieux et la sérendipité matérialiste des « Lumières » ont fait au libre arbitre… Et donc à la responsabilité de nos actes, que l’on soit le roi, le marchand, l’ouvrier ou le voleur.

Malgré l’ampleur de notre désordre global, quelque chose tend à se révéler au cœur de ce qu’il y a de plus petit : l’information, l’octet, le messager, le langage. Les forces de l’évolution et de l’involution ne font qu’une pour qui veut bien le comprendre ! Et elles sont à même de nous aider à construire une passerelle qui nous fait défaut depuis des millénaires, une passerelle capable de combler le fossé qui se creuse entre les domaines du rationnel, du spirituel, de l’organisationnel et de l’art. À la déconstruction du langage nul mensonge, nulle démagogie n’échappe, pas même le mythe lucratif de fatalité du choc des civilisations.

Jusqu’où irons-nous dans la souffrance avant de mériter le dévoilement de ce qui demeure caché ? That’s the question. La solution est déjà prête et demeure pourtant totalement hermétique, elle n’intéresse personne.  Sémantique, arithmétique, géométrie… Quel charabia devant les puissances de Sodome et Gomorrhe… Ce remède est pourtant gratuit et accessible à tous bien plus qu’on ne l’imagine mais force est de constater que nous lui préférons entre autres le prêt à consommer, la technologie, l’eugénisme, la manipulation du vivant et les vaccins.

Ce qu’une grande majorité d’entre nous méritent pour l’instant, c’est quelques souffrances de plus, pour quelques dollars de moins. Un fait qui n’épargnera malheureusement pas les innocents.

 

Ambiguïté de la métaphore des 4 âges et lectures contextuelles :

Une relecture de la tradition primordiale par le nouveau prisme incluant la théologie et la science a mené les spécialistes à comprendre que les métaphores utilisées par les premiers sages n’étaient pas centrées sur le règne de l’Homme, mais sur la simple notion de cycle et de mécanisme dont nous pouvions témoigner en observant la vie sur terre ou les étoiles. Nos ancêtres ayant la maîtrise des mathématiques, cela explique que les nombres mentionnés dans les diverses traditions, ne correspondent pas nécessairement à des années en tant que mesure précise, mais à des estimations approximatives ou à des codes afférents aux propriétés des chiffres et plus globalement à la logique abstraite mais manifeste de l’arithmétique et de la géométrie. Une base de langage commun propre à la théologie autant qu’à la science dite exacte.

Il convient donc de considérer les quatre phases (2 avant le zénith et deux avant la fin) du cycle eschatologique en distinguant le point de vue de l’univers en tant qu’ensemble et le point de vue de la civilisation humaine. 

Concernant l’ensemble univers :

On admet de nos jours que l’univers, à l’aube, se résume à la brillance des particules élémentaires qui se manifestent dans le champ d’énergie que nous avons encore peine à modéliser. Les premières bases de la sémantique, de la mathématique et de l’observation du monde physique nous permettent néanmoins d’envisager ce champs comme nécessaire de par sa propre nature et plus précisément comme un potentiel éternel que l’on doit à la dualité : rien n’a pas de sens sans quelque chose, nous avons donc là une cathode et anode en tant que principes immuables. Le vide et le plein, le + et le moins, le grand et le petit, le semblable et le différent, le masculin et le féminin… Autant d’observations qui nous permettent depuis toujours de conceptualiser le point de départ de notre univers et de comparer le champ primordial au potentiel du point et de l’infini (0 et I : le cercle relatif et son rayon). Je caricature pour éviter des longueurs! Le 0 n’étant pas encore admis dans l’Antiquité, on parla de principe créateur et de principes secondaires, de création et de dieux, et plus tard de Dieu, de ses anges et de leur création (le monothéisme, annonçant la découverte du 0). Dans une seconde phase, avant l’apogée, le zénith, le midi (...), la forge est allumée et tout se « crée » (manifeste) et se transforme, c’est le Big-bang et la création de l’univers en expansion que nous observons. Dans une troisième  phase, le début de la fin d’un jour d’univers s’annonce, la vie abrite certaines planètes, il y aura des témoins de la vie et de la mort... Et puis l’entropie du système fait que toute l’énergie s’est dégradée et que la fin du jour approche, c’est la quatrième phase.  À noter aussi : la diminution de la durée des périodes (4, 3, 2, 1) correspond à la diminution de la période (les phases durent moins longtemps), et inversement, à l’augmentation de la fréquence, de l’hystérèse, de l’entropie…

Concernant l’Homme :

En termes de civilisation on parle de grandeur et de décadence, d’emprise de l’expérience, de révolution permanente et d’avalanche d’évènements causés par la croissance addictive des moyens artificiels au détriment des besoins réels… Des cycles et une entropie globale croissante devant conduire à la chute définitive, avec la révélation en option si énigmatique soit-elle. L’Histoire et l’actualité confirment cette augmentation des moyens et des enjeux, caractéristique de l’accroissement accéléré de l’entropie et de l’incertitude. En à peine deux siècles, l’ère industrielle nous a propulsés vers un nouveau mode de vie plus consumériste que 10 000 ans d’archaïsme. En d’autres termes, la révolution des Lumières marque l’accélération de la fin de notre dernier cycle en matière d’évènements catastrophiques.

Bref, on ne peut plus faire dire à la science « La métaphysique, la question existentielle et pire encore, la question religieuse, n’ont rien, absolument rien à voir avec la physique et la science en général ».

 

Le chiffre 4 :

Avant toute complexité, la danse du soleil et de la terre faisait du 4 un chiffre idéal pour schématiser un cycle : aube, fin de matinée, après-midi et crépuscule pour la journée ou encore début et fin du jour et début et fin de la nuit.  Le chiffre exprime notamment  la notion de quartiers dans une rotation ou une révolution complète : un cercle muni d’un repère orthonormé (2 diamètres perpendiculaires) se décompose en 4 quartiers. Une notion que l’on retrouve dans le calcul de coordonnées (mesure des positions et des vitesses), mais aussi dans la mesure du temps par le découpage des cycles (les 4 saisons, le cadran horaire).

Le choix du chiffre 4 comme référence en matière de considération spatiotemporelle n’est pas fortuit : cela se rapporte à des phénomènes arithmétiques, géométriques et physiques dont les applications semblent illimitées et concerne notamment la Genèse :

1 est le point ou plus petite manifestation du versant matériel du 0 en tant que mystère et chiffre entier. 1 est l’unité relative et toute unité est soumise entre autres au principe de ratio (une des applications de la dualité). Explication : "tout" et "rien" ne sont pas concevables l’un sans l’autre, ils forment un ensemble (2 en 1) et sont respectivement inatteignables (indéterminables) dans leur valeur absolue. Si cette valeur pouvait être atteinte pour le plein (tout) par exemple, il ne contiendrait plus la moindre part de vide (rien) et cette victoire absolue ne lui permettrait plus de se définir. Allons plus loin… Si la logique nous permet de penser que l’impulsion du Big Bang ne peut se résumer à un point dans l’espace vide et l’activité d’une unique particule, c’est entre autres parce qu’elle nous indique que le 1 est soumis à d’autres applications de la dualité : unique n’a pas de sens sans pluriel, semblable n’a pas de sens sans différent, ici n’a pas de sens sans ailleurs, quelque part (déterminable) n’a pas de sens sans nul part (inconnu)… Ou encore : lorsqu’on entre dans l’observation microscopique, l’unité semble pouvoir se diviser à l’infini (inconnu) et inversement l’observation macroscopique nous aide à comprendre des objets complexes en les ramenant à l’état d’unité relative.  1 est donc le point ou un point parmi d’autres, le point étant cette singularité tendant vers l’infiniment petit lorsqu’on l’observe de l’extérieur ou au contraire un horizon (une sphère en 3D) lorsqu’on l’observe de l’intérieur (dualité et relativité encore et toujours). Exemple : pour le dessinateur, un point est une tache ronde sur une feuille de papier, mais pour un acarien noyé dans la tâche d’encre, ce point est un immense disque. Relatif donc, 1 a nécessairement des semblables et des différents. Intimement, il a aussi et nécessairement un double, une moitié et un inverse. Nous voici donc à 2, en tant que principe de dualité (diviser/multiplier), mais aussi en tant que sa manifestation comme signe ou force : la notion d’opposés complémentaires implique deux choses de même nature ou de même valeur, mais de signes et d’états différents, opposés. Par observation, on remarque que ces couples sont soumis aux lois de l’attraction et de la répulsion.

2 points en interaction, d’un point de vue géométrique, c’est un segment ; d’un point de vue physique, cela peut être un champ de force entre deux particules ou un rayonnement. Or la notion de symétrie relative à la dualité miroir (0 pour centre de symétrie) implique un troisième point relatif : le milieu (0) entre l’unité x et son opposé (+x et –x). Note : concernant les ordres de grandeur, le centre de symétrie n’est plus 0 en tant que tel, mais l’unité elle-même 1 : plus l’on s’éloigne de 1 vers l’infiniment grand (Nx), plus l’inverse de cette valeur grandissante se rapproche du 0 (1/Nx). Mais revenons à la géométrie et aux forces : trois points alignés AOB d’un segment ­[AB] forment un triangle si une force quelconque vient briser le segment en O. Si O est le milieu de [AB], il s’agit du triangle équilatéral (60°60°60°). 3 points non alignés sont donc nécessaires pour sortir du linéaire. Concernant les forces en présence, nous avons les interactions entre deux semblables (l’unité et son double), entre ce binôme et le 0 dont il est soustrait (0 est le « miroir magique », le milieu à la fois intérieur et extérieur), et entre tous les binômes semblables ou différents impliqués par la dualité (unique ne va pas sans pluriel et au-delà de 0 : 1 ne va pas sans 2, puis 3 (…), ainsi que les chiffres ne vont pas sans les nombres). Pour schématiser, dans une création suffisamment complexe pour engendrer un univers, un segment reliant deux points n’a rien d’immuable et une simple force appliquée différemment sur AB et 0 suffit à briser le segment et former le triangle. La formation triangle fait apparaitre trois droites, 3 champs de force. En outre nous avons ici la dimension du plan ou 2D. Une autre brisure de segment et nous obtenons un second polygone particulier, le carré (premier polygone pouvant être concave ou convexe). Des polygones, il y en a de toutes sortes, autant qu’il y a de configurations dans la structure des atomes.

Nous arrivons donc au 4 ! Avec 3 points, nous avons une structure stable, solide, mais limitée à la 2D, avec 4, nous avons enfin la possibilité du volume (les trois points limitant la hauteur, la largeur et la profondeur et le point d’intersection de ces trois axes) : la 3D ! La 3D (espace) et la quatrième dimension (le temps) sont donc intimement liées, la notion de temps étant indissociable de celle de la transformation de l’espace. Un repère orthonormé 2D indique quatre directions, un repère orthonormé 3D en indique 6 (gauche/droite, devant/derrière et haut/bas ou encore axe Nord/Sud et disque équatorial en matière de mouvements rotatifs et gravitationnels). Ressentie ou mesurée, la notion de temps permet de comparer les différents phénomènes cycliques ainsi que leur durée et de les mettre en équation avec des phénomènes perçus comme linéaires (une trajectoire rectiligne d’un point de vue géométrique, ou encore la suite logique de faits irréversibles allant d’un début vers une fin, sans que l’on puisse avoir la certitude d’un retour à la case départ. La vie d’un être et sa mort par exemple, ou celles de notre univers connu). En sus, la notion de temporalité est indissociable de  celle d’éternité ! Le 0, son unité, sa dualité, son volume, son potentiel, ses manifestations, sa plénitude, son vide, ses infinis attributs…  

Entre 1 et 4 nous avons donc un socle d’attributs sémantiques, arithmétiques, géométriques et physiques, ainsi qu’une base d’outils de mesure propre à définir un monde : le repère 3D propre à l’observation de l’objet dans l’espace, mais aussi dans le temps en tant que quatrième dimension. D’un point de vue arithmétique de 1 à quatre, nous avons aussi une base avec des pairs, des premiers, des binaires, des tertiaires, le tout avec la notion de nombre entier relatif (les signes, les opposés) et d’ordre de grandeur (les inverses). Mais il manque les impairs non premiers ! Pour que le socle soit complet il faut attendre 9. On remarque en outre que la matrice logique des 10 chiffres de 0 à 9, ne comporte que 4 chiffres premier avant les nombres. 7 étant le 4ème et dernier chiffre premier. Les nombreux rapports entre les chiffres 4 et 7 font l’objet d’une étude à part entière, un sujet traité dans mes précédents articles. Autre énigme hermétique ayant parcouru les âges sous couvert d’hermétisme : pourquoi le 8 est-il à l’horizontal le signe de l’infini alors que 9 le suit avant le passage des chiffres aux nombres ? Pourquoi est-il lié au mot nuit (en référence à la nuit des temps) dans autant de langues (nuit, nacht, notte, noche…)? Explication : 2 dualité, 4 dualité au carré, 8 dualité au cube ! Ne pas confondre avec les 6 directions de la triple dualité (repère 3D). Néanmoins, si l’on trace autour du centre orthonormé de ce repère un cube de côté 2 (longueur entre -1 et +1), il sera composé de 8 cubes de longueur 1 (longueur entre 0 et 1 ou 0 et -1). Ce cube composé de huit autres unitaires est un volume qui peut varier de l’infiniment petit à l’infiniment grand. Notons aussi que les notions de linéaire et de courbe sont elles aussi relatives (voir la notion de fractal). Voici donc les considérations qui sont à l’origine de la calligraphie du 8 (double cercle ou sphère) et de son assimilation à la notion de fini dans l’infini. 9 est la boucle finale qui tend vers le recommencement de la suite logique que nous évoquons ici. (Une explication plus détaillée de ce dernier phénomène « le système décimal » fait l’objet d’un autre article.)     

Impossible ici de ne pas parler du principe de la sommation appliqué à l’arithmétique, un des nombreux principes mathématiques qui ont servi de socle à la tradition. (Pour les détails les plus approfondis en matière de sommation ou réduction des termes consécutifs d’une suite, se référer aux travaux de Léonhard Euler à ce sujet ou à ceux de Pythagore.) Les 4 Âges se décomposent ainsi : 24 000 ans (4x6 000) pour l’âge d’or, 18 000 ans (3x6 000) pour l’âge d’argent, 12 000 ans (2x6 000) pour l’âge de bronze ou airain, et 6 000 ans pour l’âge de fer.  4 unité de temps, puis 3, puis 2, puis une : dans un diagramme, la figure des 4 âges est une structure décroissante. Appliquons la sommation de cette suite : 4+3+2+1 donne 10, puis 01. On remarque la correspondance avec la matrice logique des 10 premiers chiffres de 0 à 9 : le système décimal, la base des mesures métriques. En complément, les chiffres et les opérateurs nous indiquent autre chose… 4x3x2x1 donne 24 : le nombre de milliers d’années caractérisant l’Age d’or, mais aussi le nombre choisi bien plus tard pour découper en tranches horaires une journée complète sur terre. 24 qui se réduit à 6 par sommation finale. 6 est le nombre de milliers d’années représentant une unité de temps dans le comptage des Âges, mais il est surtout le chiffre lié à la valeur de l’angle du triangle équilatéral (60°) qui multiplié par lui-même donne 36, ce dernier nombre nous ramenant au 360° qui définissent un cercle. La connaissance des propriétés des nombres, les mathématiques, la géométrie et l’observation des astres sont à l’origine du système décimal et du système sexagésimal (base 0 ou 12 ou 24, puis 3, 6, 9) qui nous permettent de mesurer et de découper le temps et l’espace depuis l’Antiquité.

 

Un peu de symbolisme pour les curieux :

L’or est une couleur avant d’être un métal ! Il est dans l’aube et le crépuscule, dans certaines lumières de printemps et d’automne, il est dans le soleil, dans la flamme parfois ou dans la forge et l’étincelle. Quel stupeur lorsqu’on a découvert le métal qui porte cette couleur ! Aube et crépuscule, feu du commencement et de la fin, dans l’Antiquité l’Age d’or est majoritairement considéré comme un idéal passé, alors qu’au Moyen-Age, on l’associe plutôt à la promesse d’une révélation après la chute.  

L’argent est un métal (poussières d’étoiles) qui n’a pas la couleur et la « chaleur » de l’or, sa brillance se déduit au contraste blanc/noir. Il est symbole de l’engouement à ce qui est moins pur et binaire (produire/consommer, travailler/gagner…). Nous retrouvons ici le symbolisme de la pièce d’argent qui signe l’arrestation de Jésus-Christ. Une pièce à double face reflétant elle-même le bon et le mauvais côté de l’argent en tant que métal rare (considéré comme précieux) et monnaie d’échange. Dans la métaphore, l’Age d’argent n’est néanmoins pas lié à la dualité en tant que principe, mais au dualisme et aux conflits motivés par une entropie décadente. On retrouve ici un principe qui dans la bible est mentionné à l’aube de l’âge d’or : celui de la connaissance du bien et du mal par les représentants de l’engeance humaine (programme Adam et Eve). Dans les premières étapes de la vie, la distinction du bien-être et de la douleur s’est faite dans les eaux au cours de l’évolution, le programme Adam et Eve est un « ghost » ou programme matriciel qui a voyagé quelques millions d’années avant de se doter du corps et de l’esprit humain et de leurs facultés. Autrement dit, le passage du ressentir et du savoir innocent (stade animal) à la connaissance (comprenant le langage complexe) et à la possibilité de l’instrumentaliser. La question du libre arbitre. Comment va-t-on traiter l’information et les connaissances, va-t-on les instrumentaliser ou les partager ? Va-t-on s’aimer ou s’exploiter ?

Suivant les traditions, l’airain, parfois appelé or d’airain, est un alliage de cuivre ou plus globalement un mélange artisanal de matière meuble et de cet alliage pour la manufacture d’un objet. En termes de civilisations naissantes, nous avons ici le thème de la révolution permanente des moyens au détriment de la pureté et des besoins. En restant bon jardinier et connaisseur de la culture agro forestière, l’Homme aurait pu être l’acteur d’un progrès maîtrisé, un alchimiste de la vie, avec de l’or dans le cœur et dans les mains (le symbole perdu de l’or d’Airain), un partageur de connaissances et de denrées qui ne détourne pas l’argent et l’objet de leur valeur utilitaire ou esthétique… Un équilibre cependant trop fragile pour une humanité encore puérile et inexpérimenté en termes d’expérience de masse… Trop fragile pour résister à l’enfance de l’art et à l’expérience de la décadence.

Le fer a la couleur d’un argent grisé, qui aurait perdu toute sa pureté, son éclat. Il symbolise depuis bien longtemps le métal impur. Dans l’échelle chronologique moderne, l’âge du fer (qui débute environ 1 000 ans avant J-C) a marqué le berceau de la future Homestake, en d’autres termes la mine, la forge, la déforestation, le besoin de main d’œuvre, l’urbanisation qui s’en suit (…) et la multiplication des armes. Métal  impur enfoui dans la terre, le fer symbolisait aussi la Masse impure : poids du métal et supposition de sa provenance des entrailles de la planète. Le centre de la sphère pour les rationalistes de l’époque où le monde en dessous pour les adeptes de la terre plate. La géologie leur donne raison, le centre de la terre est constitué d’une succession de couches de fer et de magma. Fer fut aussi la terminaison de Lucifer, Luc représentant la lumière considérée comme pure, le i (9ème lettre) la transition ou fin de cycle, et fer la masse considérée comme impure. Lucifer est donc l’ange de la vie et de la mort : pas de lumière sans ténèbres, pas de voyage sans point d’émission et de réception, pas de vide sans masse… Plus particulièrement, Lucifer est donc l’ange de l’incarnation de la substance ! Le vide non vide, la matière non pleine et des systèmes destinés à s’exprimer puis se dégrader, qui finiront par permettre avec la touche de Lucifer, la manifestation de l’observateur : le vivant. Et puis l’Homme, au grand dam des premiers de la classe, Michel et ses copains. Cette fichue créature doté d’assez de talents pour détruire la création à sa guise. Et pour cause, créature lumineuse par son esprit, mais corruptible et sujette à la décadence par phénomène de MASSE, l’Homme et son orgueil (conscience propre) se retournera bien contre la nature et fera l’expérience de la génération de sa propre souffrance. C’est la révolution ou crise de jeunesse de l’humanité. L’Orgueil, en tant que gardien de l’individu pluriel et des civilisations que ce dernier incarne, se trouve contraint de nous armer les uns contre les autres. Dans la symbolique biblique, il s’agit de la bataille des anges. Dans la gnose et l’hermétisme, Lucifer est vu comme décrit ici, de façon ambiguë… Dans les canons retenus par l’Histoire et sous l’influence de la politique, il se résume au mal que l’on rattache à la notion de ténèbres et il est considéré comme déchu après sa défaite au profit de la Lumière. La version ambiguë est un modèle de logique face à celle de la liturgie classique ! Si l’on considère l’orgueil comme le gardien de l’état humain de la substance (côté divin/côté humain ne faisant qu’un), il est un don du principe de création (créateur/créatures/saint esprit) et tout comme ce premier, dernier et éternel, il est nécessaire de par sa propre nature. Autrement dit, la vie charnelle n’est pas impure au sens moral, elle n’est ni aussi parfaite qu’un triangle  équilatéral, ni aussi pure que certains gaz, ni aussi élémentaire que certaines particules, parce que si  elle l’était nous serions demeuré au stade d’évolution moléculaire propre aux premiers instants du Big-Bang ! La condamner par un procès obscurantiste au titre de ce qui serait considéré par amalgame comme pur, originel, éternel et BON est donc la véritable hérésie ! Quand-au jugement de Luc I fer, comment juger quelque chose dont on ne s’est pas même accordé sur la signification ? D’un point de vue logique, un Dieu Tout Puissant et interventionniste qui pousserait les vivants vers le bien, c’est un paradoxe, une ineptie sans le moindre sens. À l’équation du jugement de la vie charnelle et de l’Orgueil, il convient donc d’intégrer les notions d’interactions en collectivité, de choix, de tentations, d’atouts/faiblesses et de forces de conditionnement (mécanique des causes et des conséquences complexifiant les prises de décisions en fonction des choix actés). En tant que gardien de l’individu ou de la personnalité morale (somme d’individus), l’orgueil est soumis à l’expérience Babel en tant qu’intelligence (analytique et mémoire) et conscience propre devant assumer son appétit. Or, une conscience propre est dotée de sentiments, l’un d’entre eux est l’amour propre. Ce dernier bien que nécessaire et naturellement propre à la relativité (pluralité des points de vue ou référentiels) est la première faiblesse de l’orgueil face à l’expérience Babel dans laquelle il se fait rapidement le ministre du politiquement correct et de la bonne réputation. Au détriment des sentiments plus nobles qui l’accompagnent et composent son ordre : la reconnaissance de soi en fonction de la reconnaissance de l’autre (ratio, intimité, amours), la reconnaissance de soi en fonction de la reconnaissance de la pluralité des autres (vivre ensemble), la reconnaissance de soi en fonction de la reconnaissance de l’ensemble (la vie, l’univers). Mettre fin à la guerre manichéenne qui sévit en nous entre la Lumière et les ténèbres, revient donc à mériter enfin le paradis terrestre, dont même la luxuriance de l’Age d’or n’a pas suffi à nous épargner la mauvaise expérience. Un accord entre le cœur, la raison, l’appétit et la foi capables de rayonner entre l’individu et les sociétés qu’il incarne. 

 

Conclusion :           

J’espère que cette relecture contextuelle de la métaphore eschatologique des 4 âges concentrera votre attention sur l’importance de la déconstruction du langage pour unir enfin l’Homme de foi, l’Homme de raison, l’artiste et le politicien qui sommeillent tous deux en nous. Ce qui est mis en avant ici, n’est autre que le principe d’immanence qui nous aiderait enfin à réduire les fractures complexes que nous avons engendré en dissociant les notions de conscience et de matière. Le lien entre les deux natures, les états et les innombrables formes de la substance est le langage ! Une logique et des programmes associés au hard et au soft-ware, un tissu matriciel et ses manifestations physiques !  Un lien brisé, un langage instrumentalisé avant d’avoir été compris. Une matrice n’est pas un Dieu tout puissant et paradoxal dont la détermination fixe un scénario unique entre l’alpha et l’oméga, simple logique, une matrice n’est pas non plus une intelligence qui joue avec de la matière première et des pantins vivants. La créature, sous peine de travail, de complexité, de raffinement bénéficiera du libre arbitre dans un univers déterminé.  Et comme nous l’avons vu, de la possibilité de falsifier le langage et d’instrumentaliser la connaissance.

En d’autres termes, véroler le programme originel.

Je vous présente Mister Smith (de la trilogie Matrix). Homo-falsus, un usurpateur capable de se répliquer à l’infini et doté du pouvoir de mutation, en mauvais mais talentueux élève qu’il est. Cet agent véreux, c’est nous qui l’avons programmé, ensemble, entre maîtres et esclaves, par accord tacite. Il sert depuis toujours les systèmes d’exploitation que nous engendrons en déniant notre défaut de langage entre hommes et femmes, entre voisins, entre maîtres et esclaves. Et entre la nature et nous. La vérité est toujours plus simple et complexe qu’on ne l’imagine, elle se révèle et se partage par l’expérience et la sémantique, elle réunit l’ingénierie extérieure et intérieure (réductionnisme, théologie, spiritualité, art, philosophie, politique…), elle est à la fois commune et intime. Parfois nous la dénions, parfois nous la renions, et lorsque nous l’acceptons, nous la sacrifions à un Léviathan dont la puissance et la morbidité augmente proportionnellement à l’ampleur de ce sacrifice. Doté de l’IA, notre système d’exploitation actuel, le Titanesque Léviathan 3.0, tend à nous soumettre au pouvoir et à l’omniprésence de la machine…

Mr Smith a fait peau neuve, il a carte blanche.

Un Néo (Noé ou Éon ou encore né H2O) sommeille néanmoins en chacun de nous, il doit s’éveiller et comprendre que la matrice ne sert personne en particulier, ni le bien ou le mal, ni l’Homme ni la machine qu’il fabrique. Elle n’est pas responsable du virus Smith et n’interviendra pas pour autant en la faveur de Perceval (Néo), qui devra mériter le Graal et poser correctement sa question. Il devra inverser la situation du traqueur et du traqué, anticiper ses coups jusqu’à ce que Smith et Néo se reconnaissent l’un en l’autre. De cette embrassade ne devrait rester que Néo dans sa renaissance… Adieu Homo-falsus, à un de ces jours peut-être, tu ne nous manqueras pas !

Dans un courant global qui emporte tout dans la décadence, un Néo est nécessairement réduit au plus petit, insignifiant, perdu dans la masse… Le Néo qui sommeille en chacun de nous, lorsqu’il s’éveille a néanmoins quelques témoins : les enfants par exemple.   

PS: ce que j’entends ici par matrice ou tissu matriciel n'est pas le système d'exploitation généré par l'IA dans le blockbuster, mais plutôt le lien et le miroir, objets indéterminables, entre l'être et le non-être, ainsi que les lois et le langage qui régissent la manifestation physique de la logique. Logique ne va pas sans ratio, sans interaction, sans susceptibilité, sans sensibilité... Simplicité/complexité, unicité/relativité et plus si affinité, l'éternité laisse le temps au temps. A méditer. Avant que l'IA ne se dote d'une conscience ou du pouvoir de nous asservir, l'Homme aura eu le temps de pousser sa souffrance et son consumérisme à leur paroxysme, avec son propre système d'exploitation, sa propre intelligence artificielle. Une prégnance des moyens au détriment des ressources et des besoins, une ingénierie extérieure qui dévore l'ingénierie intérieure, un désaccord entre le cœur, la tête, la foi et l'appétit, entretenu individuellement et collectivement par accord tacite. Néanmoins, dans le film, les frères/sœurs Wachowski ont fait une allusion à la matrice que je définis ici comme la double substance selon les termes de Spinoza, à travers le personnage de l'oracle. Néo la voi(t)(x)(e), elle voi(t)(x)(e) Néo...

Note (fait référence au symbolisme évoqué dans la section « qu’est-ce que le télos ») :

Le meilleur exemple de cryptage métaphorique mal compris par les esprits modernes, concerne Moïse et l’ouverture de la mer rouge. Moïse, en tant que protagoniste de la bible est comme Peter Pan (représentant la dualité) : il est l’enfant confié aux eaux parce que porteur de la révélation fâcheuse. Ici, Juifs et Égyptiens ne servent que de juxtaposition avec le contexte historique de l’époque. Il sera donc la particule isolée qui échappe à la loi de la masse pour se retrouver au sein du pouvoir malgré lui. Concernant Peter, il y parvient lorsqu’il devient Pan et accède au monde imaginaire : la cabine de pilotage invisible du vivant soumis néanmoins aux lois du monde physique. Avant de reprendre sa place parmi les grands, dans le monde à l’endroit, il devra affronter son reflet : le capitaine Crochet. Les notions de dualité et d’immanence portées par Moïse s’expriment pleinement dans le passage de l’ouverture de la mer. Tant qu’un seul Homme sera privé de sa liberté au nom des autres, aucun Homme ne sera libre. Ceux qui suivent la particule à même de révéler ce rapport entre l’individu et les sociétés qu’il incarne seront à même de refonder et de mériter alliance et terre promise : métaphoriquement le lit de la rivière qui porta Moïse enfant est ici la vallée salutaire formée par la mer (le tout, la masse) qui s’ouvre en deux. Un lit marque un chemin trouvé par la vie (rivière), un chemin directionnel (sens du courant) qui sépare deux rives qui formaient un tout.

Autre exemple : Noé est considéré à tort comme un patriarche humain, y compris par nombres de croyants pratiquant une lecture des textes au premier degré. Alors que la bible stipule bien, par sa durée de vie non humaine et par son époque décrite comme diluvienne, qu’il n’est que le représentant de l’éon (son anagramme). Autrement dit, il est l’archétype de la vie aquatique qui sortira des eaux pour que son engeance mérite ou non l’arche (terre et voûte céleste) d’alliance. Dans le passage de l’ivresse de Noé, sa femme et ses trois fils représentent le jeu de la spéciation par la complémentarité de la reproduction à l’identique et de la reproduction sexuée. Une affaire de sexe donc, mais qui s’est passé dans les eaux, il y a fort longtemps, et qui ne concerne pas nos valeurs morales ! Pourtant, ce sont bien les interprétations moralistes et politiques qui ont permis aux juifs, au chrétiens et aux arabes, de légitimer l’esclavagisme du peuple noir en prenant la malédiction de Cham comme prétexte émanent du livre de Dieu.

C.A.B

La science par les prismes de la spiritualité et de la théologie et vice versa...
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