Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le blog de Persone

reflexions et citations du jour

Le blog de person(n)e a enfin un nom... Et un site!

26 Novembre 2023, 17:31pm

Publié par Persone

Bonjour à tous, abonnés, lecteurs occasionnels ou orientés ici par le "B-hasard  organisé de Google »…

Dans un post précédent (Retour à la caverne), je décrivais la tempête expliquant les raisons de mes "silences"  depuis les deux dernières années, ainsi que les dernières étapes de l’odyssée partagée avec vous depuis 10 ans. Avant l’épreuve finale, je tenais à vous remercier d'avoir prêté attention à ces messages bien souvent rédigés dans la houle et confiés à la mer électronique. Navigant hors de la carte officielle et empruntant les chemins de traverse, il faut bien admettre que cette relation avec mes lecteurs inconnus était mon seul lien avec la terre ferme et la grande cité qui caractérise l’Empire. La Caverne. Je remercie aussi la voie sous le ciel d’avoir une compagne et deux enfants qui savent m’accompagner durant mes absences, bien que ces dernières ne soient pas compensées par les ré/compenses matérielles du travail.  

" À quoi bon revenir vers l’hospitalité déclinante d’une cité en sursis, sans avoir apprivoisé les monstruosités qui la consument de l’intérieur comme de l’extérieur? " " À quoi bon profiter du pouvoir des anneaux lorsque l’unique dont ils dépendent est totalement corrompu en ses utilisateurs ? "  " À l'impossible, nul n’est tenu " ou " On ne va pas refaire le monde  ou encore " on ne peut pas porter seul(s) toute sa misère ", ne devraient plus faire partie du vocabulaire de ceux qui profitent encore d’une expérience arbitraire ayant consisté à influencer le monde réel et à pousser la nature jusqu’à son seuil de tolérance,  pour satisfaire les obligations de résultat de cette expérience.

Bref, un grand merci à tous ceux qui ont lu et partagé les fragments de mon carnet de bord, durant ces dix dernières années !

Dans " Retour à la caverne ", j’annonçais aussi la finalisation de mes deux ouvrages : " Homo-falsus " (en chantier depuis 5 ans et attirant l’attention de la maison Fayard) et " Sommes-nous Harry ? "… Et j’évoquais mon projet d’auto-entrepreneur, ainsi que la nécessité de professionnaliser mes contenus afin que mon activité puisse survivre. Voilà chose faite, Persone et " Lettres à M. Toulmonde " ont enfin un site web  en bonne et due forme et une boutique en ligne en cours de réalisation.

Dorénavant vous pourrez donc suivre mes nouveaux articles sur le blog relié à ce site (sur lequel je posterai peu à peu d’anciens articles épurés de leurs coquilles d’amateur), surfer dans les allées de ma boutique de prêt-à-porter qui donne matière à  penser, et découvrir ou participer à l’ensemble de mes projets.

Persone retrouve ses initiales de naissance : CAB (pour Christophe Alexis Billard). Et comme le lien ci-dessous l’indique, le site s’intitule " Déconstruire et réparer ", je vous y souhaite la bienvenue !

CAB

Voir les commentaires

CLUEDO

26 Août 2023, 20:16pm

Publié par Persone

CLUEDO

Le lieu, l'arme et le mobile tacite du crime dont nous sommes tous plus ou moins responsables :

Commençons par le lieu qui n'en est plus un à proprement parler :

Sur la planète "Finance", un monde à part dit-on pour se rassurer, on ne s'encombre pas du principe de causalité. Sur le terrain dématérialisé de la bourse, un paradis totalement arbitraire désormais ouvert à tous, les acteurs se foutent des causes et des conséquences comme un chien de sa première laisse. Dans l'arène le "pourquoi" ne compte pas, ce qui palpe, c'est l'action et la vitesse jusqu'à ce que la masse d'oseille accumulée devienne elle-même votre gage de profit si vous restez prudents dans les mises et compétiteurs malgré les pertes humaines et les désastres engendrés par ce jeu d'échecs. Les questions existentielles ou écologiques n'ayant ABSOLUMENT aucun droit dans ce domaine, lorsque la dance morbide des traders commence, toute question relative au "pourquoi" ne fait plus sens, y compris celles qui concernent la nature et le comportement du marché. La tripotée de singes enragés qui s'avilissaient, suant et crachant, dans une compétition exclusive à huis clos, était au final moins dangereuse que la masse toujours croissante de leurs homologues de dernière génération.

Le pourquoi est l'affaire de l'échelon supérieur, les "sachants", "les visionnaires", "les initiés"... ils sont maîtres conseilleurs, grands spéculateurs et gros investisseurs (...). Ces "SAGES" des temps modernes savent le prix de la victoire et de la défaite, le prix de la guerre et de la paix, ils ont déconstruit les mécanismes d'Histoire, ils ont étudié les mouvements de foule et connaissent la psychologie humaine, ce qui les élève au rang de prophètes. Des prophètes qui annoncent des apocalypses de fin de partie, dans un jeu de rôles dont ils dictent les règles et influencent les acteurs.

Le pourquoi donc, dénué de tout sens éthique et de toute rationalité systémique dans le sens social et écologique du terme. L'art de déconstruire, de réduire et de détruire, non pour réparer, mais pour reconstruire en s'enrichissant au passage, sans le moindre souci de révéler les vices d'architecture  dont les conséquences réelles sont génératrices de ce profit totalement arbitraire. Un profit dans le pire sens du terme, un opportunisme maladif propre à l'Humain corrompu par l'exercice du pouvoir et les moyens que lui procure son expérience.

Après avoir été savamment analysée sur le plan stratégique, les causes et les conséquences sont codifiées et exclusivement conservées dans l'opacité la plus totale, devenant des produits numérisés vidés de toute valeur sémantique et mathématique. Des chiffres et des lettres ne conservant qu'une valeur financière soumise à la loi arbitraire suivante : gain = bien / perte = mal. OR lorsque la croissance elle-même est indexée sur la compétition et le conflit : éthique et stabilité du marché = manque à gagner = perte / perversion et dérégulation des échanges = gain.

Un système de profit aveugle donc, sans connexion avec la réalité physique et psychique de ce monde, et mis au service des intérêts particuliers de chacun.

Autrement dit dans ce domaine l'art de profiter de la prévision des conséquences grâce à la connaissance des causes ne répond en aucun cas aux besoins de tous, mais à la somme irrationnelle de nos moyens, justifiés par un accord tacite entre le sens commun (soumis à l'expérience) et les volitions particulières de chacun.     

Dans ce système pervers et suicidaire reposant sur la servitude de tous devant l'accord tacite, les nouveaux prophètes de la technologie, de l'industrie et des finances, gouvernent les têtes et les mains bonnes à tout. Aux ingénieurs (les têtes), ils demandent le pouvoir de la lumière et de sa vitesse, pour vaincre le temps et réduire les espaces autant que faire se peut. Leur but :  se rapprocher au plus près de la reine de la ruche : le Data center. Le nouveau sanctuaire du LANGAGE, depuis que nous nous SOMMES con/vaincus que ce principe servirait mieux l'Humanité une fois programmé et géré par une machine. Un anneau matérialisable et dématérialisable à souhait, doté de tous les pouvoirs et sur lequel tous nos yeux sont rivés par écrans interposés. 

Pourquoi ce micro manifeste ?

Certainement pas pour écrire de beaux mots en bénéficiant d'une vérité qui fait sensation, vous connaissez la vocation de mes coups de gueule ! Mais une fois encore pour utiliser des termes (lettres et mots) et des associations d'idées susceptibles de vous faire entendre toute l'importance du véritable art alchimique de déconstruire le langage, pour réparer. Réparer l'Homme et sa machine infernale.

La protection de vos informations vous préoccupe encore ? Vous pensez que le cryptage des données et du langage est un gage de sécurité ? Et vous êtes convaincus de la nécessité objective de tous ces acquis et diverses assurances que nous procure notre Empire global ? Relisez bien ce texte !  

Quelques parties sur un plateau de jeu à l'image de ce que nous semblons mériter...En tant que monstres et morts vivants qui s'ignorent. DU PAIN ET DES JEUX.COM
Quelques parties sur un plateau de jeu à l'image de ce que nous semblons mériter...En tant que monstres et morts vivants qui s'ignorent. DU PAIN ET DES JEUX.COM

Quelques parties sur un plateau de jeu à l'image de ce que nous semblons mériter...En tant que monstres et morts vivants qui s'ignorent. DU PAIN ET DES JEUX.COM

Voir les commentaires

005 corrupt, 006 down, 007 lost… Check to the queen/S

14 Août 2021, 13:59pm

Publié par Persone

005 corrupt, 006 down, 007 lost… Check to the queen/S
005 corrupt, 006 down, 007 lost… Check to the queen/S
005 corrupt, 006 down, 007 lost… Check to the queen/S

Les vaccins ARN les mieux conçus (les plus fiables et les moins « polluant » pour le corps), malgré leur incertaine innocuité, semblent être la solution la plus raisonnable pour reprendre le cours de nos vies consuméristes ; en gardant la tête haute malgré l’hypocrisie qui la ronge. Nous vacciner chimiquement contre notre propre connerie, c’est tout un poème contemporain. Un énième principe de précaution, une solution précipitée, pour estomper les symptômes d’un mal qui n’en finit plus de se diluer…

Dès la naissance nous sommes inscrits au marathon des nations, que nous courrons enchainés les uns aux autres, en quête de la toute puissance et des remèdes qu’elle nécessite lorsqu’elle blesse; sous la pression de la compétition économique,  sous l'oppression d'une promesse matérielle à crédit... Cette fuite en avant vainement règlementée s'accompagne du choix de l'arme de destruction massive, dissuasive disait-on, une arme qui fait insulte à la dialectique et donc à la nature de la rose qui fait l'objet du conflit. Une insulte à l'art de la guerre, une arme absurde qui rend leur franchise à celles qui rapprochaient l'orgueil au plus prêt de celui qui paraît son ennemi.

Ils sont nombreux les nouveaux masques de la guerre, l’esthétisant jusqu'à la rendre banale. Pourtant dans la tête, dans le cœur et dans la chair, dans l'état, dans la rue et aux frontières, l'horreur est toujours fidèle à elle même et l'art du conflit demeure abonné au rayon boucherie. De nouveaux masques, de nouvelles grimaces projetées que l’Homme oppose à son alter-ego, à l’éternel et à la mort elle-même.

Lorsqu’un E. Macron prononce « nous sommes en guerre » dans un contexte épidémiologique, tout le monde se marre ! Un point pour le président, qui n’attendait pas que la foule comprenne la subtilité de la dérobade. Et l’énigme qui l’accompagne, à laquelle il n’apporte lui-même aucune réponse. La stratégie de guerre est toujours le sale boulot qui découle d'une mauvaise prospective de la part des belligérants. Elle relève de l'action, qu'elle commande sur le terrain du jeu d'échecs, qui porte bien son nom. Tout comme la philosophie et la rhétorique, la prospective et la stratégie s'unissent pour le meilleur et pour le pire. 

Notons que ce vaccin représente le dernier effort de TITAN en date, consenti par les acteurs du progrès pour résoudre un problème dont la complexité dépend de leurs propres expériences. Que ce virus soit le fruit de nos efforts consuméristes (mauvaises techniques agroalimentaires motivées par la culture de masse) ou de notre complexe du mal imaginaire (spéculé) et du remède approprié (empirisme, manipulation expérimentale de la matière et des esprits), le fait est qu’il  représente une réponse de la logique, une réponse de la nature, au domaine de la lutte auquel nous avons collectivement, mutuellement, consenti. Nous sommes véritablement en guerre, contre nous-mêmes.

Cela vous étonne ?

Que penser du pass sanitaire ? Quel peut être l'éventail des conséquences d'un tel marquage dans la bétaillère du XXIème siècle ? Autre registre : qu’est-ce qu’une escalade vaccinale ? Ironisons et amusons-nous avec les mots : Ne doit-on pas s’inquiéter du retour insidieux de la crise des abattoirs et du marquage de la bête ? Disons de l'Homme bête, fratricide, prospère, invasif, réduit à un objet numérisé disposant d'une "grande marque" qui le protège. Un état, une communauté, un stéréotype, une profession, un T-shirt Boss, des pompes Nike, un outil Bosch, le tout accessible sur un smartphone, dans un monde gouverné par l'image. L’IA et ses yeux ne prennent-ils pas trop d’importance ? Et l’espionnage pour tous, c’est vraiment fun ? Quel différence y a-t-il entre une femme adultère espionnée par son époux et un agent des services de renseignement qui prend le risque de se faire piéger via son portable privé ? Le jeu du traqueur et du traqué et plus encore son extension, celui du roi, de l’espion et des voleurs, sont un des plus grands moteurs du progrès consumériste, quelles peuvent être les conséquences de la  vulgarisation des méthodes et des outils d’un tel jeu ?

Bref, lorsque le président dit « nous sommes en guerre », il n’est ni plus ni moins l’équivalent d’un autre qui prononce « nul ne peut échapper au nouvel ordre mondial » (N. Sarkozy). Reste à savoir à quel genre d'état les nations céderont leur pouvoir.

En période de crise majeure ou de catastrophe, la démocratie protège les faibles et leur puissance : le nombre. Voilà qui ne plait guère aux minorités de forts qui profitent de la décadence manifeste pour affirmer leurs positions. Dans la grande confusion, nihilistes, totalitaristes ou amateurs de "sang noble/race supérieure" se voient distribuer quelques prophétiques atouts.

Observons par le prisme des prospectivistes maîtrisant l'outil philologique :

Citons d'abord l'antique et ambiguë proposition "A la fin des temps, les premiers seront les derniers et vice versa." Citons le cauchemar républicain du philosophe roi, dont les élèves en business s'affairent à détruire l'école qui les a formés. Citons "l’aveuglement des Jedis" et "le retour de Voldemort", plus que jamais possédé par "le néantissime Morgoth…", pour mélanger les styles.

Ce virus n’est qu’un horcruxe de plus ! Nos horcruxes nous les fabriquons au fur et à mesure qu’on les détruit.

Remarque :

Nos noms, nous en avons déjà oublié le sens et les racines, au fur et à mesure que nous en donnions un à l’innommable entité collective à laquelle nous sommes soumis corps et âmes.  Il serait temps d’apprendre à mourir un peu… Du moins avant de ne plus savoir aimer.

Synthèse en quelques questions et propositions :

Apocalypse/révélation, Hermes-time/hermétisme (anagrammes)... y-a-t-il encore un espion ou un chevalier pour faire le lien et sauver la reine? Pourquoi tant de conflit, d'affinités inavouées et de désastreux mariages de raison entre les langages prophétiques (religieux), alchimiques et réductionniste? Pourrait-on mettre ces quest/ions en solu/tion en déverrouillant les serrures de l'Hermétisme? Déverrouiller l'hermétisme peut se traduire de différentes façon en termes de concept et de conséquences:

Réduire le gap intellectuel entre les sachants et les mains bonnes à tous,

Briser la servitude réciproque de l'influenceur et de l'influencé,

Démystifier la sorcellerie qui engendre un système d'exploitation fondé sur l'instrumentalisation abusive des corps et des esprits...

Plus écologique qu'ésotérique n'est-il pas? 

Pour cela, Il est grand TEMPS pour les moldus d’apprendre à déchiffrer le langage des initiés, grand temps pour nous tous, dominés et dominants, de réaliser à quel point nous sommes tous des cancres ( anagramme de cancers) dont l’orgueil dénie le mal qui le ronge.

Voir les commentaires

GHOST IN THE SHELL - Suite...

12 Août 2021, 13:43pm

Publié par Persone

Méditation N°2 :

 

La déconstruction du langage constituerait-elle un ensemble cohérent de solutions locales à notre confusion globale?

En premier lieu, rappelons que la déconstruction du langage inclut celle des langues orales et écrites, celle de nos moyens d'expression, celle des systèmes et de leur architecture, celle de la pensée, celle du soi... La réparation de l'Homme par l'art de déconstruire s'inscrit dans l'accomplissement de sa personne physique et morale par des procédés "alchimiques" répondant au principe d'immanence. Le versant métaphysique indéterminable n'est nullement séparable du versant matériel déterminé et vice versa. Par cette expérience, les relations entre l'esprit et la matière sont mises en solution et ce que l'alchimiste observe dans les mouvements de la matière (perceptible/intelligible), tels les phénomènes d'oxydation et de réduction, n'est pas dissociable de ce qu'il rencontre dans son voyage à double sens entre l'Anabase et la Catabase.

La déconstruction et la réparation des architectures communicantes de l'être, de l'avoir, du devoir, du savoir, du croire et du pouvoir, fonctionnent comme un plan de sauvetage d'entreprise dont les architectes, les horlogers, les maçons et les ouvriers, ne sont que des apprentis-sorciers et des moldus contrôlés par leur propre expérience.  Une tripotée de singes endimanchés armés jusqu'aux dents, ayant fait du verbe et du signe les instruments d'un pouvoir absolu des uns sur les autres, et une arme de destruction massive qui n’épargne personne. 

Construire et déconstruire est donc une quête de l’Homme et les fruits les plus universels de cette quête s’expriment nécessairement à travers certains d’entre eux; alchimistes, guides, visionnaires, prophètes (...), dont l'invisibilité, la mauvaise réputation ou la notoriété mortelle augmentent en période de décadence globale. Que  l’Histoire a-t-elle retenu des pionniers de l'architecture intuitive des premiers langages véhiculaires ? Que nous enseigne-t-on à propos des "petits secrets" mathématiques, géométriques et sémantiques enfin décryptés dans nos textes fondateurs ? Que l'école nous apprend-t-elle à propos des premiers arithmanciens qui ont découvert le sanctuaire commun de la mathématique et de la sémantique ? Que nous apprennent nos profs de langue et de littérature sur le contenu et le contenant des premières bases lexicologiques ? Que sait-on du pouvoir et de la "vieille magie", cachés dans les langues occidentales modernes les plus influentes, avec lesquelles leurs détenteurs ont orchestré la conquête et l'évangélisation du monde ? Rien, disons peau de chagrin, si ce n'est des tonnes de foin pour les amateurs d'ésotérisme à la carte.

Jadis, l’Homme construisait ses différentes architectures linguistiques et sociales en se référant à la tradition orale et à la sagesse intuitive de ses ancêtres. Notons que dans ce contexte, les langues plurielles peinaient à trouver un langage universel. La combinaison des 7 arts libéraux dans la construction des langages véhiculaires a réglé en partie cette question en accordant les nations (ions natifs en langage des oiseaux et "groupe humain de la même origine" concernant la définition étymologique) en matière de constantes arithmétiques, géométriques, astronomiques et musicologiques. Nous sommes ici à l’aube du Monothéisme et de l'expérience des premières bases numériques, alphabétiques et lexicologiques. Dans un second temps, la raison pure a réglé les conflits de bâtisseurs en prenant la gouverne d’un monde résolument matérialiste qui se passe de Dieu. Et dans un troisième Age, l'Homme se dispense aussi de la question existentielle, sans pour autant assumer le poids du nihilisme. En des termes alchimiques, l'Homme trépasse (passe trois fois).

Hasard ou coïncidence, cette mort initiatique et la renaissance qu'elle suggère, sont concomitantes au bilan de notre consumérisme, à l'explosion de la Guerre Mondiale, aux enjeux de l’Anthropocène et au changement d'ère qui s'annonce. Bien qu'il se développe timidement et soumis à l'oppression, l'art de la déconstruction et de la sommation est donc notre chance. Notre fortune et plus précisément l'annulation du facteur morbide de notre dette.  Par la remise à leur place des intérêts, c'est-à-dire au service du principal. Notons que les nombreuses applications de cet art permettent de comprendre les concordances entre l’intuition de nos ancêtres et le langage universel (mais sans âme) de la science moderne.

Pour exprimer cela d’une énième façon, nous avons aujourd’hui les moyens :

  • De comparer tous nos textes fondateurs,
  • D'en extirper les valeurs symboliques, de révéler les glissements sémantiques qui alimentent encore les guerres de religion et les complexes identitaires qui leur sont liés,
  • De décrypter les premières leçons de science que nous livrent les textes dans lesquels sont dissimulés les découvertes mathématiques de l'époque : le pouvoir des chiffres et des lettres, dont les mises à jour demeurent impénétrables au profane et constituent l'accomplissement de l'anneau de pouvoir économique, bureaucratique et technologique qui nous gouverne tous... 
  • Entre autres, nous avons donc les moyens de démystifier les complexes sémantiques qui sous-tendent toute l'ironie du pouvoir, son catastrophisme et son lot de catastrophes.

Au comble de l'ironie, l'autorité matérialiste a coupé tous les ponts qui la reliait à ses origines sémantiques et son pouvoir politique s'affaire à dissoudre un ensemble de traditions plurimillénaires dont elle réalise pourtant les prophéties. Plus de deux millénaires après les écrits alchimiques d'un Homère, notre décadence reflète tristement le déclin consumériste d'un Apollon et la malédiction de Cassandre : un modèle global de croissance et de compétitivité économique, qui se nourrit de tout ce qui entre en contradiction avec les notions d'éthique et de vérité et de tout ce qui les instrumentalise au profit des intérêts particuliers. Entendons-là la financiarisation de la lutte des classes, des conflits générationnels, des complexes et tensions identitaires, (...) ou du choc des civilisations. Ici bas, bien bas même, plus bas que terre, à chacun sa vérité.

Entre les années 70 et la veille du troisième millénaire, l’Église en a profité pour remettre Jesu(i)s Christ sur le devant de la scène. Néanmoins, "Jésus super star" ne pouvait être qu'un produit marketing qui s'inscrit dans la nouvelle guère de l'image. Pire, c'est aussi un catalyseur qui ravive le nerf des guerres de religion sans apporter le moindre éclaircissement quant au procès de dupes qui se déroule toujours entre l'Empire, les Juifs, les Chrétiens et les Musulmans. 

Un point de plus pour les actionnaires du confusionnisme et des tribulations à l'échelle planétaire !

Dans l’art de déconstruire le langage, la notoriété des messagers, l'autorité des maîtres à penser et le caractère sacré du Livre, n'affecte pas l'élève, qui est invité à extirper toute la valeur alchimique des messages en les contextualisant, ainsi que le vécu de leurs auteurs. En outre, lorsqu'il maîtrise la déconstruction des langues véhiculaires et qu'il compare les textes fondateurs de toutes les origines, l'apprenti alchimiste découvre les invisibles passerelles par lesquelles tous les signifiants divergeant, convergent vers un même signifié.

L'arithmancie qui sert de règle à cet art est un sortilège qui annule tout autre sortilège !

Imaginons ce que pourrait devenir l'enseignement si nous demandions à la science de révéler au lieu de produire, et de nous aider tous à sortir de la caverne, plutôt que de nous éclairer artificiellement dans le confort relatif des galeries que l'on y creuse. Elle enseignerait la philosophe, l'épistémologie et la déconstruction du langage dès le collège, ne serait-ce que pour déconnecter nos futures générations d'une technologie avec laquelle il s'apprêtent à détruire l'école et leur avenir. 

Malgré la lobotomie de nos têtes connectées, malgré la réticence de nos intérêts particuliers, nos connaissances nous permettent donc de nous réapproprier la maîtrise du langage au sens large et celle de nos langues propres ! Et tout cela témoigne des pouvoirs d'une nature logique, innocente, désarmée et néanmoins impitoyable (détermination, causalité). Une nature dont le fruit fragile, la vie, se serait bien passée des lois arbitraires de l'apprenti sorcier humain, de nos héros, de nos martyrs ou de nos ingénieurs corrompus, pour préserver le lien universel et défendre ce qui a été violé.

Il fallait bien que jeunesse se fasse, encore faut-il que nous ne persistions pas dans nos confortables erreurs.

 

Méditation N°3 :

 

Un pont entre la physique et la métaphysique OK ! Une réconciliation entre le politique, le religieux, l’artiste et le scientifique OK ! Un secret qui n’a plus lieu de rester secret OK ! Une vaccination contre la démagogie et la connerie humaine qui devrait être pratiquée à l’école OK… Mais la déconstruction du langage, ça consiste en quoi techniquement ?

Si j’entrais dans les détails, on me reprocherait encore d’être trop compliqué, je tente donc un résumé nécessairement incomplet en vous conseillant de quêter par vous-même, c’est bien plus méritant et bien plus ludique. En premier lieu, les termes "déconstruction du langage" vous mèneront vers deux approches complémentaires : celle des neurosciences et celle de l’anthropologie face au spectre de Derrida ! Après avoir survolé ces approches relativement complexes, je conseille un petit documentaire sur l’origine des langues véhiculaires et la découverte progressive de l’écriture (Arte - L’odyssée de l’écriture - par exemple). Lorsque vous aurez compris le principe, vous prendrez conscience des innombrables inconnus qui ont forgé nos langues véhiculaires. Dans un second temps, un processus alchimique vous guidera vers des noms reconnus comme Homère, Pythagore, le mystérieux trio "Hermès trismegiste" pour la version alchimique hermétique, ou Léonhard Euler pour la version rationnelle en jargon mathématique moderne. Vers Champollion, Ferdinand de Saussure, Pierre de La Ramée ou Étienne Dolet, pour leur contribution à la linguistique et leurs analyses concernant la nature et les mécanismes du langage. Je cite aussi René Guénon pour son approche pertinente d'un syncrétisme ontologique utilitaire. Et Jung pour ses travaux sur l’inconscient (Une comparaison entre son œuvre et celles de Freud et Lacan s’imposera d’elle-même) …  Ce qui vous ramènera aux spectres récents de Deleuze et de Derrida, et vous obligera à contourner la question des ancêtres inconnus qui ont forgé nos langues véhiculaires pour vous poser la question des interactions entre la conception du Monothéisme, la création des bases numériques et lexicologiques des langues véhiculaires orales et écrites, et le développement de l'activité humaine en matière de science, d'art et d'industrie. Je vous conseille au passage de revivre l'odyssée du langage en étant le héros de l'aventure, tel un Ulysse. Et je vous invite à contempler l'art des philologues contemporains tels que  J. R. R. Tolkien et J. K. Rowling, pour la relève en matière de réenchantement rationnel d'un monde arbitrairement mortifère. En outre, vos recherches vous conduiront vers les arcanes de la Kabbale et ses différentes écoles, vers les efforts de l’Église et de la science en matière d’exégèse et d'épistémologie, vers les mystères dissimulés dans les œuvres des architectes de l'art et de la manière (...), vers les symboles perdus et les apocalyptiques révélations du langage "en personne". Et pour les moins friands de lecture, il y a les encyclopédies électroniques qui vous renseigneront par mots clés sur les indices et les noms que je vous donne ici.   

Comment peut-on enseigner cela à l’école, face à des têtes vides "téléguidées" par une forme de nihilisme grossier dont elles ignorent les origines existentialistes et l'instrumentalisation par les pouvoirs politiques, wesh ?

Par l’aspect ludique de la sémantique, de la philologie, de l’arithmancie et de l’art de la sommation tels qu’on ne les enseigne guère ! A ce titre, je rappelle qu’aucune définition correcte de l’arithmancie n’est renseignée dans les dictionnaires et les encyclopédies classiques. Une omerta qui dissimule la façon dont les arts libéraux sont instrumentalisés à des fins de pouvoir. En enseignant ces disciplines relatives à la magie du langage dès le collège, il deviendrait beaucoup plus facile de dévoiler aux jeunes générations les principes immanents et les règles du langage qui relient le dehors et le dedans, le passé, le présent et l’avenir, la conscience et la matière… Des principes que l’enfant ressent très bien en lui sans pouvoir se les expliquer. Et oui, la magie existe et en matière d’arithmancie, l’expliquer ne veut pas dire la rendre ordinaire ! En outre la discipline permet de comprendre enfin en s’amusant, ce que les mathématiques ou la grammaire ont en rapport avec la vie réelle, au-delà d’une promesse de carrière dans les usines du progrès matériel. Il y a donc largement de quoi enseigner, avant que la "tête vide" de l'enfant n’ait la maturité nécessaire à la traduction des propos d’un Descartes, d'un Spinoza, d'un Rousseau, d'un Hegel, d'un Nietzsche (...) ou d'un Derrida.

Pour les détails techniques de l’arithmancie et la sommation, je vous renvoie à mes nombreux articles concernant la sémiologie, la "ma/thématique", la valeur sémantique des chiffres et la valeur numérique des lettres.

Je vous invite à cette aventure initiatique qui, malgré l'opacité entretenue, est bien moins ésotérique qu'on nous l'a laisser entendre.

A suivre, une quatrième méditation...

Un grand merci au précepteur (Charles Robin) pour son travail !

Voir les commentaires

Conte de Noël. - La magie pour les nuls partie 3

24 Décembre 2020, 19:51pm

Publié par Persone

Conte de Noël. - La magie pour les nuls partie 3

Joyeux Noël

Avant toute chose, je vous adresse mes vœux de bonheur pour tous, dans le sens utilitariste du souhait.Soyons sages donc et tolérants en ce qui concerne nos folies et nos passions les plus innocentes.

En cette période de solstice d’hiver et de célébration de la finitude et de la dissipation de l'énergie avant la renaissance, je souhaite que chaque adulte puisse conjurer en lui l'accord tacite qui sacrifie l'enfant, avant qu'il ne naisse, dans l'éteignoir de la dette. Une dette qui court depuis la guerre du feu et l'instrumentalisation des particules qui forment pourtant le véhicule de notre conscience. 

Cette pensée étant le fil conducteur de cet article de Noël.

"L'accord tacite, la dette, le sacrifice de la vie avant qu'elle ne naisse, le conflit autour du feu, le péril en la demeure, la réincarnation perpétuelle de la particule au-delà de notre entendement..." Quelques éléments de langage, disons des données métaphysiques, qui sont à l'origine de la fusion de la célébration du solstice d'hiver et de la tradition chrétienne.

D'un point de vue étymologique, le nom hébreu de Jésus signifie agrée de Dieu ou Dieu sauvera. La combinaison des deux notions indique que ce qui est cohérent sera éprouvé et sauvé. Un rationaliste dirait qu'il s'agit de foutaises, néanmoins sa proposition concernant l'existentialiste question du pourquoi et du comment ne diffère pas vraiment du symbole de l’Être utilisé par les précurseurs du monothéisme "tout système tend à se maintenir dans sa structure et son état. Plus il est cohérent en lui-même et avec l'ensemble plus la nature (Dieu, dans la terminologie chrétienne) le lui permet". Ainsi, "ce qui est agrée par Dieu et sera sauvé" devient "ce qui se transforme et se transmute infiniment selon les lois de la conservation de l'énergie, passant par des états stables et plus ou moins durables dont la cohérence est un abri et un véhicule pour la vie." Dans le conflit qui opposait le chef, le religieux et l'ingénieur depuis plusieurs millénaires, la guerre du feu prit de nouvelles formes, dans leur mariage de raison, elle devient l'horreur consumériste que l'on connaît. Tout cela autour de conflits sémantiques apparemment oubliés de tous, des détails infimes dont tout le monde se fout, mais qui sous-tendent pourtant le choc des identités et des civilisations depuis l'Antiquité. Un "simple complexe" de langage donc et le feu des intérêts particuliers, nourri par les partis pris et l'escalade de leurs moyens. Une guerre pour l'anneau unique de pouvoir comme l'indiquait le philologue J. R. R. Tolkien.

De l'horreur et beaucoup de bruit pour rien.

En latin, Jésus devient le symbole de "Je suis" et "je serai" (sauveur et sauvé). On remarque l'emploi du J, que l'on doit à Pierre de La Ramée et qui est devenu la première lettre attitrée du moi : le Je. IE,YE, IO ou YEHO demeurant reliés à l'image du divin et donc de ce qu'il sauve, selon la tradition judéo-chrétienne. "SUS" est la forme conservé du SHUA de YEHOSHUA, qui indiquait un cri à l'aide. Autrement dit, la manifestation de l'être, de la personne, par son premier cri et par l'évolution de sa maîtrise du langage et des architectures, caractérisant son conatus. La conjugaison du verbe être en français à la première personne (le JE), est une analogie de la forme hébraïque à laquelle est ajouté le I ou iota, dont la valeur numérique (9) s'annule dans la sommation des termes consécutifs d'une suite logique. Notons que la conjugaison du moule latin "stare" (se maintenir, tenir debout) en français moderne (estere en vieux français) témoigne des associations analogiques échafaudées par des grammairiens et des sémanticiens. Je rappelle que ces maîtres en matière d'arts libéraux, prennent en compte les valeurs numériques et sémantiques de chaque lettre composant les mots. Des valeurs appréhendées depuis l'écriture alphabétique, mises à jour en fonction de l'évolution de la lexicologie et des alphabets véhiculaires.  

Quelles forces ont poussé un "Je suis" à devenir un Jésus-Christ sauveur et sacrifié ? il aurait pu être un Barabbas, un Hérode ou un Ponce Pilate... Ou encore un lapidateur, un ricaneur, un molardeur commun. La détermination et les mésaventures génétiques de l’œuf ? La mémoire et les déboires de la poule et du coq ? La prédiction des rois mages ? L’ambiance de la haute et de la basse-cour ? L’omniprésence de l’Empire ? … Le nom dont il a hérité à la naissance ? Quel procès, quelle mise à mort, ne témoigne pas de notre culpabilité à tous ?

Tout cela n’est que légende oubliée de nos jours… Disons galvaudée. Pourtant, les nouvelles relectures des des traditions écrites et des canons judéo-chrétiens, sous le prisme de la science, est en passe de secouer les maisons respectives de ces frères ennemis que sont les croyants et les laïcards les plus endurcis. Concernant les Saintes Écritures, le ministère des sciences "moldus" s'est enfin autorisé à admettre que les aberrations scientifiques de la Bible dissimulaient de nombreux codes alchimiques concernant les sciences. En ce qui concerne les véritables erreurs, elles font actuellement l'objet d'analyses plus approfondies et sont fortement excusables compte tenu de leur ancienneté. Peu à peu, le ministère des sciences moldues retrouve ses origines alchimiques et purement sémantiques, ces sources dont provient son propre langage et ses protocoles. L'appréhension du zéro fut un balbutiement sémantique sulfureux avant d'être validée par la "preuve mathématique", OR il est étrange que personne n'est posé cette question sur la table, après deux millénaires de guerres d'empires et de nations sous la gouvernance des chefs, des autorités religieuses, des ingénieurs et des marchands, tous responsables de la puissance du nombre. Est-ce pour cet anneau, nul et annulaire, que tous se battent ?

Il était temps de l'admettre, l'opium raffiné dans les usines du dogme est véhiculé par l'Homme, non par la question religieuse en elle-même. Sans compter qu'à eux seuls, les conflits inter et intra dogmatiques démontrent que les différentes autorités belligérantes trahissent ce qui est inscrit dans leurs Livres respectifs et se conduisent en autant d'armées, vers l'apocalypse meurtrière (révélation par la souffrance et la destruction) décrite dans les premiers textes tirés de la tradition orale. 

Un grand pas donc, mais discret. Très discret, probablement en raison des enjeux politiques et des intérêts particuliers qu'il contrarie. Écartons les histoires de puissants et soyons tous honnêtes : "Une relecture des Saintes Écritures à l'aune des dernières découvertes", si ça matche nous allons tous devoir subir ce qu'il convient d'appeler la grande honte, croyants et sceptiques compris ! Nous avons beaucoup de sang sur les mains, beaucoup de morts qui hurlent, de vivants aussi, et de nombreuses générations qui nous maudissent déjà pour l'héritage qu'on leur laisse. Dans cette enquête épistémologique historique, science et religion travaillent en commun, en comparant les contextes chronologiques relatifs à la rédaction des textes sources extraits de la tradition orale et ceux plus tardifs ayant influencé la finalisation des canons et leurs différentes traductions. Les jeux de pouvoir sont un premier élément d'analyse, ainsi que l'évolution des arts libéraux et de la pensée des penseurs, dont les protocoles, les découvertes, ainsi que les formules et leurs mises à jour, sont dissimulés derrière le symbolisme des textes. Avant l’avènement du rationalisme, la relève du décryptage, de l'encodage, du réductionnisme et de l'architecture des langues et langages véhiculaires est l’œuvre des alchimistes.

Si le motif du procès que l'on fait communément à la religion est le charlatanisme prophétique, la démagogie et l'ensemble des péchés capitaux pourtant identifiés en son sein, avouons que nous devrions tous nous assoir à ses côtés sur le banc des accusés. Car l'économie de notre société de droits "bienfaisante", repose sur la financiarisation de toutes ces faiblesses.

 

Ouvrons une parenthèse à propos du rapport architectural discret qui relie les Anciens mythes, les Saintes Écritures et les contes, comptines et légendes plus modernes :

Les légendes, les mythes ou les contes du Moyen-âge et de la Renaissance méritent la même attention que nos textes les plus anciens, tant qu'ils renferment un minimum de valeur alchimique. Ces œuvres diluent tous les ingrédients propres à une époque dans le chaudron existentiel, pour nous dévoiler les mécanismes d’Histoire, les cercles vicieux bien réels qui se trament derrière les illusions factuelles et temporelles. Bien souvent cryptés, les textes alchimiques s’attaquent aussi aux nombreux secrets de Polichinelle qui caractérisent notre société des masques.

Comment lit-on les contes ? Les lit-on encore ?  Si oui, que disent-ils ?

En saisit-on la gravité et pouvons-nous prétendre que nous ne sommes pas ignorants des précieuses clés qu’ils contiennent ? Si oui et devant les enjeux actuels, sommes-nous au moins capables d’expliquer à nos enfants la mémoire et les enseignements qui leur sont légués dans ces œuvres ?

Quelle histoire évoquer ce soir de Noël ? Gylgamesh, Ulysse, Noé, Jésus… Peter Pan peut-être ?

A ma grande surprise, le phénomène qui collait le mieux à cette réflexion de Noël, est Harry Potter. Potter et son ennemi Voldemort  (je suis Tom Elvis Jédusor et autres anagrammes). Toujours dans un esprit de Noël, je vous suggère vivement d’entreprendre le décryptage "arithmantique" de l’œuvre de J. K. Rowling ! Non pas pour être à la page mais pour se hisser à la hauteur du jugement que nos enfants poseront un jour sur nous, à moins qu’on ne les lobotomise définitivement. Et pour libérer les artistes de ces malédictions que sont l'hermétisme, le politiquement correct, la censure de la somme des bonnes consciences, la sécurité de la notoriété sans substance (...) ou encore l'instrumentalisation de l'art pour le contrôle des foules.  Des malédictions qui font des artistes et du spectacle en général, des catalyseurs de la banalisation du mal.

Sait-on ce qui fait la tristesse du clown ? Le génie torturé d’un artiste renommé ? La gloire pathétique d’une star ? Disons-le franchement en contrariant le petit confort de nos illusions communes : le fait qu’il perde sa propre vie en étant rémunéré de la main de l’Homme dont il singe l’effroyable comédie.

 

Note : tout comme "la magie pour les nuls - partie 1", cet article est accompagné d'un lien vers un documentaire signé Arte concernant l'odyssée de l'écriture (voir en fin de page). 

Et je vous conseille de faire une pose pour apprécier ces étranges vœux de Noël, et avant de prendre connaissance du texte suivant, à l'attention des moldus et des sorciers égarés.

 

La magie pour les nuls :

Le langage est à la fois la cause et la conséquence  du mouvement et du développement, aussi bien que le mouvement et le développement sont à la fois la cause et la conséquence du langage. Par un phénomène que l’on nomme l’immanence. Spinoza disait que Dieu est nature et que Dieu se manifeste lui-même, de part sa propre nature. L’immanence semble un terme réservé à une certaine élite intellectuelle, il n’est guère employé dans le vocable des producteurs, des acteurs et des consommateurs lambda ! Il existe ainsi de nombreux mots, de nombreuses notions dont la valeur sémantique contraste avec leur absence dans les programmes scolaires et dans le lexique du vocabulaire commun. "L'immanence, l’ambiguïté de la transcendance, la définition du zéro, la valeur numérique des lettres et la valeur sémantique des chiffres... L'inverse et l'opposé, la sommation des termes consécutifs, la dualité et le dualisme, la signification du libre arbitre... Le déterminisme, l'incertitude, l'approximation et l'imprévisibilité... Les ordres de grandeur, les rapports du temps et de l'espace, la relativité... La séparation et l'intrication, etc, etc." Des consonnes, des voyelles, des phonèmes et des silences, ou des cercles, des points, des segments, des courbes et des espaces, lorsqu'ils sont écrits... Des équations arithmantiques à l'infini, soumises à des règles, notamment la grammaire. Autant d'objets de double nature dont on se dispute la paternité ou la maîtrise dans les hautes sphères, chez les moldus comme chez les mages.

Le langage permet de découvrir le monde, d'en partager les fruits... Ou de le conquérir, moyennant une dette irrévocable.

Les mages et les élites moldues conçoivent l’objet et formulent le double langage nécessaire à sa construction théorique, à sa fabrication par les mains des moldus et à son bon usage par ces derniers. Le langage technique et le langage commun. Un certain pouvoir sur la nature et la forme des "choses". N'est-il pas ? Les mages s’enrichissent pour cela ! En outre, bien que cela fût longtemps interdit, ils ont aussi l’occasion d’ensorceler les objets des moldus grâce à quelques virus injectés dans cette matrice qu’est la programmation des systèmes d'exploitation : des sortilèges de fascination, d’addiction, de stupéfaction, d’impératif (…) ou d’obsolescence programmée pour citer un exemple très contemporain... Un petit programme qui fait de l'usine un élevage intensif de poules aux œufs d’or. Que voilà de bien piètres alchimistes, qui récolteront le fruit de l'insatiabilité.

Cela dit, n'en déplaise au actionnaires du conspirationnisme, ce type de système d'exploitation est plus vieux qu'Hérode et nos élites sont bien souvent des moldus contrariés ou des magiciens qui s'ignorent.  Parmi les moldus par exemple, on trouve de talentueux savants malheureusement compartimentés de façon à ce que chacun n’ait plus accès qu’aux connaissances liées à sa discipline. Ils sont de respectés "contremages" (entendre contremaîtres) et instruisent les directeurs techniques des chaînes de production de l’objet. Et parmi les mages, disons ceux qui ne s'ignorent pas, se distinguent les acteurs des autorités religieuses et des ordres maçonniques, les grandes figures de la spiritualité, de la politique et des arts, mais aussi des gardiens des clés de l'arithmancie, des protecteurs et bâtisseurs du pont entre la raison, les sentiments et la foi. Et OUI, un mage peut embrasser les positions de la laïcité et le génie scientifique ! Un mage n'est pas nécessairement rattaché à une confession religieuse, et il serait temps de percer l'obstacle de certains diktats fantasmatiques pour voir ce qu'ils dissimulent : citons le cliché du pouvoir caché de la religion, celui du vieil alchimiste obnubilé par ses grimoires et ses potions, ou celui de l'obscur sorcier noir s'adonnant exclusivement aux anciennes pratiques païennes. Les mages, comme les moldus, un rien les unit et tout les oppose ! Certains accumulent pouvoir et fortune par bassesse ordinaire, d'autres sont en guenilles et mériteraient l'habit de roi ; certains s'attachent à bâtir une démocratie, d'autres à détruire l'édifice. Il y a de rares mages qui font honneur à la profession, pour le meilleur et pour le pire, et des cohortes de mages qui lui font honte... Confusément vôtre ! Néanmoins, nous sommes loin, très loin des illuminati et autre reptiliens satanistes ou mages noirs qui complotent à l'unisson pour gouverner le monde.

Que font le ministère de la magie et des Moldus face à la masse ingouvernable ? La masse, ce sont les mains, bonnes à tout. Néanmoins pas à tenir une baguette, un bâton et encore moins une épée, pour peu qu’on sache ce qu’est une épée.  Les armes modernes n’échappent pas à cette subtilité du langage qui relie l'ordinaire et l'extraordinaire : qu’est-ce qu’une balle ? Un petit objet véloce, pourvoyeur de mort ? Un jeu de gagnant/perdant ? Un ballon rond ? Ovale ? Petit ou grand ? Un point ? Avec un T ou un G ? Ouvert ou fermé ? Une balle puissante ? Un octet ? Un électron que l’on bombarde sur un noyau ?

Pour comble de la comédie humaine, chez les moldus on craint plus que tout que nos enfants soient des magiciens ! "Quel honte pour la famille et quel danger pour eux et l’entourage ! La religion, le New-Age, la spiritualité passe encore, tout cela n'est pas vraiment sérieux, mais demeure conforme à la loi de la consommation et propage des préceptes POSITIFS... En revanche la magie pas question ! C'est une illusion dangereuse qui n’existe que dans nos rêves d'enfants ou dans une charité religieuse totalement obsolète !" L’affaire est faite, on tue l’œuf dans la poule. Chez les moldus, le langage est un outil de tous les jours, une substance prête à consommer, après un gavage néanmoins invasif sur les bancs de l’éteignoir scolaire. Une douce violence dit-on de nos jours... "Tu ne vas pas refaire le monde, profite, on n’a pas tous les jours 20 ans… "

Immanence donc, et indicibles (cachées, hermétiques) révélations du langage sous toutes ses formes, au cœur des interactions et au-delà…

NB : La déconstruction alchimique  du langage n'est qu'une base de compréhension épistémologique des différentes formes d'architecture propres à l'Homme, ainsi qu'un des meilleurs moyens d’immuniser naturellement les masses laborieuses contre l'instrumentalisation du langage par une élite qu'elle élit elle-même. Loin de moi l’idée de vous faire partisan de quoi que ce soit, de vous vendre une quelconque idéologie. Loin de moi l'idée de vous gâcher le plaisir d'être le héros de l'aventure ou de découvrir par vous-même ce que cachait depuis toujours la grande énigme de l’œuf qui fait la poule qui fait l’œuf qui fait la poule qui fait l’œuf (…) autrement dit, le grand mystère des générations, le grand complexe de l'âge, la grande question des débuts et des fins sans début ni sans fin.

Nous sommes ce que nous mangeons et cela comprend la nourriture invisible, l'information, l'octet en vocable technocratique.OR, de nos jours, admettons que nous sommes nourris comme des porcs, disons des cochons domestiqués. 

Mage/moldu, deux semblables si différents :

L’Homme commun ne connaît pas le langage, il se contente de l'utiliser et la définition qu'il en retient demeure très grossière. C'est à peine s'il sait ce qu'il mange, tout fanatique de régime et de diététique qu'il devient ! Comment pourrait-il se connaître lui-même ? Comment pourrait-il maîtriser son ingénierie extérieure et intérieure, tout soumis qu’il est aux maux de l’ordre et de la morale établi€s ?

Les apprentis magiciens ont quant à eux instrumentalisé le langage, ce qui leur a longtemps donné une longueur d'avance sur les moldus. A l'échelle planétaire, armés du verbe, de la grammaire, de la puissance du feu et du Livre, la férocité blanche et sa magie ont colonisé le monde. La conquête de l'autre et de la nature sous toutes ses formes, par le viol de l'esprit, de la chair et de la particule. Soumis à l'Empire, respectés bâtisseurs de toutes les Babel du monde, les adorateurs de la matière et les apprentis sorciers ont instrumentalisé le langage de la vie et de la mort, avant d’entendre ce qu’il révèle de lui-même. Comment donc pourraient-ils mériter autre chose que la désolation proportionnelle à un pouvoir mal acquis ? Causalité oblige, magie ou pas. Une expérience qui dérape et détermine la consumation du monde au fur et à mesure que les moyens pervertissent la simplicité des besoins. Comment les apprentis sorciers que nous sommes pourraient-ils se souvenir qu’ils sont depuis toujours l’auteur du crime dont ils font le serment de débarrasser la cité ? Notons que la plupart des politiciens modernes sont de purs moldus et ne cherchent plus à résoudre quoi que ce soit d’aussi mystérieux, d’aussi honteusement intime. Les derniers mages s’éteignent peu à peu, rongés par leurs terribles secrets. Certains fantasment encore sur la victoire du sang pur et ragent des faveurs que les mages humanistes ont consenti aux moldus, dans la vague de sérendipité de la révolution industrielle. Ces malheureux mangemorts, s'imaginant les premiers nés parmi les magiciens, n’ont jamais compris le métissage comme une nécessité de l’évolution sexuée. Et les humanistes, n’ont jamais assumé le baby boum des moldus, ni le consumérisme qu’engendrerait la culture intensive de l’esclave social par la globalisation du consentement. Une crise démographique sous le signe du consumérisme positif, qui n'attendait que l'apogée de l'ère industrielle pour poser la question de l’Anthropocène. Parmi les autres mages, les humanistes donc, on compte de vieux gardiens jugés séniles (les utopistes écolos de Poufsouffle selon la philologue J. K.. Rowling. Honnêteté, partage, droiture), et d’autres, plus influents, qui cherchent encore le "Graal", les signes et les symboles perdus depuis le dérapage de l’expérience Babel (les Serdaigle "ravenclaw" et les Gryffondor) … En vain. Or c'est un fait, les mangemorts sont de retour. Et selon un autre philologue nommé J. R. R. Tolkien, la grande guerre de l’anneau, dans le dernier chapitre de son nouvel opus (la modernité), a déjà commencé. Les signes de la fin "des temps" s’annoncent sous le signe des catastrophes et des sacrifices. On le ressent dans l’eau, dans la terre, dans l’air… Et dans la chair, contrariée plus que jamais par le feu nucléaire qui l’anime. Le feu nucléaire et le sang de la terre (dont l'atome de carbone est le prodige) au service de l’orgueil des nations que nous construisons de toutes pièces sans nous soucier du Service Après-Vente… Un temps propice pour qu'Hamlet se révèle enfin en chacun de nous ! Hamlet, Perceval, Peter Pan, Frodo, Harry et autres Jesu(i)s... Qui entre deux mondes, entre rêve et réalité, ne font qu'un avec les autres personnages de leurs histoires respectives : le nombre. Citons Voldemort en lien direct, mais aussi Dumbledore, Rogue, Hermione, Ron, ainsi que la foule des mages et des moldus qui font le  tissu alchimique personnifié de l’œuvre de J. K. Rowling.

Difficile pour le traqueur d’admettre qu’il est le traqué. Difficile pour le traqué d’admettre qu’il est le traqueur.  C’est pourtant le rendez-vous qu’il faut atteindre pour rétablir le langage entre maître et esclave et mériter la porte du sanctuaire.

En quelque sorte, une des vocations de cet article de Noël est au langage en général ce que ce documentaire d'Arte est à l’écriture. Trêve de fêtes de fin d’année, je n’entrerais pas ici dans les détails techniques d'un accord commun par la déconstruction du langage (ce local technique exclusivement réservé aux initiés)… Je ne vous inviterais pas dans la cuisine du mal en chef, pauvre diable, ni dans les forges des chiffres, des lettres et des artefacts, par lesquelles l’innommable*(voir annotation) a réveillé le feu sombre et forgé l’anneau unique, par la falsification des données, par l’instrumentalisation des connaissances et des talents. 

Juste, laissez-vous porter par ce compte de Noël vulgarisé, pour passer ce nouveau solstice d’hiver dans l'amour, au coin du feu… Dans les ténèbres renait toujours une brillance, une lueur d'espoir pour l’Être. Tout ce qui tend vers l'absolu ne finit-il pas par se contredire ? N'en déplaise aux nihilistes, aux fatalistes, aux catastrophistes, ou aux fous du Christ et de l'Antéchrist, le langage de la nature dispose pour ceux qui le méritent d'une formule propre à réconcilier la famille nucléaire dans le respect de la substance qui l'entoure et la constitue. Un pont entre la physique et la métaphysique; une clé sémantique susceptible de désamorcer la bombe chargée de nos conflits religieux, de nos complexes identitaires et de la compétition économique qui en découle. Et un vaccin naturel contre la démagogie et la dégénérescence de l'ego ! Un sortilège qui annule tous les autres sortilèges, si puissants paraissent-ils.

Déconstruire et réparer !

Joyeux Noël aux enfants, et à chacun d’entre nous, maître ou esclave, privilégié ou oublié, vainqueur ou perdant, je souhaite de mériter enfin tout le bonheur du monde.

  

Annotation :

* Innommable : Je ne sais qui, pour assouvir il ne savait quoi peu importe comment ! Personne et tout le monde à la fois. Sauron, Voldemort, Dracula le prince de la nuit, le faiseur de chimères, le dresseur de Léviathan (…) L’orgueil des nations, qui n’attend plus qu’un nom pour envahir le peu que le règne du néant nous épargne encore. Notons un paradoxe de notre temps : malgré le matérialisme et les croyances qui nous poussent aux déterminismes les plus absolus, "la causalité ou la toute puissance de Dieu font TOUT et TOUT est écrit", force est de constater notre frayeur du NÉGATIF altère notre logique : "Ne nommons pas le mal, la maladie, l'infortune, la pauvreté, la colère, les mauvaises choses, car par la loi de l'attraction, cela les fera arriver! " ... Étrange loi non, pour un monde déterminé dans lequel aucun changement n'est de notre fait ! La théorie de l'attraction et le positivisme en général, ne sont que des phénomènes sociaux opportunistes, apaisant les symptômes de la société de consommation sans en guérir la maladie. Plus cette bienpensance augmente, plus la réalité est dégueulasse, maudite, comme Cassandre. Elle mérite néanmoins d'être contée.

N'ayons plus peur de prononcer les noms de vous savez quoi et qui, sinon la soupe du positivisme nous mangera avant qu'on ne l'ai dégustée !   

Désolé, il semble que la vidéo ait été supprimée de YouTube pour privatisation des droits, depuis la sortie du documentaire dans le business DVD and Co. A trouver par vos soins :)

Voir les commentaires

Huxley, Orwell... Prophéties d'hier et d'aujourd'hui

11 Décembre 2020, 23:01pm

Publié par Persone

Huxley, Orwell... Prophéties d'hier et d'aujourd'hui

Un homme du peuple, écorché, fumeur invétéré, qui survit à une balle dans le larynx et meurt d’une tuberculose. En face, dans la même dimension prophétique, un intellectuel bourgeois qui trépasse d’un cancer de la gorge amorti par le LSD. Deux Hommes qui étaient fait pour se croiser !

L’issue de la guerre froide a donné raison à Huxley pour une vingtaine d’années, mais le totalitarisme confiné et réduit à l’exotisme ne camoufle plus les nombreux visages qu’il peut revêtir de nos jours. Celui du Big Brother Chinois par exemple ! Ou ce que pourrait être une civilisation judéo-chrétienne moribonde, poussée à utiliser la puissance militaire et technologique pour mater la crise interne du consentement, les invasions virales venues de l’Ouest et de l’Est (...) et la colère, la faim,  puis la soif venues du Sud. Le meilleur des mondes/Big Brother, les deux font la paire. Seul détail omis par nos deux « prophètes » : le facteur environnemental, qui pourrait bien tourner au No man’s land de 1984, devant l’épineuse question de la nécessité de la réduction de la masse humaine… Ou au meilleur des mondes, en version planète 100% technologique, une terre sans terre et une civilisation nourries par l’énergie solaire après épuisement des ressources.

Alors… Victoire de l’eugénisme et de la sérendipité ? Ou aboutissement du choc des civilisations et avalanche de violence ?  Ou… Prise de conscience ? Parce que si je ne m’abuse, ces deux auteurs ne faisaient qu’indiquer un futur à double visage, ambigu donc, mais fortement prévisible ! Et ne se prenant pas pour des prophètes, ils tenaient plutôt à jouer sur le ressenti du public (peuples et gouvernants), pour choquer, alarmer et donc conjurer le sort. Une sorte de travail de spéculation pour la bonne cause.

Comme de nombreux auteurs en quête du Graal (réduction ultime de la dramatique comédie humaine et solution), Huxley et Orwell nous mettent sur la piste du langage. Une piste difficile que même les plus téméraires n’osent remonter jusqu’à sa dimension arithmantique. L’immanence du principe du langage, ainsi que sa découverte, sa transcription, son application et son instrumentalisation par l’Homme est un sujet couvert d’un hermétisme plurimillénaire. L’art de l’arithmancie hermétique et la question de la construction/déconstruction du langage forment un domaine de recherche qui a fait couler plus de sang que d’encre, comme en témoignent les destins tragiques de nombreux intellectuels. Je cite Pierre de La Ramée et Etienne Dolet pour faire référence à une époque à laquelle on ne pratiquait pas encore le Soft-Power.   

A méditer… Le prévisible est effrayant, donnons donc sa chance à l'imprévu! Toutes nos découvertes s'affrontent comme tant d'opinions qui se stérilisent mutuellement? Regardons donc ensemble là où chacun s'est bien gardé de mettre un œil!

 

Épilogue:

Au-delà des visionnaires des temps modernes, il y a les prophéties qui découlent de la tradition primordiale. Des prophéties utilisant des métaphores  propres à leur époque, des temps où l’administration des affaires humaines permettait encore un dialogue et un langage communs entre les sciences, la philosophie, la métaphysique, la religion et les pratiques spirituels. Une époque où les forces qui opposaient la notion d’alliance sacrée à celle d’accord tacite, avaient encore « taille humaine », la bureaucratie et la technocratie n’ayant pas encore pris la forme d’une expérience « too big to fail ». L’expérience Babel, qui finira par dévorer ceux qui la pratiquent. Une expérience moderne qui bien avant d’incarner un système exponentiel (ère industrielle) s’est cristallisée sous l’Empire romain.

Plus de 2 milliards de chrétiens, plus de 1 milliard et demi de musulmans, plus de 14 millions de juifs rompus à l’exercice du traqué/traqueur, plus de 1 milliard d’hindouistes, environ 500 millions de bouddhistes… pour une population de bientôt 6 milliards de croyants ou millénaristes. En Occident, la sécularisation pacifique des affaires identitaires et religieuses se fragilise ! L’Islam semble envoyé en première ligne, armé autant par les accords tacites conclus avec ses vieux ennemis, que par la montée en puissance des nationalismes et l’émergence des revanchards de l’Histoire.  Le réveil des religions, l’avènement contrarié du Nouvel Ordre Mondial et l’affaiblissement de la civilisation judéo-chrétienne font frémir ! Mais laïcité oblige, on ne parle d’eschatologie qu’à demi-mots… On lui préfère la collapsologie, qui partage néanmoins avec elle la réputation d’oiseau de mauvais augure. On ne parle plus de tribulations mais d’hystérèse, d’anthropocène et d’entropie, on ne parle plus d’apocalypse mais de fatalisme, repoussé par l’intelligence humaine, si extravagante soit-elle.  

Rien de plus prévisible que la mort d'un système, rien de plus manifeste que le cycle de la croissance, de la maturité, de la dégénérescence et de la fin! Les constantes universelles se constatent dans un premier temps sans l'aide de la technologie ou de la grande académie des sciences et des industries, ces dernières ne faisant que les vérifier, les préciser ou les corriger le cas échéant.

Ce qui n'est pas prévisible, ce sont les variables et donc les multiples scénarios possibles s'inscrivant dans les processus cycliques de l'Alpha jusqu'à l'Oméga de l'ensemble global considéré (l'univers, notre galaxie, notre système solaire, la possibilité de vie sur notre terre, ou encore la fin du règne humain). D'où les métaphores des textes fondateurs, qui n'ont ni le rôle ni la vocation de divinations, mais plutôt celui de socle contenant la mémoire, la voix des morts et les enseignements/avertissements du passé. Le langage génétique et la génétique du langage, la tradition orale, le Livre. Néanmoins nos patriarches, premiers bergers (pâtres) de l’arche d’alliance*(1), avaient une acuité et des capacités d'abstraction et de réduction moins dégradées que celles de l'Homme dit amélioré.

Or, toutes les traditions dites primordiales stipulent que la vérité s'incarne d'elle-même et que l'Homme finira par s’apercevoir qu'il est lui-même le concepteur et le geôlier de la prison gravitationnelle, l'île de souffrance dans laquelle il agonise. J’ose ici une métaphore du phénomène de masse critique que l’on atteint lorsque les moyens engendrent des besoins particuliers et une croissance irrépressible, de façon exponentielle. Au détriment des besoins fondamentaux, au détriment de l’éthique engageant la responsabilité de l’expérimentateur, au détriment des ressources environnementales. Une masse dont même la Lumière, qui fut pourtant le symbole de notre progrès, ne peut plus ressortir. Un trou noir artificiel donc, une singularité qui ne tient qu’à la façon dont la conscience humaine gère ses rapports à l’autre, commande à ses mains bonnes à tout et maîtrise sa faculté à modifier l’environnement.  

Que l'Homme attende d'avoir construit ou utilisé l'arme ultime susceptible de l'atomiser, avant de prendre conscience de la place qu'il a sur terre, cela aussi est très prévisible ! Ça s'appelle "faut bien qu'expérience et jeunesse se fasse!"... Reste à savoir ce que les masses, maîtres et esclaves confondus, sont prêtent à sacrifier avant de mériter une issue salutaire à notre désastre. "À la dernière guerre de l'anneau" pourrait-on dire en considérant le bilan géopolitique.

D'où aussi l’ambiguïté de la notion de finalité et d'apocalypse. Révélation de ce qui demeurait caché.

L'Homme persiste à être l’expérience (en tant que créateur) et dans l'expérience. Au dehors, au-delà ou en deçà, aucun point de vue ne semble admis. Cela a empiré depuis la compartimentation des connaissances, des sciences et des carrières! Et empiré encore avec la séparation hypocrite des affaires religieuses et étatiques. Lui-même fragmenté, brisé et endetté dès la naissance par son héritage, le super Sapiens est aujourd'hui le jouet de sa propre expérience.

Une relecture de nos textes fondateurs sous le prisme de nos nouvelles connaissances en matière de sciences, est la seule chance que l’on ait de résoudre la fracture entre l’ingénierie intérieure et l’ingénierie extérieure (entre la sémantique religieuse, spirituelle, artistique et métaphysique et la sémantique réductionniste et politique) ! Et la seule chance de trouver enfin un accord commun irrévocable et rationnel entre Juifs, chrétiens, musulmans, bouddhistes, animistes… Sachant que ces fractures millénaires sont le nerf de nos altérités réciproques et donc le nerf du choc des civilisations qui se larve derrière la sacrosainte compétition économique.

C’est un débat essentiel qui devrait être porté sur la place publique, il est pourtant ignoré de tous. Tous comme un accidenté qui étouffe sous la cloche des badauds qui s’improvisent médecins, la vérité s’évanouit souvent sous la masse d’opinions qui la piétine en la cherchant.

Le salut est toujours là où nos faiblesses et nos vices ne regardent pas.

 

Note de bas de page :

*(1) : L’Arche d’alliance au-delà des clichés : l’arche en hébreu est « ‘arôn » ou «  tevah » suivant qu’il est l’artefact symbolisant le sanctuaire de la mémoire de l’exode et de la séparation des eaux (thème de la naissance d’une nation porté par le personnage de Moïse) ou plutôt le panier puis l’embarcation, tous deux liés au salut de Noé dont Éon est l’anagramme (notion d’archétype  et de palier d’évolution). Autres notions relatives à l’arche d’alliance : arc spatiotemporel, terre émergée promise à la vie, voûte céleste, arche d’une fondation possible entre les animaux qui respirent et prennent conscience de leur souffrance, de leur sexualité… Un jardin attendant un jardinier en chef : le fils de l’Homme.

C.A.B (Personne)

Je vous présente de nouvelles excuses, une fois encore Arte a retiré ce documentaire des espaces gratuits ! J'en profite pour soulever quelques questions, non sans relation avec mon article: peut-on vendre de la vérité ? Dans quelles conditions, jusqu'à quel point? Cela a-t-il des conséquences... 

Malgré les nombreuses tentatives des brigades du positivisme, la grande entreprise humaine fait face à une crise majeure du consentement, au regard d'erreurs qui ne peuvent plus être niée à l'échelle des civilisations et de leur consumérisme. L'esprit critique se vend donc bien et concurrence les produits de la bonne conscience ! Alors on fait pour faire, on le multiplie et le vend cet esprit critique, tant qu'on peut...

De bon germes pour un futur papier...


   

Voir les commentaires

Le scandale du Docteur Laurent Alexandre et le titanesque GAP...

19 Novembre 2020, 22:06pm

Publié par Persone

Nous y sommes, en quelques jours et malgré les quelques débunkers futés qui remettent Hold-up a sa place, la soupe  a prise! Le populisme est une mécanique à double tranchant, bien rodée et huilée par tous les camps sans exception, parmi tous les syndicats de maîtres ou d'esclaves. Le loup n'est plus simplement dans la bergerie, il est dans nos assiettes, dématérialisé, invisible et appelé par nos propres complaintes. Le magicien des formes au service de l'Orgueil des nations a fait du loup un virus, une particule invasive, usurpatrice, porteuse de falsification du langage et des données. La nature contre attaque avec de VRAIS virus qui nous disent : "Hey, le loup, tu es dans la bergerie et ton pote le renard dans le poulailler, mais les agneaux et les poules souffrent, ainsi que les humains, et toi tu n'es pas vraiment un loup! En revanche, moi, je suis bel et bien la grippe aviaire!" Mais nom d'un paroxysme de l'absurdité ( ! ), personne ne les écoute... Nom d'un chien en laisse, la génétique du langage, personne n'y comprend plus rien. Nom d'un mathématicien enragé, nous avons perdu notre latin...

Ce qui me choque dans "l'affaire Alexandre Laurent" suscitée par la vague conspirationniste, c'est que même les détracteurs légitimes du documentaire Hold-up (les médias classiques dont Marianne que je prends ici en exemple) ne font qu'insister sur le fait que le fragment de conférence de cet homme ne prouve rien et qu'il n'a pas la capacité de fomenter un complot mondial... Le tout sans pointer le doigt sur la pourtant flagrante manipulation de son discours par des techniques bidons qui montrent notre manque de discernement et prouvent la perversion totale de nos systèmes de communication. Pourtant, en toute honnêteté, il m'a fallu deux secondes pour repérer la supercherie du docu : malgré le découpage volontaire des réalisateurs pour sortir de son contexte le discours du cofondateur de Doctissimo et pour l'utiliser dans leur propagande conspirationniste, ils n'ont pu supprimer tous les mots qui indiquent que l'intervenant est CONTRE le gap gigantesque qui est en train de prendre forme entre les élites et le peuple. Ce peuple bel et bien abruti par la révolution permanente de notre système, que certains "Dieux" engendrés eux-aussi par ce système, jugent comme les inutiles. L'intervenant se met dans la peau d'un personnage élitiste du nouveau livre d'Harari (Homo-Deus), mais il exhorte bien ses élèves à ne pas tomber dans le panneau de l'élitisme. A force de lire en diagonal, les Hommes pressés que nous sommes se contentent des premières lignes d'un discours ou d'un papier pour estimer qu'ils ont compris la suite... Une grande aubaine pour la démagogie sous toutes ses formes et pour les bénéficiaires de notre système d'exploitation.

Tous enfermés dans une même prison gravitationnelle depuis des millénaires, avons tendance à affirmer et à agir avant d'avoir voyagé suffisamment longtemps dans les labyrinthes de la réalité physique et métaphysique que nous incarnons, suffisamment longtemps pour y trouver les causes primordiales de notre échec et mériter les solutions à notre problème global. Des solutions  à la fois plus simples et plus compliquées qu'on ne l'imagine.

Ce qui me choque donc une fois de plus, ce qui m'inquiète, c'est de constater à quel point, même qualifiés, même confinés, nous sommes incapables de prendre le temps de voir, d'écouter, de lire, de réfléchir, de vérifier, de partager, et surtout de prendre le temps nécessaire pour le faire! Or, c'est ceci qui assure la victoire au Nouvel Ordre Mondial technocratique que nous invoquons à reculons.

Dans mes publications, je propose toujours une analyse d'un sujet d'actualité, puis, quitte à risquer la longueur, le met en relation avec l'Histoire, et enfin je propose de mettre l'ensemble en équation pour faire émerger une solution. En filigrane ou des mes conclusions, j'exprime les problèmes et les solutions  par le prisme des lettres, des chiffres, des signes et des nombres. Nos constantes et nos dérives, ne nous en déplaise, sont déterminées pour les premières et prévisibles, suivant une simple échelle de précision, pour les secondes. La déconstruction du langage révèle toutes les clés qui nous font défaut pour reprendre le contrôle d'une expérience globale plurimillénaire qui laisse aujourd'hui l'humanité à l'état de légume impuissant face à l'IA qu'elle a crée. Or, c'est précisément ces longueurs et ces complexes réflexions défendant pourtant la simplicité perdue, que la plupart des consommateurs d'infos ne finissent que rarement mes articles ou ne prennent pas même le temps d'un clic ou d'une réaction. Aussi bien les "pour" que les "contre"!  

Le mal de notre temps persiste beaucoup parce que la masse veut du facile, du simple, il ne peut qu'avoir bonne presse, alors que nous nous satisfaisons de la complexité meurtrière qu'incarne notre matérialisme depuis des siècles et des siècles. Pour un mec ou une gonzesse, un plumard, une bagnole et éventuellement un môme, un chien et/ou une carte d'adhérent à un quelconque militantisme.  

La malédiction jetée jadis par Apollon sur Cassandre, n'a jamais été aussi efficace que de nos jours, elle est une mécanique autoalimentée. Apollon n'a plus qu'à dormir sur ses deux oreilles, la malheureuse se retrouve noyée dans une foule qui se prend pour elle. Pour que la malédiction soit totale, il aura fallu surfer sur une vague mondiale depuis les seventies : dans un premier temps "les vérités, vous les méritez bien" et dans un second, "LA vérité n'existe pas, mais VOUS êtes tous des Cassandre".

Avec la révolution des techniques de l'information et l'IA, la soupe prend toute seule et envahit le monde en moins d'un siècle! Des aveugles dirigés par des borgnes, dirigés eux-mêmes par une Intelligence Artificielle et une expérience consumériste plurimillénaire. Une IA qui vampirise l'Homme dans sa capacité à gérer l'ambigüité et qui fait de ceux qui imaginent la contrôler, de simples "nosferatu" de pacotille, performants, rusés, mais dépourvus de cœur intelligent. Des "vampiraillons" qui craignent les balles d'argent (refonte de la pièce à double face de Judas), les miroirs (objets dans lesquels nous voyons notre reflet), le pieu (point sur le i et barre sur le T) qui serait pourtant le remède d'un cœur maudit, l'ail (purification du sang et donc de la lignée par métaphore), et bien entendu la lumière (être vu et voir au grand jour)...

L'Homme n'a plus besoin d'idéologies, ni d'armes, ce sont elles qui le menacent, il a plutôt besoin d'une immunité contre la démagogie et d'une maîtrise suffisante du langage pour lui permettre de dépasser les altérités réciproques motrices du consumérisme et de comprendre enfin la place qu'il occupe en tant qu'observateur/acteur d'un univers... Suffisante aussi pour lui révéler la nature des relations qu'il entretient avec les forces qui l'entourent et le constituent.  

A bon entendeur...

C.A.B 

Ci dessous un lien vers Twitter qui montre ce que le professeur Laurent Alexandre à réellement prononcé lors de sa conférence:

 https://twitter.com/DidierMaisto/status/1326783591649587200

Voir les commentaires

HOLD UP, nouveau produit de la machine à noyer les poissons...

14 Novembre 2020, 18:09pm

Publié par Persone

HOLD UP, nouveau produit de la machine à noyer les poissons...

HOLD-UP, prend-t-il vos sentiments en otage pour braquer votre raison et vous soulager de quelques dollars de plus? La réponse oui paraît légitime, mais dans le confusionnisme ravageur qui nous accompagne vers le pire, un développement s’impose…

Prenons donc tout le temps nécessaire pour mettre toutes les cartes sur la table… Ce n’est pas avec de la simplicité par défaut que l’on dénoue la complexité, ce n’est pas en 10 minutes que l’on résout des millénaires d’empirisme ! Une simple critique de ce Hold-up en tant que phénomène cyber-médiatique reviendrait à justifier le système binaire horizontal et/ou vertical dans lequel nous nous perdons tous, happés par le vortex sans fond de la critique de la critique de la critique…  + ou - ∞ (l’infini).

Malgré sa popularité prévisible, ce documentaire défend assez mal la cause et la vérité qu’il prétend pourtant servir. Peut-être part-il d’une bonne intention, peut-être est-il une contre-attaque politique de l’opposition populiste ou pire l’œuvre d’un lobby quelconque, quoi qu’il en soit le fait est qu’il a une fâcheuse tendance à la rhétorique et aux effets marketing, une fâcheuse tendance à dire une chose et son contraire, le tout lissé dans une ligne conspirationniste. Cette même ligne que les gouvernements ont utilisée comme un épouvantail bidon depuis les années 70, donnant plus de crédit à leur autorité que l’inverse.

La meilleure façon de manipuler l’opposition, consiste à l’anticiper et à la laisser se cristalliser autour d’icônes auxquelles on donne les moyens de déclencher des mouvements prévisibles sur lesquels il s’agit de spéculer.

Cela revient à donner une arme à votre opposant alors que vous êtes le concepteur et le marchand d’armes, sachant très bien que celui qui doit utiliser l’arme le fait au détriment de sa raison et de ses sentiments les plus nobles. Par définition, la réaction de révolte, tout comme l’application du principe de précaution par les autorités, se font par défaut, en l’absence de solution ou de volonté réciproque de briser l’hermétisme tout puissant. Le sacrifice du principal au profit des intérêts !

L’extrême gauche et l’extrême droite font partie de ces épouvantails, mais par définition encore, ils étaient destinés à mal vieillir et ils font tâche dans les jardins de la démocratie. Dans le contexte de la guerre froide et de la grande révolution des mœurs, la culture New-Age est devenue un de ces prismes binaires (aimant et épouvantail à la fois) au service de la politique. A l’inverse des autres, il cadre parfaitement à l’air du temps et est totalement inoffensif. Très populaire, tout en musique (influence des accords mineurs et majeurs), il séduit parfois les réactionnaires ou les conspirationnistes sur le retour … Mais surtout,  il véhicule le positivisme et le life coaching individualiste à grande vitesse, tout en banalisant inconsciemment les raisons du bel avenir du mal. Les maux les plus inquiétants, la violence la plus hypocrite et les valeurs les plus négatives.

Notons au passage que l’annulation des dettes et des intérêts au profit du principal, correspond, en sus du vocable économique et philosophique, au jubilé du roi, autrement dit, le retour de l’Homme libéré de son IA, un roi de la chaine alimentaire de nouveau capable de cultiver son jardin intérieur et extérieur.

Imaginons maintenant qu’une majorité de gens paniquent, brisant un peu plus les liens qui unissent encore le peuple aux institutions qui les représentent… Imaginons qu’ils décampent à la campagne sans la moindre étude de projet, dépouillent les rations de survie dans les magasins et visent leurs comptes en récupérant tous leurs actifs… Au lieu d’obtenir la paix et la liberté conditionnelle espérée dans leur fuite protectionniste, ils motiveront la même mécanique qui a fait des ravages dans les années trente. En d’autres termes, ils accélèreront la mise en place du Nouvel Ordre Mondial, ce Thanos inéluctable qui installera sa suprématie en nous promettant d’éviter le pire. Au-delà de son aspect naïf, ce documentaire peut s’avérer dangereux et servir les intérêts des actionnaires du nihilisme.          

1. Mise en contexte :

Souvent discrédité par les dérives et le prosélytisme de ses acteurs, le complotisme n'a plus necessairement bonne presse... En réaction positive, les amateurs du genre parlent plutôt d'action citoyenne, une association de termes très appréciée. Bien que l'actualité légitime totalement la popularité de l’expression, cela nous fait néanmoins oublier que la citoyenneté, depuis l'Antiquité et la croissance des empires, signe un accord global consumériste. Un accord tacite, j'insiste sur le terme, par lequel les pouvoirs politiques, les voleurs, les profiteurs et ouvriers sont unis dans une course plurimillénaire dont le résultat se solde par l'Anthropocène. Complot? Non! Mécanisme d'Histoire et conséquence de l'hermétisme du langage entre maîtres et esclaves, mais aussi entre la sphère fermée (maître/esclave) et l'univers (interactions et donc langage) qui les entourent et les constitue.

Parenthèse utile : notons que le langage de la nature n'est pas hermétique, mais subtil, dans le sens où il nécessite un bon rapport entre la tête (la raison, l'analytique, la foi en ce que l'on constate et vérifie), le cœur (les sentiments, la foi ressentie) et "les tripes" (l'appétit, la volonté) pour être conscientisé par l'Homme. L'hermétisme vient donc encore de ce dernier, qu'il soit maître ou esclave, dans le sens où nous instrumentalisons notre propre langage pour nous exploiter ou nous concurrencer les uns les autres, ceci nous poussant à incarner des puissances dont l'activité est hermétiquement séparée de l'équilibre naturel lentement généré par la nature. Sémantiquement, cela revient à dire que nous sommes hermétiques aux expressions de cette dernière, que nous ne prenons pas en considération ce qu'elle manifeste et que nous utilisons l'information et les interactions pour nous retourner contre elle alors qu'elle est par son fond et la diversité de ses formes, le véhicule immanent du langage. Immanence du couple "Interaction/existence": l'interaction c'est l'existence et vice-versa, et la vie est une conséquence de ce principe, une conséquence manifestée par un observateur qui porte en lui le langage. Par la spéciation, l'observateur humain est la créature qui développera suffisamment ses facultés de communication pour que cela lui permette de comprendre et de partager la connaissance par des outils sémantiques, scientifiques, théologiques, artistiques...  Com/prendre (prendre ensemble) et partager est donc ce que nous permettent nos facultés, mais n'étant pas le fruit du paradoxe "Dieu tout puissant", nous bénéficions dans ce monde déterminé, d'un libre arbitre! Or nous avons choisi non pas de comprendre et de partager, mais d'instrumentaliser et d'exploiter.  

Après avoir visionné l'intégralité de ce documentaire, je déplore donc le fait qu'il dénonce d'importantes et tristes vérités tout en entretenant le confusionnisme ambiant. Le conspirationnisme n'est jamais assez scrupuleux pour expliquer des mécanismes dont il fait inconsciemment partie des rouages. S’il l’était, il ne se contenterait pas de dénoncer, il exprimerait des solutions.  Au lieu de cela, il utilise des vérités et jouent sur les émotions. Ainsi, sa popularité est-elle proportionnelle à sa force démagogique : la focalisation de la colère des masses sur les coupables désignés du moment. Les empereurs et les rois ont longuement fait l'expérience du jeu de l’opposition, des changements de régime, de la violence révolutionnaire (…) et des spéculateurs qui en sont les actionnaires ! Mais depuis la seconde Guerre Mondiale, le jeu de la chaise musicale s'intensifie, se libéralise, et se pare de formes moins barbares... Officiellement, on appelle cela la révolution permanente, officieusement, la stratégie du choc. Le documentaire utilise donc une vérité, "nos énarques multimilliardaires jouent sur ce mécanisme et nos politiques ne sont que les roitelets contraints de jouer à la chaise musicale" (BUZZ assuré)… Malheureusement il fait l'impasse sur les conséquences de la cristallisation de notre colère, si légitime soit-elle :

Si nous décapitons ces actionnaires des maux globalisés, cela n'aura pas résolu la raison de leur existence et d'autres têtes repousseront instantanément sur le terrain fertile que nous avons tous bâti.

Il y a donc matière à douter soit de la perspicacité de l’équipe qui a validé cette réalisation, soit de son honnêteté.

Le Titanic est en péril, cela ne fait plus l'ombre d'un doute, quelles sont donc les priorités? Trouver une solution en comprenant les mécanismes plurimillénaires qui nous poussent à accélérer la vitesse de croisière ? Ce qui nous permettrait de ralentir le navire d'un commun accord entre dirigeants et dirigés et d'éviter ainsi de percuter un iceberg qui nous sera définitivement fatal. Ou surfer sur la vague du scandale, afin de désigner des coupables et autres boucs-émissaires, alors que nous avons tous pris notre billet et participé à l'aventure, volontairement ou par défaut? 

D'un côté, les pouvoirs optent pour les cachets d'aspirine et l'opium pour dissiper les symptômes et éviter la débandade... De l'autre, les réactionnaires dénoncent ou réclament de nouveau que l'on coupe des têtes... Au milieu, les braves gens se font dessus, dépérissent et se soupçonnent les uns les autres... Et autour de cet entonnoir global, les prédateurs et les charognards attendent leur heure. 

Un autre paradoxe de ce docu est donc de dénoncer des techniques qu'il utilise lui-même: jouer sur les émotions, dont les plus manipulables sont la peur et la colère. 

 

 

2. Afin d'étayer ma critique, quelques paradoxes dissimulés derrière le markéting de cette réalisation :

Premièrement, avant la montée en crescendo des arguments et de leur poids, le premier tiers du documentaire est assez grossier. Après 30 minutes de « dire sans ne rien dire », on entend qu’un virus fait qu’on ne peut l’exterminer, il faut vivre avec. CQFD ! Quelques minutes plus tard, un porte-parole de l’état est montré du doigt et on entend alors : « sur quoi se basent-ils pour dire que cela va durer ? »… On remarque aussi que les sources des documents montrés à l’écran ne sont pas suffisamment explicitées et que certains d’entre eux ne sont guère probants. Dans un passage, un médecin  italien est sensé nous prouver que les interdictions en matière d’autopsies dissimulaient la volonté de cacher un gros fake dans le recensement des morts étiquetés Covid, pourtant le médecin en question ne fait qu’exprimer qu’il fut regrettable de limiter les autopsies parce qu’elles ont entre autres révélé des mécanismes d’embolie qui peuvent s’ajouter aux symptômes respiratoires et qu’elle nous permettent d’avancer plus vite dans la connaissance de ce virus et de ses effets. Des boulettes comme celle-là, le docu en est truffé.

Dès la première heure, la radicalisation du principe de précaution et la légitimité du pouvoir et des actionnaires qui nous l’imposent sont mises à mal, normal dira-t-on, du lourd, incontournable… Néanmoins, rien de nouveau sous le soleil. Le scandale du véto sur la chloroquine, ça c’est du news ! Ce remède qui faisait il y a peu une concurrence déloyale à l’Artemisia  annua chinoise et africaine en matière de gestion du paludisme, et qui se voit aujourd’hui damer le pion par un autre médoc version seringue et prix fort. Le scandale de la chloroquine, du Lancet et du Rivotril est une horreur, les auteurs du documentaire auront le mérite d’avoir insisté sur la question.

Le ton est donné, la musique joue, une grosse vérité bien méchante, puis deux, puis trois,  ça  vous calle dans le canapé et c’est partie pour une heure quarante de plus…

À approximativement 1h et 30 minutes : est abordé le sujet des prophètes milliardaires qui ne peuvent qu’être les auteurs du complot. La rhétorique utilisée dans ces passages « il l’a prédit, il compte donc parmi les auteurs du grand complot », est une manifestation du degré de paresse mentale du commun des mortels : un prophète est soit une sorte de messie et un messie ça n’existe pas, soit un visionnaire, soit s’il est milliardaire, un ignoble spéculateur qui nous a tous enflés. Ce genre de mise en scène démagogique a pour effet la banalisation de la victimisation du citoyen lambda, défini comme incapable d’anticiper lui-même le jeu des probabilités concernant la lecture des grilles du futur, en fonction du passé. En outre le documentaire n’apporte rien sur la question d’un tel phénomène d’apathie collective. En dehors des clichés confirmant la règle du jeu des secrets de polichinelle : les médias, les nouvelles techniques de com, les portables, l’IA. La belle affaire ! Voilà plus de deux siècles que nous menaçons la nature en tirant tous profit d’un matérialisme dont le coût en vies et en énergie est au-delà de nos moyens. En d’autres termes, que nous cautionnons une bureaucratie technocratique consumériste qui massacre tout sous nos yeux…  La vie au service d’une IA, ce n’est pas un scoop ! Les ultra riches sont bien souvent des expérimentateurs sans scrupule ou des opportunistes, mais le peuple consent lui aussi à l’expérience. En outre, depuis ces deux derniers siècles, l’Homme consent au lavage de cerveau et perpétue la malédiction de Cassandre, non plus par la force, mais pour la récompense.  

Vers 1h et 08, ambiance déjà soutenue, ton solennel, une protagoniste soulignait : « c’est quelque chose qu’on aurait jamais pu imaginer »… Du sensationnalisme qui banalise la comédie humaine et l’acédie collective.

1h52 : Un des grands paradoxes du docu consiste à ne pas nier que le virus tue, tout en basant son argumentation sur l’illégitimité outrageante des méthodes  de protection civile. D’un côté les milliardaires fabriquent des virus destinés à augmenter la mortalité pour diverses raisons et de l’autre le virus n’est pas dangereux, il est une fausse alerte. Après avoir entendu le témoignage d’un médecin qui parle d’un nombre alarmant de confrères morts dans les services dans lesquels il exerce, nous assistons à la prestation d’un spécialiste en pharmaceutique : «  Finalement il n’est pas dangereux ce virus, il est un peu plus dangereux que le corona virus naturel parce qu’on y a foutu des saloperies, mais finalement il n’est pas dangereux ». Et ce gentil monsieur de finir en beauté : « Ce qui est très dangereux, c’est le vaccin à venir…» CQFD.

2h08 : une spécialiste en matière d’Histoire et de psychanalyse des entités politiques engage un beau discours, plutôt convaincant, jusqu’à l’emploi du mot complot pour désigner le machiavélisme empirique relatif à l’exercice du pouvoir. Malgré tout, sa tirade sur ce phénomène politique aurait pu conserver sa pertinence si elle n’avait pas conclu par : «ce qui est nouveau, c’est qu’on n’a pas le droit d’y penser… » Aurait-oublié l’Histoire ? Les persécutions millénaires et les tensions qui opposent encore les progressistes, les conservateurs, les croyants et les rationalistes ? Une fois encore, le documentaire banalise les conditions de l’asservissement de l’Homme par l’Homme et de l’Homme par l’IA. L’Orgueil humain consent à se convaincre qu’il est victime d’un sort invincible ou d’un complot sans pareil, mais il fait difficilement l’effort d’admettre qu’il est le pigeon d’une même supercherie depuis l’aube des civilisations.

2h11 minutes : l’intervenant est particulièrement pertinent, le passage sur le poids des sociétés marchandes « Apple n’est pas un pays » est édifiant, mais il ne développe pas assez le champ sémantique autour du terme « société ». Autre point important de son discours : « là ou ça devient vraiment embêtant, c’est quand le socle éthique, le socle moral (…), est confisqué avec cette notion qu’il y a des gens qui peuvent y réfléchir et des gens qui vont le subir… Le problème vient quand une élite considère que vous n’avez plus le niveau pour accéder à cette connaissance » … Nous pouvons en convenir, le sujet n’est pas d’actualité, mais il est un des nerfs principaux de toute notre mécanique consumériste. Malheureusement, juste après ce passage, le documentaire utilise ce thème pour faire dire à un « méchant docteur millionnaire nécessairement conspirateur» ce qu’il ne dit pas !

2h 17 minutes : conférence du Dr. Alexandre Laurent (énarque et fondateur de Doctissimo) devant les étudiants de Polytechnique et CentraleSupelec.

Les réalisateurs du documentaire utilisent une séquence isolée dans le discours et une narration ambiguë du conférencier pour lui faire dire l’inverse de ce qu’il dénonce. C’est le fake le plus grossier du reportage. En outre le conférencier cite la dernière œuvre de Harari (auteur de Sapiens) qui y fait la critique d’Homo Deus (homme amélioré moderne, produit et acteur de la technocratie). Le docteur L.A déclame un passage de l’œuvre dans lequel s’exprime la mégalomanie eugéniste d’un technocrate haranguant ses foules, et sans transition il continue son discours, ce qui au montage laisse l’impression qu’il est lui-même un nazi nouvelle génération ! Pourtant il insiste bien sur le fait que nous, lui et ses élèves devons lutter pour réduire le grand gap qui se creuse entre les élites et la masse.

C’est assez misérable d’utiliser des méthodes de confusion charlatanesques en s’appuyant sur un sujet sensible et de la plus haute importance.

 

Conclusion :

Dans le meilleur des cas, les auteurs de ce docu auront leur petite maison de campagne à vos frais et le docu n’aura pas trop de conséquences. Dans le pire, un des lobbies engendré depuis les seventies  aura porté ses fruits et une masse croissante de réactionnaires ou de néo-survivalistes va contribuer à favoriser inconsciemment la chute, le crash des banques, le Nouvel Ordre Mondial et le retour à la passivité par la nouvelle donne tant attendue.

Où peut-on trouver des lobbies qui bénéficieraient de cette vague de confusionnisme ? Parmi les actionnaires du New-Age, mais aussi du côté des puissances qui spéculent sur la chute de la civilisation judéo-chrétienne ou de l’Empire occidental…  A l’Est par exemple, dans ces pays dont nous avons trahi la confiance depuis trop longtemps et qui courtisent déjà ce Sud dont nous avons organisé la misère. Les alliances entre les nouveaux nationalismes et pseudo communismes de nature capitaliste sont particulièrement virulente en matière d’espionnage, d’infiltration et de politique de déstabilisation. À ce jeu, les nouveaux actionnaires du syncrétisme, les spécialistes de complots en tous genres, les alarmistes médiatiques, les Soral ou les nouveaux gentils du front national qui courtisent à l’Est et tentent de faire bonne figure au Moyen-Orient, ne sont que des pions sur un échiquier plus complexe qu’on ne l’imagine !   

Alors on fait quoi ?

On comprend (prendre ensemble) que les secrets de polichinelles sont à l’origine de la fracture humaine, cela concerne l’homme et la femme, la famille, le clan, la nation, les blocs et l’entité mondiale que nous méritons. En d’autres termes cela concerne la foi, la politique et l’ingénierie dans leurs dimensions  extérieures et intérieures. Déconstruire ensemble, enseigner et réparer.

Le sortilège qui annule les sortilèges, la passerelle sémantique, arithmétique et géométrique qui rétablie l’accord de langage perdu entre les Hommes et entre les Hommes et la nature. Un lien qui libère entre la science, la foi, la politique et l’art, un contre anneau de pouvoir qui seul pourra dissiper le mythe du choc des civilisations. Je rappelle que ce premier et dernier mythe est le mortier qui nous conduit impitoyablement vers un trou noir, une prison gravitationnelle morbide dont même la lumière ne peut ressortir. 

A bon entendeur…

 

Epilogue : imposer ce que l’on sait, savoir ce que l’on impose et connaître ce que l’on propose :

Ayant enquêté sur ces mécanismes d’Histoire, à mes propres frais et depuis une petite trentaine d’années, l'épistémologie et la déconstruction du langage m'ont permis de comprendre il y’a 6 ans environ, la nature et le fonctionnement de notre empirisme sacrificiel, ainsi que l’évolution du virus de la falsification du langage et la mécanique artificielle de cette forge omniprésente où l’on manipule la substance, la connaissance et l’esprit humain. En d’autres termes, de quoi faire écrouler sur elle-même la folie d’un Orgueil nommé Sauron dans l’œuvre d’un Tolkien : une tour artificielle en réflexion morbide permanente, bâtie sur la manipulation des interactions « exprimés par » et « exprimant » le langage… De quoi conjurer la manipulation toute puissante de l'Homme par l’Homme et la manipulation consumériste de la nature, violée jusqu'à son atome ! Il existe donc des solutions pour reprendre le contrôle d’une machine infernale « too Big to fail », des solutions accessibles à tous, dont la principale est non monnayable, gratuite par nature mais subtile et inviolable. Une immunité possible contre les virus artificiels portés par la programmation empirique de notre système d'exploitation, un accord capable de démystifier le choc des civilisations, un lien universel qui libère, un sortilège qui annule les autres sortilèges.

Partageant cette expérience sur les réseaux depuis 10 ans, par logique, par simple solidarité envers la vie, en réaction à l’indécence de nos situations individuelles et globales et en y sacrifiant beaucoup de temps et d’énergie, je me suis aperçu à mes dépens que je me heurtais à une singularité monstrueuse, le vortex de l'hermétisme réciproque :

Les gouvernés (esclaves), malgré les traitements que leur réservent les gouvernances (intendance constituée de puristes et de contremaîtres) et ceux qui les manipulent (maîtres), demeurent cantonnés dans l'entonnoir du conformisme et de l'opposition, parce qu'ils ne se donnent pas les moyens d'accéder aux connaissances par lesquelles des initiés à l'exercice du pouvoir les manipule.   Depuis 10 ans mes publications semblent trop désintéressées et trop peu vendeuses pour être visibles. Bien qu’elles rendent hommage à la simplicité engloutie par le modernisme, elles abordent des points complexes propres à l’entropie de notre système. Or, je constate régulièrement qu’elles font « choc mou » ou mauvais hôtes parmi une agora ne jurant plus que par la simplicité, alors que son mode vie est le symbole même de la sophistication, de la complexification. Monsieur Toulmonde est une somme de nombrils particuliers, il ne veut pas trop se creuser les méninges, il veut du positif, ou au contraire, des scandales, des vérités sales mises en boîte, des coupables, une nouvelle révolution (...) et une relance. Une relance ou une catastrophe sacrificielle, malencontreuse pour les pessimistes, naturelle selon les nihilistes.

De la même façon, les consommateurs apprécient exclusivement l'info toute empaquetée, pro, rapide à ingurgiter, et en images de préférence. Payante s'il faut, cela fait partie d'un paradigme qui date d'on se sait quand et "too big to fail".

Une juste évocation de l'hermétisme pourrait s'exprimer ainsi : portez la πr philosophale devant un seigneur, il tentera à tout prix de la saisir et elle disparaîtra de fait. Portez-la devant l'esclave et il ne la verra même pas, fusse-t-elle offerte sous son nez. Portez la croix ou le miroir devant un vampire et il attendra la nuit pour vous tuer ou vous convertir, portez-les devant ceux dont ils sucent le sang et ils se moqueront ou se prosterneront aveuglément.   

La notion de mérite est donc liée au sacrifice de soi, pour rien, pour tout, pour les autres, pour soi. Et la gratuité du geste est essentielle. Essence, ciel.

Plus tu partages gratuitement  moins tu es visible, plus tu trouves, moins tu obtiens d'attention, plus tu appelles un chat un chat, plus ton propre entourage quittera ton rafiot comme un rat… Te préférant les scandales, les distractions positives, les potins,  les gros bobos, les petits rien, les grands chagrins...

Un produit comme Hold-up en revanche fait souvent un Buzz, avant que les débunkeurs, les médias classiques et le  bouche à oreille ne révèlent ses failles.  

 

C.A.B (Personne)        

Voir les commentaires

Séparer les eaux sans noyer le poisson

14 Septembre 2020, 14:19pm

Publié par Persone

Séparer les eaux sans noyer le poisson
Séparer les eaux sans noyer le poisson

Bonjour à tous,

Ci-joint une lettre de cœur à l'attention d'un ami, mais ouverte à tous. En épilogue, vous pourrez lire un commentaire de texte initié par l'intervention d'un autre ami par la voie des réseaux sociaux...

LE BOXEUR

Quitte à me faire jeter dans la fosse aux lions, je tenais ici à répondre à mon ami Jean Louis Tauvéron, qui posait il y a peu la question : je prends ici le parti d’Israël, qui aura le courage de me suivre?… Je dois avouer ne pas avoir eu le temps de trouver à quel sujet il faisait référence, mais je connais mon boxeur et ne doute pas de sa loyauté envers l’Amour trahi qui nous unit tous. Je sais aussi qu’il connait son peuple mieux que Persone et qu’il combat aujourd’hui entre ciel et terre pour assumer les fardeaux gravés dans la chair, ce dont tout le monde ne peut pas prévaloir. Reniant la mémoire ancestrale pour l’empire des sens et de la matière, ou reprenant nos anciens testaments pour leurs comptes respectifs, les Hommes demeurent les jouets de l’orgueil des nations ; plus hypocrites que jamais ils reproduisent sans cesse le cycle fratricide d’Abel et Caïn. Abel n’étant pas l'innocent qu’on imagine dans cette métaphore biblique. La nature, la position et la vitesse de Seth, le troisième premier, demeurent une seule et même quest/ion dont la sol/ut/ion est emprisonnée par le mortier de l’hermétisme global.

Pour ma part, j’ose dire ce que je ressens, ce qui « raisonne » en moi :

Israël est une terre acquise jadis non par les armes, mais par l’idée d’alliance entre des peuples natifs désunis et un  peuple en errance, une famille cellulaire séparée de son aire de répartition initiale, susceptible de faire force de proposition. Une proposition capable d’établir un pont sémantique pertinent entre les dieux pluriels, foudre (plasma) de guerre, et un Dieu pour tous. Un accord fragile et prématuré entre le 0 sémantiquement anticipé et les chiffres, puis les nombres infinis. Les dieux deviennent ici les anges. Autrement dit, les principes et les caractères déterminés. Des contes et des légendes inachevées relataient jadis les destins croisés de l’Egypte et des deux royaumes d’Israël… Des histoires perdues, néanmoins portées par le vent et gravées dans le génome, des histoires dans lesquelles se mêlent l’empire des sens, le domaine de la lutte des intérêts et l’impitoyable victoire de l’Amour déchu. Quels secrets se cachaient déjà entre la nuit et la journée ? Probablement celui du découpage du temps et des espaces. Une connaissance, un savoir, mais aussi un anneau de pouvoir unique, susceptible d’unir les peuples ou de lier par la division, dans les lumières de l’obscurantisme. 360 degrés autour du nombril du monde, l’orgueil des nations… Le système métrique dont la dérivée sonne la décade de la décadence en grandes pompes… Les quatre quartiers d’un repère orthonormé dont la croix centrale sera un instrument de crucifixion de l’être et un outil de construction pour le paraître… Le cycle lunaire dont chaque quartier approximativement découpé sera la perpétuelle semaine des 7 jours de travail de la masse ouvrière rémunérée pour son allégeance à la grande entreprise humaine…  Des secrets toujours hermétiques et un pouvoir obscur que les descendants d’un Cham biblique ont enterré entre la tête et le cœur de l’Afrique pour conjurer le sort, laissant aux griots le soin de rétablir par la tradition orale, la lumière d’un enchantement perdu. Une parenthèse fragile, fermée par définition, qui ne supportera  pas le retour de l’Empire.         

J’affirme donc qu’Israël était jadis  une terre méritée par les patriarches qui guidaient un peuple non moins désuni que tous les nôtres. Des patriarches trahis par les leurs, dans les mêmes circonstances que l’on peut retrouver partout sur terre. Des patriarches menacés de l’intérieur comme de l’extérieur. Un Homme, une nation, un royaume, un empire, est avant tout un temple, dont le rayonnement dépend de la qualité du langage entre le dedans et le dehors. L’avalanche des évènements n’épargne aucun temple, mais la mémoire demeure.

Que celui qui n’a jamais péché jette la première pierre…

Israël est la terre des hébreux, tout comme une maison et son jardin appartiennent à celui qui les a aimés et épanouis. Même les animaux respectent la notion de territoire ! Cela n’empêche pas que la propriété s'apparente au du vol lorsqu’elle est mal acquise. Tout  comme la liberté devient une contrainte morbide lorsqu’elle commence là  où  s’arrête celle des autres. À ce jeu, les gardiens du temple juif se sont fourvoyés sous le joug des romains… Romains qui en ont profité en s’accaparant la parole de Jésus, un juif me semble-t-il, un juif plus intègre et plus juif que la plupart des marchands et nantis de son peuple ! Après la première destruction du temple par Nabuchodonosor, les hébreux ont été marqués par l’innommable massacre de Massada… Un parmi tant d’autres dans le monde. « Les juifs ne respectent pas leur propre serment » clame-t-on encore et toujours… Mais dans la bouche des amnésiques que nous sommes devenus, la proposition sonne creux. Isaïe n’en disait pas moins, il n’en était pas moins juif ! Mais une fois encore : que celui qui n’a jamais péché jette la  première pierre.

En somme, tel des bêtes de somme, nous SOMMES tous des marchands, nous SOMMES tous des profiteurs, nous SOMMES tous des hypocrites. Parce que soumis à un accord tacite dont nous avons oublié la signature.

Lorsque Jean-Louis pense aux assassins d’Yitzhak Rabin, il renie les marchands que nous sommes, juifs ou non ; lorsqu’il pense aux enfants palestiniens, il embrasse leur cause innocente, mais lorsqu’il pense aux enfants sans distinction identitaire, la seule cause qu’il reconnait est celle des intérêts qui arment autant les gendarmes israéliens que les terroristes qui leur résistent. Un boxeur gentilhomme ne fait  pas de différence entre tous les partenaires qu’il a affrontés sur le ring. Ce boxeur n’est pas un dieu de l’arène, c’est un esclave social trop vaillant pour accepter notre allégeance commune, et trop stigmatisé pour la conjurer. Son poing désarmé témoigne de la violence d’un monde illusoirement tempéré. L’arène, c’est l’enfer  de la comédie humaine. Massacré sur le fait, pour le plaisir  de tous, ou blessé sur le long terme, le boxeur perd enfin l’usage de ces sens qui le faisaient tant souffrir depuis l’éteignoir commun. Parfois, il devient aveugle, il sera pourtant plus voyant que nous tous. Le boxeur gentilhomme est un homme qui souffre au féminin ou une femme qui souffre au masculin, un Homme sans nom  qui mérite son titre, un enfant aimant qui ne trahit pas sa nature profonde. Un animal humain, un être digne qui paye de sa chair le  poids de tous les sacrifices et les profanations dont nous sommes tous les indolents acteurs.  

Sous le poids de nos dettes joyeuses, aujourd’hui virtuelles, chimériques et numériques, nous sacrifions tous la vie avant qu’elle ne naisse. Par allégeance, pour la fortune, pour le pain et les jeux.

Jésus n’est autre qu’un je suis… La vérité a toujours cherché un corps pour s’incarner, qu’il soit celui d’une bactérie, d’un virus, d’un animal ou d’un Homme… Peu importe le nom, Ismaël ou Isaac, peu importe la  terre et la frontière, mon Amour est pour toi mon ami, mon frère. 

C.A.B

Séparer les eaux sans noyer le poisson

EPILOGUE

Remarque pertinente:

"une famille cellulaire séparée de son aire de répartition initiale": une proposition motivée par la candeur du discours politique!

Ex/plic/at/ion:

Bien vu ! La fatigue et l’impulsion émotionnelle envers un ami ont eu raison de mon devoir de rigueur sur un tel sujet. Emporté par le beau vent, je me suis mal exprimé, voilà qui mérite précision ! Le commentaire risque de s’étendre beaucoup, je le post en plusieurs parties :

Je faisais cette remarque motivé par la similitude entre une question récurrente « comment se fait-il qu’une grande partie des visionnaires ou réformateurs les plus pertinents soient des êtres marginalisés, bien souvent exclus ou exécutés de leur vivant ? » et un phénomène reconnu en biologie « les cellules les plus à même de motiver une évolution rapide du génome sont dans la majorité des cas celles qui sont éloignées de leur aire de répartition initiale ». La proposition ne concerne évidemment pas que les hébreux et leur vécu dans le monde ancien ou moderne ! Néanmoins, les concernant, je ne parlais pas des polémiques politiques ou identitaires concernant l’Exode, Exode que le protocole archéologique remet légitimement en question. Je pensais plutôt au fait de revendiquer une identité centrée sur le monothéisme en un temps où le phénomène était considéré comme une hérésie par les égyptiens (eux-mêmes partagés entre un principe trinitaire « 3 dieux principaux variables suivant les différents nomes/circonscriptions » et la grande ennéade comprenant 9 divinités), et comme une contrainte par les adorateurs de Baal et d’Ishtar dont les caractéristiques changeaient suivant les cultures. (Les baals phalliques représentant le temps et les ishtari représentant le principe matriciel et l’hystérie utérine). Note : étymologiquement, il convient de comprendre l’évolution des termes Ishtari/hystérie/hystérèse/utérus et Baal/balls/jeu de balles/ balle en tant que munition/ ou encore boules évoquant les testicules.

Cette « spécificité judaïque » me semble-t-il, est un des facteurs principaux qui ont agi sur l’avalanche des évènements actés ou subis pas les hébreux.  Je pense aussi que motivés par la concomitance des pressions contextuelles et de leur nombre restreint, les pratiquants du Judaïsme, tout comme le furent plus tard les chrétiens ou les musulmans dans leurs premières épopées, sont comparables à ces cellules éloignées de leur aire de répartition initiale. De nombreux épisodes de l’Histoire concernant la condition juive me ramènent aussi à cette comparaison. Pour exemple : les pogromes sous l’Empire Romano-Germanique en construction, l’hypocrite tolérance qui s’en est suivie, la décision de leur confier la gestion de l’usure et d’un argent considéré comme impur, le grande sérendipité collective des Lumières en conséquence ; et sans surprise, le retour larvé de l’antisémitisme  jusqu’à la Shoah. Autant d’éléments qui me permettent de penser que les hébreux ne sont pas nés plus ingénieux ou corrompus que les autres, mais que leurs cellules familiales brillent pour le meilleur et pour le pire par simple particularisme. Une spécificité entretenue de l’intérieur comme de l’extérieur, relative une fois encore à leur petit nombre et à leur errance, qu’ils soient exclus ou fondus dans la masse. Leur unité millénariste, constante malgré tout ce qui les oppose et les différencie entre eux, est un autre facteur non négligeable.

J’insiste sur la notion de « pour le meilleur et pour le pire »! La cellule poussée par les évènements dans son trajet particulier mute rapidement par force d’adaptation, rien de positif ou négatif ici. Elle peut s’adapter de façon symbiotique et favoriser le retour à l’équilibre d’un milieu bouleversé par les masses constituant son aire de répartition initiale, dans ce cas cette cellule interagit sans conflit avec les autres souches et leur transmet son patrimoine « amélioré ». Mais elle peut aussi devenir une cellule dangereuse, invasive, voire cancéreuse, amenée à tuer ou être tuée.

Pour préciser ma pensée, je n’affirmais pas non plus que les précurseurs déclarés du monothéisme représentent une souche humaine plus digne qu’une autre. Nous cherchons tous, et la répartition du cœur intelligent en termes de nombres et de géographie est sensiblement homogène dans le temps et sur l’ensemble du globe. Ainsi que dans l’univers si j’ose dire. Autrement dit, la répartition entre les « bêtes et vilains » et les « nobles cervelles » est la même à Harvard que dans l’université en herbe du trou de Montcuq. Et s’il est vrai qu’il existe des lieux où de brèves époques qui semblent désertés par la bienséance, c’est que l’activité humaine s’est employée à cet avilissement. Autant dire que les païens vikings, celtes, gaulois, teutons ou mongols (…), n’étaient pas les barbares ou les êtres primitifs que l’école nous décrit ! Nous cherchons tous… Et c’est le langage universel, évoluant et involuant par immanence, qui est le véritable moteur d’un progrès systémique durable dans un monde plus ouvert que nous ne l’imaginons. Le choc des civilisations ne semble plus qu’un mythe qui motive les intérêts de ceux qui falsifient la mémoire et la génétique du langage.

Pour en revenir aux hébreux et au monothéisme : le double tranchant de cette spécificité leur a fait grand mal et particulièrement leur sentiment d’exclusivité. L’exclusivité tend vers le copyright et des droits de paternité vénaux ! En outre, le droit illusoire d’exclusivité face à l’éternité désarmée est un sentiment pervers dont les conséquences sont démontrées subtilement dans l’épisode d’Abel et Caïn. Un temple ou une Eglise est une maison et un jardin qui n’appartient à personne en particulier et si ceux qui les entretiennent en font leur propriété exclusive d’un point de vue générationnel, le domaine devient fermé et hermétique. C’est ce type de propriété qui s’apparente au vol et nous en connaissons les dérives. Les campagnes de conversion forcées en sont un exemple, c’est un jeu morbide que nous avons tous pratiqué, juifs, chrétiens ou musulmans(…), païens ou laïcards matérialistes. Ici, vol rime avec viol… Un i (9) fait l’indifférence… Le langage ne ment jamais et nous ne savons pas encore ce qu’est le langage

C.A.B

Voir les commentaires

Culpabilité, responsabilité et présomption d’innocence

7 Septembre 2020, 22:50pm

Publié par Persone

Culpabilité, responsabilité et présomption d’innocence

Quest/ions troubles et solut/ions lourdes en huis clos :

« Un des grands thèmes de demain sera l’accès à l’eau potable ainsi que son prix. » Dit-on pour réveiller les vaches bien grasses en douceur. En Afrique, pour citer un exemple, c’est déjà demain depuis longtemps. Depuis que nos éleveurs, bien engraissés eux aussi, y ont généreusement creusé des puits. Mais cela n’est rien en comparaison du crime innommable qui se cache depuis notre vénéré siècle des Lumières, derrière le problème de l’eau dure et des eaux usées. En premier lieu, l’accès à l’eau est un droit inaliénable à toute créature vivante. L’eau n’appartient à personne et le comportement de l’Homme est une insulte à l’intelligence animale. Lorsque les peuples ont accepté la notion d’eau monnayable, ils ont inconsciemment consenti à l’avilissement total de leur nature et au crime le plus crapuleux qu’on puisse imaginer envers toute forme de vie.

Le premier réflexe devant une telle charge serait de dire : puisque nous polluons l’eau en vivant confortablement, il est normal que nous la traitions et que les frais soient répartis entre tous. Or cette affirmation n’est pertinente que s’il est avéré que les peuples étaient avertis depuis les prémisses de l’ère industrielle que leur mode de vie allait empoisonner nos quatre éléments en moins de deux siècles. Sans quoi nous avons affaire à un abus de pouvoir et d’autorité caractérisé par le fait de contraindre des tiers à souscrire à certains droits et à commettre des actes dont ils ne sont pas en mesure d’appréhender les conséquences. En matière de justice, cela n’est pas sans nous rappeler la caractérisation d’un viol. Dans notre cas, le viol de l’intégrité ou l’instrumentalisation de l’innocence ne nuit pas qu’aux victimes, mais à l’ensemble du vivant. Autrement dit, nous sommes au-delà du simple crime contre l’humanité. Pourquoi une telle affaire n’est jamais mentionnée ? Parce que l’Homme est toujours un con vaincu qui s’imagine qu’il fait les lois.  

Ne parlons pas ici de la causalité ou de ces lois sur lesquelles reposent l’équilibre naturel, et restons concentrés sur la justice humaine, cette justice globalisante que l’on doit à la gloire de la Rome antique, bien avant que l’empire ne contre-attaque.

Le citoyen a des droits, mais avant tout il a des devoirs dont le premier est l’allégeance au paradigme défini et consenti par tous.

Autrement dit…

Ma grand-mère était en mesure de comprendre que le confort social dont elle jouissait, malgré le sang des révolutionnaires, n’aurait jamais vu le jour sans la colonisation et le pillage de cette Afrique dont quelques spécimens étaient exposés au zoo de Vincennes. Mais irrévocablement, comme tous, elle devait accomplir son devoir et nourrir sa famille.  

Mon père savait que la satisfaction du sexe, de la drogue et du rock’n roll cachait une société de consommation plus déchaînée que jamais. A cette époque, les premières catastrophes sanitaires et écologiques n’étaient plus un secret d’état ! Mais tout alcoolique et père indigne qu’il était, lui aussi devait des comptes à la société.

Un allemand quelconque, sans appétence particulière pour le mal, la violence ou l’ethnocentrisme, savait ce qu’il faisait lorsqu’il dénonçait un voisin juif… Vous en conviendrez, lui aussi faisait son devoir.

Et au début du XXème siècle, avant la première grande guerre, avant la « fièvre espagnole » qui nous fit prendre conscience de la folie de nos techniques agroalimentaires intensives, à cette époque où l’eau n’était pas encore empoisonnée donc, non seulement le petit peuple vivait dans la sérendipité paradigmatique et l’ignorance la plus totale en matière d’écologie, mais de surcroit, il ne s’agissait pas de se plaindre ou de s’écarter un tant soit peu de l’ordre.

Autrement dit, ceux qui décontaminent l’eau moyennant facture sont les mêmes qui nous ont incité à déféquer dedans. Le Moyen-âge, le progrès en plus.

La meilleure façon de prendre le contrôle d’un domaine, c’est de le détruire de l’intérieur par l’infiltration d’un quelconque agent pathogène entraînant la dégénérescence. Cela vaut pour une forteresse, un individu, une nation, un empire.

Complot ? Que nenni, bien que l’hydrolyse, la pyrolyse, l’électrolyse, ou la simple décapitation des désignés coupables nous arrangent bien. Les dominants d’un jour, sont les dominés de la veille. Le fruit d’un univers défini comme fermé par la religion ou la raison, ne peut être qu’un monde cannibale.

Le langage est le propre de l’homme disait-on hier… Apparemment, le règne de ce dernier, si imparfait et faible soit-il, touche à sa fin pour laisser place à celui d’une créature améliorée par une intelligence artificielle, une demi-vie sur un terrain vague, qui regardera bientôt la machine comme un chien regarde son maître en posant sa crotte, en attendant la prochaine stimulation électronique.

Voir les commentaires

1 2 3 4 5 6 > >>