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Le blog de Persone

RETOUR A LA CAVERNE

5 Juillet 2023, 14:36pm

Publié par Persone

Encore un grand merci au Reforman, dessinateur de cette armoirie qui me suit depuis toujours!

Encore un grand merci au Reforman, dessinateur de cette armoirie qui me suit depuis toujours!

Bonjour à tous,

Mes lecteurs auront remarqué que ce blog n'est plus alimenté depuis bientôt deux ans. Et J'en suis fort désolé, mais une avalanche d'évènements personnels s'est ajoutée à l'orage collectif, disons global, me contraignant à abandonner la diffusion de mes contenus. Néanmoins, je n'ai pas chômé : un nouvel ouvrage est en cours de correction et j'envisage une professionnalisation de mes formats sur Wix ou Wordpress pour associer site et blog à un projet d'activité qui se concrétise enfin après 5 années passées dans une incroyable et morbide galère.

Autodidacte j'ai évité la sectorisation professionnelle, il y a néanmoins un prix à payer pour cet écart des sentiers de carrières balisés : si vous n'êtes pas salarié pour philosopher et vous impliquez dans les problèmes de notre temps, vous devrez trouvez le temps et l'espace nécessaires à cette tâche pourtant propre à l'Homme, dans le planning surchargé de vos devoirs alimentaires et sociaux. Si vous n'avez aucun privilège, aucun contact parmi les privilégiés, autant dire qu'il vous faudra prendre sur vos nuits et chacun de vos instants de repos.  Dans le métro, à mes temps de pose, le week-end et lorsque la fourmilière s'endort, j'en profite donc pour plonger en eaux profondes, vers les méandres qui relient l'actualité, l'Histoire, la philosophie, l'épistémologie, la systémique, l'anthropologie (...) jusqu'à la source mathématique et sémantique dont proviennent nos langages. À ce travail retranscrit peu à peu dans mes deux ouvrages destinés à la publication, s'ajoutent des réactions instantanées aux fake-news qui dépeignent notre époque, au viol caractérisé par tous les abus de pouvoir possibles et imaginables, à la banalisation des vices communs et des délits d'initiés en tout genre. Et j'en passe ! Ce sont ces réactions que vous lisez ici depuis 10 ans : des articles dans lesquels je tente de traiter l'avalanche des sujets d'actualité par le prisme de la déconstruction du langage. Vous l'aurez compris, la recherche, la rédaction de mes livres, la publication de ces articles, les interactions sur les réseaux sociaux et mes activités alimentaires se dévorent les unes les autres par manque de temps. Autant dire que le temps libre, je ne sais plus ce que cela signifie.

Ce blog amateur n'est donc qu'une longue suite de coups de gueule non préparés, publiés bien souvent à des heures nocturnes assassines, sans la moindre relecture. Emporté par l'avalanche, je rédigeais mes articles à froid, sans avoir le temps de corriger les précédents. Bien que j'ai volontairement joué le jeu, faute d'autres moyens, je me doutais du bilan de la partie : face à la professionnalisation électronique du tout et du n'importe quoi, je n'avais aucune chance de visibilité, je n'étais qu'un agitateur de mouches dans l'agora cybernétique, un fou insignifiant qui s'attaque à des moulins à vent plus indispensables et absolus que jamais, un singe qui mérite d'être tabassé pour affirmer que l'on peut manger des bananes en haut d'une échelle dont chacun sait qu'elle est interdite, inaccessible. Je reviendrais dans quelques lignes sur ces processus qui m'ont fait prendre conscience que ces articles en brouillon ainsi que mes interactions sur les réseaux avaient valeur d'archives et constituaient une vaste source d'informations pour les premiers observateurs et éventuels contributeurs de mon nouveau projet de diffusion de contenus. Après correction des coquilles, les meilleurs articles seront incorporés à d'autres contenus sur mes nouvelles plateformes de diffusion.   

Je résume ici mon avalanche locale, parce qu'elle aussi a valeur d'archive, disons de témoignage caractéristique de notre crise globale. Cette petite histoire est aussi la signature de mes engagements profonds et de ma volonté d'être là avec vous.

- Pour être précis, ma galère est sortie du port bien avant mon récent naufrage : en 2010, je me battais déjà pour affirmer que la déconstruction des langues et langages véhiculaires, ainsi que la vulgarisation de la philologie, avaient de nombreuses bonnes raisons d'être associées et considérées comme la solution la plus efficace à nos désastres locaux et globaux. Piochons dans le pot :

  • Parce que leur art conjugué corrobore avec les meilleures analyses que nous possédons de nos mécanismes d'Histoire et qu'il les révèle non pas par les faits, mais par le prisme de la valeur mathématique, musicologique et sémantique des signes, des chiffres et des lettres. En d'autres termes, l'épistémologie du choix des mots et des caractères ordinaires et spéciaux qui naissent de l'évolution de nos langues véhiculaires. Il est logique qu'une humanité adolescente découvrant l'art et le pouvoir du langage, en fasse en premier lieu un outil de gestion utilitaire d'échanges et un instrument de contrôle de la matière et des esprits. Pourtant, les métaphysiciens et plus tard les premiers prophètes du Monothéisme prévenaient : le langage est fort probablement le fruit du divin, un Saint-Esprit caché dont la révélation ne s'offre qu'à l'Homme qui la mérite. Dans un second temps, lorsque le langage (interactions) fait payer à l'Homme le prix de ses erreurs par des catastrophes proportionnelles à ses moyens (causalité), la science et l'épistémologie de l'art du langage prouvent néanmoins à ce pauvre diable qu'il n'est que le fruit des forces qu'il manipule à ses dépens. ironiquement les preuves qui nous manquaient pour expliquer l'extraordinaire banalité de nos frasques, arrivent après le franchissement de plusieurs points de non-retour. Ironiquement encore, nous avons là le sens caché de l'apocalypse en version scientifique ! Le langage révèle, certes, reste à briser le secret d'initié et à enseigner aux mains bonnes à tout, ainsi qu'aux intendants politiques qui les gouvernent, avant que leurs poings et leurs armées, prêts à tout, n'embrasent de nouveau le monde avec les moyens destructeurs que l'on connaît.
  • Parce que ce grand art est enfin reconnu et défendu "sérieusement", disons sans l'ésotérisme des seventies, par les meilleurs prospectivistes à ce jour, dans les domaines de la politique, de l'économie ou du génie militaire.
  • Parce qu'il est une passerelle entre les analyses des intellectuels les plus renommés en matière de science, de religion, de politique, de sociologie (...), que la sectorisation prive d'un lieu commun et d'une base intelligible en prise avec la réalité de la crise du langage.
  • Parce que c'est à la fois une façon ludique de transmettre la connaissance à des générations qui profitent de l'obsolescence de nos systèmes éducatifs pour se livrer corps et âme au conditionnement de l'IA et à la société de consommation.  
  • Parce qu'un tel enseignement est à la fois un vaccin naturel contre la démagogie et une démystification des barrières religieuses, identitaires et sociales qui influencent ces générations alors qu'elles n'ont à leur promettre que l'aboutissement de conflits plurimillénaires entretenus par les obligations de résultat de leur propre expérience : l'explosion mondiale de la dette du consumérisme et la guerre totale.
  • Parce que ce sortilège annule les autres sortilèges et brise l'Omerta tacite qui enchaine mages et moldus dans le même Titanic.    

J'ai donc plaidé, en vain, amateur, invisible dans la cour des miracles électronique. Du temps que je n'ai pas véritablement perdu car j'apprenais à rédiger tout en partageant un contenu "brulant" avec les moyens du bord d'un chercheur, disons d'un enquêteur forcené qui s'improvise écrivain sur le tas. 

- En 2018, les conséquences de la fatigue, la maladie donc, m'a poussé à stopper un de mes deux emplois alimentaires pour pouvoir persister dans ma tâche la plus essentielle : la philosophie donc, et la vulgarisation des arts qui permettent autant de sortir de la "Caverne" que d'y exploiter en masse ceux qui y demeurent, aveugles. Une vocation qui impose au philosophe de retourner dans la caverne, à ses risques et périls, pour enseigner à ses prisonniers autant qu'à ceux qui les cultivent dans l'illusion des lumières divines et/ou artificielles. Un sacerdoce diraient certains. Dans cette période, je commençais la rédaction d'un essai intitulé Homo-falsus.

- En 2021, quelques mois après l'envoi de ce dernier à quelques maisons d'édition, j'ai reçu une réponse favorable de Fayard concernant la pertinence de l'ouvrage et mon profil d'auteur autodidacte. L'éditeur m'a néanmoins suggéré de retravailler le fil conducteur pour rendre l'ensemble accessible à un public plus large. La même année, les conséquences de la crise sanitaire sur le milieu hospitalier nous ont arraché un nouveau-né dans les pires conditions.

- Dans le même temps, les conséquences de cette crise économique et sanitaire du troisième millénaire m'ont fait perdre mon second job tandis que des événements familiaux me poussaient à un déménagement forcé. Un exode loin de ma "Jérusalem", un humble et vieil appartement éprouvé par l'usure et les pollutions de l'enfer de la banlieue parisienne. Une Jérusalem pour le meilleur et le pire, qui portait les souvenirs de mes grands-parents, dont la force d'amour et de travail, ainsi que l'innocente servitude m'ont inspirées tout ce que je fais aujourd'hui. Un exode forcé qui ne m'a pas permis de répondre  aux exigences de Fayard.

- Au cours de ces déboires, je faisais la lecture d'Harry Potter à ma fille. Mon humble maîtrise des arts libéraux et ma conception de l'arithmancie en tant que technique de mise à jour des langues véhiculaires m'ont permis de décrypter le travail codé de l'autrice, au-delà des solutions proposées jusqu'à ce jour. Je rappelle ici que l’arithmancie représente l’aboutissement de la maîtrise des 7 arts libéraux avec lesquels nos élites intellectuelles ont bâti l’architecture de nos langages depuis l’Antiquité. Pour de nombreuses raisons relatives à la nécessité des inégalités intellectuelles dans un système d’exploitation productif, la vulgarisation de ce grand art pose problème. Inutile de scruter tous les complots politiques qui ont fait ou défait l’Histoire, pour comprendre que l’exercice du pouvoir et notre sainte croissance compétitive (mise à profit des tensions identitaires et du conflit de langage) finiraient par nous faire perdre notre latin de façon déterminée. Bref, en définissant l’arithmancie comme un art divinatoire fondé sur les chiffres, les éditeurs des dictionnaires modernes ne prennent aucun risque, mais dissimulent un ancestral secret d’initiés, disons d’architectes, qui n’est plus qu’une vieille légende complexe dont personne ne veut plus entendre parler. Entre autres, à la suite de ce décodage, j'ai compris pourquoi la philologue se replie sur elle-même, refusant les invitations les plus alléchantes et se consacrant corps et âme à son travail, à ses projets et aux enfants. Disons aux générations qu'elle tente de sauver de notre désastre, par l'éducation et par la démystification de la sorcellerie dissimulée derrière l'instrumentalisation du logos. J'ai donc rédigé un nouveau livre, empressé par ce que j'appelle de l'urgence et de la responsabilité intellectuelle, en cours de déménagement et au lieu de corriger le précédent, Homo-falsus pour répondre aux exigences de l'éditeur.  Lost in translation!

- L'exode m'a conduit jusqu'en Corrèze, j'y ai trouvé une jolie maison dans un écrin de verdure au paradis des quotas de production et du chômage : là où les paysans, les sans-emplois et la jeunesse  se suicident dans un silence global qui vaut bien celui que l'on observe concernant les agneaux et autres bêtes que l'on égorge en masse, avec ou sans prière, pour répondre à l'accord tacite imposé par "l'expérience Babel". Pour informer les nouveaux venus et faire un rappel à mes lecteurs, je ne compte aucunement parmi les grenouilles de bénitier, ni parmi les fous de Dieu ou les amateurs d'idiosyncrasie. Selon moi, l'expérience Babel, c'est le fruit du désastre symbolique du caractère Abel (le nomade condamné à l'extinction) et du caractère Caïn (le sédentaire qui prospère marqué par la malédiction du consumérisme). D'un point de vue complémentaire, il s'agit aussi du fruit d'un conflit sans nom ni légitimité entre le père qui découvre le 0 sémantique et le fils qui a hérité du pouvoir matériel du 0 mathématique et de la dette déterminée de ses ancêtres. Soit dit en passant, je pense aussi que l'image de la bête dont il est question dans la tradition chrétienne, n'est que la prospective de la servitude de l'Homme face au Léviathan global, face au Hardware et face aux illusions virtuelles, incarnées par les obligations de résultat de son expérience empirique amputée de la responsabilité éthique. Pour les Chrétiens des premiers siècles après le scandale Jésus, la première image de la bête, se manifestait par l'aura de l'Empire romain, dans l'art, sur les pièces de monnaie gravées pile et face... Le diable n'existe que par la manifestation persistante et hypocrite de nos faiblesses. Dans les faits, le fameux 666 est un des nombreux codes des Évangiles, qui dissimulent des découvertes mathématiques jugées sulfureuses à l'époque. Le pouvoir de l'arithmétique et de la trigonométrie n'est-il pas à la base de cet œil qui de nos jours voit tout et attire tous nos regards?

- Revenons à nos moutons et à l'exode en Corrèze où je me suis retrouvé sans travail et ironie du sort, sans permis de conduire. Explication : je m'oppose depuis toujours à la suprématie de l'industrie automobile et à la voiture pour tous en milieu urbain. Bref, je n'ai jamais réclamé le droit de conduire une 4 roues. En revanche, le cheval de métal hurlant et mortel qu'est la moto me va parfaitement pour  exprimer ce que je pense de la roue et de la mort. Malheureusement, je pilote, je ne conduis pas bêtement. De ce fait, je n'ai plus aucun permis pour cause de passion envers l'art de la conduite, de la maîtrise de la vitesse et de la transmission. J'ai donc perpétué mon vœu de précarité jusqu'à l'extrême, bien malgré moi. J'en ai néanmoins profité pour finaliser et corriger mon exégèse d'Harry Potter, dans les pires conditions.

- Durant cette période, j'ai failli tout perdre : outre la névrose collective et le darwinisme social qui se sont affirmés hypocritement lors de la crise sanitaire, les déboires engendrés par notre déracinement a menacé mon couple, blessé mes enfants et amoindri mon pronostic vital. Seulement voilà, un ami m'a précédé et s'est jeté sous un train il y a peu, il s'appelait Modibo et je tiens à citer son nom ici pour que vous l'entendiez et le fassiez résonner dans votre cœur. Un enfant perdu comme tant d'autres, qui méritent l'hommage et le repentir du Peter Pan qui sommeille en nous ! Modibo n'avait que 27 ans, il n'est pas le premier agneau sacrifié qui hante les nuits et les jours dont je suis témoin. Alors voilà, je vis et je ne lâcherais rien. Installé dans un petit village où les yeux des adultes me regardent comme un extraterrestre venu de la ville, de nombreuses petites mains en détresse et en quête de réponses sont néanmoins attirées par ma porte toujours ouverte, et le bilan est édifiant : en un peu plus d'un an, j'ai dû me tordre les méninges et les tripes pour ne pas être un témoin passif dans des affaires de jeunesse et de vieillesse laissées à l'abandon, de délinquance, de suicides, de violence sur enfant et de pédophilie.  Ce post chargé de confidences est donc  empreint  de cette rage de vivre, d'aimer, de transmettre et de répondre à l'absurdité.

Non, je n'abandonne pas ce blog et ceux qui le suivent, bien au contraire.

Tel est le sort qu'il me faut conjurer : endosser dans la solitude le poids d'un sujet trop lourd pour porter ses fruits sans moyens adéquats, sans blog pro, sans formule premium, sans chaine YouTube, sans le moindre soutien. Autant dire que ma plateforme de blogueur ainsi que les publicistes profitent allègrement de mes pages sans que je touche le moindre centime. En toute honnêteté, je ne tenais pas à toucher la moindre pièce maudite par le pouvoir de la pub et j'étais trop fauché pour le compte premium.

Fauché je le suis toujours, mais comme annoncé en début d'article,  je vais tenter de passer à la vitesse supérieure en entrant dans le domaine du crowdfunding. J'ai passé le cap de la porte de la souffrance dirait le créateur japonais de la série Naruto (que ma fille m'a fait découvrir), et je m'en vais en quête de compagnons pour affronter les chimères qui mènent les nations du feu, de l'eau, de la terre et de la foudre vers la paix par la destruction totale.  

À ce jour, j'ai quelques atouts à mon actif :

  • Quatre livres, dont deux sont achevés. Homo-falsus, que je n'ai pas eu le temps de corriger pour répondre aux exigences de l’éditeur Fayard, reflète le contenu des articles que j'ai diffusé sur ce blog entre 2019 et la suspension de mon activité en ligne. Et le dernier, en tant  qu'exégèse approfondie de l'œuvre alchimique signée J. K. Rowling, semble avoir toutes ses chances de diffusion. Les autres ouvrages feront probablement l'objet d'une publication sur le long terme, certains témoignent de ma plongée dans le domaine "interdit" des vrais alchimistes, d'autres sont de simples essais observant les rapports entre la politique, la science, la religion et les arts, par le prisme de la déconstruction du langage. 
  • La palanquée d'articles rédigés à froid sur ce blog et partagés sur un groupe de discussion que j'administre sur Facebook. Celui-ci s'intitule "Déconstruire et réparer".
  • Plusieurs séquences vidéo dans lesquelles un interviewer amateur m'a demandé de décrypter les éléments alchimiques dissimulés derrière les blockbusters apocalyptiques signés Marvel. Un montage reste possible pour un rendu pro, mais je rechigne encore à voir ma pomme sur un écran et l'expérience m'a surtout permis de mesurer le potentiel de ce format. Reste à savoir vers quoi tourner la caméra en attendant qu'elle apprivoise la bête.  
  • Un projet de Label de T-shirts et sweet-shirts aux logos qui prêtent matière à penser et à s'immuniser naturellement contre l'instrumentalisation du logos. Trois exemplaires tests ont suscité des réactions prometteuses. 
  • Et enfin, l'aménagement d'un gîte au sein de mon écrin de verdure, qui appelle au jardinage de la beauté végétale et animale. Je compte y aménager un relais accueillant pour mes lecteurs, pour les curieux et pour les pèlerins transportés par ce qu'on appelle le hasard.

Si ces contenus et projets interpellent les plateformes de soutien participatif, j'aurai enfin les moyens  d'améliorer mes formats, de me professionnaliser dit-on, afin que mon activité puisse me conduire à l'autonomie. Vous pourrez ainsi profiter de mes nouvelles pages électroniques, visionner des vidéos, suivre un projet de réforme de l'enseignement (...), ou plus humblement venir chez moi vous reposer et refaire le monde au coin du feu.

Refaire le monde commence par oublier la pendule et le portable, pour apprivoiser un retourneur de temps et une boussole ontologique. Cette rare boussole de pirate, qui vous indique la direction des monstruosités que vous devrez affronter avant de trouver ce que vous cherchez vraiment.   

Si l'aventure vous tente, je vous propose de partir non pas à la chasse, mais à la restitution d'un trésor, d'un patrimoine inestimable que l'entreprise Babel nous a lentement fait oublier : la maîtrise du langage en tant que lien direct avec la nature, en tant qu'auto-immunité contre le viol du libre arbitre et la culture du con/vaincu réifié qui s'ignore en nous.

J'en profite pour vous rappeler la finalité de mes objectifs en matière d'enseignement :

Défendre une pratique ludique de l'épistémologie de l'instrumentalisation des arts libéraux dès le collège. Ne serait-ce que pour immuniser naturellement les nouvelles générations contre la réification démagogique qui les menace eux autant que l'école qu'ils s'apprêtent inconsciemment à détruire. Une façon de remettre la rhétorique au service de la philosophie et de libérer maîtres et esclaves des liens qui les enchainent au consumérisme. Un noble alchimiste dirait qu'il était temps de briser l'omerta qui sépare les mages (les initiés) des moldus (les mains bonnes à tout). 

Merci de votre compréhension et à très bientôt.   

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