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Le blog de Persone

Simon, Pierre et Marie sur la Cène, au pays des bollos !

28 Juillet 2015, 21:40pm

Publié par Persone

La Cène "version HD, à la Da Vinci mode"

La Cène "version HD, à la Da Vinci mode"

Planète terre.

Epoque floue, à l’aube du petit tout,

Et du grand n’importe quoi…

 

Simon a 4 ans. Simon court partout. Simon appelait sa première nounou maman, alors maintenant il en a plusieurs, des nounous ! Simon casse tout, son papa aussi travaille beaucoup. Simon fait des caprices, Simon hurle, souvent.

Simon tape sa maman, fort.

Sous les étoiles ou à la maison, entre deux crises et lorsque les parents ont épongé, Simon est heureux !

A l’école ? Ça dépend de si sa maîtresse le comprend. Ce n’était pas le cas cette année, Simon est tombé sur une classe d’élevage intensif.

30 poulets de classe moyenne, un prof et un écran géant, OGM et conservateurs au menu !

Simon est malheureux.

 

Mais bon, on compense, on masque.

 

« Comment cela je généralise, on aime plus les caricatures en France ? J’espère au moins que vous n’étiez pas de ceux qui se prenaient pour Charlie ! »

 

Bon d’accord, on ne masque pas ! La poussière sous le tapis, nous, dans le meilleur des mondes, « on connaît pas » ! Disons plutôt que l’on s’adapte ! A la maison, on leur enseigne avec un gant de velours, un cheval et un piano, l’impitoyable bible de la domination. Ou, dans les foyers plus humbles, l’humble façon d’accepter notre sort tout en exigeant satisfaction, compensation, procuration.

Et à l’école ? On leur apprend à monnayer l’art qu’ils portent en eux, à économiser leurs efforts, à rentabiliser leur créativité.

 

Le père s’appelait Marc Aurèle, le fils Commode !

 

« Faut vraiment qu’il arrête de s’prendre la tête celui là, dira M. Toulmonde ! »

 

Vous croyez ?

 

Plus papy, plus mamie, plus papa et maintenant plus de maman non plus à la maison, mais au moins un écran dans chaque foyer dès les années 80 !

Et un dans chaque poche 20 ans plus tard !

Comme dirait M. Milton Friedman, une aubaine pour l’économie ! Si, si, je parle bien de cet économiste en vogue aujourd’hui, pour ses conseils (réellement) avisés pour l’Europe et la stabilité de sa zone monétaire.

Sous la loi du marché, compétences et performances sont louées, peu importe si dans le fond l’esprit est malade ! Je parle de l’esprit Friedmanien bien entendu, mais aussi de ceux de papy, mamie, papa, maman et bébé !

Ah, et ce brave Voltaire qui voyait dans le profit des échanges et la consommation, le tableau d’un monde plus décent, moins barbare ! Une belle méthode patriarcale, hormonale, devrais-je dire, de gestion des querelles de bac à sable !

Un monde moins barbare, certes ! Si l’on considère la guerre économique, la bombe atomique, l’hypocrisie et la violence en milieu tempéré comme un gage de paix et de sociabilité ! Mais plus décent, certainement pas !

 

Simon cogne sa maman. Fort.

 

Vous croyez toujours que je me prends trop la tête ? Ou vous commencez à comprendre ?

 

Il serait temps parce que  si on en croit la bonne conscience générale, bovinisée devrais-je dire, nous en sommes ici :

« Bah, c’est les aléas de l’évolution, mais ils sont forts nos p’tits, ils f’ront comme nous on a fait. Ils savent s’adapter ! »

 

Simon est malheureux.

 

Et moi, j’ai envie de dire à M. Toulmonde : « Oui effectivement ils s’adaptent ! Comme nous, devenus de parfaits consommateurs et producteurs dans un système de crédit consumériste dont les profiteurs orchestrent les créations et les destructions à leur guise, tels des dieux, dans l’olympe du darwinisme universel ! La belle affaire !

 

Et nos ados ? No problemo ! Eux aussi ils s’adaptent Gros ! Ouech !

 

Sortons-nous la tête du sphincter ! Nous plongeons dans un univers de prédation commerciale et de programmation socio-économique, un monde dans lequel chaque foyer est connecté et chaque rue tapissée d’affiches, pour nous rappeler que nous vivons sur Gunstreet, à Vice City et dans Porno land !

 

Et que c’est bon d’aimer sa ville © ! (© Voir le logo dans tous les Transporcs, ou sur le site : www.la-ratp-fait-voyager-les-vaches.com)

 

Ceci étant un fait, dans un monde aussi prédateur qui a besoin de moutons en quantité industrielle, OUI, l’absence parentale et la consommation font des dégâts ! Des dégâts qui relèvent d’un trauma qui aura des conséquences, comme en témoignent l’apathie et les addictions de nos nouvelles générations d’adolescents !

 

Soyons donc honnêtes, nous vivons encore comme des singes passant d’un paradigme à un autre, des singes se reproduisant « librement » dans la grande cage dorée de l’égo et de l’amour propre, un royaume dans lequel nous cherchons, non pas à pardonner, mais à excuser nos glorieux pères et ancêtres pour le monde charmant qu’ils nous ont bâti. Et ce faisant, nous nous excusons au passage de continuer à sacrifier nos ressources naturelles et notre avenir pour alimenter les flammes de notre industrie consumériste.  

Une belle civilisation ! Plongée dans une nouvelle catharsis de charlatans du futur ! Et pourtant, la méthode n’est qu’une vieille fumisterie sénile, entretenue par quelques vilains profiteurs, comme d’habitude !

Une fameuse cité dont les murs ne protègent plus que la vanité ! De hautes tours de cristal à l’ombre desquelles les singes glorifient leur passé et l’image des pères fondateurs tout en sacrifiant l’avenir de leurs enfants !

 

« Et puis quoi ? »

 

Honte à nous tous !

 

Un système de vie plus décent, plus universel, en trois phrases :

 

Le féminin dit : « je peux protéger la terre »

Le masculin rétorque : « je peux nous propulser vers le ciel, vers l’univers »

Alors, les hommes et les femmes protègent la terre, sans vénération, et pilotent ensemble un progrès durable et épanouissant !

 

Notre système (3 fois millénaire !) en trois phrases :

 

Le masculin dit : « Que Dieu le père me pardonne s’il existe, mais je veux conquérir l’univers »

Le féminin, lui, il ferme sa grande gueule !

Alors, les femmes et les hommes s’unissent dans l’absurde et la dilution de toute chose, appauvrissant la terre, cherchant à coloniser l’espace ».

 

Bref, passons !

 

Je vous ai parlé de Simon, qui fêtait ses 4 ans cette année, mais j’oubliais Pierre, qui attire les mouches cet été et surtout Marie, qui fêtera bientôt ses 45 ans, le 14 juillet justement ! Vive la république !

 

Voici son histoire :

 

Années 70, Marie a 5 ans, elle est heureuse! Son papa et sa maman sont jeunes médecins, l’un pour le corps et l’autre pour la tête ! Marie est en avance et elle joue avec des jeux d’éveil. La petite a un rapport très évolué avec son corps ! Et avec la nature aussi se rassurent les parents.

Pierre, lui, a 16 ans. Père militaire, mutilé par la guerre. La mère, elle, a couché avec l’ennemi ! Une histoire banale pour l’époque. Pierre ne profite pas trop du sexe, des drogues et du rock’n roll !

 

Marie grandit. Marie se sent seule. Elle a 10 ans, son papa et sa maman travaillent tout le temps ! Tu nous fatigue Marie !

Son papa va mal, très mal ! C’est sûrement de ma faute pense t-elle !

La maison a toujours ce parfum d’encens, la guitare d’Hendrix n’en finit plus de flamber, et dans la fumée des parents, Marie ne voit plus de rêve.

 

Les années 80 ouf ! Tout se libéralise et, par chance pour ces parents très tendance, l’imagerie révolutionne le corps médical et le corps érotique ! Papa va mieux. On gagne de l’argent, Marie en profite. On passe des vacances exotiques aux Antilles ! Marie s’éclate !

Marie a 15 ans, elle est violée.

Elle garde ça pour elle, des mois durant.

Elle en parle trop tard d’ailleurs, aux yeux de la justice.  L’affaire dérange, mais Marie et ses parents n’ont pas gain de cause, faute de preuves physiques constatables !

 

Dans les années 80, les femmes et leurs gros nichons ont gagné, on les appelle Monsieur ! Et puis on est à fond sur l’Ethiopie qui meurt peu à peu…. « Peu à peu !!!! » Disait la chanson ! Pour les problèmes de pédophilie ou autre, le droit des enfants, lui, devra attendre !

 

A 20 ans Marie n’a pas choisi la frigidité, ni la froideur d’ailleurs, elle parle comme les mecs et joue au flipper ! Ah, les années 90 !

 

God save Marc Dorcel !

 

Marie a fait confiance à un sale type !

Embourbée dans les méandres des notions freudiennes ? Baiser ou tuer le père ? Tout le monde en parle !

Chercher le mâle amant et protecteur, tester, comprendre, pardonner ? Se pardonner ? (…) A chacun son histoire !

 

Bref, Marie s’est liée au sale type ! Il insiste, elle refuse.

Il la tabasse, proprement.

Il insiste.

Et ils la baisent ! (soupir) Sans filmer cette fois, « une meuf à problème ça ! »

 

Ah, ces années folles ! God save Marc Dorcel !

 

Et bientôt, l’an 2000 ! Sur la planète terre, le climat s’affole, la température monte, un vrai paradis de mecs fraîchement civilisés ! Depuis une poignée de millénaires, donc.

 

Mais dis moi mon gars, elle s’rait pas un peu chaudasse ta copine ? Disent la plupart des mecs lorsqu’on leur présente Marie ! Même au boulot, quel que soit le boulot ! Faut dire, Marie, elle parle le camionneur, elle aime les flics, elle n’a pas froid aux yeux, de vrais yeux de biche… et un putain de cul !

 

Bonne année 2000 ! Marie ne vieillit pas, même dans sa tête, mais elle a passé les pires fêtes de sa vie, à 35 balais ! On lui a diagnostiqué une tumeur maligne !

 

Aux ovaires.

 

Elle est sous hormones, exténuée, nerveuse, et poilue ! Heureusement, le lendemain d’un réveillon de solitude, un collègue, Pierre, genre vieux solitaire vieille école, lui propose de passer boire un verre.

 

Cette fois Marie est surprise ! Pierre lui saute sur le poil !

Elle refuse, il s’enfuit dans sa chambre.

Et revient, à poil !

Il insiste, elle le repousse.

Porte ouverte, ouf !

 

Marie n’a pas oublié les failles de la justice et n’est pas du genre à l’utiliser pour briser un collègue qui au final, ne la pas violée ! Elle attend.

Pierre, loin de s’excuser, cherche à dominer. Tu parles beaucoup, mais tu n’es bonne qu’à écarter les cuisses ! Pierre perd les pédales. Mais il est son supérieur après tout ! Il en profite au passage pour la défavoriser et l’isoler sur le terrain.

 

Il l’évite ! Avec ses pattes arrières, comme un chien, il recouvre instinctivement sa merde.

 

Marie parle, légitime ! Mais quand elle s’y met, Marie parle à n’importe qui. Et la hiérarchie a de bonnes oreilles !

 

L’affaire dérange !

 

La hiérarchie et la DRH atteignent le sommet de leur incompétence ? Et alors ? On est à fond dans la com ! Attendons donc le prochain cycle et le retour de la fortune ! La poussière ? Sous le tapis !

 

Et après tout une allumeuse bavarde qui déblatère des propos  diffamatoires sur un agent parfaitement représentatif de son corps de métier… C’est assurément une affabulatrice !

 

Le fait qu’elle n’ait pas porté plainte le prouve indéniablement !!!!!

 

Ironie du sort, Marie avait encore agi trop tard pour quérir le bras sacré de la justice !

 

Tous de bons républicains, comme au temps de l’affaire Dreyfus pourrait-on dire, en remplaçant l’antisémitisme ambiant par le machisme ! Coupable Marie ! De diffamation ! On espère pour vous que vous n’allez pas porter ça aux tribunaux ma p’tite !!! 

Marie a pourtant un bon dossier, ils ne le savent pas ces idiots ! Mais avec les doutes auxquels la renvoie sa maladie, Marie se sent déjà morte !

Elle laisse tomber, la vie est trop courte !

Mais Marie continue donc de raconter son histoire à qui veut l’entendre, légitime !

 

Marie, après la fin d’un CDD précaire, peut retourner à sa quête de rédemption masculine.

La hiérarchie peut garder ses couilles, se rassurer de son patriarcat bienveillant et retourner à sa com.

Et les collègues mâles, eux, peuvent continuer leur train-train et surenchérir, de blagues en surnoms pornos à l’encontre de Pierre.

 

Pierre ?

 

Sa femme, moins vieux jeu que lui, ne pardonnera jamais.

 

Les années passent, Marie lutte contre la maladie et bataille encore contre son passé ! Comme un camionneur toujours, une clope au bec, pour remplacer le mec. Pierre, lui, n’a plus que son chien, qui vient de mourir, et sa fille, qui vient de quitter l’armée.

Après avoir subi un viol.

 

Cet été 2015 s’annonce chaud !

 

Mois d’août, moiteur, bronchite et pollution. Chez Pierre, il fait froid ! Le petit chien est mort. Pénombre et silence, on entend à peine, entre les bourdonnements de mouches, le grincement d’une corde. A son extrémité basse, Pierre se balance doucement.

 

Son cadavre commence à sentir, après 35 ans d’honnêtes et loyaux services !

 

Cher M. Toulmonde, vous avez raison, je me prends trop la tête ! Gavons-nous tant qu’il en est encore temps !

 

Très chers singes, très chères guenons : Vive la république des vainqueurs, vive le cyber futur, aimons notre époque… et ses bons vieux paradoxes !

 

Allez dire ça à Pierre ! Ou à sa fille !

 

Alors quoi ?

 

Vous pensez toujours que les petits traumas de nos têtes blondes à 4 ans, ne sont que des détails, sans conséquences ? De notre époque, sans conséquences ?

 

Bah, après tout, tout cela n’est que faits divers et compagnie !

 

Nous ne vivons pas dans un monde écrit et dessiné par le mâle, nous respectons notre planète et épanouissons nos femmes et nos enfants, il n’y a pas d’affaire Dreyfus concernant le féminin, tout cela n’est que faits divers et compagnie.

 

Bientôt la rentrée 2015 ! Espérons en tout cas, que Simon aura une maîtresse plus attentive et que notre bon gouvernement aura accouché de bonnes réformes pour nos bollos d’ados !

Détail de la Cène de Léonard De Vinci (à la droite de Jésus, notre gauche, donc)

Détail de la Cène de Léonard De Vinci (à la droite de Jésus, notre gauche, donc)

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La rébellion, ne vous laissez pas convaincre, ce n'est pas forcément du pathos ou du communautarisme!

9 Juillet 2015, 17:07pm

Publié par Persone

La rébellion, ne vous laissez pas convaincre, ce n'est pas forcément du pathos ou du communautarisme!

Des images et des textes plus courts M. Persone ! « Me demande l’époque et la logique gogole… euh, google voulais-je dire » !!!

Bon OK, je me couche ! Un drapeau pirate et une simple page ça vous va ?

Bref, petite réflexion du jour, mais toujours dans la lignée de mon carnet de voyage:

Pour maintenir la paix de ce monde, l’homme s’est doté de l’arme la plus imposante que l’on puisse fantasmer, un jouet capable de détruire l’humanité tout entière! Et pour être à la hauteur de toutes ces compensations qu’on doit produire pour garder les moutons à l’abri de la rage, tandis que le fermier se gave… on suicide notre planète! La décadence a bercé mon innocence, aujourd’hui c’est moi qui t’ai suicidé mon Amour. L’homme, le fermier… mais pas la fermière. Non, la fermière, elle, elle s’adapte et elle ferme sa grande gueule, malgré tout le respect qu’on lui doit et la liberté (de bosser) qu’on lui a attribué en grande pompe ! Bref… Pardon, je divaguais…

 

An 2015, l’été s’annonce chaud. Sur le pont de notre Titanic le soleil brûle… inlassablement… Persone ramasse les ordures de M. Toulmonde… quel spectacle, quelle époque !

La nuit passe.

Jour de repos, fatigue du mois sur les épaules, manque d'inspiration devant une page word, les fouets des contremaitres ne claquent plus comme d’antan, tout est devenu si compliqué... Harassant et de plus en plus démotivant aujourd'hui de faire semblant d'être un mouton, Ulysse lui-même n'en reviendrait pas de voir ce qu'est devenu le royaume du cyclope! Uhuhuhu!

 

Voici donc un texte de Daniel Defoe, sous le nom de plume Capitaine Johnson, à propos d’un échange symbolique entre le pirate Bellamy et le capitaine d’un navire marchand qui venait de refuser son invitation à se joindre à la piraterie.

«Je regrette bien qu'ils ne vous rendent pas votre chaloupe, car je déteste faire du tort à quelqu'un quand ce n'est pas mon avantage. Maudite chaloupe, nous devons la couler, et vous devez en avoir besoin. Quoique vous soyez un sale fouineur, comme tous ceux qui acceptent d'être gouvernés par des lois faites par les riches pour assurer leur propre sécurité, car ces petits peureux n'ont pas le courage de défendre autrement ce qu'ils ont acquis par friponnerie; mais soyez tous maudits: maudits soit cette bande de fieffés fripons, et vous, le paquet de têtes-molles au cœur de femmelette, qui les servez. Ils nous dénigrent, les escrocs nous dénigrent, alors qu'il n'y a qu'une différence, ils volent les pauvres sous couvert de la loi, alors que nous volons les riches sous la seule protection de notre courage. Ne voyez-vous pas que vous feriez mieux d'être l'un des nôtres, plutôt que de tourner autour de ces vilains pour du travail? »

Quand le capitaine répondit que sa conscience ne le laisserait pas briser les lois de Dieu et de l'homme, le pirate Bellamy reprit:

« ... Vous êtes un coquin à la conscience diabolique, je suis un prince libre, et j'ai autant d'autorité pour faire la guerre dans le monde entier que celui qui a une flotte de cent vaisseaux à la mer et une armée de cent mille hommes sur le terrain. Voilà ce que me dit ma conscience. Mais à quoi bon discuter avec des pantins pleurnichards qui permettent à leurs supérieurs de les jeter par-dessus bord à coups de pieds au cul, selon leur bon plaisir ».

Texte mis en ligne par Alain Decayeux, comme tant d’autres faits, secrets et autres trésors de pirate, sur le site :

http://www.pirates-corsaires.com

Amis lecteurs bonsoir !

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Individualisme, communautarisme, culturalisme, nationalisme, mondialisme ?

9 Juillet 2015, 15:08pm

Publié par Persone

Tout d’abord…

Et bien que toute la sphère médiatique, relayée par la toute puissante connerie humaine, semble nous indiquer le contraire… 

Vous trouvez ces 5 notions si différentes que ça ? Si incompatibles ?

Si vous raisonnez comme un économiste, un financier, un politique ou un simple brouteur de foin… Il y a des chances que OUI !

Et il y a surtout des chances que vous jouiez de cette fausse réalité si vous êtes de ceux qui aiment diviser et faire brouter les autres !

Mais allez dire ça à un philosophe digne de ce nom, à un sociologue à un psychologue (…) Ou encore à un bon physicien qui ne travaille pas en circuit fermé... Ecoutez bien leurs réponses, elles lèveront le voile des illusions !

Et avant l’individualisme… le cellularisme ? Et encore avant…

Ou après le mondialisme…l’interplanétarisme ? Et encore après…

Dedans, dehors, avant, après….Que d’incertitudes pour nous, pauvres pêcheurs n’ayant point fait d’études !

Exercice : Ces notions dont nous parlons « individualisme, communautarisme, culturalisme, nationalisme, mondialisme », représentons les comme cinq couches voisines de la peau d’un oignon ! 

Observation : Un oignon dont la matière est très susceptible, un oignon qui possède un nombre infini de couches et dont le cœur même reste insondable, renvoyant celui qui approche de son mystère vers l’horizon des évènements !

Hypothèse : Et ces couches, ou plutôt frontières que l’on cite, ne forment-elles pas un jeu de miroirs dans lesquels se regardent, l’égo et l’amour propre des entités qu’elles définissent : l’individu, la communauté, la culture, la nation, le monde ?

Axiome : Toutes nos personnalités, qu’elles soient individuelles ou collectives, physiques ou morales se reflètent les unes les autres. Comme vous l’aurez sûrement vu dans ce livre ou

en cours de philo « la société reflète l’individu et vice versa ».

Conclusion : Qu’elle soit physique ou morale, qu’elle soit un individu, une tribu, une nation ou une république galactique (…), chacune de ces entités dispose d’une volonté et d’une horloge biologique (par opposition à l’orgueil et à l’amour propre) lui offrant la faculté de transcender l’opacité de ces frontières dont on parle et de jouir de la complémentarité de toutes les couches de l’oignon. C’est ainsi qu’un organisme évite de succomber aux maladies et aux contraintes extérieure. C’est avec cette volonté programmée et cette horloge biologique que la nature exprimait un paradis vert et durable, jusqu’à ce que l’Homme leur préfère la vanité et le regard de l’autre.   

Interrogations : Pourquoi l’Homme est-il le seul fruit de la création à pourrir si vite de l’intérieur ? Et pourquoi ne pas le guérir vite, avant que la génétique, la culture et le dressage ne lui permette de contaminer définitivement toute les forme de vie sur lesquels l’Orgueil n’avait jamais eu d’emprise.

Mais pour une telle disposition, ne faudrait-il pas en premier lieu que les pilotes du collectif nous laissent cicatriser des blessures liées à notre histoire, plutôt que de tirer profit de la situation ?

Plus de cours d’histoire donc et de philo ? Et des cours de psycho, de socio et de logique pure ? Plus de connaissance et moins de technocratie ? Plus de partage du savoir et moins de monopolisation (dans tous les sens du terme) ? Une meilleure éducation en général ? Cela serait déjà un bon début !

Mais difficile de croire que nos dirigeants et la sainte loi du marché nous guident vers cette recherche d’harmonie !

A droite : De la méritocratie, encore et toujours, dans un monde « décomplexé » où la tragédie de l’égalité des chances n’a plus qu’un effet comique !

A gauche : Du pédagogisme radical dans un royaume de « bollos » dont la « ouèchisation » fait tourner l’économie ! (Vous savez, ce nouveau royaume d’illettrés dans lequel tout le monde s’appelle Gros !)

Bref, citoyens du monde, voilà les deux écoles d’hypocrites, les deux grosses mamelles suintantes de la vieille république, entre lesquelles nous sommes pris en sandwich !

« Allez les enfants, dépêchez-vous ! VITE, avant les autres ! On tète la gougoutte ! » …

Réveillez-vous tous, suiveurs et suivis !!! Le secret de notre guérison et la clé du retour à un épanouissement décent n’ont jamais été cachés dans ces tunnels de lumière artificielle que nous creusons à nos dépend sans plus savoir ce que l’on cherche !

 

Mais revenons-en à nos 5 notions ! A en croire les politiques de tout poil et les beaux discours du gouvernement, prononcés depuis que nous sommes Charlie (enfin, depuis que deux millions de français sont Charlie), nous devrions nous méfier, même du culturalisme, car il risque de favoriser le vilain communautarisme qui menace la Sainte et Universelle Nation !!! Non mais franchement !?! Pour une fois les amalgames et la médiocrité intellectuelle de nos nouveaux politiciens me fait presque rire ! Le « isme » problématique que l’on peut accoler aujourd’hui à la simple défense des patrimoines et des cultures n’est qu’une réaction régulatrice proportionnelle au positivisme absurde d’une gouvernance irresponsable et anti-systémique !

Et vous verrez, bientôt ce seront les cultures et les nations elles-mêmes qui menaceront l’uniforme et la non moins universelle mondialisation ! Et à ce moment-là, que dira-t-on ? Que les nations font du communautarisme ? Que les patrimoines culturels doivent-être sacrifiés s’il le faut ? Qu’un bon fédéralisme devrait pouvoir les protéger ? Tout comme le progrès et les échanges devaient nous rendre meilleurs ?  Et que, dans le pire des cas, nos petites mains bonnes à tous et enfin uniformisées pourraient nous permettre de fabriquer de quoi coloniser l’espace ??? Impayable ! A mourir de rire ! A crever de honte !

J’insiste, je répète : Distribuer le mode d’emploi d’un Monopoly, d’une entité fédérale ou d’une mondialisation totale à des créatures fascinées par leur nombril, ignorantes de la complémentarité (non vénale) de leurs différences, habituées au conflit et à toutes les formes de violence, rompues à la compétition, dépassées par leur propre téléphone, lobotomisées par la télévision et mécanisées par l’organisation du travail et des loisirs… C’est mettre la charrue avant les bœufs !

 

Cà a toujours été « mettre la charrue avant les bœufs » !

Et qu’ils ont l’air fiers tous, brandissant leurs poings contre le communautarisme tout en enflammant notre élan national ! Les fourbes ! Les hypocrites ! Au nom du collectif disent-ils ? Et voilà pourtant plus d’un siècle que la république conditionne l’âme et la chair du peuple dans les usines à gaz du modernisme pour finir par vendre les richesses produites par le labeur de plusieurs générations sur le marché d’une mondialisation dont le caractère universel semble travailler pour le portefeuille de quelques personnalités morales, au service d’intérêts parfaitement individuels !!! Ah les infâmes… le meilleur tour d’illusionniste du monde, le casse du siècle !!!

Individualisme, communautarisme, culturalisme, nationalisme et mondialisme…

La belle affaire !

Enfin, pour dernier argument, notons qu’il existe une confusion profonde autour du terme même de communautarisme, une confusion qui résume à elle seule le sens de mon article :

Quand les langues, pour rallier l’électorat, se font nationales, elles condamnent le communautarisme parce qu’elles l’assimilent à la revendication marginale, ethnique, religieuse, anti-progressiste ou anti-industrielle. Mais lorsqu’il s’agit de se plier devant la puissance des actionnaires de la World Company ©, les langues se font subitement mondialistes et encensent le communautarisme selon le terme anglo-saxon désignant le primat de la communauté globale sur les individus qui la composent. La magie des mots !   

Doit-on comprendre que plus le communautarisme est petit, plus il est mauvais?

Les farceurs !

 L’individu ne peut primer sur le monde, la galaxie, l'univers (...) Certes! Et re-certes !!! Mais tout comme l’inverse ! Nos politiques devraient enfin comprendre que ce qui est un complexe pour leur malheureux esprit de petits hommes est un simple équilibre naturel dans l’univers.

Si l’individu et l’univers se reflètent l’un l’autre, il serait temps de ne plus les dissocier à des fins religieuses, économiques ou politiques et de cesser de convaincre l’homme qu’il n’est que matière besogneuse ! Les universalistes que nous croyons être depuis le grand flash des Lumières ne sont que d’égocentriques singes fièrement compartimentés dans un laboratoire géant. Et notre système n’est qu’une logistique collective non systémique, reposant sur de vielles lois dont la possibilité de réforme semble échapper à de simples individus que la supercherie du mérite scolaire et le Saint suffrage universel auront mis au pouvoir. Ces lois, loin d'être universelles, ne sont que les tortures mentales d'une politique sénile, concoctée depuis des millénaires par des hommes qui ne savent plus s’ils s'aiment, s’ils se détestent, s’il y a vraiment une salope dans la mère, la fille ou la femme et s’ils doivent vénérer Darwin ou le Saint Père (ça laisse peu de choix!). Car en réalité les chantres de ce système qui se mondialise aiment  flâner vers l'église le dimanche, par clientélisme bien-sûr, mais aussi pour compenser la morsure du doute, comme nous tous ! Et du lundi au vendredi, ils travaillent à nous imposer mondialement leurs interprétations couillues du darwinisme! Merci Charles, bravo mon Général! 

Toutes ces lois, qui nous gouvernent, favorisent donc des groupements d'intérêt parfaitement individuels ! Elles protègent toujours les actionnaires des profits engendrés par l'exploitation des ressources naturelles et de la masse humaine ! Et elles permettent de redistribuer l’argent le plus inégalement possible, en toute légalité ! Quel universalisme dites-moi.

Les accords transatlantiques seront bientôt actés dit-on doucement… Vous avez signé quelque-chose vous ? Qui a signé quoi au juste ?

Des clowns donc, des vilains, des pathétiques, des macabres… Pas pour les enfants !

 

Epilogue :

Vu l’avenir que notre orgueil, notre amour propre et notre hypocrisie leur réserve, je trinque (dans tous les sens du terme) à la santé de nos progénitures !

A tous les enfants du monde, n’oubliez jamais de croire !

Et nous autres les adultes, cessons donc d’être crédules !

Comment ? La phrase vous trouble ? Vous voyez là un paradoxe ?

Il n’y en a point !

Et si c’était notre crédulité et le monde que fabriquent nos bonimenteurs qui dénaturaient les rêves de nos enfants ? Suffisamment pour en pervertir la magie ! Suffisamment pour y introduire l’objet ! Suffisamment pour que les espoirs deviennent d’indispensables et compensatoires masses dévorantes ? Suffisamment pour transformer le devoir de croire en le besoin de croire, et la foi de l’innocence en crédulité !

La boucle est bouclée, poil au nez !

Vous trouvez cet épilogue un peu décousue ? C’est pour mieux dévoiler le trou de notre… Oups pardon, je voulais dire bien sûr qu’il est décousu ! Et pour cause, c’est lorsqu’on a décousu une trame ou un vulgaire nœud que l’on commence à comprendre les secrets de sa géométrie et les relations établies entre les différents fils !

J’ai dans ma cave une vieille bouteille de rêve et de raison, une des rares dont le précieux mélange ne tourne pas au vinaigre ! Je n’oublie ni les voyages d’Ulysse, ni les leçons de Guizot, je garde en poche mes petits carnets scientifiques et romantiques,  mais par-dessus tout,  je lève mon verre à tous les enfants du monde, aux pirates et aux rêves de Peter Pan ! 

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