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Le blog de Persone

Hermétisme(s) ou révélation(s)

20 Février 2019, 20:19pm

Publié par Persone

Deux conceptions de notre réalité, vieilles comme la civilisation, se sont farouchement opposées durant ces deux derniers siècles :

I - Si l’univers est un « Tout » fermé (bien que sans limite connue), absolu et autosuffisant,  il est strictement déterminé entre un Alpha et un Oméga, se résumant ainsi à une seule et unique expérience  capable d’engendrer des phénomènes aussi singuliers que l’atome de carbone et la vie, qui deviendra l’observateur  de ce « Tout ». Cette affirmation déterministe pourtant issue d’agnostiques défendant la suprématie de la raison relève du paradoxe depuis que l’on peut mesurer l’improbabilité des principaux facteurs de création de la vie : elle suppose un principe créateur ! Ce principe banni par les pragmatiques et les matérialistes, cette « hérésie » défendue par la  métaphysique, le mysticisme et toutes les formes de religion au prix d’effroyables querelles. Spinoza demeure l’emblème des philosophes qui tentaient de concilier le déterminisme et la transcendance par l’évocation de la double nature de la substance divine ! Un grand esprit que la science quantique du petit aurait passionné !

2 - Si l’univers est un « Tout » et « rien » ouvert à toute possibilité, son évolution reste prévisible jusqu’à une certaine précision, mais l’indéterminable efface toute idée de certitude et la potentialité des scénarios est infinie malgré les constantes qui détermineront la forme idéale et logique des objets et évènements.  Dans ce cas, la potentialité des scénarios sont du domaine de dimensions parallèles et l’improbable création de la vie devient le fruit de ce potentiel multidimensionnel et/ou le fruit de nombreuses expériences stériles ayant fini par aboutir, selon les lois statistiques de la probabilité. Cette seconde affirmation  propose quant à elle la théorie du hasard, un hasard qui devait arriver ! Cette théorie se passe de la notion de principe créateur.  

Depuis les travaux de Gödel, d’Heisenberg (…) ou plus généralement les progrès de la physique et de la mécanique quantiques, la première conception de l’univers proposée par le déterminisme matérialiste s’effondre ! L’impertinence et l’impossibilité de la dissolution de la notion d’infinité face à la finalité, défendues par la subtilité malheureusement incomplète de Spinoza sont enfin attestées par les outils scientifiques. 

Reste la seconde conception, qui agace l’orgueil déterministe des héritiers de la philosophie matérialiste, mais qui les confortent dans leur antipathie contre la notion de principe créateur !

Mais les progrès de nos physiciens et de nos mathématiciens vont plus loin et indiquent que l’intelligence manifeste de l’univers dont l’intrication initiale des éléments compte parmi les signes les plus pertinents, bouleverse toute certitude et permettent de concilier  hasard, coïncidences logiques et « probabilité d’une conscience à la fois intérieure et au-delà du « tout » incarné. En outre, la logique cérébrale elle-même, stimulée par toutes nos découvertes, admet qu’une théorie se passant de principe créateur nous permet de ne pas en faire un « Dieu fourre-tout », mais n’implique aucunement qu’il n’y ait pas de principe créateur ! Une nouvelle claque pour l’amour propre des déterministes matérialistes, mais une fois encore un nouvel horizon pour la pensée Spinoziste, une réhabilitation de la profondeur rousseauiste, un pont raisonnable et métaphysique entre l’Orient et l’Occident, une possibilité de « Mea culpa » et de réconciliation entre les communautés gnostiques, les institutions religieuses et l’agnosticisme patenté des esprits réductionnistes et matérialistes ayant prôné la suprématie du déterminisme ! 

Comment les derniers progrès scientifiques montrent-ils l’intelligence de l’univers, sa double nature, son infinie potentialité, ses spéciations (…) et le fait qu’une réalité logique devienne un paradoxe, observé sous un angle différent ? Comment prennent forme ces ponts sémantiques capables de réconcilier nos différentes susceptibilités passées ou présentes ?

Par toutes les découvertes et les liens logiques ou métaphysiques que j’évoque depuis 12 ans sur ce blog et mes pages en ligne sur les réseaux sociaux !  Et plus important à mes yeux, par la vulgarisation que j’en fait, mise en relation avec tous les sujets de la vie quotidienne :

  • Le train-train, la belle bagnole, le saint portable, la carrière, le clientélisme, le ministère corrompu de l’Amour propre, les discussions d’ascenseur éternellement irrésolue, le désenchantement du monde par la transcendance absolue ou la raison suprême, la TV (…)
  •  L’improbable mais salutaire complémentarité entre la « Spinozite aigüe » (Sérendipité) et la gravité de la « Nietzschéose »(Zemblanité), l’opportunisme de la révolution permanente le prosélytisme théosophique post-soixante-huitard (…)
  • Les avertissements de Critias et le dilemme métaphysique de Platon, les déceptions passionnelles et esthétiques de Socrate et le cauchemar de Darwin, les signes et les symboles perdus, l’école raisonnable et mystérieuse de l’arithmancie, l’île shakespearienne de Peter Pan, le jugement apocalyptique de Mercutio (…)
  • Le paradoxe de la toute-puissance, la guerre froide et la guerre des étoiles, la guerre du feu (technologie), la guerre des sexes, l’appel de la viande et le prétexte empirique de la culture intensive (…)
  • L’illégitimité déniée de toutes nos constitutions et de nos systèmes juridiques, la nécessité de l’abolition du paradigme patriarcal, etc, etc…

Jean Staune dans la  vidéo suivante exprime parfaitement le versant épistémologique et ontologique de mon travail, elle complétera je l’espère ce petit résumé concernant le contenu que je partage gratuitement avec vous depuis ces12 années.  

Par souci de clarté, pour répondre à ceux qui me prennent pour un franc-maçon: je ne suis pas initié, mais autodidacte. Je ne suis pas un écrivain s’amusant à "pseudographier" sur le net pour égayer son temps libre, mais un type ordinaire qui ressort de vingt ans de recherches injustement classées marginales avec un "non objet" lourd à porter. Un étrange anneau immatériel, chargé de la somme consécutive de nos péchés capitaux... Une boucle, un cercle vicieux autour duquel nous gravitons. J’utilise une référence chrétienne concernant le jeu de causalité des vices et des vertus, mais j’aurais pu choisir un vocabulaire Kabbaliste, bouddhiste, taoïste, brahmanique…

Comment un agnostique patenté ou un matérialiste endurci pourrait-il vouloir que le hasard et le déterminisme qui ont engendré le monde forment une combinaison intelligente assimilable à la conscience ? L’absence totale de conscience dans la création/évolution jusqu’à l’arrivée de l’animal et de l’être humain, ainsi que le darwinisme borné qui s’en suit offrent de nombreux avantages : l’homme est le roi, il est au centre et éventuellement, il se greffera sur une machine lorsque qu’il se rapprochera du soleil ou qu’il sera happé par la masse critique qui le fascine tant ! Un rêve charmant ! Second avantage : tout est déterminé, nous ne sommes pas responsables de nos actes ! No liberty ? What a free way !

Qui voudrait d’un Dieu qui n’est que principe créateur voué à fabriquer un œil et les créatures qui deviendrons des observateurs sensibles ? Un Dieu omniscient et totalement amnésique lorsqu’il naît dans un corps animal et d’autant plus dans un corps humain ! Un Dieu impuissant, soumis pour s’incarner en une multitude, à des lois qui gouverneront ses actions/réactions ? Un Dieu aussi désarmé et encombrant qu’un enfant, dont l’innocence nous rappelle chaque jour nos manquements les plus déniés. Quel gnostique, quel croyant officiel et quel initié à l’hermétisme serait prêt à accepter l’échec de toutes nos écoles ? A accepter la triste réalité de notre autorité "violenteuse" ainsi que notre incapacité à protéger nos enfants et leur avenir !  Ou encore à reconnaître la façon hypocrite et honteuse dont nous avons désenchanté leur monde !   

En toute honnêteté, chers lecteurs, cette vidéo m’a fait le plus grand bien… Elle compense les effets de l’hermétisme dont je témoigne depuis tant d’années. Elle me permet de relativiser les insultes, les menaces et l’indifférence dont j’ai été la cible sur les réseaux ! Elle me fait oublier le froid silence de l’abandon qui s’est installé sur mon journal Facebook depuis que mon entrée en matière - « je ne publierai ici aucune chronique autour de mon nombril, ni les photos des objets, des souvenirs et personnalités qu’il « like », pas plus que ses prévisions ou considérations à propos de la pluie et du beau temps ! Pire encore, je ne militerai pour rien ni personne et j’affirme que notre démocratie révèlera son vrai visage peu avant sa victoire, avant d’avoir fait de nous tous des coupables. »

Epilogue :

Pourquoi les mathématiques nous conseillent de ne pas perdre notre Latin et de comparer la valeur sémantique commune des langues mortes :

D(4)I(9)E(5)U(3) - Somme (d’Euler ou de Pythagore) des termes consécutifs : 21, qui réduit encore donne 3, chiffre lié au principe créateur : deux semblables déterminés et un milieu différent pour faire masse et union... lumière si affinité.

D(4)I(9)E(5)U(3)X(24 ou 6) donne 9 : les 9 chiffres incomplets sans le 0, mais aussi les 9 dieux principaux de la grande Ennéade égyptienne présidée par Râ le visible et le caché à la fois. L’Egypte ancienne étant au cœur des complexes nourris par la fracture humaine, un témoin oublié de la guerre des terres du milieu entre Egyptiens, Ethiopiens, Israéliens, Arabes, Grecs, Romains, Caucasiens... Une guerre rythmée par la danse hypnotique et le double sens de circulation du petit ver multiple -ver(S) - qui est à l’origine de la route de la soie… Des léopards, des lions, des aigles et des ours (…), des vautours (…), des tigres et des dragons (…) et nombre de chimères ! 12 caractères principaux et une infinité d’animaux extraordinaires dans les nuages, disent les passionnés d’astrologie et d’alchimie mystérieuse…

La méditerranée n’est-elle pas la mer du milieu, par laquelle s’exprime depuis trop longtemps le complexe du maître et de l’esclave ?

Hasard, coïncidences logiques et amour éternel ne serait pas un complexe si l’homme acceptait enfin qu’il n’invente ni les mathématiques, ni les autres formes de langages, mais qu’il ne fait que les découvrir !

Des signes d’amour au-delà du bien et du mal, au-delà de la mort et capables de remettre le néant indéterminable à la place qui est la sienne ! A cœur vaillant, nul n’est impossible…

Symboliquement vôtre.

Persone.

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Entropie et principe anthropique

17 Février 2019, 11:59am

Publié par Persone

Observation, entropie et incertitude
Observation, entropie et incertitude
Observation, entropie et incertitude

Observation, entropie et incertitude

L’entropie est la dissipation de l’énergie d’un système en fonction de son évolution dont l’ordre initial tend vers la complexité et le chaos. Un être humain vieillissant est un système entropique, tout comme l’est notre univers… Une entropie morbide est la modification de ce phénomène naturel par la volonté humaine qui dans l’illusion de la liberté et de la toute-puissance finit par définir elle-même, par empirisme, les conditions de son esclavage, de sa souffrance et de son agonie.

Un détail qui semble nous échapper depuis la grande entreprise humaine, de l’antiquité jusqu’à notre grande révolution permanente !

La maîtrise de l’énergie et le paradoxe de la toute-puissance (divine ou masculine) ne comptent-ils pas parmi nos plus grands complexes ?

Réflexion :

La complémentarité des principes anthropiques « faible et fort »  nous amènent réconcilier de nombreux frères ennemis dont voici les principaux :

  • l’agnosticisme ouvert (inclusif) et le gnosticisme hermétique (exclusif)
  • L’immanence et la transcendance
  • L’œcuménisme chalcédonien et l’académie des sciences concernant la question de la double nature de l’être, de la matière et de la substance divine.

Le principe anthropique faible indique que ce que nous pouvons nous attendre à observer est nécessairement compatible avec les conditions nécessaires à notre présence en tant qu’observateurs, sans quoi nous ne serions pas là pour observer. Ce principe résume le thème de la foi, sans considération de croyance ! 

Le principe anthropique fort postule que les paramètres fondamentaux dont l’univers dépend sont réglés pour que celui-ci permette la naissance et l’évolution d’observateurs en son sein, à un certain stade de son développement. Ce dernier évoque la question métaphysique : la substance divine indéfinissable pour l’observateur est à la fois la partie et dans la partie !

J’insiste sur le fait qu’une entropie devient morbide lorsque l’observateur se détermine à juger et à contrôler une expérience qui ne lui appartient pas mais dont il est/fait parti(E).

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DE LA JUSTICE

2 Février 2019, 00:18am

Publié par Persone

Thémis. Signes et symboles.

Thémis. Signes et symboles.

La peine de mort et son application peuvent-elles réduire la criminalité de notre temps ?

Les premiers facteurs de criminalité aggravée (meurtre avec préméditation) chez l’Homme remontent au désir de reconnaissance (conflits fraternels ou compétition sociale) et aux premiers concepts de possession sexuelle. L’anthropologie, le comportementalisme et les neurosciences nous montrent aussi que le crime s’aggrave avec l’évolution dévorante du progrès, plus rapide que celle de l’adaptation humaine aux modes de vie que ce dernier impose. À l’origine, il faut admettre que l’homme n’ayant jamais tué et pénétré la chair pour prendre la vie, a dû attendre de ressentir la famine pour tuer l’animal. Dans une règle générale et encore de nos jours, les peuplades de chasseurs-cueilleurs consommant peu ou pas de viande sont pacifiques et ne connaissent pas la criminalité. La suite de la tragédie humaine est plus connue (le dilemme de Platon, le complexe Babel…) : la croissance n’est plus un problème soumis à la raison et à l’éthique (respect des hommes, de la nature et de leur versant divin), mais un moteur qui menace tous les passagers de l’entreprise si on ne l’alimente pas en graisse et en carburant (j’ose la métaphore). Sur le terrain : conflits autour de la chasse ou des zones bétaillères et éternelle guerre du feu (technologie) et des sexes (hiérarchie des droits  sur le vagin et contrôle de la population).  Après avoir longtemps justifié ses crimes par la fatalité des forces de domination (dualité assimilée à conflit) et par la détermination du pouvoir et de la volonté des dieux, les romains eux-mêmes ont jugé pertinente la notion d’un « Dieu » unique, miséricordieux, tout puissant et indéterminable, face auquel l’homme serait responsable de ses actes. Cette notion de libre-arbitre est un vestige de l’ancien code « honneur, raison et justice » qui n’a pas survécu aux dérives des droits divins instrumentalisés sous la robe de l’obscurantisme. Un vestige conservé dans la langue française « notion de libre-arbitre » jusqu’au retour plus ou moins stable de la loi républicaine et de l’espoir démocratique. La notion de libre-arbitre (accusation) et celle de présomption d’innocence (défense et enquête) sont les deux piliers de la justice ! Mais comme la science le confirme aujourd’hui, la notion de causalité l’évoquant depuis bien longtemps, la notion de libre-arbitre, dans un monde déterminé, pose problème ! Dès lors qu’un individu n’agit qu’en fonction des forces qui se sont appliqués à lui jusqu’à l’acte, il n’est plus responsable de ce dernier vis-à-vis de tous ceux et de tout ce qui aurai(en)t pu directement ou indirectement le conduire à ce comportement ! Autrement dit, le libre-arbitre existe par nécessité de sa propre nature (infigurable), mais ne s’acquiert que par le mérite, la bonne éducation et l’effort de raison nécessaire pour répondre aux questions légitimes du doute. L’Homme est né savant, mais inconscient et faible ! La sentence du collectif sur l’individu jugé doit donc être proportionnelle à la gravité de l’acte commis concernant la préméditation, la volonté de nuire et la barbarie de l’acte. Mais elle doit aussi être proportionnelle à l’état de décadence et de corruption de l’entité publique qui accuse, puisque ces facteurs influent directement et indirectement sur l’accusé (circonstances atténuantes). Moralité et il s’agit bien ici d’éthique, que la raison confirme : le roi est responsable de ses sujets, comme de ses voleurs ! Ironie du sort, dans une civilisation dont la justice est corrompue à la base, la criminalité devient un des moteurs du progrès et de l’économie !!! L’emprisonnement et la qualité pédagogique des prisons sont donc les meilleures solutions à ce jour d’un point de vue résultat et éthique ! En revanche, la peine de mort est une aberration qui ne fonctionne pas mieux que la prohibition dans un pays vendeur d’armes et fabriquant d’alcool ! La peine de mort, réunissant toutes les conditions de la préméditation méthodique est par définition le crime psychotique d’un Etat intelligent, complexe, complexé et froid ! Par entropie, dans les pays où le confort et la bonne conscience n’est pas la norme, la peine de mort mène à des dérives et ne fait qu’endurcir les criminels !

Innocence et culpabilité :

En France, le gouvernent Macron dans la continuité de  son légitime argument de  la moralisation de la vie publique s’est attaqué à une des plus vieilles lacunes juridiques de l’hexagone : la suspension du caractère automatique de la présomption d’innocence concernant un violeur ayant abusé de celle de sa victime, dans les cas d’un acte sexuel avéré, sans nécessité de preuve de non consentement de la part de cette dernière. La présomption d’innocence de l’accusé et de la victime, jusqu’ici figée et permettant des acquittements illégitimes est dorénavant confiée à la pertinence de l’enquête et en dernier recours à la nature humaine du juge ! Pour que la vérité puisse apparaître en cas d’erreur, la loi prévoit aussi qu’il n’y a plus de prescription pour la réouverture d’enquête concernant les faits et leurs conséquences.  

L’innocence de la personne agressée, au regard d’un consentement forcé, restait à définir en fonction de deux facteurs :

  • l’incapacité à appréhender la nature et les conséquences d’un acte sexuel
  • l’état de soumission vis-à-vis de l’autorité ou de l’intelligence de l’agresseur.

Nous avons donc estimé que cette innocence de la victime serait caractérisée par le statut de l’enfance et relative à un seuil d’âge, 15 ans en l’occurrence.

C’est ici que partis sur de meilleurs chemins, nous nous sommes de nouveau égarés ! Quelle limite d’âge caractérise l’innocence ? Toute raison, tout protocole scientifique nous prouvent qu’il n’y a pas de réponse à cette question ou qu’il y en a autant qu’il existe d’individus différents ! La bonne question serait y’a-t-il une limite d’âge à l’innocence ? La réponse est NON !

Les occidentaux sont souvent surpris de constater que certaines femmes vivent voilées de leur propre chef ou que d’autres, bien qu’elles le subissent acceptent l’excision comme une coutume nécessaire ! Autre exemple, les personnes bien-pensantes n’arrivent pas à comprendre pourquoi certaines femmes battues protègent et aiment encore leurs bourreaux…  Alors pourquoi ?

Parce que c’est l’abus d’autorité des déterminismes qui définit l’innocence de l’être indéterminé que ces derniers gouvernent. Expliquez à une enfant qu’elle doit porter des anneaux autour du cou pour être une vraie femme, adulte elle s’efforcera de devenir une femme girafe. Idem pour les petits pieds en Chine, une véritable torture et une mutilation pourtant inesthétique !  

Dois-je parler des enfants soldats ? Ou des techniques mafieuses et politiques qui consistent à faire signer le pacte du crime aux initiés, afin qu’ils ne puissent plus faire demi-tour ?

Dois-je parler des serial-killers dont les passés sont chargés d’horreurs ou de tortures mentales sophistiquées ? Ou de la quasi-totalité des pédophiles avérés (sans empathie) qui ont eux-mêmes vécu des abus sexuels au plus jeune âge ?

Dois-je parler de ces adultes qui pensent encore que les noirs sont inférieurs parce qu’on leur a incrusté cette idée dans la tête depuis l’enfance ?

Dois-je parler de l’Allemagne nazie ou des hutus lors des massacres du Rwanda ? Ces peuples ou ethnies sont-ils plus mauvais que les autres ou ont-ils été conditionnés ?

Et quel âge avaient ces peuples ? La question n’a pas de sens ! La majorité des décideurs et des mains armées étaient-elles constituées d’enfants ? Parfois oui et cela démontre toute la perversité du processus d’endoctrinement, mais dans l’ensemble NON !!!

Lorsque l’enfant suit son violeur sans résistance jusqu’au lieu du crime, il ressent la même gêne que tous les témoins qui voient bien que quelque chose d’anormal se produit, mais préfère ne pas penser à l’impensable ! « Pourquoi déranger ce monsieur ? Après tout, il connaît peut-être la petite ! » À cet instant, l’abus d’autorité du violeur déterminé pèse autant sur la victime que sur les éventuels témoins ! Or dans ce cas, la vie de ces derniers n’est pas menacée comme dans le cas où ils seraient contraints de sauver la victime d’une bande d’agresseurs armés… Quelle est donc cette force qui pèse aussi sur les témoins de la petite fille emmenée par un monsieur étrange ? La mécanique du conditionnement global, des habitudes, de la délégation des pouvoirs et des illusions de la bonne conscience… La peur de l’animal domestiqué face à la réalité sauvage.

Comme le nazisme le prouve, l’animal domestiqué peut néanmoins devenir un tueur, mais il ne le fera pas sans un conditionnement extrême et une méthodologie d’exécution légiférée n’impliquant pas ses facultés décisionnelles et lui laissant l’illusion de sa non culpabilité ! L’enfant soldat fonctionne de la même façon. Mais il y a d’autres exemples : les nouveaux profils de prédateurs économiques ou politiques, les femmes d’affaires la fleur en bouche, les reines de pacotille… Excluons les cas comme celui de Margaret Thatcher, dont on peut se demander si elle n’est pas un de ces hommes portant la marque de Caïn !

Corrélations avec le consumérisme, une criminalité de masse dont nous devrons répondre demain :

A la fin du XIXème siècle et jusqu’ aux années 60, les peuples profitant d’un confort matériel plus manifeste pour supporter la mécanisation de la vie avaient-ils conscience que deux, trois ou quatre générations plus tard, ils seraient légitimement considérés comme des acteurs indolents de l’empoisonnement de la quasi-totalité de nos eaux, de notre air et de nos sols ? Non, ils se sont contentés, malgré un doute qui fait mauvais hôte en société, de payer honnêtement leurs impôts, de faire ce qu’on leur disait de faire en donnant procuration à leur Etat de droit concernant les modalités décisionnelles de l’entité collective.  

La petite fille est menée par la main et l’autorité invincible d’un inconnu alors qu’elle sent bien que quelque chose ne va pas ! Les témoins n’osent pas intervenir mais le sentent aussi ! Né dans le « bocal » industriel et le paradigme de l’organisation du travail et des loisirs, le citoyen moderne, sent bien qu’une ombre grandissante menace son avenir, mais le contrat est déjà signé depuis le berceau et comme je l’ai souligné, le doute humain en société fait mauvais hôte !

L’innocent est l’irresponsable qui suit à contrecœur la main qui le gouverne. L’innocence absolue n’est pas le propre de l’enfant, elle n’existe pas ! Il en est de même pour la culpabilité absolue des criminels ayant atteint l’âge de raison !

Autrement dit, en souhaitant refermer cette faille de la justice française, M. Macron vient d’ouvrir une brèche encore discrète, mais cachant un champ vertigineux dont il n’a peut-être pas conscience !

La complexité de la causalité régissant les mœurs des humains en collectivité fait que la légitimité de la justice ne repose  pas sur son infaillibilité, mais sur son intégrité et son éthique !  Par définition, le bandeau de Thémis* lui permet de reconnaître la nature du crime et de l’homme au-delà des illusions des formes, des masques et des hiérarchies. Par définition, la justice ne peut être à deux vitesses et se contredire par intérêt, si grand soit-il.  Or nous venons de prouver que toute entité, fusse-t-elle collective, responsable d’abus d’autorité sur l’individu et le poussant à commettre des crimes par procuration dont elle n’a pas conscience, est responsable de viol de l’intégrité physique et mentale de ce dernier. L’être humain est programmé avec un potentiel peut-être infini, mais sa conscience, vierge, ainsi que son esprit, vide, ne peuvent se libérer des forces qui les soumettent au poids des intérêts particuliers qu’en fonction de la relation à autrui et de la bonne direction de leur expérience. Il n’y a pas de limite d’âge à l’innocence !

Et dans l’absolu, il n’y a ni innocence, ni culpabilité.

La raison est au-delà des illusions du bien et du mal. Il en est de même pour l’Amour.

Crimes et châtiments… Raison, intérêts et sentiments…

Si la justice ne veut pas se contredire et entraîner ainsi la cité des hommes à sa perte, les gouvernements vont être poussés à lever le voile sur la corruption qui les nourrit et sur les mensonges historiques qui les poussent à la guerre militaire ou économique sous le prétexte maintenant illégitime du choc des civilisations ! Cette réforme nécessaire et sans frontière de la justice des hommes* n’épargnera pas les institutions religieuses, qui elles aussi devront dévoiler tout leur jeu sur la table.

Jusqu’à ce jour, la faille rouverte par le gouvernement français reste microscopique, invisible ! Mais une simple brèche est une voie convenable pour l’information (virus, bactérie, ADN pour faire une métaphore) ! Les ouvrières de la fourmilière humaine (les pions les plus sacrifiables) ont été vaccinées contre la bonne intelligence, mais un des cavaliers de la cour a pris des risques, l’information est passée !    

 

 

 

Notes de bas de page :

*1 : Je précise justice des hommes avec petit "h" parce que les empreintes de la féminité et de l’indéterminisme de l’enfant et du vieillard ne sont que peu présentes dans la gravure de nos lois politiques, théologiques et scientifiques ! C’est un fait. 

*: Par anticipation métaphysique, puis progressivement par définition théorique et bilan d’expérience pratique, l’œil de la justice divine (humain) et celui de la raison (humaine) se dissocient facilement pour le monopole du pouvoir et la conservation de leurs illusions respectives. C’est pour cette raison que Thémis, symbole de la justice depuis l’antiquité a les deux yeux bandés ! Une question aussi simple que subtile et raffinée, à lancer comme un pavé, dans une marre de champions aussi sophistiqués que grossiers et vulgaires : Thémis est-elle la  gardienne tenant à préserver son innocence et son impartialité en se voilant elle-même les yeux ? Ou une prostituée borgne soumise au bâton du patron et justifiant les activités d’un barreau corrompu par la vérité des vainqueurs ?

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