Bonne année à tous! A contre courant...
A pulp fiction:
En période de sérendipité, la cité des hommes est aux mains de l’amour propre qui gouverne par défaut la personnalité morale et physique. Mais derrière les promesses de ce maître des illusions et du paraître, la zemblanité, qui fait mauvais hôte, prophétise la décadence et la fin fracassante d’un acte de notre comédie dramatique.
Les invincibles forces qui tendent à rétablir l’équilibre rompu par la fracture de joie et tristesse participent de la décadence et nous conduisent à l’ultime rencontre de Seth et Osiris. Ces deux sentiments, contrariés depuis le jeu de dupe d’Abel et Caïn, torturent le gardien des jardins et du miroir de l’existence : l’Orgueil. Trop jeune pour assumer ses responsabilités dans une entreprise aussi ambitieuse que Babel, son amour de lui et de l’autre s’en retrouvent corrompus et son amour de la vie se replie dans la forêt imaginaire, oubliée depuis l’éteignoir que nous connaissons tous. Son amour des autres, le quatrième magicien, porte l’ingrate tâche de rassembler les forces de guérison d’une entité malade préférant la douceur du poison à l’amertume du remède. Et enfin l’Amour propre, se voit confier par défaut le rôle du ministre, l’amour des autres n’étant qu’un énigmatique corbeau voyageur réputé pour annoncer les tempêtes. L’amour propre est un mauvais intendant, dans sa faiblesse il croit pouvoir régner aux côtés de l’Orgueil, mais il ignore la nature véritable et inaccessible de ce dernier, trônant sur le siège de la gouvernance. Nul ne peut partager ce pouvoir ! Nul : « 0 », « . », « rien ou tout », « personne ».
L’intendance de l’Amour propre prend fin peu avant la chute de la cité, lorsque l’air du temps est à la dégénérescence et que sonne les tambours de la grande guerre annonçant l’affrontement final et perpétuel de Seth et Osiris…
Apocalypse et/ou révélation.
Une vieille légende raconte que d’anciens royaumes sacrifiaient leurs plus belles jeunes filles pour apaiser la fureur du dragon qui protégeait leur cité d’or. Nous avons ici le thème d’un paradigme de Lotophages possédant une société du paraître qui sacrifie la beauté comme un chien de paille, pour expier ses propres fautes. L’or est ici le symbole de la richesse et du pouvoir corrompus : l’anneau unique.
Aujourd’hui, notre or est muré dans de sombres et inaccessibles cachots et fructifient virtuellement dans un nouveau paradigme où le loup, qui a totalement infiltré la bergerie a choisi l’emblème de la lumière blanche et les flammes de l’industrie pour orchestrer l’exploitation de l’homme par l’homme. Les talents de chacun sont mis sur le marché et participent de la compétition économique vorace qui nous consumera tous !
… « Un anneau pour les gouverner tous, un anneau pour les trouver, un anneau pour les amener tous et dans les ténèbres les lier »…
Sont-ce des vœux de mauvais augure ? Nous les mériterions assurément ! Mais non. Je ne puis m’y résoudre. Pour l’enfant et pour le vieillard, que j’ai reconnus parmi nul autre en chacun !
Que les cœurs vaillants le demeurent à jamais et jusqu’au bout du monde s’il le faut.