Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le blog de Persone

Le militantisme derrière le voile des illusions

25 Août 2018, 21:59pm

Publié par Persone

Militantisme en images
Militantisme en images
Militantisme en images
Militantisme en images
Militantisme en images
Militantisme en images
Militantisme en images
Militantisme en images
Militantisme en images
Militantisme en images
Militantisme en images
Militantisme en images

Militantisme en images

Extrait de la polémique anti-Schiappa qui fait le « buzz » de cette fin août, avant la reprise d’activité des français :

Le cœur de la propagande du secrétariat d’Etat est d’affirmer que la loi Schiappa pose un seuil de non-consentement à 15 ans. Ce qui est faux. Ce que le gouvernement veut absolument faire passer pour ce seuil n’est en réalité qu’un âge sous lequel la contrainte ou la surprise est caractérisée par l’abus de vulnérabilité d’un mineur incapable de discernement. A contrario pour un mineur de 15 ans ou plus, il n’y a pas lieu d’apprécier l’absence ou l’existence du discernement. Cette précision inutile sur la contrainte ou la surprise risque aussi de semer la confusion entre viol et atteinte sexuelle dont le seuil d’âge est fixé à 15 ans. La présomption d’absence de consentement fut-elle simple n’existe pas dans ce texte…

Analyse du texte, phrase par phrase :

« Le cœur de la propagande du secrétariat d’Etat est d’affirmer que la loi Schiappa pose un seuil de non-consentement à 15 ans. Ce qui est faux. » :

La première expression annonce le néant sémantique induit par le texte ! Poser un seuil de non-consentement n’a aucun sens, à moins que le signifié précis des mots et le travail de ceux dont nous avons hérité nos langages n’ait plus la moindre importance à nos yeux ! Sans jouer sur les mots comme le fait l’article, mais tout au contraire en respectant scrupuleusement leur sens, la notion de seuil de non-consentement signifie ceci : en dessous de 15 ans, un enfant ne ressent aucunement l’attraction sexuel et ne peut par conséquent être capable d’y consentir… littéralement donc, seuil en dessous duquel il n’y a pas de consentement. Ce qui est faux ! Des adolescentes très délurées, mal éduquées ou traumatisées par les milieux dans lesquels elles survivent, des meufs qui chassent déjà des keums, il y’en a plus qu’on ne veut bien l’admettre. Ici il ne s’agit plus de consentement mais de provocation. Voilà entre autres pourquoi la loi définit bien son nouvel article par l’incapacité de l’enfant à discerner le sens et les conséquences d’un tel acte, qu’il y ait consenti ou non ! Dans un premier temps, les porte- paroles du gouvernement n’utilisaient que l’expression employée dans le texte de loi, jusqu’à ce que la pression et le nombre de justifications demandées par l’opposition et les professionnels de la contestation lucrative les poussent vers des formulations simplifiées, mais erratiques.

« Ce que le gouvernement veut absolument faire passer pour ce seuil n’est en réalité qu’un âge sous lequel la contrainte ou la surprise est caractérisée par l’abus de vulnérabilité d’un mineur incapable de discernement. » … … … « Cette précision inutile sur la contrainte ou la surprise risque aussi de semer la confusion entre viol et atteinte sexuelle dont le seuil d’âge est fixé à 15 ans. » :

Ce que l’opposition occulte ici, c’est que la constitution française caractérise justement le viol ou les abus sexuels par ces notions de contrainte morale ou de surprise ! Ce n’est pas une précision ajoutée ! Ce que le nouveau texte de loi ajoute, en tant que précision, c’est le fait qu’un enfant de moins de 15 ans est maintenant considéré comme n’ayant pas  le discernement nécessaire pour juger de toutes les implications et conséquences d’un acte sexuel et que son consentement à un tel acte peut résulter de fait de l’autorité morale exercée sur sa personne . La notion de potentialité est ici utilisée pour préserver la notion de présomption d’innocence : pour exemple, dans le cas concernant une jeune fille de bientôt 15 ans, mal éduquée ou conditionnée sexuellement par son environnement de vie, qui aurait fait des avances à un jeune homme de 18 printemps pas mieux loti, avant de s’estimer déçue ou flouée par le comportement du quidam et de suivre une suite de « bons conseils » pour abattre la bête noire et enclencher le jeu des dommages et intérêts … , l’abus d’autorité morale n’existe plus ! Ici la responsabilité du préjudice incombe aux parents, aux éducateurs ou encore à l’Etat lui-même, pour avoir accepté l’appât de la croissance en construisant des espaces de vie à deux vitesses et des zones de « non droit » !!! Dans ce cas, qui n’a rien d’une exception, si le texte de loi disait « est caractérisée par » l’auteur de l’acte sexuel, pourtant consenti par une jeune fille ayant trop tôt perdu son innocence, serait jugé et condamné sans distinction aucune, comme un homme d’âge mur qui aurait manipulé une fillette de 8 ans pour la violer. En prison, notre jeune homme aurait tôt fait de rejoindre l’enfer et de devenir un véritable violeur à sa sortie !!!  La précision extrême des termes des textes de loi, la présomption d’innocence et l’appréciation d’un intercesseur humain, ça sert à cela !!! Et cela s’appelle éviter de glisser de nouveau vers l’inquisition ou de nous soumettre totalement à une écriture, une parole, un dogme, un programme !!!  N’oublions pas qu’un juge est un intermédiaire humain entre la loi établie (précise, logique, mais aveugle et incomplète par définition) et la réalité complexe des choses d’un quotidien en agitation et en évolution permanente ! Aussi, le juge tient compte de l’enquête et de tous les éléments présentés durant les audiences et le jugement, ce, jusqu’aux dernières secondes des délibérations.  Je conseille ici de relire l’argument de l’opposition relatif à ce paragraphe : force est de constater qu’il ne manque pas simplement de pertinence, il est insensé ! Or, nous savons que l’art de la rhétorique, consiste justement à conférer à ceux qui le maîtrisent, le pouvoir de contrer tout interlocuteur, qu’il soit dans le vrai ou non, en prononçant des mots attractifs pour le public, mais venant noyer totalement le sujet de discussion dans la confusion. Si l’interlocuteur ne réagit pas vite et très intelligemment, il est enfermé dans un échange absurde et sans solution et le public reste fasciné par le coup de théâtre et la vérité du vainqueur !  

« A contrario pour un mineur de 15 ans ou plus, il n’y a pas lieu d’apprécier l’absence ou l’existence du discernement. » :

La phrase n’est pas placée ici dans le contexte qui lui correspond, celui-ci n’étant lié qu’à la question de l’âge choisi pour définir le seuil. Or la précision est utilisée ici concernant la pertinence des termes définissant la caractérisation du viol et la présomption d’innocence ! L’opposition pose ici une phrase « aguichante » qui attire l’attention des auditeurs sur un sujet parallèle, qui ne répond pas à la question en cours ! Mais faisons à l’opposition l’honneur de répondre à cette question particulière : Pourquoi fixer le seuil d’ «innocence » à 15 ans ? Parce que si nous le fixions à 18 (3 ans plus tard) ou même à 17, dans les conditions actuelles de décadence de notre société, des milliers de jeunes garçons de 18 à 21 ans se feraient sodomiser dans des prisons criminogènes pour des viols qu’ils n’auraient pas commis ! Nous vivons à une époque où d’innombrables personnes n’hésitent plus à jouer à la roulette russe, concernant leur corps ou leur esprit, non pas pour les avancées de la médecine, mais pour l’argent que leur donnent les grandes enseignes de la pharmaceutique ! Si nous sommes honnêtes, depuis la décadence des grands EMPIRES remontant à quelques petits millénaires de folie des grandeurs, la grande entreprise humaine voit pulluler un nombre grandissant d’innocents perdant salement leur candeur pour devenir de véritables instruments de profit et de compensation matérielles, prêts à vendre tout ce qu’il reste de la vertu pour tirer leur épingle de ce jeu de dupes !!! A méditer longuement.   Pour conclure le paragraphe : le problème posé et pourtant occulté par la majorité de nos révolutions, se résume par le fait qu’elles n’ont pas libéré la cité des faiblesses, de l’autoritarisme ou de l’hypocrisie de nos vieux paradigmes patriarcaux ! Au contraire, elle n’ont fait qu’offrir des compensations aux vaincus  et ont permis aux opportunistes de tirer ces faiblesses ainsi que l’incomplétude des lois, à leur avantage !!!  Ainsi l’origine des maux, les causes fondamentales du crime et l’empirisme du déni se sont-ils sécularisés au fil des siècles et des millénaires.

« La présomption d’absence de consentement fut-elle simple n’existe pas dans ce texte. » :

Si la loi simplifiait son texte en le résumant à une présomption de non consentement selon les termes, cela signifierait que la victime peut être présumée non consentante ! Peut être présumée non consentante ! Autrement dit, la présomption est faite pour induire le doute utile en cas d’innocence difficile à prouver, mais dans ce cas-ci, elle stipule simplement que la victime n’a peut-être pas été consentante ! Peut être !!! Une fois encore, le propos paraît alléchant, mais il est insensé.

 

L’argumentation continue sur le même  mode de rhétorique insensée :

« Il convient de préciser que la contrainte pouvait déjà être déduite de la différence d’âge et de l’autorité de fait ou de droit. » :

C’est exactement ce que le nouvel article de loi stipule !!!

« La loi Schiappa reprend cette disposition mais en exclut l’auteur mineur pour ce qui est de l’autorité de fait. » :

L’argumentation change à nouveau de sujet, comme pour mieux noyer les propos et comme elle l’a déjà fait précédemment ! Nous abordons ici le fait qu’un mineur auteur d’une pression sexuelle sur un autre mineur, ne peut être accusé d’avoir abusé d’une autorité de fait (différence d’âge) ou de droit (autorité sécularisée de l’adulte). Soit dit en passant, l’argumentation de l’opposition ne parle ici que de l’autorité de fait alors que celle de droit est aussi concernée. Mais j’insiste surtout sur le fait que cette argumentation soulève plusieurs sujets, sans répondre précisément à la question posée à l’origine !!!  

« Quant à la vulnérabilité d’un mineur, elle est déjà prise en compte depuis bien longtemps par les juridictions. Ce texte ne fait donc qu’entériner la pratique. » :

Nous venons de démontrer ici que la loi a depuis toujours précisé la caractérisation du viol par la surprise ou la contrainte pour respecter la présomption d’innocence, mais que l’innocence d’un enfant n’étant jusqu’à ce jour pas incluse dans le raisonnement, permettait l’acquittement de violeurs ! Nous venons aussi de montrer que le nouvel article de loi élimine ce vide juridique !!! Une fois encore l’argumentation joue sur les mots pour ne rien dire !!! 

« L’appréciation du non-consentement de l’enfant par l’existence ou non d’une contrainte ou d’une surprise relève toujours de l’appréciation des juridictions. Faire croire à l’opinion publique que cette loi pose un seuil de non-consentement pour mineurs de 15 ans relève donc de la malhonnêteté intellectuelle. » :

Il convient ici de reprendre toute la logique du raisonnement pour comprendre qui fait ici preuve d’une malhonnêteté intellectuelle ! Mais l’art de la rhétorique, ne l’oublions pas consiste à achever son interlocuteur par un coup d’éclat sans le moindre rapport avec la recherche minutieuse et consciencieuse de la vérité et de la complexité des éléments !!!

« Souvenez-vous, il y a eu l’affaire de Sarah en septembre 2017 puis celle de Justine, deux mois plus tard. Les viols dont ont été victimes ces deux enfants de 11 ans ont été qualifiés en atteinte sexuelle par le parquet de Pontoise pour la première et débouché sur un acquittement par la cour d’assise de Meaux pour la deuxième. Ces deux enfants étaient brutalement mises en avant dans les médias pour avoir été considérées comme consentantes à des pénétrations sexuelles commises par des adultes de 28 et de 22 ans. Leurs affaires ont suscité une prise de conscience soudaine de l’opinion publique en France. Non, nos enfants n’étaient pas assez protégés des crimes sexuels. »

Ici, l’argumentation évoque un sujet antérieur à la modification des textes de loi pour étayer la critique de cette dernière !!!!!!!! Les farceurs !

« En dépit de leur jeune âge et du bon sens, Sarah et Justine ont vécu le traumatisme d’être confrontées à des magistrats et des jurés qui ont, au bout du compte, estimé qu’elles étaient consentantes à ces actes sexuels puisqu’elles ne s’étaient pas assez débattues, n’avaient pas crié assez fort… Mais qui le pourrait à cet âge-là? Tou.te.s, nous nous sommes levé.e.s, associations, citoyen.ne.s, personnalités. Grâce à cette mobilisation, le tribunal correctionnel de Pontoise s’est déclaré incompétent en renvoyant l’affaire à l’instruction et le parquet général de Meaux a fait appel du verdict. »

L’horreur, les larmes et le cliché de la vaillance militantiste au service de la persuasion ! Mais toujours aucune argumentation pertinente… Depuis la fin du XIXème, l’entité militante a le vent en poupe, se serait-elle perdue en chemin ? N’oublions pas notre Histoire : la bonne conscience et l’amour propre de cette dernière se sont souvent mis au service de la terreur, du communisme, du fascisme ou plus globalement au service de l’orgueil et de l’illusion du progressisme !  

Une conclusion s’impose ici :

Notre corruption, notre décadence, notre hypocrisie ou encore la démagogie de notre démocratie (…) ont incarné un système entropique que nos intérêts personnels, nos habitudes addictives et notre paresse intellectuelle ne nous permet plus de contrôler !

Le siècle de demain sera celui de la foi et de la raison enfin réunis, celui du repentir global et du cœur intelligent…. Ou ne sera que ruines et larmes.

D’un point de vue politique :

Derrière son sketch inoubliable sur les syndicats, Coluche peignait un tableau de la désastreuse dérive du militantisme tout en évitant de se fâcher avec les souches populaires, qu’il soutenait sans naïveté. Certains poètes avant-gardistes disent que l’homme est une femme comme les autres… Un sociologue, de façon plus pragmatique dirait que pour l’instant, la femme est devenue un Homme comme les autres… Plus en accord avec la logique temporelle de ce dernier, j’ajouterais ici que le militant est devenu un professionnel comme les autres.

«Les années 70 derrière le voile des illusions » étaient une série d’articles concernant la hiérarchisation des paradigmes. Au sommet de la chaîne, une technique de manipulation des masses  et au milieu, les opportunistes con/vaincus qui s’enrichissent sur le mouvement et au bas de l’échelle, les consommateurs et l’électorat que l’on divise par stéréotypes soutenus par des carriéristes politiques faisant partie des deux premières classes.  Le même mécanisme se reproduit ici : la plupart des signataires de ce genre de polémiques médiatiques à prise rapide sont des militants, des auteurs, des psychothérapeutes libéraux, des personnes engagées dans la noble et ingrate lutte des associations caritatives… Chacun d’entre eux est lié à un parti politique, à la notoriété, au clientélisme, ou à la dépendance financière… Certains fautent par corruption, d’autres par orgueil, soit-il positif (sérendipité) ou négatif (zemblanité).

En s’attardant sur le discours anti-Schiappa et surtout en éloignant notre point de vue des différents stimuli provoqués par la polémique, l’observateur que l’on devient assiste à un ballet classique entre les joueurs de droite et de gauche venant de subir une défaite depuis longtemps programmée. Les attaquants, les défenseurs et les milieux de terrain sont en ébullition dans la marmite médiatique ! La notion de centre composite, réunissant des acteurs n’ayant su trouver de compromis entre leurs différentes déterminations, n’était qu’un terrain expérimental pour ce nouveau centre « en Marche » inflexible et demeurant pour l’heure, indéterminable. Ce que devrait être un centre si l’on se réfère à la réalité quantique ou plus simplement aux lois physiques et mathématiques. Certains soupçonneront à mon égard une fascination pour les gesticulations présidentielles, il n’en est rien ! Mais il faut rendre à Octave « Augustus 8 » ce qui lui appartient (n’en déplaise à tous les petits génies de la caricature, le nom de Jupiter n’était vraiment pas approprié)… Si Macron est Jupiter, que deviennent Poutine et les nouveaux pilotes des dragons asiatiques ? Zeus ?

Mais un autre détail m’interpelle : les uns parlent de légalisation de la pédophilie, les autres dénoncent du favoritisme envers les violeurs, au détriment des enfants… Rien de nouveau sous le soleil ! Une fois encore l’extrême gauche et l’extrême droite luttent contre un ennemi commun et nous livrent généreusement les clichés de leurs ébats sur le terrain de la lutte !

Malraux était un visionnaire, aveuglé par le démon de la magouille !

Commenter cet article